• Les gares SNCF en guerre contre l’urine MASCULINE
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/14/les-gares-sncf-en-guerre-contre-l-urine_1739487

    Pour que le dispositif soit efficace, Nicolas Fieulaine, enseignant-chercheur en psychologie sociale sollicité pour le projet, s’est retroussé les manches. Décidé à récolter des statistiques scientifiques, il est allé à la rencontre des hors-la-loi des Mureaux pour leur demander ce qu’il leur passe par la tête quand ils jettent leur dévolu sur les murs de la gare plutôt que sur les toilettes publiques, dix mètres plus loin. « Je suis donc allé poser des questions aux gens qui venaient de faire pipi », s’amuse le chercheur. Etre scientifique est un boulot parfois ingrat.

    A l’aide de capteurs, les concepteurs du dispositif ont ensuite comparé le nombre de fois où l’on a uriné sur les murs de la gare avant et après la mise en place du nudge. « On observe une réduction du nombre d’actes de 88% », se réjouit Nicolas Fieulaine. Sur les quatre semaines d’étude précédant l’expérimentation, les capteurs ont relevé près de 150 actes, contre moins de 20 dégradations le mois suivant. Enthousiasmée par les résultats, la SNCF prévoit d’étendre le dispositif aux gares de Grigny, Corbeil-Essonnes et Melun, puis « à terme à toutes les gares qui le demandent », assure Catherine Delisle, responsable de la nudge unit SNCF Transilien.

    Nouveaux dispositifs. Photo SNCF
    Manque de toilettes publiques

    Chez les Muriautins, le nudge est accueilli chaleureusement. « C’est bien fait et ils mettent en avant le sport, tant mieux », encourage Mamoudou, jeune homme de 14 ans habitué des lieux. « C’est vrai que c’est une bonne idée mais bon, je ne suis pas certaine que ce soit très utile, tempère Sylvie, 62 ans. Au lieu de pisser aux mêmes endroits qu’avant, ils pissent sur le mur d’à côté ! » pointant du doigt le trottoir où l’on devine une tache d’urine, à quelques mètres seulement du nouvel espace redécoré par le nudge.

    De fait, l’initiative certes efficace n’a pas réussi à éradiquer le phénomène. « Les derniers cas observés se situaient surtout autour d’1 heure et 5 heures du matin, observe Benoît de Fleurian. Il s’agit surtout de gens qui rentrent en ayant bu quelques verres, il n’y a pas de monde autour, alors ils se lâchent. » Que celui qui n’a jamais erré à la recherche de toilettes publiques leur jette la première pierre.

    « Si l’on voulait vraiment faire disparaître le problème, il faudrait proposer une offre supplémentaire de WC gratuits, reconnaît le directeur général d’Ogilvy Paris. Il y a un manque dans l’offre actuelle. » Les chiffres sont parlants : si les 394 gares du réseau Transilien accueillent chaque jour plus de trois millions de passagers, moins de 200 d’entre elles sont équipées de toilettes. Malgré des annonces faites l’année dernière par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, l’objectif d’équiper 80 gares en 2019 n’est toujours pas atteint. Sans WC pour uriner dans les règles, impossible de garantir la propreté des lieux publics.

    Ce n’est pas « des gens » qui pissent partout contrairement à ce que dit cet article, c’est les hommes. Savoir que sur les 394 gares du réseau transilien, la moitié n’ont aucun sanitaire, me fait mal à la vessie pour toutes les femmes qui osent encore sortir dans l’espace public.

    • Le nombre de lieux publics dépourvus de toilettes est un étonnement permanent quand tu as de jeunes enfants, lesquels comme tu sais ne peuvent pas se retenir plus de une minute et trente seconde.

      Les magasins n’ont jamais de toilettes pour la clientèle. Les petits supermarchés de ville n’ont pratiquement jamais de toilettes. Si c’est pour les enfants, je demandais, on appelait parfois un manutentionnaire qui nous accompagnait au fond de la réserve pour accéder aux toilettes du personnel, mais c’était généralement pas facile. Les petits lieux de restauration qui pullulent en ville n’en ont pas non plus. Les parcs et les aires de jeu n’ont pas toujours de chiottes.

      C’était devenu tellement pénible à gérer que j’avais sur mon smartphone une app avec la géolocalisation de toutes les toilettes accessibles à proximité. Si on prévoyais de rester un moment, j’y jetais préventivement un coup d’œil pour pouvoir réagir au quart de tour.

      (Et comme @aofobb, je pense qu’il s’agit largement d’un problème d’incivilité masculine : tu peux aussi mettre des chiottes, il se trouvera toujours des types pour chier par terre à côté de la cuvette – sur le mode « après moi personne ne chiera dans ces toilettes » –, et c’est tellement pénible d’entretenir des toilettes accessibles au public – aux hommes –, que les petites entreprises vont éviter d’en installer.)

    • La librairie que je fréquente au Mans a des toilettes, ce qui me la rend encore plus sympathique. Pareil dans chaque magasin Biocoop et magasin de bricolage. Il y a des toilettes publiques et gratuite dans la petite galerie marchande qui se trouve en centre ville et dans les centres commerciaux en périphérie. Aussi des toilettes gratuites et propres à l’Arche de la Nature (une aire de nature avec sentiers pédestres, vtt, ferme avec animaux et potager, prairies et bois).
      Les toilettes de la gare sont payantes.
      Il y a eu, centre ville, des toilettes publiques payantes avec une dame pour nettoyer et faire la caisse mais elles ont été refaites et remplacées par des toilettes gratuites et donc sans dame pipi pour l’entretien. La seule fois où j’ai voulu y aller, c’était impraticable.

