Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Parution le 19 avril du prochain ouvrage de JĂ©rĂŽme Baschet : Quand commence le capitalisme ? De la sociĂ©tĂ© fĂ©odale au monde de l’Economie (Editions Crise & Critique)
    ▻http://palim-psao.over-blog.fr/2024/03/parution-le-19-avril-du-prochain-ouvrage-de-jerome-baschet-quan

    Nouveau livre de JĂ©rĂŽme Baschet !

    Quand le capitalisme a-t-il commencĂ© ? L’interrogation paraĂźt simple. Pourtant, aucun consensus n’émerge parmi les historiens : certains estiment sa genĂšse Ă  deux siĂšcles, d’autres Ă  cinq ou huit siĂšcles, voire Ă  plusieurs millĂ©naires. Il n’existe pas davantage d’accord sur la nature des facteurs Ă  prendre en compte, ni, plus surprenant encore, sur la dĂ©finition mĂȘme du capitalisme.

    En adoptant un critĂšre rigoureux pour distinguer le capitalisme des simples pratiques commerciales et monĂ©taires, JĂ©rĂŽme Baschet remet en question bien des modĂšles historiques classiques et explore la complexitĂ© des forces Ă  l’Ɠuvre dans la transition du fĂ©odalisme au capitalisme. Il interroge les dynamiques internes de la sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale, soulignant les spĂ©cificitĂ©s de la trajectoire europĂ©enne tout en rĂ©cusant les biais eurocentriques. DĂ©fendant une perspective discontinuiste, il souligne que cette transition n’a rien d’une Ă©volution linĂ©aire prĂ©destinĂ©e, mais qu’elle reprĂ©sente une rupture radicale dans l’histoire humaine et planĂ©taire, dont la portĂ©e se rĂ©vĂšle pleinement dans le contexte actuel de crise climatique et Ă©cologique.

    Sur les trois questions considĂ©rĂ©es – quand ? comment ? quoi ? –, l’auteur s’emploie Ă  clarifier les termes des dĂ©bats Ă  mener, offrant ainsi une rĂ©flexion approfondie sur la formation historique du capitalisme, un monde caractĂ©risĂ© par l’autonomisation de l’économie et l’affirmation d’une logique d’illimitation, dont il nous est donnĂ© aujourd’hui d’éprouver les consĂ©quences.

    #JĂ©rĂŽme_Baschet #capitalisme #histoire

  • JO 2024 - La ville de Paris demande aux visiteurs Ă©trangers de rester chez eux pendant la compĂ©tition
    ▻https://www.legorafi.fr/2024/03/18/jo-2024-la-ville-de-paris-demande-aux-visiteurs-etrangers-de-rester-chez-eu


    Rattrapé par le réel dans 3, 2, 1


    « Pour que cette grande fĂȘte internationale se passe le mieux possible, nous demandons Ă  tous les visiteurs Ă©trangers de ne pas se dĂ©placer pour l’occasion, tout comme les entraĂźneurs Ă©trangers, les journalistes Ă©trangers et les athlĂštes Ă©trangers » a dĂ©clarĂ© ce matin Anne Hidalgo lors d’une confĂ©rence de presse. « Cela permettra de dĂ©sengorger considĂ©rablement les transports, les stades et le podium » a-t-elle finalement conclu, avant de foncer jusqu’à son VĂ©lib’ pour piquer un sprint jusqu’à son jet.

  • a trouvĂ© pire que l’Inquisition ou les flammes de l’Enfer : allumer la radio en se rĂ©veillant de bon matin et tomber sur un entretien accordĂ© Ă  un incroyablement inculte et arrogant ministre de l’Économie et des Renflements bruns.

    AprÚs trente secondes de ses propos éhontés, seul·e·s les sourd·e·s peuvent rester philanthropes.

    #EncoreUneJournéeDeFichue.

  • An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain
    ▻https://mastodon.scot/@alanferrier/112113188376024928

    An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain to denounce the ongoing massacre of Palestinian civilians by the Israeli state.

    The sirens you can hear in the background are those of Guernica.

