matthrog

technophile rêveur

  • François Hollande plaide une fusion entre l’ARCEP et le CSA
    http://www.nextinpact.com/news/90243-francois-hollande-plaide-fusion-entre-arcep-et-csa.htm

    Jeudi, depuis un séminaire organisé par le CSA portant sur « l’audiovisuel, enjeu économique », François Hollande a plaidé pour un rapprochement des compétences du CSA et de l’ARCEP. Il a également annoncé toute une série de mesures, en fait autant de ponts d’or pour les ayants droit de l’audiovisuel.
    [...]
    Cofondateur de la Quadrature du net, Philippe Aigrain avait pour sa part dénoncé un tel mouvement : « Télévisionniser l’internet, espace de l’abondance (des sources, des contenus, des interactions) en le plaçant sous la tutelle d’une autorité administrative dont la nature est précisément de gérer l’allocation de la rareté, constitue une violence symbolique majeure. »

    #ARCEP #Autorité_de_régulation_des_communications_électroniques_et_des_postes #CSA #Conseil_supérieur_de_l'audiovisuel_(France) #France #François_Hollande #Internet #Législation #Politique #Télévision

  • An Infographic That Maps 2,000 Years of Cultural History in 5 Minutes | Design | WIRED

    http://www.wired.com/2014/08/an-infographic-that-maps-2600-years-of-cultural-history-in-5-minutes

    Fascinant. On se demande quoi faire en cartographie après avoir vu ça...

    https://www.youtube.com/watch?v=4gIhRkCcD4U

    Ah, Hollywood. Our glowing beacon of modern hope and dreams. But before Hollywood, there was New York, and before New York there was Berlin, Paris, Rome and Greece. History’s most creative people have always flocked to cultural and intellectual hubs, and now, thanks to an amazing visualization from researchers at the University of Texas at Dallas, we can see how that migration has changed over time.

    Last week in the journal Science, the researchers (led by University of Texas at Dallas art historian Maximilian Schich) published a study that looked at the cultural history of Europe and North America by mapping the birth and deaths of more than 150,000 notable figures—including everyone from Leonardo Da Vinci to Ernest Hemingway. That data was turned into an amazing animated infographic that looks strikingly similar to the illustrated flight paths you find in the back of your inflight magazine. Blue dots indicate a birth, red ones means death.

    #cartographie #visualisation #culture #cartographie_animée

  • The Joys and Sorrows of Late-Night #Email - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/business/archive/2014/08/email-is-killing-us/378666

    There’s also the social signal sent by a late-night email. After a certain hour, I’m not just sending a message; I’m also sending a message. Responding to somebody 24 hours late suggests a lack of diligence. Responding to that person around midnight takes the same amount of procrastination, but disguises it as industriousness: “Oh, hey, see that 1:04 AM timestamp? I guess I’m just that busy! (yet dedicated!).”

    j’en envoie, mais quand j’en reçois ça ne me donne pas le sentiment que mon correspondant est industrious, plutôt qu’il ne sait pas (mieux) vivre (que moi)

    #travail #burnout

    • Comme je suis indépendante, je m’interdis de poster des mails pros aux heures de fermeture légales des salariés. Ça me laisse croire que ma ou mon client·e ne se permettra pas de m’appeler n’importe quand en croyant que je suis à sa disposition 24h/24.
      Parce qu’évidemment, je fais partie de ce·lleux qui bossent après dîner, mais chuttt

      The young and childless, meanwhile, continue working, creating a guilt that forces parents to log back on after dinner.