    • Sur (enfin sur la voie d’accès à) la plage que je fréquente, il y a des toilettes publiques. Il est néanmoins très courant de voir des messieurs uriner sur un mur à moins de 50 mètres des toilettes.

      Le soir, la nuit en fait, il y a un point de réunion de la jeunesse, avec force bières. Et, bonus, les déjections sérieuses se pratiquent dans un petit espace entre une haie dense et un mur, à 120 mètres des toilettes.

    • Ce que je préfère, ce sont les mecs qui pissent dans les ascenseurs ou face à la rue et qui t’engueulent (au minimum) si tu leur fait une remarque. Les rues de "Bruxelles sentent la pisse, malgré la réfection de pissotières. La gare du Midi a des toilettes, mais avec un dispositif payant dont le système de tickets, est souvent en panne. Il semblerait que la question de « se retenir » soit aussi culturelle que d’autres. On invite les filles à se retenir, ce qui leur cause avec l’âge et les grossesses des problèmes de périnée et d’incontinence. Les associations de malades intestinaux etc. ont du faire des cartes pour leurs affiliés afin qu’ils puissent accéder à des toilettes en tout lieu, sans avoir à se battre.

      Perle :

      « Maintenant, les espaces sont dédiés au jeu, ça n’a plus du tout l’air d’un urinoir, se félicite Benoît de Fleurian. En incitant les enfants à venir s’y amuser, on rétablit une forme de contrôle social. C’est dissuasif, car personne n’a envie d’uriner devant des enfants, ça ne se fait pas ! »

      Aux enfants de faire la police !

  • Sur l’enseignement de la langue arabe en primaire (qui, je lis, est quasiment inexistant), mon petit témoignage : arrivé l’année dernière dans notre nouveau quartier de #Montpellier, nouvelle école primaire pour les enfants.

    Notre grande, en CM1, s’est vue proposer un cours d’arabe, dans l’enceinte de l’école, tous les vendredi après-midi à la fin de la classe. Tu penses qu’on a sauté sur l’occasion. Ce n’est donc pas « à l’école », mais pour les parents, autant dire que c’est presque kif-kif : c’était le vendredi en gros à la place des TAP, tarif annuel dérisoire, jeune prof très sympathique et compétent.

    Alors certes, l’anglais c’est en classe. Je crois qu’il ont eu aussi de l’allemand. Mais là, franchement, pour nous ce cours d’arabe le vendredi, c’était plutôt mieux, puisque du coup c’était un cours séparé, qu’on pouvait accompagner (alors que l’anglais et l’allemand en primaire, c’est vraiment pas évident d’accompagner les enfants, il n’y a pas de devoirs spécifiques qu’on pourrait faire avec eux pour les entraîner…), avec un interlocuteur (le prof) accessible et sympathique juste pour ça.

    Je suis donc un peu surpris quand je lis qu’il serait difficile d’apprendre l’arabe en dehors d’un cadre religieux, qu’il n’y a quasiment pas de cours en primaire… J’ai pas l’impression qu’on faisait partie d’un programme expérimental…

    Et quant au bruit médiatique : je n’ai pas non plus vu de parents faire le piquet de grève devant l’école pour entraver ce cours. J’ai plutôt l’impression que tout le monde trouve ça bienvenu, d’avoir un enseignement optionnel, organisé de manière très pratique, à un tarif franchement accessible, dans l’enceinte de l’école.

    • Rien d’expérimental certes mais les TAP (ou ce qui y ressemble) sont à de la seule responsabilité de la commune ou du SIRP (regroupement de communes). Ici c’est une activité comme il peut y en avoir des dizaines selon les moyens et disponibilités des intervenants. Ici par exemple (commune du Gard) seul l’anglais a été proposé (comme langue). Pour ma part je n’ai jamais entendu parlé de l’enseignement de l’arabe dans ce type de temps péri-scolaire. Rien d’expérimental donc mais pas « courant » non plus.

  • https://n.survol.fr/n/les-offres-raisonnables

    "Voilà l’offre : Malgré le titre pompeux de « Directeur des systèmes d’information », il s’agit d’un poste de technique pour gérer l’IT de la petite mairie locale, demandant 2 ans d’expérience à ce poste, pour un CDD de 3 mois avec 1h30 de travail 4 jours par semaine, vacances scolaires exclues, le tout dans un autre département que le mien.

    Même financièrement j’en aurais pour un peu moins de 1h de route aller-retour. Je doute que ce soit payé beaucoup plus que le SMIC. Entre l’essence et les péages, cette histoire devrait rapporter au final un royal 150 € les mois sans vacances scolaires avant même de compter l’amortissement de la voiture."

    #emploi #poleemploi #chomage

  • Présidentielle : cinq candidatures très, très, très à droite
    http://www.regards.fr/mauvais-esprit-par-guillaume-liegard/article/presidentielle-cinq-candidatures-tres-tres-tres-a-droite

    La multiplication des candidats positionnés entre droite extrême et extrême droite témoigne de la dérive et de la radicalisation du spectre politique français. Passage en revue de cet inquiétant casting.

    En 2017, la gauche sera représentée par trois candidatures : Nathalie Artaud, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Trois – peut-être quatre si Philippe Poutou obtient ses parrainages –, c’est peu, c’est même du jamais vu depuis 1965 et la première élection au suffrage universel. Loin de l’avalanche des candidatures, c’est bien un paysage minimaliste qui s’annonce pour ce côté de l’échiquier politique. Au passage, cela relativise beaucoup l’idée que trois, ce serait encore trop, mais en dit long sur l’état de la gauche après ce quinquennat désastreux.

