Le port de symboles militants est désormais assimilé au port ostentatoire de signes religieux. Ite, missa laica est ...
Chronique d’une #fascisation ordinaire : l’enseignante a failli jouer sa carrière pour un symbole militant de couleur arc-en-ciel
Dans le Rhône, une enseignante interdite de cours en raison d’un masque arc-en-ciel – Libération
►https://www.liberation.fr/societe/dans-le-rhone-une-enseignante-interdite-de-cours-en-raison-dun-masque-arc
Il était bien homologué mais ce sont ses couleurs qui n’ont pas plu à la proviseure du lycée Germaine-Tillion, à Sain-Bel (Rhône). Le 3 mai, cette cheffe d’établissement a interdit à l’une de ses enseignantes, professeure de lettres classiques, de porter un masque en tissu figurant un arc-en-ciel. Six bandes horizontales, symboles de la lutte contre les discriminations subies par les personnes #LGBTQI. Dans un courrier consulté par Libération, la proviseure, jugeant le port de ce masque « non réglementaire », s’est justifiée auprès de l’enseignante : « Je vous ai rappelé que vous deviez respecter, en tant que fonctionnaire, le principe de neutralité dans l’exercice de vos fonctions et que si vous n’ôtiez pas votre masque, je vous demandais effectivement de ne pas prendre vos classes. »
L’hypocrisie en mode #pas_de_vague a encore de beaux jours devant elle à l’#éducation_nationale
#petit·es_chef·fes #discriminations #neutralité (mon cul) #national_républicanisme
]]>Éduquer, c’est tenir un cadre qui permet l’émancipation (Pierre Coutil, 03.07.2021)
« Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école. » (E. Macron, juillet 2021)
A vrai dire, je pense exactement l’inverse et cette phrase m’emplit d’effroi.
Humain·e, créature sociale, on se construit exactement comme ça au contraire. Et en particulier sur ce moment spécial qu’est l’adolescence.
– IdentitéS. On se construit « sur », « avec » et/ou « contre » les lieux, les gens, les valeurs dont on vient pour aller vers ce qu’on est.
– Tester les limites, choquer. On se construit en interrogeant le cadre, les règles, les usages de la société où l’on vit.
– Exister. On se construit dans une perspective émancipatrice parce qu’il y a ce désir de vie, opposé aux idéologies mortifères, à la pédagogie noire ou à la dépression qui est la mort du Désir, parce que justement il y a cet élan de vivre.
Et l’École doit bien évidemment accueillir et accompagner tout ça.
Accueillir ne veut pas dire tout permettre, mais réfléchir au cadre qui est proposé, celui qui permet de grandir, de se construire et de se heurter au fonctionnement social de son époque. Accueillir signifie aussi penser les outils pour tenir ce cadre face à sa remise en cause saine et nécessaire par les jeunes.
Mais ce chemin demanderait de faire confiance à l’intelligence collective, au dialogue, et de financer les formations des enseignant·es et des personnels d’encadrement souvent dépassés par des attitudes face auxquelles ils sont démuni·es, et enfin donner du temps pour accompagner la mise en place de vrais outils démocratiques et coopératifs dans les établissements scolaires.
Il est très certainement plus facile de surfer sur la vague réactionnaire en proposant un discours répressif qui ne coûte rien ni en temps ni en argent, mais dont nous paierons le prix fort humainement.
NB - version finale de ce texte : http://cqma.friches.net/spip.php?article13
]]>Dans le Rhône, une enseignante interdite de cours en raison d’un masque arc-en-ciel (Libération)
►https://www.liberation.fr/societe/dans-le-rhone-une-enseignante-interdite-de-cours-en-raison-dun-masque-arc
Empêchée de prendre sa classe par la proviseure, incitée à quitter l’Éducation Nationale par les services du Rectorat.