    ▻https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/112/113/196/028/625/827/original/1d90969f33d0f879.mp4

    • Je suis totalement admirative par la capacitĂ© de lutte et de mobilisation des Basques. (bon, ils ont Ă©tĂ© Ă  l’école de la contestation Ă  la dure, hein !).

      Il y a une quinzaine d’annĂ©es, on se prenait une pause au bistrot du Guggenheim de Bilbao en Ă©tĂ©, c’était peinard, tranquille.

      Et d’un coup, comme surgis de terre, on s’est retrouvĂ©s cernĂ©s par des centaines et des centaines de manifestants. C’était dense, bruyant et super bien organisĂ©. Les banderoles en plusieurs langues revendiquaient la libĂ©ration des prisonniers politiques en Espagne (c’est comme ça qu’on a su que tous les indĂ©pendantistes n’étaient pas rentrĂ©s chez eux) et des tracts Ă©taient lancĂ©s et distribuĂ©s partout pour expliquer la mobilisation.

      Puis pouf, plus personne, comme ça, en un claquement de doigt. Ils se sont dispersés de maniÚre super efficace, impossible de savoir qui avait fait quoi.

      Les poulets ne se sont mĂȘme pas dĂ©placĂ©s : pas le temps et plus rien Ă  voir.

      À l’époque, on Ă©tait en train de perdre la grande bataille sur les retraites et je me suis dit qu’avec les mĂ©thodes de ces gens, on Ă©tait certains de gagner.

      Je le pense encore.

      Un tel niveau d’organisation et d’efficacitĂ©, on n’a pas.

    • J’ai un autre malentendu qui me taraude.

      Quand chez nous, on a un taux de participation de 75% et une Ă©lection Ă  51%, on te dit que la lĂ©gitimitĂ© est totale et que tu n’as plus qu’à respirer des lacrymos si tu n’es pas content.

      Et quand un pays de 140 millions de personnes grand comme la moitiĂ© du monde vote avec un taux de participation de 77%, on te dit que tout est faux, et tout est truquĂ©, et mĂȘme pas besoin d’apporter la moindre preuve, regarde le reportage que je te fais parler des micro-trottoirs de gens qui parlent d’autre chose, mais moi je te dis que ça se voit qu’ils sont manipulĂ©s. Et on te dit que ce pays est faible, et que demain il sera Ă  genoux et que mĂȘme, tu vas voir quand nos collĂ©giens en uniforme ils se rendront Ă  Odessa.

  • One Twin Was Hurt, the Other Was Not. Their Adult Mental Health Diverged. - The New York Times
    ▻https://www.nytimes.com/2024/03/06/health/one-twin-was-hurt-the-other-was-not-their-adult-mental-health-diverged.html

    Protégeons les enfants !!!

    Why do twins, who share so many genetic and environmental inputs, diverge as adults in their experience of mental illness? On Wednesday, a team of researchers from the University of Iceland and Karolinska Institutet in Sweden reported new findings on the role played by childhood trauma.

    Their study of 25,252 adult twins in Sweden, published in JAMA Psychiatry, found that those who reported one or more trauma in childhood — physical or emotional neglect or abuse, rape, sexual abuse, hate crimes or witnessing domestic violence — were 2.4 times as likely to be diagnosed with a psychiatric illness as those who did not.

    If a person reported one or more of these experiences, the odds of being diagnosed with a mental illness climbed sharply, by 52 percent for each additional adverse experience. Among participants who reported three or more adverse experiences, nearly a quarter had a psychiatric diagnosis of depressive disorder, anxiety disorder, substance abuse disorder or stress disorder.

    To disentangle the effects of these traumas from genetic or environmental factors, the researchers narrowed the pool to “discordant” pairs, in which only one twin reported maltreatment in childhood. An analysis of 6,852 twins from these discordant pairs found that childhood maltreatment was still linked with adult mental illness, though not as strongly as in the full cohort.

    “These findings suggest greater influence than I expected — that is, even after very stringent control of shared genetic and environmental factors, we still observed an association between childhood adversity and poor adult mental health outcomes,” said Hilda Bjork Danielsdottir, a doctoral candidate at the University of Iceland and the study’s first author.