    Par bonté d’âme, on placera Emmanuel Macron au centre-droit même si l’enthousiasme affiché d’Alain Minc ou d’Alain Madelin devrait faire réfléchir plus d’un électeur socialiste. Pour le reste, c’est à droite toute et ils seront sans doute cinq à occuper ce créneau.

    Marine Le Pen et François Fillon en mode Pétain ...
    Les mauvaises fréquentations de Nicolas Dupont-Aignan ...
    François Asselineau, rejeton de l’extrême droite ultranationaliste ...
    Le martien Cheminade ...

    Avec cinq candidats oscillants entre droite extrême et extrême droite, rarement une présidentielle ne s’était révélée aussi pestilentielle. Avec l’ouverture de la campagne officielle dans quelques jours, l’omniprésence des thématiques les plus réactionnaires devraient vite devenir proprement insupportable. Souhaitons au moins que cette situation produise un électrochoc et permette un regain de mobilisation de tous ceux et toutes celles qui aspirent à transformer radicalement une société française décidément bien malade.

    Guillaume Liégard

  • Météo des neiges, télévision de riches : Enquête sur le monopole des classes supérieures sur la #télévision - FRUSTRATION
    http://www.frustrationlarevue.fr/meteo-neiges-television-de-riches-enquete-monopole-classes-superi

    Alors pourquoi la #météo des neiges est-elle programmée à une heure de grande écoute ? C’est parce que la télévision montre beaucoup plus de membres de la #classe supérieure que de gens des classes populaires. On entend souvent dire que la télévision serait un organe de #propagande du gouvernement ou le temple de la bêtise ou du consumérisme. Mais ce qui saute aux yeux d’abord c’est qu’elle fait des membres de la classe supérieure la référence obligée de tous les autres. Cette surreprésentation a des conséquences sur nos perceptions de la société – elles contribuent par exemple à notre méconnaissance des inégalités : ces couples de cadres avec trois enfants et une grande maison comme ceux du programme court « Parents mode d’emploi » sur France 2 deviennent la norme du « Français moyen » alors qu’ils font de fait partie des classes supérieures.

    Mais cela a aussi des conséquences politiques : sur chaque sujet, ce sont d’abord des membres de la petite ou moyenne bourgeoisie qui s’expriment, donnant leur point de vue comme valant pour tous les autres et contribuant à valider certaines réformes et décrédibiliser certains mouvements sociaux. On interroge ainsi beaucoup plus souvent des entrepreneurs que des salariés pour parler des vertus d’un rétrécissement du code du Travail.

    #inégalités #médias #domination

    • En plus de la fréquence d’apparition inégale, la façon d’apparaître est elle aussi discriminante, il suffit de constater les rôles que prennent les moins riches lorsqu’ils « passent à la télé ». Les membres des classes populaires n’apparaissent pas du tout sous leur meilleur jour. Il n’y a guère que les émissions de cuisine pour les valoriser. Et encore, la mise en scène insiste beaucoup plus souvent sur l’émotion que sur le savoir-faire : on en saura plus sur la gestion de l’échec par Céline que sur son parcours professionnel dans « Le meilleur pâtissier » et les serveurs qui apparaissent dans « Cauchemar en cuisine » sont davantage des confidents du restaurateur que des salariés dont on décrit le quotidien. Enfin, les rares fois où des syndicalistes apparaissent dans un journal télévisé, c’est lorsqu’un conflit social les a mis tellement à bout qu’ils sortent des tirades pleines de rage face au présentateur placide et surpris par tant de véhémence. On a l’impression d’être dans un cercle vicieux : les membres des classes moyennes et classes populaires sont si peu souvent à la télévision que lorsqu’ils y sont, ils perdent leurs moyens et ne contrôlent en rien la façon dont ils sont interrogés ou filmés. Au contraire, les membres des classes supérieures, acteurs, patrons, politiques ou chroniqueurs, savent parfaitement passer à la télévision, tourner les questions à leur avantage et négocier une position qui les met en valeur : tandis qu’un chef d’entreprise reçoit des caméras dans son bureau, selon un protocole défini avec son ou sa chargé de communication, les salariés sont interpellés à la sortie ou à l’arrivée sur leur travail, pour commenter le même résultat ou le même plan social, mais sans pouvoir choisir les questions et s’y préparer […]

  • Un service pro pour retrouver vos #photos sur le web : Pixtrakk - Mickaël Bonnami Photographe
    http://mickaelbonnami.com/un-service-pro-pour-retrouver-vos-photos-sur-le-web-pixtrakk

    J’utilise les services de Pixtrakk depuis plus de 12 mois maintenant (16 mois pour être exact), donc je pense avoir assez de recul pour vous donner un avis intéressant. Il faut savoir que cet article est dans ma liste des « Idées d’articles » depuis plus d’un an maintenant. Je ne me moque pas de vous en vous balançant mes articles à la va-vite juste histoire de faire de la quantité. ?

    Régulièrement, je reçois des mails de Pixtrakk pour m’informer d’utilisations potentiellement frauduleuses de mes photos. La routine est la même : je me connecte sur mon profil et je regarde au cas par cas les différentes utilisations.

    Parfois le logiciel se trompe et je passe le cas en erreur, mais la plupart du temps, Pixtrakk débusque des utilisations de mes photos que je ne soupçonnais pas. C’est sur ce point précis que le service m’intéresse au plus haut point : retrouver des photos que je ne peux pas retrouver moi-même.