Le 11 mai, un entretien de près de deux heures a réuni au rectorat l’enseignante convoquée, un représentant du syndicat SUD éducation, deux responsables des ressources humaines du rectorat et le référent académique « Valeurs de la République ». « On m’a dit que ce masque n’était qu’une provocation, qu’on ne pouvait pas m’interdire de retourner avec au lycée mais qu’on me conseillait très vivement de ne pas le mettre pour le bien de l’établissement, retrace la professeure de lettres. Ce conseil de ne pas faire de vagues, ce n’est pas le service public dans lequel je me reconnais. »
Elle reste marquée par le vocabulaire employé par ses interlocuteurs : « Le référent académique m’a dit que ce symbole pouvait inciter mes élèves à certaines pratiques, à prôner une certaine sexualité, s’étonne encore la prof. Il a également employé le terme d’« obédience » pour parler de l’appartenance à la communauté LGBTQI. C’est terrible d’associer un drapeau qui représente l’égalité de la diversité des sexualités avec ce terme. »
Bien sûr, officiellement, le Rectorat dément #PasDeVagues
]]>Censure : JM Blanquer bat son record (Le Café Pédagogique)
▻http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/25032021Article637522518887143055.aspx
Loin de la transparence annoncée et des données publiques sur l’action ministérielle, J.-M. Blanquer verrouille toujours plus sa communication et la production d’évaluation et d’expertise interne.
Nouveau record pour l’Education nationale ! Le rapport d’activité de l’Inspection générale de l’Education nationale fait l’éloge de la réforme de fond réalisée par JM Blanquer et la cheffe de service de l’Inspection, Caroline Pascal. Il a surtout pour avantage de publier la liste des rapports de « l’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche ». Malgré cette extension d’activité, encore moins de rapports ont été rendus publics en 2019.Cette année là seulement 7 rapports ont été publiés sur 82 produits soit 8%. Les autres ne sont jamais sortis du cabinet de JM Blanquer. Celui-ci bat son record de 2017.
]]>Ministre Blanquer ou Mister FakeNews ?
Alors que ce week-end, #BlanquerDémission et #BlanquerOut se sont hissés parmis les mots-clefs les plus populaires de TwitterFrance, le ministre tient le cap comme il l’a toujours fait, multipliant assertions hors-sol, chiffres trafiqués, annonces approximatives... et auto-satisfaction.
– Fermeture de classes : M. Blanquer, créateur de fakenews (Pascale Fourier, Blog Médiapart, 27.03.21)
▻https://blogs.mediapart.fr/pascale-fourier/blog/270321/fermeture-de-classes-m-blanquer-createur-de-fakenews
– Tout va très bien, tout va très bien ! (Le bureau du CRAP, Les Cahiers Pédagogiques, 24.03.21)
▻http://www.cahiers-pedagogiques.com/Tout-va-tres-bien-tout-va-tres-bien
– Peut-on réécrire un an de crise sanitaire ? (François Jarraud, Le Café Pédagogique, 12.03.21)
▻http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/12032021Article637511300007682528.aspx
– Blanquer, capitaine du Titanic (pourquoi la fermeture des écoles est inéluctable) (Lucien Marboeuf, Blog, 28.03.21)
▻https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2021/03/28/blanquer-capitaine-du-titanic-pourquoi-la-fermeture-des-ecoles-est
Déni, fausses informations, polémiques stériles et auto-satisfaction, J.-M. Blanquer reste le meilleur élève de la Macronie, dont il applique avec constance et habileté, tous les subterfuges depuis sa nomination.
Pour mémoire (liste non exhaustive) :
– ▻https://seenthis.net/messages/887750
– ▻https://seenthis.net/messages/732317
– ►https://seenthis.net/messages/726234
Éducation et développement durable : quand le volontarisme politique se réduit à un effet d’annonce... de ce qui existe déjà
On sait qu’aujourd’hui l’action politique repose avant tout sur des effets d’annonce.
Ce qui ne cesse de surprendre, c’est qu’avec LREM, lorsqu’il s’agit de décisions plutôt positives sur le fond, elles se réduisent presque systématiquement à des effets d’annonce... de trucs qui existent déjà.