    A twin who reported maltreatment was 1.2 times as likely to suffer from a mental illness as the unaffected twin in identical twin pairs, and 1.7 times as likely in fraternal twin pairs. This effect was especially pronounced among subjects who reported experiencing sexual abuse, rape and physical neglect.

    For decades, researchers have been accumulating evidence that links child abuse and maltreatment to illnesses later in life. A landmark 1998 study of 9,508 adults found a direct correlation between childhood maltreatment and heart disease, cancer, lung disease and depression, often linked by behavior like smoking and alcohol use.

    By ruling out the role of genetic factors, the new findings should help dispel any remaining doubt that childhood maltreatment leads to worse mental health in adulthood, said Mark Bellis, a professor of public health at Liverpool John Moores University in Britain, who was not involved in the study.

    The findings add to “the increasingly irrefutable evidence that it is going to cost us all a lot less if we invest in tackling” abuse and neglect of children now, he added, rather than “continuing to pay for the epidemic levels of harm” they cause downstream.

    #Enfance #Mauvais_traitements #DĂ©pression #Jumeaux

  • Covid-19 : quatre ans aprĂšs, les hĂŽpitaux français ont retrouvĂ© « au global » leur niveau d’activitĂ© d’avant crise, mais avec « des disparitĂ©s prĂ©occupantes »
    ▻https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/info-franceinfo-covid-19-quatre-ans-apres-les-hopitaux-francais-ont-ret

    La FĂ©dĂ©ration hospitaliĂšre de France souligne que si les hĂŽpitaux ont retrouvĂ© leur niveau d’activitĂ© « global » de 2019, ce n’est pas le cas pour certains secteurs comme la cardiologie, la rhumatologie, la greffe, ou la prise en charge des maladies digestives ou du systĂšme nerveux.

    Je note tout de mĂȘme que ça fait trois ans et demi qu’ils nous disent que le Covid, c’est fini.

  • 🔮 En direct : plus de 60 Palestiniens tuĂ©s dans des dizaines de frappes israĂ©liennes nocturnes
    17 mars 2024
    ▻https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240317-%F0%9F%94%B4-en-direct-plus-de-60-palestiniens-tu%C3%A9s-dans-des

    Le ministÚre de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 31 645 morts

    Le ministÚre de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 31 645 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

    Parmi elles, 92 ont Ă©tĂ© tuĂ©es au cours des derniĂšres 24 heures, a prĂ©cisĂ© le ministĂšre dans un communiquĂ©, en faisant Ă©tat d’un total de 73 676 blessĂ©s depuis le dĂ©but de la guerre le 7 octobre.

    #Bilan

  • Comment l’industrie mondiale du pĂ©trole alimente la guerre d’IsraĂ«l contre Gaza
    Posted on mars 16, 2024 | Nina Lakhani | The Guardian | Traduction CG pour l’AURDIP
    ▻https://aurdip.org/comment-lindustrie-mondiale-du-petrole-alimente-la-guerre-disrael-contre-gaz

    Une analyse montre comment les avions et les tanks sont ravitaillĂ©s en carburant malgrĂ© la dĂ©cision provisionnelle de la Cour internationale de justice avertissant IsraĂ«l d’empĂȘcher des actes gĂ©nocidaires

    Les avions et les tanks israĂ©liens bombardant les Palestiniens sont ravitaillĂ©s par quelques-unes de compagnies de carburants fossiles les plus rentables — et par les contribuables amĂ©ricains, selon notre enquĂȘte.

    IsraĂ«l dĂ©pend du pĂ©trole brut et des produits raffinĂ©s importĂ©s de l’étranger pour faire fonctionner sa vaste flotte d’avions de combat, de tanks et d’autres vĂ©hicules militaires.