    Souvent, l’usage est valide parce que le logiciel détecte une photo que j’ai posté sur un forum ou une photo vendue à la presse. Le logiciel vise large et c’est tant mieux.

    En cas d’utilisation non validée par mes soins, je vais sur mon profil pour remplir un mini formulaire et indiquer un prix de #recouvrement pour cette utilisation. Ensuite c’est Pixtrakk qui gère.

    Classe non ? ?

  • Synesthésie : un très étrange #calendrier dans le cerveau | Réalités Biomédicales
    http://realitesbiomedicales.blog.lemonde.fr/2017/03/13/synesthesie-un-tres-etrange-calendrier-dans-le-cer

    Calendrier de ML, jeune femme synesthète. Ramachandran VS, et al. Neurocase. 2016 Oct ;22(5):461-465.

    la #synesthésie comme source d’#idées de #visualisation ? — les forums sont, pour une fois, très intéressants

    • On estime qu’au moins une personne sur 2 000 serait synesthète. Les estimations sont extrêmement larges. Elles varient entre un individu sur 23 et un individu sur 25 000, selon la méthodologie utilisée pour le repérage et le recensement de telles personnes. De fait, la plupart ignorent leurs capacités synesthésiques du fait que ce phénomène n’a pas de retentissement pathologique.

    • Et comment ne pas penser à l’un de mes auteurs favoris, Victor Segalen !

      Les Synesthésies et l’école symboliste, 1902

      Les Synesthésies et l’école symboliste - Wikisource
      https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Synesthésies_et_l'École_symboliste

      Longtemps, il resta décent, dans le monde scientifique, d’afficher, à l’égard de la correspondance possible des données sensorielles entre elles, un vertueux dédain. Les indulgents s’arrêtaient à l’ignorance bénévole du phénomène. D’aucuns furent plus rigoureux. La doctrine de l’Analogie des sens eut ses apôtres, ses martyrs, et tout récemment son temple.
      […]
      Actuellement pourtant, devant l’agrégat d’exemples laborieusement entassés, l’authenticité des faits de synesthésie n’est plus douteuse. Leur état civil est officiellement constitué. Ils ont, ces bâtards de jadis, existence légale auprès des savants : ils sont reconnus.

      C’est l’introduction de son texte, accessible sur Wikisource.

    • Effectivement, les forums sont fascinants.
      Le plus extraordinaire c’est tous ces gens qui n’en ont parlé à personne, de peur de passer pour fous je suppose.
      Quelle kyrielle de calendriers !
      Si chacun publiait ce qu’il y a dans son cerveau, quelle richesse !

    • Je fais l’hypothèse qu’un test sur des enfants s’approcherait plus de la représentation actuelle du système solaire et de ses planètes qu’une représentation du calendrier en rectangle ! Soit une sorte de colimaçon, avec le soleil en point central mouvant sur lequel s’enroulent les révolutions planètaires. Quand cette nouvelle découverte a été révélée, j’ai été rassurée de ma représentation du calendrier, car suivant le mois où je me place, les solstices s’éloignent sur l’ellipse hélicoïdale que je vois. #mind_map

    • Je n’ose pas répondre. J’ai peur de voir arriver des hommes en noir avec des lunettes noires.

      Mais si on était entre nous, je te dirais que la vision en cercle du calendrier est en effet une de mes visualisations, avec mes yeux qui esquissent un mouvement quand je tente de me déplacer dans le temps...

    • Je commence à faire le test autour de moi, certain·e·s perçoivent une ligne droite, avec dans leur dos, le passé, pff, fastoche avec devant l’avenir radieux … y’en a qui trichent je suis sure.

    • Les dyslexiques ont l’air spécialement largués en synesthésie. Pour le calandrier j’ai une image mentale mais assez inutilisable : un cylindre éclairé au stroboscope qui tourne dans n’importe quel sens, qui n’a même pas 12 mois et dont les mois sautent et changent tout le temps aléatoirement. Je voie sur gogol que l’incompréhension du temps est une des caractéristique des dyslexiques.

    • Mais tout le monde est synesthésique ! Le seul fait de penser que le rouge est une « couleur chaude » et le bleu une « couleur froide » (alors qu’en physique, c’est l’inverse), c’est déjà de la synesthésie.
      Dans mon cas, j’associe aussi les lettres à des couleurs, mais pas les mêmes que Rimbaud. Étant bi-alphabète, j’associe aussi des couleurs au cyrillique, avec parfois des nuances (le о russe me semble moins rouge que le o français, le а plus vert-bleu en cyrillique et plus bleu en latin, les lettres ж ц ш щ я donnent des couleurs que je n’avais pas associées en français : vert, ocre, beige, cyan).
      Enfin, mon calendrier est un cercle ou une sinusoïdale, les solstices en bas et en haut, avec une perception associée de la longueur des jours et de l’état de la végétation : à une date je peux donner la longueur de la photopériode à 5-10 minutes ainsi que la date où on retrouve la même (par exemple, le 7 mai est à peu près équivalent au 7 août). Me vient aussi immédiatement la date en calendrier républicain, nous devons être le 16 floréal ; nous sommes pile à mi-distance entre l’équinoxe de printemps et le solstice d’été).
      En fait, rien d’extraordinaire, c’est la conséquence de beaucoup de travail en astronomie.

  • Revue des livres
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/revue-des-livres

    Les éditions Mazarine rééditent un grand classique du désenfumage : De l’art de dire des conneries, du philosophe américain Harry Frankfurt.