La décision telle que présentée dans un tweet de LCP :
“Les députés adoptent l’article 2 du projet de loi #ClimatResilience. Il prévoit l’éducation à l’environnement "tout au long de la formation scolaire", notamment sur le "changement climatique et la préservation de la biodiversité". #DirectAN #LoiClimat”
Source : ▻https://twitter.com/LCP/status/1369671608927916032
L’existant sur les sites du MEN :
– La circulaire de septembre dernier où Blanquer dit qu’il a modifié les programmes dans l’été et qu’un vademecum "identifie des ressources utiles et accompagne les enseignements relatifs au changement climatique, au développement durable, à la biodiversité dans chaque cycle de formation pour la rentrée 2020".
Source : ▻https://www.education.gouv.fr/bo/20/Hebdo36/MENE2025449C.htm
– Le “vademecum pour éduquer au développement durable à l’horizon 2030” sur Eduscol, accompagné de tout un tas de ressources et de dispositifs déjà existants dans l’Éducation Nationale (label E3D, éco-délégués, semaine du climat à l’école, etc.)
Source : ▻https://eduscol.education.fr/1117/education-au-developpement-durable
– Le détail du contenu de cette éducation au développement durable sur l’ensemble des niveaux de formation du système scolaire, contenu fondé sur la “Charte de l’environnement” de 2004.
Source : ▻https://www.education.gouv.fr/l-education-au-developpement-durable-7136
– des éléments de communication ministérielle avec liens vers des mises en œuvre concrètes et deux paragraphes intitulés "2015, une année particulière pour l’éducation au développement durable" et "2019 : L’École se mobilise face au changement climatique" qui inscrivent cette mobilisation du ministère et de notre système scolaire dans la durée.
Source : ▻https://eduscol.education.fr/1118/qu-est-ce-que-l-education-au-developpement-durable
Évidemment, pour une réelle montée en puissance d’une “éducation au développement durable”, ce qu’il faudrait ce sont du temps de concertation pour la mise en œuvre de ces dispositifs et de la formation continue pour accompagner les enseignant·es à les faire vivre, mais il est indubitablement moins coûteux de faire voter aux député·es, en mars 2021, la circulaire de rentrée 2020.
]]>Envers les enfants transgenres, l’école tâtonne (LeMonde.fr)
▻https://www.lemonde.fr/education/article/2021/02/03/face-aux-enfants-transgenres-l-institution-scolaire-tatonne_6068566_1473685.
Confronté aux interrogations des équipes éducatives, le ministère de l’éducation nationale a lancé un groupe de travail pour tenter de définir des lignes directrices sur les questions relevant de la transidentité.
]]>La Genèse selon Saint-Nelson ou "le dit de Blanquer"
L’âme du monde éducatif, en cette veille de reprise sous Protocole Renforcé-Accru-Renforcé, est au bord de l’égarement.
Il faut donc revenir aux textes fondamentaux pour comprendre comment on en est arrivé là :
« Au commencement était le Verbe, alors le Ministre dit "On est prêt" et la lumière fut. Le Ministre vit que sa politique était bonne et il sépara le temps scolaire et il fit le "confinement" et il fit le "déconfinement". Et ce fut ainsi.
Le site du CNED était informe et vide et l’enseignant·e errait dans les ténèbres. Le Ministre dit "Que 3 fichiers par niveau soient uploadés" et il appela cela "continuité pédagogique". Et ce fut ainsi. Et Le Figaro vit que cela était bon.
Le Ministre vit que l’apprenant·e était au-dessus de l’abîme et le souffle du Ministre planait sur les médias. Alors le Ministre dit : "Que les connaissances se rassemblent sur l’écran 30 minutes par jour en un seul lieu" et il l’appela "Nation Apprenante". Et ce fut ainsi. Et FranceTV vit que cela était bon.
Le Ministre vit que le distanciel au-dessus du firmament se noyait dans les eaux de la fracture numérique, alors le Ministre dit "Que foisonnent les connections et que se multiplie le matériel informatique". Et rien ne fut vraiment ainsi, mais il y eut une distribution de tablettes dans un quartier populaire et BFMTV vit que cela était bon.