      #pression_sociale_à_la_con #éducation_numérique

    • Avant d’avoir un enfant, quand je travaillais, sous contrat intermittent, c’était près de 14h par jour, l’ordi restait au bureau et je refusais d’avoir un micro parce que j’anticipais l’impossibilité de m’en détacher et les informaticiens pur jus me déprimaient avec leurs incapacités humaines.
      J’ai choisi d’avoir un enfant et de m’en occuper, contrairement aux copines exerçant le même taf que j’avais vu désespérer de ne pas voir les leurs grandir, mais je n’ai pas retrouvé de salariat compatible avec ce que je voulais que soit ma parentalité.
      Une des raisons est que s’occuper d’un enfant est juste épuisant, et mener les deux plein temps de front, ou bien se retrouver à travailler la nuit, même après le dîner et chez toi, te mène assez directement au burnout.
      Donc là, finalement ce n’est pas qu’une histoire de culpabilité quant tu dois travailler pour te payer une vie qui ne soit pas non plus complètement aliénée à l’ordinateur.

      du coup, on fait des horaires raisonnables

      raisonnables, vraiment ? le problème c’est que je ne connais aucun codeur ou codeuse à qui ce terme puisse coller ;)

  • Et maintenant, des robots journalistes ! - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140814.OBS6373/et-maintenant-des-robots-journalistes.html

    C’est l’un de ces petits articles boursiers comme le magazine « Forbes » en publie chaque jour à la pelle sur son site web : « Caesars Entertainment, qui présentera ses comptes le 19 août, devrait afficher des résultats meilleurs que prévu. Le chiffre d’affaires trimestriel est en hausse de 3% et devrait atteindre 8,85 milliards de dollars pour l’année. Trois analystes conseillent de conserver, deux de rester à l’écart. » Les petits actionnaires en raffolent, mais c’est le pensum des journalistes chargés de les rédiger. Cela tombe bien : chez « Forbes », tous les articles de cette rubrique sont désormais générés par un algorithme sans l’ombre d’une intervention humaine.

    Recherche des informations, rédaction, mise en forme, publication : Quill - c’est le nom du système - s’occupe de tout. Il peut aussi rédiger des commentaires de matchs de foot, livrer des pronostics de courses hippiques, traiter des faits divers et même récupérer l’illustration la plus pertinente. Le tout sans jamais commettre la moindre faute d’orthographe ou de syntaxe !
    (…)
    « Forbes » n’est pas le seul média à avoir basculé dans l’ère du robot journaliste. Début juillet, l’agence Associated Press a annoncé que toutes les informations financières tirées des rapports annuels des entreprises seraient désormais traitées par des rédacteurs virtuels... Dans leur coin, des journalistes geeks s’y mettent aussi : en mars, Ken Schwencke, jeune journaliste au « Los Angeles Times », a publié le compte rendu d’un léger tremblement de terre qui s’était produit quelques minutes plus tôt dans la région. Lui-même dormait encore profondément quand son article a paru : le robot Quakebot, qu’il a mis au point pour réagir à ce type d’événement à partir du service national d’annonce des tremblements de terre, a fait le job à sa place.

    Et comme les « analystes » du marché boursier sont aussi des robots, tout le monde est content…

  • The Return of “The Return of Peer to Peer Computing”. - Nicholas Tollervey
    https://www.youtube.com/watch?v=xxSKmecZ09E

    At last year’s Europython Holger Krekel gave a keynote called “The Return of Peer to Peer Computing”. He described how developers, in light of the Snowden surveillance revelations, ought to learn about and build decentralized peer-to-peer systems with strong cryptography. This talk introduces, describes and demonstrates ideas, concepts and code that a group of Pythonistas have been working on since Holger’s keynote.

    We asked ourselves two questions: what are the fundamental elements / abstractions of a peer-to-peer application and, given a reasonable answer to the first question, what can we build? We will present work done so far, discuss the sorts of application that might be written and explore how peer-to-peer technology could be both attractive and viable from an economic point of view.

    #p2p #politique #centralisation #programmation #surveillance #python #cccp via @karlpro
    cf http://redecentralize.org

  • Embarrassed to photograph #Ferguson
    http://thevandykecollection.com/embarrassed-to-photograph-ferguson

    I’ve spent the past week down in Ferguson, MO covering the protests and police response. What I never expect was to find myself embarrassed to photograph but it happened on Tuesday 8/19/14.


    cf. http://seenthis.net/messages/286598 via @cdb_77

    #presse #journalisme
    En même temps, peu ont raconté ce qu’il se passait apparemment quelques mètres plus loin, cf. http://www.lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/missouri-usa-contre-le-retour-a-la-paix-sociale-recit- traduit de http://antistatestl.noblogs.org/post/2014/08/20/ferguson-over-one-week-in via le collectif Crimethinc.