    On bullshit, dans sa version originale, revient à point nommé dans cette période de campagne électorale. « Comment ne pas penser à Donald Trump, ou à François Fillon, se débattant avec la réalité – relève Philippe Douroux dans Libérationen lisant ceci : « A cause de l’indulgence excessive dont il bénéficie [de la part de son entourage], le baratineur finit par ne plus prêter attention à ses propres assertions, de sorte que son sens des réalités a tendance à s’atténuer, voire à s’évanouir. » Ou encore : « Le domaine de la publicité, celui des relations publiques, et celui de la politique abondent en conneries si totales et absolues qu’elles constituent de véritables modèles classiques de ce concept. »

    Harry Frankfurt distingue deux catégories d’enfumeurs : le menteur et le baratineur. « Un menteur tient compte de la vérité et, dans une certaine mesure, la respecte » car il sait « que ses déclarations sont fausses. A l’inverse, le baratineur n’est pas tributaire d’une telle contrainte : il n’est ni du côté du vrai ni du côté du faux. » C’est pourquoi le règne actuel de la « #post-vérité » va au-delà du recours au mensonge en politique, car le menteur se réfère encore à la vérité, il a besoin qu’on croie que ce qu’il dit est vrai. Le bonimenteur s’en moque. « Le bullshitter – dit encore Harry Frankfurt – n’a qu’un objectif : gagner. Il bluffe, comme au poker. Il ne demande pas qu’on croie ce qu’il dit, mais qu’on croie en lui. »

  • US : la femme « punie » pour le déclin démographique blanc (Hors-Série) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-11-29/US-la-femme-punie-pour-le-declin-demographique-blanc-Hors-Serie-id20


    La guerre des ventres

    Une grosse inquiétude pour l’avenir des femmes aux Etats-Unis. C’est ce que ressent l’historienne Sylvie Laurent, invitée sur la plateau de Hors-Série cette semaine, après l’élection de Donald Trump, qui s’apprête à nommer des juges opposés à l’avortement à la Cour Suprême. « Il a le pouvoir, pendant sa mandature, d’annuler cette autorisation de l’avortement au niveau fédéral », assure l’historienne. Une annulation qui va renforcer une dynamique régionale déjà existante : dans les États, on ferme des cliniques et des centres du planning familial.

    https://www.youtube.com/watch?v=LxBA4QDmPLQ

  • L’adieu au #gagne-pain ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/L-adieu-au-gagne-pain.html

    Au delà de ces grands principes pourtant, les différents projets aujourd’hui avancés varient considérablement en fonction des objectifs qu’ils poursuivent. Alors que certains de ses promoteurs, à l’instar du Mouvement français pour un revenu de base (MFRB), assurent qu’une telle idée ne serait « ni de gauche, ni de droite » [2], d’autres estiment au contraire que le revenu de base repose sur des fondements idéologiques fortement opposés. Tandis qu’une version propose un revenu au montant élevé venant compléter le système de protection sociale existant, une autre version repose sur un revenu au montant plus faible destiné à se substituer à tout ou partie du système de protection sociale.

    #RDB

  • Sur le sujet de ne pas posséder de voiture : apprendre aux enfants à utiliser les transports en commun.

    If all your kids see every day is the Napa leather of your Volvo’s interior, don’t be surprised when they have trouble parsing the behaviour of people who don’t own luxury rocket ships. Empathy and situational awareness are at the opposite end of the spectrum of human understanding from the self-involvement that can come from living in homogenous environments.

    http://5kids1condo.com/teaching-our-kids-transit

    #carfree #car #bus #education #kids

  • L’avènement du #prosommateur et le déclin du #consommateur « Antonin MOULART
    http://antonin.moulart.org/l-avenement-du-prosommateur-et-le-declin-du-consommateur
    J’étais justement en train de me faire une tempête de cerveau interne sur un sujet connexe, à savoir qu’effectivement, l’acte d’achat avait été profondément modifié par le net : + d’informations = + de critères de choix = + d’exigence = + de temps = une sorte d’expertise d’achat qu’on retrouve dans l’enjeu des avis en ligne.
    Ma belle-sœur américaine s’était vu proposer comme job d’écrire des avis positifs pour des vendeurs sur Amazon. Comme elle est évangéliste, elle a refusé ce qu’elle considère comme une fraude. Mais d’un autre côté, c’est la même démarche que la publicité : payer des gens pour vanter les supposées qualités d’un produit exposé à d’ardentes réflexions et comparaisons, donc, le commerce repose sur la fraude et l’acheteur se professionnalise dans sa démarche, pour avoir le meilleur produit, mais aussi éviter les mauvaises surprises de la fraude.

    Un exemple de prosommation qui montre concrètement le processus est la société Légo. Tout le monde connait ces petits cubes de couleurs que l’on empile pour créer des univers divers et varié ? Et bien, Légo a opté pour une stratégie de prosommation dans la production et la diffusion de ses joués. Légo propose à tous ses clients la possibilité de concevoir eux même des modèles montage. La société a mis à disposition de ses prosommateurs un logiciel permettant de créer leurs propres modèles puis de commander les pièces pour le monter en vrai. Par exemple, je veux me créer une super base lunaire en Légo, hop, je modélise sur le logiciel, je commande les pièces que je vais recevoir chez moi pour ensuite le monter ! Résultat : j’ai exactement le modèle Légo que je voulais. Encore mieux, je peux décider de diffuser ma création à la communauté de prosommateurs Légo. Ainsi, si mon modèle de base lunaire leur plait, ils pourront également en commander les pièces. Imaginez la valeur ajoutée pour l’entreprise et le consommateur. L’entreprise Légo va puiser des ressources humaines, potentiellement illimitées, à l’extérieur de ses murs. Ce système permet d’accroitre l’innovation, le choix dans les modèles et d’impliquer le client dans la marque « Légo ». Pour autant, les modèles créés par les prosommateurs n’appartiennent pas à Légo même s’il les exploite.