    L’enquĂȘte, qui a Ă©tĂ© commandĂ©e par l’organisation sans but lucratif Oil Change International et partagĂ©e en exclusivitĂ© avec le Guardian, examine cette chaĂźne d’approvisionnement en pĂ©trole, qui depuis le dĂ©but du conflit Ă  Gaza semble reposer fortement sur les combustibles fossiles d’Azerbaijan, du Kazakhstan, de Russie, du BrĂ©sil, du Gabon et des États-Unis. L’analyse de Data Desk, une entreprise de conseil technologique basĂ©e au Royaume-Uni et enquĂȘtant sur l’industrie de l’énergie fossile, suggĂšre que les principales compagnies de pĂ©trole facilitant l’approvisionnement en pĂ©trole incluent BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et TotalEnergies. (...)

  • Scriptes de la dĂ©mocratie : les stĂ©nographes et rĂ©dacteurs des dĂ©bats (1848–2005) ▻http://journals.openedition.org/sdt/13695

    TĂ©moins fidĂšles de ce qui se produit en sĂ©ance, les rĂ©dacteurs des dĂ©bats sont Ă©galement les seuls tĂ©moins de tout ce qui constitue le « hors champ » et parfois le « hors rĂšglement » de la sĂ©ance. Or, la dimension procĂ©durale de la sĂ©ance, les oblige Ă  une vigilance de tous les instants, car telle interruption peut s’avĂ©rer sans suite et telle autre peut jouer un rĂŽle clĂ© dans la dynamique de la sĂ©ance et dĂ©clencher un « incident ». Les « incidents » sont bien entendu de nature et d’ampleur variĂ©es : joute oratoire, bruit, insulte, menace physique, irruption du public, rĂ©volution ! ÉvĂšnements historiques, rares, mais qui nous rappelle le caractĂšre d’imprĂ©visibilitĂ© de la vie parlementaire.

    (
) Comme l’indique Hippolyte PrĂ©vost, directeur du service en 1848 : pour rendre la qualitĂ© d’un bon orateur, il faut un travail patient et invisible de l’écrit. Personne ne parlant comme il Ă©crit, toute « improvisation » en sĂ©ance oblige Ă  un important travail de « rĂ©vision » qui peut ĂȘtre assimilĂ© Ă  une « traduction ». H. PrĂ©vost a clairement explicitĂ© la nature « littĂ©raire » de ce travail : resserrer, clarifier, Ă©monder, rĂ©viser, avec « goĂ»t et tact », en dĂ©robant aux lecteurs et Ă  l’orateur, lui-mĂȘme, les traces de l’intervention (PrĂ©vost, 1848). Cette activitĂ© de traduction est bien entendu toujours Ă  l’Ɠuvre. Certains rĂ©dacteurs des dĂ©bats considĂšrent qu’elle est plus que jamais Ă  l’ordre du jour en raison de la baisse des qualitĂ©s oratoires des Ă©lus. Ils assument qu’il leur appartient de redonner du lustre Ă  la fonction parlementaire et de contribuer dans le passage Ă  l’écrit Ă  une mise en forme autant stylistique qu’institutionnelle.

    (...) Devant le risque que comporte la loi relative au statut gĂ©nĂ©ral des fonctionnaires (1946) qui prĂ©voit l’égalitĂ© d’accĂšs des hommes et des femmes Ă  tous les emplois publics, ils font voter par le bureau de l’AssemblĂ©e en 1951 un numerus clausus qui les prĂ©serve (au prĂ©texte de la difficultĂ© de la charge, incompatible avec la « fragilitĂ© » de la nature fĂ©minine) de toute prĂ©sence indĂ©sirable. L’arrĂȘtĂ© stipule ainsi que le service ne peut comporter plus de 10 % de femmes. La digue tient jusqu’à ce que la nĂ©cessitĂ© de faire face Ă  une surcharge d’activitĂ© oblige au recours ponctuel Ă  des dames secrĂ©taires. La porte Ă©tant ouverte, des demoiselles s’y engouffrent. Ainsi en est-il de Mlle A., « dame secrĂ©taire » au Palais-Bourbon depuis 1953, auxiliaire au CRI au milieu des annĂ©es 1960, qui se prĂ©sente (manifestement contre l’avis du directeur du service) au concours de recrutement qui s’ouvre en 1968. Elle est classĂ©e cinquiĂšme sur six, alors que le concours pourvoit cinq postes, mais dĂ©classĂ©e au profit du sixiĂšme candidat, au titre que le service ne pourrait supporter « sans grave dommage » le fait d’absorber deux femmes. Une autre femme, classĂ©e quatriĂšme est en effet recrutĂ©e, devenant la premiĂšre femme stĂ©nographe des dĂ©bats de l’histoire du service. Mlle A. porte plainte devant le tribunal administratif qui statue dans un premier temps sur la seule question de la recevabilitĂ© de sa candidature. Devant la mobilisation des associations fĂ©minines et fĂ©ministes, le tribunal se voit obliger de statuer au fond sur la lĂ©galitĂ© de l’éviction (et du numerus clausus). Le tribunal tranche en faveur de Mlle A. Elle est dĂ©clarĂ©e admise, mais n’est intĂ©grĂ©e dans les cadres qu’en novembre 1973, aprĂšs que le directeur du service ait refusĂ© sa titularisation et que l’administration ait du faire face Ă  une campagne syndicale en sa faveur.