  • Les neuro-révolutionnaires - Laurent Alexandre, à l’USI
    http://www.youtube.com/watch?v=tw1lEOUWmN8

    Faut-il mettre des limites à l’Intelligence Artificielle ? Comment la maîtriser et doit-on l’interfacer à nos cerveaux biologiques ? A l’ère des prothèses cérébrales, le risque de neuro-manipulation, de neuro-hacking et donc de neuro-dictature est immense. Nous devons encadrer le pouvoir des neuro-révolutionnaires comme Google : la maîtrise de notre cerveau va devenir le premier des droits de l’Homme.

    Je vous bassine quasi quotidiennement avec ces questions, mais cette conférence est (vraiment) à voir. Certes, Laurent Alexandre est un poil anxiogène, péremptoire, manque de nuance, etc. Certes il est concentré uniquement sur les neuro-technologies, le transhumanisme et Google (c’est sa thèse). Mais pour autant, il a raison et expose assez brillamment un monde qui vient et qu’on ne voit pas venir.

    #Cerveau #Google #Informatique #Laurent_Alexandre #Neurologie #Numérique #Politique #Silicon_Valley #Technologie #Transhumanisme

    • très très intéressant, mais dommage pour toutes ces remarques se voulant drôles sur Angela Merkel qui est grosse, Demi Moore qui est moche, Manuel Valls qui a pas le temps de penser à l’avenir parce qu’il est pris en otage par l’extrême-gauche, etc.

    • un poil anxiogène, péremptoire, manque de nuance

      C’est le moins qu’on puisse dire... ;-) les #facepalms furent nombreux lors du visionnage. A noter également que le monsieur est plus un businessman (http://www.dnavision.com) qu’un médecin (il est donc plus ou moins dans la même partie que ce dont il parle).

      Par contre, la synthèse qu’il fait du projet #transhumaniste des #GAFA est une première (en « grand public » francophone).

      Ce qui me désole, c’est le coté ethnocentré, naïf et bête, à la fois du présent discours et du projet des GAFA (où sont passés les grands scientifiques, cultivés, ayant fait leurs humanités ?).

      En forçant à peine le trait, on peut le dire : Google n’est pas une entreprise, cela devient une religion, un projet de transformation de l’humanité, fondé in fine sur la peur de la mort de ses fondateurs.

      Ah oui, et le tag #réductionnisme_neuronal qui va bien.

    • J’en ai fait mon sujet pour demain. Parce que ça fait bientôt plus de 3 piges que je tire la sonnette d’alarme et essaie de soulever un débat de société. Faut-il être bardéE de diplômes pour être écoutéE ?? Car ce qu’effleure Laurent Alexandre, c’est que vont être les sociétés de demain ? Il y a un débat à engager...pas pour nous, mais pour les générations suivantes.

    • Ce que fait Laurent Alexandre ressemble à de la manipulation pure et dure, fort comparable aux gourous de sectes. Il utilise en particulier une technique qu’adore les transhumaniste (et tout les technogaga), annoncer le futur qu’il souhaite comme puissant et inévitable et terrifiant : « ça va arriver, on ne peut pas l’éviter, ayez peur, préparez vous, acceptez le » sans oublier le terrible « mais si on est vigilant ça peut quand même être cool et nous libérer, surtout si on le hack ». Il semble aussi aimer jouer avec les tripes de son auditoire en soufflant le froid « vous ne pissez que du code, vous allez être remplacé par des robots » et le chaud « mais ne vous inquiétez pas moi aussi je suis avec vous, je suis un geek ». Au final son discours est complétement désarmé et désarmant. Dans le même style il y a Jean-Michel Besnier, version philosophe.

      Bref de fieffés réactionnaires qui veulent se parer des airs de la subversion pour coloniser notre temps de cerveau qu’ils estiment disponible.