    #bad_market
    J’ai corrigé les fautes dans l’extrait, parce que ce n’était vraiment pas possible !

    • le rédacteur n’est pas un pro-rédacteur ?? :-)
      Dans l’exemple de légo, on est dans la co-création, je ne trouve pas ça blâmable en soi, non ?
      cf http://seenthis.net/messages/297743
      Y en a qui parle de marketing 3.0 pour désigner ce nouveau phénomène
      marketing 1.0 (achat de masse, standard défini par la mode)
      marketing 2.0 (achat différenciant, customisation)
      marketinig 3.0 (achat impliquant, « responsable », le consommateur devient acteur du monde dans son acte d’achat, il sort de sa passivité il devient co-producteur, commanditaire..). Il se professionnalise dans le même temps...

  • Rappel pour les gens qui vivent sous terre et n’ont donc toujours pas entendu parler d’#Ello : rézosocio sans pub, gentil, sur invitation seulement. Il a bien marché sur certaines communautés par exemple beaucoup de trans, furieux que Facebook oblige ses utilisateurs à utiliser leur nom d’état-civil. https://ello.co

    OK, ce que je constate d’#Ello, pour l’instant.

    C’est le ziollionième rézosocio centralisé, une centralisation dont on sait pourtant se passer sur l’Internet depuis SMTP et XMPP, donc pas mal d’années.

    Il n’y a pas d’API, même en « Coming soon » donc on doit supporter leur éditeur intégré pour écrire.

    Le nom de domaine est enregistré en Colombie (!) et les informations sur le titulaire sont masquées (ce qui a un sens pour un particulier mais pas pour une entreprise).

    Le bouton « Delete post » ne marche pas (bogue ?) donc attention à ce que vous écrivez, ça restera.

    Apparemment, pas d’équivalent de Like (Facebook), RT (Tweeter) ou Partager (SeenThis) et c’est apparemment volontaire et apprécié par certains.

    Un interview du concepteur : http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/09/30/paul-budnitz-createur-d-ello-la-publicite-c-est-le-diable_4496554_4408996.ht

    Un article anti-Ello d’un pro-publicitaire http://www.mediassociaux.fr/2014/09/30/lutopie-dun-reseau-social-neutre-grande-echelle

    Une bonne explication de son fonctionnement http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20140929.OBS0614/faut-il-adherer-a-ello-le-reseau-social-anti-facebook.html

    Inquiétudes sur les risques de harcèlement (Ello n’a pas encore de moyen de bloquer un utilisateur mais c’est prévu) : http://fatbodypolitics.tumblr.com/post/98306272036/goodbye-ello-privacy-safety-and-why-ello-makes-me Je ne comprends pas complètement son argument, j’ai coupé le partage public et donc mes messages comme https://ello.co/bortzmeyer/post/cbrUrxWXqnCn5AiihQiw9w ne sont pas accessibles de l’extérieur. Les messages publics, eux, le sont https://ello.co/vianneyvlrt/post/TFT8jcGYisF0gdHHRM39GQ

  • #Scolarisation des moins de 3 ans : les #collectivités en ont-elles les moyens ?
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250267750371&cid=1250267745822

    « Une scolarisation de qualité pour les moins de 3 ans consiste à s’adresser effectivement aux publics prioritaires, à offrir des conditions de vie adaptées aux besoins physiques, psychologiques et éducatifs des jeunes enfants tout au long de leur temps de présence à l’école, à proposer à chacun des situations éducatives et d’apprentissage stimulantes tout en impliquant les parents et en tissant des partenariats locaux », indique le rapport. Pour répondre à ces critères, les auteurs dressent les conditions de réussite qui, toutes, impliquent les collectivités.

    #ghetto ?

    • Merci, Agnès de pointer sur ce rapport. ll semble qu’il n’évoque pas les avantages de la scolarisation avant trois ans pour l’apprentissage dès cet âge d’une seconde langue qui peut être une langue régionale. Voir sur ce point les expériences trè spositives vécues avec le basque ou l’occitan ou le breton (se renseigner auprès des associations de pants d’élèves Div Yezh pour les écoles publiques, ou Diwan pour les écoles associatives).

    • On pourrait parler des désavantages aussi, à un âge où ces enfants sont encore ridiculement petits, avec le cerveau même pas formé, et où ils ont un besoin très fort de proximité sensoriel/émotionnel avec leurs parents (quel⋅le⋅s qu’illes soient, plus généralement avec une famille proche). Ce qui est fort loin d’être le cas quand on passe limite plus de temps en milieu scolaire (ou assmat) qu’avec sa famille (que l’on voit le matin, et le soir pour manger/prendre le bain et au lit).

      Un mix entre aide financière pour que les parents puissent s’occuper plus longtemps des enfants en bas âge + des activités régulières (psychomotricité, langue, musique, etc) en collectivité ou semi-collectivité (parents-enfants), me paraîtrait plus sain dans la majorité des cas. On en est loin…

  • Le livre tirée de la thèse d’une collègue, est sorti !