Le Ministre dit "Remplissez les salles de classe, soyez les maîtres de l’hybride et dédoublez les êtres vivants qui vont et viennent dans les établissements, selon leur espèce". Et ce fut ainsi. Et le Ministre l’appela "Protocole" et "2S2C". Et les êtres vivants, selon leur espèce, se multiplièrent pour écrire les premiers et animer les seconds, sans en être rétribués. Et Léa Salamé vit que cela était bon.
Mais il apparut qu’aucune herbe n’avait poussé parce que le Ministre n’avait pas fait pleuvoir, alors le Ministre dit "Parce que tu as récriminé, enseignant·e, tu seras maudit·e parmi tou·tes les salarié·es. Tu iras cueillir des fraises tous les jours de ta vie, ton point d’indice restera sur la table et je prélèverai une côte de ton budget pour créer le SNU." Valeurs Actuelles vit que cela était bon et ce fut ainsi.
Ainsi furent achevés les travaux du Ministre, il vit que cela était bon, que l’Éducation et le Sport étaient sains, et efficaces, et basés sur des faits fondés sur la Preuve Neuroscientifique, alors il sanctifia les statistiques favorables et il bénit toute l’œuvre de création qu’il avait faite.
Ainsi furent achevés l’œuvre qu’il avait faite et tout son déploiement. Alors le JDD vit que cela était bon et le Ministre se reposa de toute son œuvre en Île-de-France. »
]]>Livret pour les 7-13 ans sur les violences sexuelles (Face à l’inceste)
▻https://facealinceste.fr/blog/actualites/un-nouveau-livret-pour-les-7-13-ans-sur-les-violences-sexuelles
Le consentement expliqué aux enfants (Elise Gravel)
▻http://elisegravel.com/blog/consentement-explique-aux-enfants
Violences, abus, racisme: la loi du silence des écoles Steiner-Waldorf (Slate.fr)
▻http://www.slate.fr/story/198667/violences-abus-racisme-enfants-ecoles-steiner-waldorf-pedagogie-alternative-an
Parce qu’il faudrait laisser le « karma » des enfants s’accomplir, les enseignants des écoles Steiner-Waldorf prôneraient le laissez-faire entre les élèves.
Marc Giroud, qui a été éducateur en école Steiner-Waldorf durant les années 1980, explique : « Quand on fait la formation d’éducateur Steiner, on n’étudie qu’un seul auteur, Steiner. C’est un dogme pédagogique. Vous êtes là pour accomplir un dessein eschatologique, ce qui justifie de mentir ou de taire. On apprend à cacher cette vocation aux personnes qui nous confient leur enfant. C’est pour cela qu’il y a des discours de façade. »
Grégoire Perra, ex-anthroposophe et ex-professeur en école Steiner-Waldorf, confirme : « On laisse délibérément les enfants sans surveillance. Il faut laisser le karma s’accomplir et laisser les âmes s’affronter. » Et d’ajouter : « Les enfants s’ennuient de cette pédagogie qui est une messe permanente, certains s’habituent mais d’autres pètent les plombs. »
]]>Formation des enseignants : silence, on « réforme » (Libération)
▻https://www.liberation.fr/debats/2020/12/23/formation-des-enseignants-silence-on-reforme_1809386
La réforme Blanquer de la formation initiale des enseignant·es : scientisme, normalisation, management, disparition de l’esprit critique, entretien d’embauche, conformité idéologique.
La refonte de la formation des professeurs, dont le principe a été arrêté par la loi Blanquer en 2019, est censée remplacer une formation trop théorique par plus de « professionnalisation ». La part des disciplines critiques y est condamnée au profit d’une logique managériale.
]]>Eric Debarbieux : L’oppression viriliste et la violence scolaire
▻http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/06/01062018Article636634382892805737.aspx
Cherchant à constituer une bibliographie sur la sanction scolaire et le genre, je tombe sur plusieurs articles de presse avec de la titraille sur le thème « les garçons aussi sont victimes de violences sexistes ».
En fait, la réalité est plus têtue que les inter-titres qui la déforme... le patriarcat en herbe opprime les filles... et les garçons qui refuse la norme viriliste.