      En lien :

      Les nouvelles tactiques de propagande des technosciences
      http://seenthis.net/messages/287516

      « Les sciences sont notre avenir », annonce l’en-tête de Sciences en marche, site corporatiste des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). C’est-à-dire que nous n’avons pas le choix. #TINA : There Is No Alternative, comme disent les critiques du libéralisme chez qui recrutent justement les animateurs de Sciences en marche. Comme nous n’avons pas le choix, il ne nous reste qu’à aimer cet avenir inévitable, aussi haïssable et incertain qu’il puisse être. Il en va du #Progrès (de leur progrès), de l’innovation, de la compétitivité de leurs entreprises, de l’économie (de leur économie), de l’adaptation de l’homme-machine au monde-machine – et puis surtout, des crédits de la recherche et de l’emploi des chercheurs.

      A défaut d’avoir le choix ou d’aimer cet avenir scientifique, nous pouvons en parler. Ça ne change rien, mais ça soulage et, qui sait ? nous pouvons même nous y faire, faire notre deuil, trouver des moyens de l’adoucir et de l’accepter. Il y a des cellules psychologiques pour ça. On peut par exemple détruire un mode de vie et lui substituer un musée cimetière où employer les survivants comme guides, gardiens, fantômes. Enfin, il y a plein de possibilités. L’important c’est de participer - pas de gagner, puisque gagner est impossible, soyez rationnels. Participer, c’est accepter l’inévitable, l’avenir scientifique en marche. Voilà une attitude mûre, rationnelle et bénéfique : se soumettre à la loi du plus fort et tirer de cette soumission les miettes symboliques.

      Malheureusement la société n’est pas aussi rationnelle qu’il le faudrait pour son propre bien. Elle est agitée de courants réactionnaires, bruyants, hostiles au nucléaire, au numérique, à la robotisation, aux #OGM, aux #nanotechnologies, aux gaz de schiste, aux puces #RFID, à l’#eugénisme, à la reproduction artificielle de l’humain. A l’organisation scientifique de la société. Des mouvements de refus s’expriment ; la jeunesse déserte les carrières scientifiques ; on ne croit plus les autorités scientifiques ; les médias échouent à porter la bonne parole et à faire entendre raison ; l’expertise et la démocratie technique sont tournées en dérision ; les pseudo-débats organisés par des instances pseudo-indépendantes donnent lieu au chahut et à la colère de la société. Du moins de cette partie de la société qui ne décide pas de notre avenir, qui ne fait pas partie du personnel technoscientifique ni de leurs partenaires publics et privés. C’est très inquiétant. Un rapport gouvernemental nous le dit : on ne peut pas, par exemple, développer les nanotechnologies ni la biologie de synthèse à l’échelle industrielle, sans le soutien de la société : « Il demeure impossible de déployer ces technologies à plus grande échelle sans un #fort_consensus_social » (1). – Tiens donc ! Ainsi, finalement, nous aurions le choix. Il y aurait une alternative. Et cela ferait une différence de dire oui ou de dire non.

    • Oui, Laurent Alexandre fait partie depuis plusieurs années de ce petit groupe d’acceptionnistes (communicants, philosophes, sociologues) qui vont de colloques en conférences grands publics afin de « critiquer » mollement tout en affirmant que c’est impossible d’y échapper et qu’il faut s’y préparer. C’est un grand classique, mais ça marche toujours.

    • @Gastlag Merci pour cette précieuse documentation. Bien que je partage certains aspects sur la robotisation du monde du travail et autres sujets que Laurent Alexandre soulève, je me dis qu’il faut tout de même se préparer à un grand bouleversement sociétal, d’où l’instauration d’un revenu universel pour tous.

      Je ne le dis pas en l’air, car j’ai des contacts avec des professeurs qui travaillent dans la recherche fondamentale sur le cerveau et la neurologie. De même que j’habite à côté de l’EPFL et que nous sommes au courant des recherches qui s’y déroulent.
      Il y a une éthique que les chercheurs ne doivent pas franchir et ils s’y tiennent. Mais ils sont aussi conscients que si des recherches ne sont pas faites dans le cadre de l’université, des laboratoires sont ouverts dans des pays qui ne sont pas regardants sur certaines expériences.