    Expérience du #corps, expérience de l’#espace

    Cet ouvrage présente les processus d’interactions entre corps et espace, à partir du cas de la #grossesse et de l’#accouchement. La succession de combinaisons que forment les relations entre corps, espace et #temps sont minutieusement décrites. Avec l’expérience de l’#enfantement, les sphères du quotidien sont transformées et réinvesties. Le corps de la #mère abritant le corps d’un #fœtus est peu à peu construit comme un espace, sous l’influence des mouvements du fœtus et d’un ensemble d’images et d’#actes_médicaux. Certaines séquences d’#espace-temps, les étapes de l’accouchement par exemple, sont même caractérisées par une recomposition complète de l’interface entre corps et espace, avec une rupture de leurs limites. Cette #géographie_incarnée permet ainsi de mettre en évidence un double mouvement : l’acquisition d’une #spatialité par le corps et l’acquisition d’une #corporéité par l’espace.


    https://www.presses-academiques.com/catalog/details//store/fr/book/978-3-8381-4386-6/exp%C3%A9rience-du-corps,-exp%C3%A9rience-de-l-espace

    #genre #femmes #géographie_du_corps
    cc @reka

  • "The “open floor plan” has really taken over tech companies in San Francisco. Offices are organized as huge open spaces with row after row of tables. Employees sit next to each other and each have their own piece of desk space. Now, I don’t want to comment on the effectiveness of open floor plans for fields other than my own. But for software development, this is the single best way to sabotage the productivity of your entire engineering team."

    http://nathanmarz.com/blog/the-inexplicable-rise-of-open-floor-plans-in-tech-companies.html

    #office #open_space

  • Marché du travail : L’écart salarial entre hommes et femmes se creuse
    http://www.swissinfo.ch/fre/economie/L_ecart_salarial_entre_hommes_et_femmes_se_creuse.html?cid=38484574

    Président de l’Union patronale suisse (UPS), Roland Müller estime quant à lui que l’écart salarial entre hommes et #femmes peut être imputé à un « état d’esprit » différent, comme il l’a expliqué au Bund de Berne : « Pour certains postes bien rémunérés, il faut être prêt à fournir davantage d’efforts. Ce sont surtout les hommes qui sont prêts à accepter des heures supplémentaires », a-t-il indiqué. A ses yeux, les femmes souhaitent au contraire plutôt « des horaires de travail réguliers et des conditions de travail qui laissent moins de place à l’imprévu ».

    Du côté des syndicats, ces arguments sont balayés d’un revers de la main. « Il est choquant de culpabiliser les femmes pour la #discrimination dont elles sont victimes comme il est inacceptable de dire que le deuxième revenu dans un ménage a moins de valeur », répond Vania Alleva. « Pourquoi les femmes, qui sont performantes tout au long de leur formation, dans les associations, à la maison, ne le seraient-elles pas sur leur lieu de #travail ? », questionne quant à elle Sylvie Durrer.

    #Suisse

    • C’est surtout, pour moi, nier LA raison pour laquelle les femmes ne peuvent pas adopter le rythme de travail des hommes et pour laquelle aussi les hommes peuvent adopter un rythme de travail qui ne leur permet pas de s’occuper de leurs besoins physiologiques : le fait que les hommes qui travaillent beaucoup le font parce qu’ils ont une femme qui est dédiée à la sphère domestique. Parce que c’est la femme qui, par défaut, encore, va chercher les gosses à l’école (surtout que grâce à la réforme des rythmes scolaires, c’est encore plus tôt), parce que c’est la femme qui fait les courses, la bouffe, le ménage.
      Pour arriver au même niveau de performance, il faut aux femmes des hommes au foyer ou du personnel domestique.

      Donc, on reproche aux femmes au travail d’être les supports des hommes au travail.

      Sérieusement, je ne pense pas qu’un homme célibataire peut arriver aux mêmes performances au travail qu’un homme en couple, sauf, éventuellement, dans les CSP++ où même les salaires de débutants permettent de se payer de la domesticité. Un⋅e salarié⋅e qui bosse 70h par semaine doit être assistée dans tous les gestes de la vie quotidienne... sinon, sa santé devrait vite se dégrader.

      Je me souviens d’une (rare) engueulade avec mon directeur de recherche qui trouvait que je ne consacrais pas assez de temps à mes travaux :
      – Vous n’arriverez à rien si vous ne travaillez pas tous les jours plusieurs heures sur votre temps personnel.
      – Je suis désolée, mais je dois consacrer aussi une partie de mon temps personnel à aller à la laverie, à faire les courses, à régler les factures, à faire la cuisine, ce genre de petites choses agaçantes, mais nécessaires.
      – Dans ces conditions, vous ne pourrez pas faire de la recherche, si vous choisissez une condition de femme d’intérieur.
      – Je ne choisis rien : je n’ai pas, comme vous, un conjoint qui a tout laissé tomber pour s’occuper exclusivement de mon confort et de mes besoins. On partage les tâches, on ne les a pas imposées à un seul d’entre nous.

      Il l’avait un peu pris dans la gueule, parce que sa femme, brillante chercheuse, elle aussi, avait tout laissé tomber pour lui faire des gosses, tenir sa maison, s’assurer que le grand homme n’était distrait en rien dans ses pensées. C’était aussi elle qui relisait et corrigeait tous les travaux du grand homme. Autrement dit, sans elle, rien n’aurait été possible pour lui. Elle est d’ailleurs morte avant lui, signant de fait la fin de sa carrière à lui.
      Il ne m’avait tout de même pas saquée à la soutenance, mais je sais qu’il n’avait pas du tout apprécié être mis à ce point le nez dans la réalité.