Mais avec ce rapport et cette enquête, Eric Debarbieux part aux sources de la violence scolaire qu’il situe dans l’idéologie machiste. Les violences sont sexistes et relèvent d ece qu’il appelle « l’oppression viriliste ». C’est une certaine représentation de la normalité qui est à l’oeuvre dans les écoles et qui fait des garçons des oppresseurs des filles mais aussi d’autres garçons jugés décalés par rapport à la norme. Ce qu’on reproche aux bons élèves c’est qu’ils se comportent scolairement comme les filles.
]]>La start-up nation commence désormais en maternelle (Slate.fr)
▻http://www.slate.fr/story/198175/start-up-nation-maternelle-ecole-enfant-education-blanquer-cp-pedagogie-enseig
Ou comment Jean-Michel Blanquer ne partira pas sans avoir achevé de modeler une école à son image...
Les pistes proposées par le Conseil supérieur des programmes dessinent un grand changement de perspective pédagogique, au détriment de l’épanouissement de l’enfant.
]]>Lila Bouadma, réanimatrice à l’hôpital Bichat : « Depuis l’enfance, je sais où je vais »
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/13/lila-bouadma-reanimatrice-a-l-hopital-bichat-depuis-l-enfance-je-sais-ou-je-
Je sais d’avance que c’est ma seule voie de sortie [c’est l’école]. Même si, rétrospectivement, je trouve que l’école écrase davantage qu’elle n’élève. A partir du moment où vous êtes un enfant pauvre, immigré, une fille en plus, ce n’est pas naturel de vous aider à faire ce que vous voulez faire. A 7 ans, une institutrice m’a expliqué que ce n’était même pas la peine que j’essaye. Elle me convoque un jour et me dit : « Ton but à toi, ce n’est pas d’apprendre, c’est de te marier, d’avoir des enfants et d’apprendre l’arabe. » Je ne comprends pas ce qu’elle dit.
Je sais juste que c’est méchant, et raciste. Je me mets à pleurer, le seul moyen que je trouve pour me défendre. Mais plus je pleure, plus elle en rajoute. D’autres me l’ont dit aussi par la suite, que je n’y arriverais pas, que je ne serais jamais médecin : « Ce n’est pas pour toi. » Très tôt, j’ai conscience que personne ne m’aidera. Mais je sais aussi que je peux. Je suis bonne élève, je peux tout apprendre. Je choisis un lycée où il y a une option grec, pour être dans le meilleur établissement. On ne me donne pas les clés, il faut que je réfléchisse par moi-même. Depuis l’enfance, je sais où je vais.
]]>L’ imposture Blanquer (Philippe Watrelot, Blog)
▻https://philippe-watrelot.blogspot.com/2020/12/l-imposture-blanquer.html
Les révélations de Médiapart puis de Libération sur la création d’ « Avenir Lycéen » et la réécriture de communiqués d’élus lycéens par les rectorats et l’administration centrale du ministère, commencent à éclabousser le Ministre lui même. Dans le milieu enseignant, beaucoup se prennent à rêver à son départ tant il cumule un niveau de détestation rarement atteint.
Pourtant Jean-Michel Blanquer dans l’opinion et dans les médias semble bénéficier d’une sorte d’immunité qui l’épargne jusqu’à maintenant. L’objet de cet article n’est pas de revenir sur l’« affaire » en cours mais de s’interroger sur les raisons de cette image qui reste positive et de démonter l’imposture Blanquer, ou plutôt LES impostures...
]]>Discrédit scientifique (Roland Goigoux, Club de Mediapart)
▻https://blogs.mediapart.fr/roland-goigoux/blog/191120/discredit-scientifique
Depuis son arrivée, Jean-Michel Blanquer impose méthodes et supports aux enseignant·es au prix d’une caporalisation de la hiérarchie intermédiaire.
Le grand argument du Ministre pour camoufler ses décisions idéologiques est que ses méthodes sont efficaces, « fondé[es] sur l’état de la recherche », scientifique.