      Je ne pense pas qu’il faille jeter le bébé et l’eau du bain, car tout ce qu’il dit n’est pas faux. Cela est effrayant, mais ayant connu l’essor informatique depuis 1987 en travaillant sur MS_DOS et UNIX, les projets étaient de créer un monde formidable où les gens seraient libérés des tâches contraignantes et que si certaines personnes voulaient s’adonner à des tâches qu’ils leur plaisaient, ils pouvaient le faire sans stress et que tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil. Bien sûr, ayant tout le temps le nez fourré dans les programmes, nous n’avions pas conscience de la surpopulation, de la pollution etc...
      Quoique pour la pollution, nous triions nos déchets depuis des lustres, puisque cela nous rapportait des sous !

      Je pense qu’il ne faut perdre de vue certaines évolutions et de nier certaines évidences puisque certains travaux sont déjà remplacés par les machines. Ce n’est pas de la propagande que je fais là et je ne connaissais pas Laurent Alexandre avant la vidéo d’Homlett. Mais il m’est d’avis qu’il y a des choses à en tirer et de ne pas s’aveugler sur les avancées technologiques.

  • How a Simple Spambot Became the Second Most Powerful Member of an Italian Social Network | MIT Technology Review
    http://www.technologyreview.com/view/529696/how-a-simple-spambot-became-the-second-most-powerful-member-of-an-

    Encore une expérience clandestine sur un réseau social. Tous cobayes ;-)

    It is not hard to see the significance of this work. Social bots are a fact of life on almost every social network and many have become so sophisticated they are hard to distinguish from humans. If the simplest of bots created by Aiello and co can have this kind of impact, it is anybody’s guess how more advanced bots could influence everything from movie reviews and Wikipedia entries to stock prices and presidential elections.

  • Why Disruptive Innovation Can Help Market Leaders
    http://knowledge.wharton.upenn.edu/article/why-disruptive-innovation-doesnt-always-hurt-market-leaders

    But once the technology is proven, among other factors, start-ups tend to form alliances or merge with market leaders — pursuing what is called a cooperative commercialization strategy — thus preserving the status quo. “This result calls into question the notion that disruptive technologies necessarily result in the demise of incumbents,” the researchers write.

    Un regard qui change sur la relation des start-up et des puissances en place. Les innovations commencent à être moins performantes, et donc moins adoptées par le public... il faut donc être en concurrence, avant de céder au rachat, car l’innovation seule ne suffit pas à créer la confiance et l’étendue nécessaire pour cumuler plusieurs technologies.

    Intéressant si l’on veut réduire la puissance de concentration des « vecteurs » de l’internet.

  • Un algorithme français pour prédire la qualité littéraire d’un livre
    https://www.actualitte.com/usages/un-algorithme-francais-pour-predire-la-qualite-litteraire-d-un-livre-515

    Quentin Pleplé, cofondateur et responsable technique de la maison insiste rigoureusement : « Il ne s’agit pas de remplacer notre Comité éditorial par une machine : plutôt que cette dernière serve de filtrage-assistant, dans une détection, moins de la qualité littéraire, que de l’absence de qualités. » En somme, l’ordinateur va pointer, dans les textes qu’on lui fera découvrir, des séries de critères, qui seront alors confirmés par un cerveau humain, « là où, aujourd’hui, nous faisons lire les livres reçus par cinq à dix personnes ». Un gain de temps, pour chacun.

    Non mais sans déconner...

    #Algorithme #Automatisation #Chômage #Littérature #Livre #Numérique #Robot #Travail #Éditeur_(métier)

    • Je suis sûr qu’@archiloque va nous pondre un algorithme qui prend un texte défaillant et remplace aléatoirement les mots trop simples par un vocabulaire plus varié.