    • c’est tellement gros et simpliste que ça a l’air écrit au deuxième degré, comme ce qu’il dit sur la sincérité avec soi-même (lui qui avec Charbonneau a toujours eu une exigeance d’authenticité), sur « on est ce qu’on est » qu’il interprète deux phrases après comme une fusion dans l’anonymat (soit le contraire), sur les bons sentiments, ou sur le jeunisme...

    • C’est clair qu’il y a plein de slogans de développement personnel qui sont très libéralo-compatibles, mais sur la sincérité avec soi-même je trouve qu’il contredit ce qu’il dit lui-même par ailleurs sur l’authenticité, ou alors qu’il désigne des choses différentes sous le même mot, en tout cas c’est confus.
      Et effectivement pour dire Qu’est-ce qui est le plus important ? Former des enfants et leur créer une vie véritable ou percer des trous dans les tickets de métro au premier degré faut avoir de sacrés angles morts (ou une réelle hypocrisie pour le coup, sachant la clairvoyance qu’il avait par ailleurs).

  • RFC 7164 : RTP and Leap Seconds

    Les secondes intercalaires sont une source de complication et de polémique depuis longtemps. Voilà qu’elles affectent même le protocole de distribution de multimédia RTP : si on regarde un film, ou qu’on a une communication téléphonique, au moment où une seconde intercalaire est ajoutée, #RTP va mal le vivre. Ce #RFC propose donc un léger changement dans la façon dont RTP tient compte du temps, afin de rester heureux même pendant les secondes intercalaires.

    http://www.bortzmeyer.org/7164.html

    #seconde_intercalaire

  • « Le FN retrouve son niveau des années 90 » - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/30/le-fn-reste-assez-faible-au-niveau-municipal_991687

    Si on regarde les choses froidement, le FN reste une force assez faible au niveau municipal. Il remporte des villes petites ou moyennes − rien à voir avec Toulon, où il s’était imposé en 1995. Et le nombre de communes conquises reste très faible par rapport aux 980 villes de plus de 10 000 habitants. En fait, ces victoires sont la moindre des choses pour un parti qui réalise régulièrement entre 15% et 20% lors des élections nationales. Le FN retrouve tout simplement son niveau des années 90, avant la scission mégrétiste, le siphonnage sarkozyste et les difficultés financières qu’il a connues dans les années 2000.

  • http://www.3dnatives.com/revolution-3d-farnell-infographie
    #3dprint #economie

    Clin d’oeil à l’histoire, Farnell revient sur 3 citations prévoyant un futur sombre aux téléphones et aux ordinateurs personnelles :

    « Le téléphone comporte trop de défauts pour être sérieusement considéré comme un moyen de communication. » – Western Union, dans un mémo interne (1876)
    « Je pense qu’il y a un marché mondial pour peut-être cinq ordinateurs. » - Thomas Watson, président d’IBM (1943)
    « Il n’existe aucune raison pour laquelle quiconque souhaiterait avoir un ordinateur chez soi. » - Ken Olson, Digital Equipment (1977)
    L’impression 3D suivra-t-elle les pas du téléphone et du PC ?

  • Je suis une fille aux chromosomes XY — Témoignage (v MC Eustache)
    http://www.madmoizelle.com/temoignage-syndrome-morris-240737

    Raffa

    Je suis une fille aux chromosomes XY — Témoignage (v MC Eustache) - http://www.madmoizelle.com/temoign...

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    "Plus que ça, je ne savais pas ce que j’étais, et cette question m’angoissait, beaucoup. J’ai essayé de me détruire, inconsciemment, ne sachant pas où trouver une place dans l’ordre naturel des choses. Je n’étais pas une vraie fille, je n’avais rien d’un garçon, alors dans mon esprit, je n’étais rien. La société me proposait deux modèles : l’un, qui ne m’avait jamais correspondu, et l’autre, qui ne me correspondait simplement plus. Les contours devenaient flous et je ne supportais pas de ne pas recevoir un reflet net quand je me regardais dans le miroir. À ce moment-là, j’ai dû faire face au corps médical, qui a su être particulièrement attentif (...)

    • Pour moi, il n’existait que les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Et dans mon esprit, XX + vagin = femme alors que XY + pénis = homme. Je me retrouvais avec une équation insoluble. XY + vagin = ? Je ne savais ni qui j’étais, ni qui je pourrais devenir…

      Plus que ça, je ne savais pas ce que j’étais, et cette question m’angoissait, beaucoup. J’ai essayé de me détruire, inconsciemment, ne sachant pas où trouver une place dans l’ordre naturel des choses. Je n’étais pas une vraie fille, je n’avais rien d’un garçon, alors dans mon esprit, je n’étais rien.

      La société me proposait deux modèles : l’un, qui ne m’avait jamais correspondu, et l’autre, qui ne me correspondait simplement plus. Les contours devenaient flous et je ne supportais pas de ne pas recevoir un reflet net quand je me regardais dans le miroir.

      À ce moment-là, j’ai dû faire face au corps médical, qui a su être particulièrement attentif à mon bien-être (non, je déconne). Scène mémorable que cette visite, dans ma chambre d’hôpital, alors que j’étais encore plus ou moins dans le gaz de l’anesthésie, où le spécialiste a montré à la cohorte d’internes la merveilleuse bête de foire qu’ils ne reverraient peut-être plus jamais dans leur vie.

      « On dirait qu’elle est normale, pourtant, hein ? C’est rare ! Vous voyez, le vagin est parfaitement normal, et pour autant, niveau génétique, c’est bien un garçon. »

      Merci professeur, vraiment merci pour tout.

      #intersexe