Et patatras... voilà que le Conseil scientifique de l’éducation nationale (CSEN), créé par J.-M. Blanquer, à sa main, à son arrivée, conteste le bien-fondé scientifique de ses prescriptions pédagogiques.
Le rapport de Michel Fayol et Maryse Bianco (CSEN) montre que les prescriptions du ministère de l’Education nationale dans le domaine de l’enseignement de la lecture ne reposent pas sur les fondements scientifiques annoncés.
]]>Jean-Michel Blanquer, L’Attila des écoles (Pascal Bouchard)
▻https://editions-croquant.org/sociologie/647-jean-michel-blanquer-l-attila-des-ecoles.html
Aucune des réformes engagées par Jean-Michel Blanquer n’est éclairée par la science, à supposer qu’existe « la » science. Les chercheurs dont il s’est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence. L’évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées.
Les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe.
Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d’éducation depuis 40 ans, et voit revenir sans cesse les questions qui hantent notre système éducatif. C’est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau.
Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d’applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu’efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux.
Aucune des réformes engagées n’est éclairée par la science, à supposer qu’existe « la » science. Les chercheurs dont il s’est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence. L’évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées.
Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n’étaient irréversibles, et si elles ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire.
Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d’éducation depuis bientôt 40 ans, et voit, sous des apparences changeantes, revenir sans cesse les questions non résolues qui hantent notre système éducatif. Car c’est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau.
Pascal Bouchard, agrégé et docteur ès lettres (sc. de l’éducation) a notamment été producteur à France-Culture, directeur de la rédaction de l’ AEF et le créateur de ToutEduc.fr.
]]>3 exemples d’arrangements avec les chiffres à des fins de communication à l’Education nationale (L’instit’humeurs)
▻https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2020/11/21/3-exemples-darrangements-avec-les-chiffres-a-des-fins-de-communica
Quand tu t’aperçois que tu pourrais tenir toute une année sur l’#ÉducationAuxMédias, juste avec ton ministre, Jean-Michel « Exemplarité du fonctionnaire » Blanquer.
En quelques jours trois « séquences », comme disent les politiques, sont venues montrer chacune à leur manière combien rue de Grenelle on savait utiliser, à des seules fins de communication, l’annonce officielle de chiffres sans commune mesure avec la réalité.
]]>Au collège et au lycée, bientôt des chefs d’établissement issus du secteur privé (The Conversation)
▻https://theconversation.com/au-college-et-au-lycee-bientot-des-chefs-detablissement-issus-du-se
La justification avancée par le ministère est qu’il s’agit de faire face à la baisse du nombre de candidats et d’ouvrir la profession de chefs d’établissements secondaires à des personnes « au profil managérial et moins exclusivement pédagogique ».
]]>La police appelée au lycée Le Mans Sud lors de l’hommage à Samuel Paty pour une simple inscription en arabe (France Bleue)
▻https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/la-police-appelee-au-lycee-le-mans-sud-lors-de-l-hommage-a-samuel-paty-po
La proviseure a-t-elle eu raison d’appeler la police pour une simple phrase en arabe ? La direction académique répond que « vu le contexte » de l’hommage à Samuel Paty, il fallait procéder à une « levée de doute ». Qu’y avait-il d’écrit sur ce fameux papier ? Les enseignants de l’établissement n’en savent rien. La proviseure, dans un mail interne à l’équipe pédagogique, a refusé d’en dire davantage.
]]>François Le Ménahèze, écrivain et formateur en pédagogie : « La liberté d’expression des enseignants n’existe plus » (ladepeche.fr)
▻https://www.ladepeche.fr/2020/10/23/francois-le-menaheze-ecrivain-et-formateur-en-pedagogie-la-liberte-dexpres
En tant que journaliste, on se rend compte que, si on sort des représentants syndicaux, il est de plus en difficile de trouver des enseignants qui acceptent de nous répondre à visage découvert, même parfois sur des sujets qui n’appellent pas la polémique. On doit souvent faire avec des témoignages anonymes. Est-ce qu’il y a une règle qui leur interdit de s’exprimer ?