    • A contrario, on pourrait imaginer qu’un livre truffé de fautes d’orthographe ou de grammaire il faille déjà le faire corriger avant de le donner à lire à un critique. Détecter ce genre de choses, et peut-être un peu au-delà les erreurs grossières qui feront qu’un critique en aura marre de lire le bouquin au bout de 30 pages, c’est peut-être aussi lui donner une seconde chance, une fois corrigé.
      En matière « artistique » (c’est-à-dire les productions protégées par des droits d’inventeurs spécifiques ? :)), je comprends que ça paraisse « dur » d’être filtré par un « algorithme », ou plus « inhumain » que si c’était fait par un abruti bien humain éventuellement peu sensible aux charmes d’un style exotique, mais ça me semble un peu la direction générale prise pour pas mal de productions « humaines » => check de base par des outils automatiques puis éventuelle analyse de plus haut niveau par des réseaux neurologiques censés être plus adaptables à l’imprévu (i.e. le cerveau humain, enfin pour l’instant)... Tiens, d’ailleurs c’est pas exactement ce qui se passe quand on débug un programme ? => si on a du bol y’a un outil qui nous dit ce qui plante, sinon faut le faire avec plus ... d’intelligence ?

      En tout cas, il me semble que c’est ce qui nous guettent un peu tous, au plus tard d’ici deux/trois générations, que de voir des pans entiers de nos productions, artistiques ou pas, gérées (produites, analysées, notées, etc.) au moins en partie par des systèmes automatiques.

      Non ?

    • oui ; les copies d’étudiants sont souvent traitées par des #algorithmes anti-copier-coller (pour ne pas parler de plagiat qui est à mon avis un autre sujet)

    • Il est vrai qu’on a d^u faire un deuil de l’orthographe pourvu que l’essence du texte soit important. Mais il se discute déjà à un certain niveau scolaire sur l’utilité de l’apprentissage de l’écriture, les petits micros sur google et autres logiciels permettant de retranscrire ce que nous disons.
      Ce qui est dommage, car l’écriture fait quand m^eme partie de la mobilité fine au niveau neurologique et ne plus savoir faire quelque chose de ses dix doigts prévoit le pire.
      Un homo sapiens devenu gros avec un gros cul et juste un grand doigt...

    • @geneghys ça me paraît idiot, en tout cas pour l’instant, qu’on arrête l’écriture, d’ailleurs non pas tant pour écrire que pour lire.
      Je trouve qu’on perd beaucoup de temps à avoir une restitution vocale d’un texte écrit par rapport à le lire (ou alors va falloir se mettre en la lecture vitesse x4 et ça développera d’autres capacités neurologiques ;)), d’autant qu’on a pas obligatoirement une lecture linéaire d’un texte (la fameuse lecture diagonale ;)).

    • @matthrog. Perso ça me fait même soucis, car si je savais lire avant de savoir écrire, il en fallait aligner des « a » et des « b » sur les cahiers avant de savoir écrire. C’est de la mobilité fine et je crois que seules les personnes qui sont atteintes neurologiquement savent la difficulté et la frustration que ne plus pouvoir écrire correctement engendre. Alors, c’est peut-être un pas en avant, mais cela veut aussi dire que l’on prépare une génération qui s’appuiera sur la technologie de pointe pour effectuer ne serait-ce qu’un bricolage.

      Plus savoir écrire, ce n’est plus savoir dessiner, etc...alors on peut lire en diagonale, mais la question va aussi se poser pour lire, puisque la machine va pouvoir lire les textes qui nous intéressent. Va falloir développer l’écoute et l’imaginaire...Purée ! Heureusement que je suis une vieille geek ;)

    • @matthrog @geneghys Ça rejoint un peu cette idée finalement :

      L’expérience Ergo Robots qui se tenait à la Fondation Cartier, a prolongé cette expérience sur comment le corps apprend d’une expérience sur l’apprentissage du langage. Dans cette installation, les robots interagissaient entre eux et avec les visiteurs pour négocier des mots pour désigner leurs environnements. Ils jouaient entre eux à des jeux de langage consistant à montrer des objets et leur donner un nom. Chaque robot agissant de la même manière, ils mettent ensuite à jour entre eux leurs modèles de vocabulaire en pair à pair… De nouvelles conventions linguistiques se forment entre eux, se cristallisent, qui leur sont propres (vidéo). Si on ajoute d’autres robots au dispositif, ils inventent d’autres conventions… En fait, comme l’explique Pierre-Yves Oudeyer dans son dernier livre, Aux sources de la parole, le corps joue un rôle central dans l’acquisition de la parole. Et on s’en rend compte grâce aux robots, qui permettent de faire du corps une variable expérimentale et de poser la question : “qu’elle est l’influence de la forme du corps dans l’acquisition du langage ?”

      http://seenthis.net/messages/190185

    • @geneghys @homlett Merci pour les réflexions et informations, c’est intéressant tout cela, je trouve.

