• Un usage du SMIC contre le salaire : le cas des centres d’appels - Institut Européen du Salariat - Nicolas Castel
    http://www.ies-salariat.org/spip.php?article130
    « En s’appuyant sur une analyse de la formation des salaires dans les centres d’appels, Nicolas Castel montre la manière dont le SMIC a profondément changé de signification : de plancher, il est devenu plafond des rémunérations des employés. Parce qu’il permet de s’exonérer de deux institutions constitutives du salaire - la qualification et les cotisations sociales - le SMIC devient l’horizon d’une carrière salariale et non son point de départ. Cette garantie minimale que constitue le SMIC réduit cependant la rémunération à une logique de besoins à couvrir et nie la qualification des travailleurs ou de leur poste que le salaire est censé reconnaître. En ce sens, on peut lire dans les pratiques de rémunérations et de négociation salariale qui tendent au mieux à égaler le SMIC, encouragées en cela par les politiques publiques d’exonérations de cotisations sociales, un usage du SMIC contre le salaire. »

  • L’assurance maladie aux mains du marché. Le cas des Pays-Bas - Institut Européen du Salariat - Pascale Turquet
    http://www.ies-salariat.org/spip.php?article129

    Nombreux sont ceux qui, en Europe comme aux États-Unis, préconisent la création d’un marché de l’assurance maladie. La concurrence entre assureurs serait « organisée » car fortement régulée par l’État. Dans ce modèle, celui-ci doit en effet : définir les soins couverts et les niveaux de remboursement ; obliger tout le monde à s’assurer et obliger les assureurs à accepter d’assurer tout le monde ; et enfin, gérer un système de compensation pour les assureurs couvrant une forte proportion d’assurés à risque.

    Ainsi, les assureurs devraient réagir en concluant des conventions avec les fournisseurs de soins afin d’en réduire le prix et, partant, le prix de l’assurance. S’appuyant sur l’exemple des Pays-Bas, Pascale Turquet montre qu’il n’en est rien. Non seulement le nouveau système ne protège pas les assurés à faible revenu du coût excessif de l’assurance, mais les assureurs ne contrôlent pas le coût des soins. La concurrence est d’abord « organisée » pour assurer le recul de l’État social.