]]>Dans les écoles, « les valeurs de la République se transmettent » (Mediapart)
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/191020/dans-les-ecoles-les-valeurs-de-la-republique-se-transmettent
Quatre chercheuses, spécialistes de l’école et de l’enseignement de la laïcité, décrivent ce qu’elles constatent sur le terrain : des tensions parfois, mais qui prennent rarement de l’ampleur, et des profs peu formés face à des élèves qui se vivent stigmatisés.
]]>Éducation : « La situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement n’est pas vraiment neuve » (Claude Lelièvre, LeMonde.fr)
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/22/education-la-situation-dans-laquelle-nous-nous-trouvons-actuellement-n-est-p
En matière d’« anticlérialisme » contre le « catholicisme politique » – l’Eglise catholique est alors foncièrement antirépublicaine –, Jules Ferry se montre tout particulièrement intransigeant (et c’est une leçon) pour ce qui concerne le cœur même de l’école, à savoir ce qui doit et peut y être enseigné. […]
En revanche, il se montre très soucieux que l’école laïque et ses acteurs ne basculent pas dans l’antireligion, sous quelque forme que ce soit.
]]>Prendre le risque de la violence symbolique en soumettant les élèves à des caricatures non contrôlées ? (Site de lud-le-scribouillard !)
▻https://lud-le-scribouillard.jimdofree.com/2020/10/18/prendre-le-risque-de-la-violence-symbolique-en-soume
Et puis, rapidement, cette idée se répand, l’idée selon laquelle, afin de lutter contre le terrorisme et affirmer notre liberté d’expression, nous devrions tous, nous, enseignants, publier, placarder, imposer les caricatures du prophète dans nos salles de classe et dans nos établissements scolaires. Ce serait un signe de notre indépendance d’esprit, une manière de ne pas s’abaisser face au terrorisme, no pasaran, une manifestation de notre liberté de penser, de caricaturer, de blasphémer. Le rappel que nous sommes bien en démocratie (ou en République, je ne sais plus trop).
[...]
Il va sans dire - mais apparemment cela va mieux en le disant (quoique je crains qu’on me reproche l’inverse de ce que je vais écrire, mais je vais l’écrire quand même) -, il va sans dire, donc, qu’il n’est nullement question ici d’accabler notre collègue sauvagement assassiné ; aucune pratique pédagogique ne mérite la mort.
Toutefois, devant l’injonction qui pointe, qui commence à sérieusement envahir l’opinion publique, selon laquelle nous devrions tous publier les caricatures du prophète et à les montrer dans nos classes, il s’agit de s’interroger sur nos pratiques pédagogiques.
]]>Seine-Saint-Denis : Quatre mille écoliers absents, classes fermées… Des parents d’élèves dénoncent une « rentrée chaotique » (20 minutes)
▻https://www.20minutes.fr/paris/2855947-20200907-seine-saint-denis-quatre-mille-ecoliers-absents-classes-f
Près de 4.000 élèves – dont 500 pour la ville de Saint-Denis – sur plus de 200.000 enfants, n’ont pas retrouvé le chemin de l’école en Seine-Saint-Denis.
Vingt et une classes ont été fermées par les autorités académiques du département.
« Nous sommes consternés. C’est une rentrée chaotique », déplore Alixe Rivière, coprésidente de la fédération de parents d’élèves FCPE 93 sollicité par 20 Minutes.
Source FCPE : ▻https://www.fcpe-ucl-montreuil.fr/4021-disparitions-suspectes-dans-les-ecoles-de-seine-saint-denis
Si l’information est vérifiée, on ne peut qu’être frappé par le manque de suivi de cette disparition à la rentrée de 2% des élèves.
– Où sont-ils ? Des décrocheurs du confinement ayant basculés dans la déscolarisation après 2 mois de vacances ? Des enfants de familles refusant les conditions de scolarisation prévues par le(s) protocole(s) ? parce que trop contraignant ? parce que pas assez rassurant ? Des élèves passés dans le privé ? avec quelles motivations ?
– Observe-t-on un phénomène similaire ailleurs ? avec une corrélation avec un profil sociologique de famille ?