      Sur la question de l’acquisition de la mobilité fine, je ne pense pas qu’elle passe exclusivement par l’apprentissage de l’écriture, sinon elle serait réservée aux seuls peuples suffisamment « lettrés ». Il y’a d’autres moyens de l’acquérir, et rien ne dit que la situation actuelle, qui finalement est assez récente au regard de l’histoire humaine, doit prévaloir. Bien qu’on s’éloigne de l’article initial (my fault), pour ma part je trouverai dommage de perdre la lecture/écriture parce que c’est une interface pratique et qu’elle mobilise le cerveau d’une autre façon que l’écoute et la dictée. Si à titre perso j’ai beaucoup de mal à écrire sur papier (douleurs manuelles au bout de 3 ou 4 pages, faute d’habitude j’espère) je trouve utile de pouvoir écrire au clavier tout en maintenant une « autre » activité en parallèle : réflexion, écoute de musique, autre. que je peux réaliser avec mes interfaces restantes : dans une faible mesure la vue (quand je frappe à l’aveugle, mais pas trop longtemps) et surtout l’ouie et le parler. Si je devais dicter un texte et n’être capable de le vérifier que par une synthèse vocale (à défaut de pouvoir supposer qu’il est 100% saisi de façon correcte), ce serait une sacrée perte de temps du coup. Et la réflexion me paraît moins profonde quand on est dans l’action de parler plutôt qu’écrire (enfin, c’est une impression).
      Enfin, on sait dessiner sans savoir écrire, d’ailleurs ça pourrait également être un moyen d’acquérir la motricité fine, tout comme jouer aux lego ou même faire des headshots sur counterstrike peut-être ;) (bon, ok, je provoque peut-être un peu ;))

      Ce qui me paraît le plus difficile dans tout ça c’est le fait qu’on est dans une phase d’évolution technologique très rapide depuis environ 50 ans, sur des rythmes plus courts que l’écart générationnel, et que c’est difficile de tenir le rythme et de s’habituer aux révolutions successives que ça génère. Est-ce qu’on va dans le mur ou pas, grande question, pour ma part j’essaie de nous faire confiance.

    • @Homlett, il est vrai qu’il y a le langage du corps qui est extrêmement important, mais on peut imaginer que le robot puisse aussi le montrer d’une façon ou d’une autre.
      @matthrog, l’évolution va de plus en plus vite et perso, j’ai de la peine à faire confiance en l’humain. Car il va y avoir un sacré problème à prendre à bras le corps, c’est quelle société ces avancées technologiques vont apporter à l’humanité et que vont devenir les non-riches qui n’auront pas les moyens d’avoir accès à cette nouvelle avancée. On va me rabâcher l’histoire de la première locomotive, mais là, il restait tout à faire. Mais avec la robotique partout, que vont devenir les 7 milliards de pingouins qui peuplent le monde ? Quel choix va-t-il être fait ? Sur la base de quoi ?
      C’est un problème de société majeur qui nous attend et dont nous n’avons pas encore de solution. Ou plutôt oui, il y a une solution : le revenu de base universel. Mais que d’embûches pour le faire accepter par celles et ceux qui ont du pognon....

    • Encore des robots qui nous remplacent ;) http://www.mediapost.com/publications/article/232710/tv-buying-and-selling-in-2020-science-fiction-or.html

      @geneghys A mon sens les enjeux vont au delà du revenu de base universel, qui peut être un outil (parmi d’autres). A titre perso je n’ai pas encore totalement fait mon opinion sur le sujet ;)
      Pour ce qui est de faire confiance en l’humain, en fait je pense qu’on n’a pas trop le choix, sinon il faut prévoir de rapidement mettre en place une « tyrannie » des lumières... Au final faudra bien qu’on s’en sorte. Et si ce n’est pas le cas, bin, y’aura plus grand monde pour s’en plaindre.