    (
) Le rejet du magnĂ©tophone enregistreur est une autre affaire. L’objet est tabou jusqu’à la fin des annĂ©es 1960. Il est interdit de mentionner son nom dans le service. Les plus anciens se souviennent de s’ĂȘtre Ă©quipĂ©s en secret de leur hiĂ©rarchie (cachant l’instrument dans leurs vĂȘtements), soulagĂ©s de pouvoir recourir Ă  l’enregistrement en cas de mauvaise « prise », mais effrayĂ©s d’ĂȘtre dĂ©masquĂ©s.

  • Luciana Peker : « Pour Milei, le fĂ©minisme est l’ennemi public numĂ©ro un Â» - AOC media
    ▻https://aoc.media/entretien/2024/03/15/luciana-peker-pour-milei-le-feminisme-est-lennemi-public-numero-un

    Face aux oppressions fascistes et sexistes du prĂ©sident Javier Milei, la journaliste et militante fĂ©ministe Luciana Peker a quittĂ© l’Argentine pour venir s’installer en Europe. Elle s’évertue, depuis, Ă  alerter l’opinion publique internationale sur les dangers d’une complaisance face Ă  l’extrĂȘme-droite, notamment pour les droits des femmes.

    ▻https://justpaste.it/b9l74

  • Au Niger, la junte sourde aux pressions amĂ©ricaines
    ▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/03/15/au-niger-la-junte-sourde-aux-pressions-americaines_6222262_3212.html

    Selon un conseiller du gouvernement de transition joint par « Le Monde Afrique », la dĂ©lĂ©gation amĂ©ricaine a « dit vouloir reprendre la coopĂ©ration militaire avec le Niger », aprĂšs que celle-ci a Ă©tĂ© suspendue par l’administration de Joe Biden au lendemain du coup d’Etat. Mais Ă  une condition, selon lui : que la junte puisse garantir Ă  Washington que ses quelque mille soldats prĂ©sents dans le pays « ne soient pas au mĂȘme endroit, sur le mĂȘme terrain, que les Russes ».
    Cette conditionnalitĂ© a manifestement irritĂ© le rĂ©gime nigĂ©rien qui ne cesse de se rapprocher de Moscou, notamment sur le plan militaire, depuis son arrivĂ©e au pouvoir. « On leur a dit leurs quatre vĂ©ritĂ©s. Ce n’est pas la peine de venir chez nous pour nous faire des injonctions. C’est Ă  nous de dĂ©cider des termes de la prĂ©sence Ă©trangĂšre sur notre sol ! », raconte la mĂȘme source.
    Fin de non-recevoir
    Les Etats-Unis subiront-ils le mĂȘme sort que la France, dont les soldats ont Ă©tĂ© chassĂ©s en 2023 aprĂšs que la junte a dĂ©noncĂ© les accords de dĂ©fense encadrant leur prĂ©sence ?

  • comate devant une mini-sĂ©rie plutĂŽt rigolote et maligne sur Arte, trouve que Rouve (qui tient le rĂŽle principal) ressemble grave Ă  Palmade (mais il est vrai qu’elle n’a jamais Ă©tĂ© fichue de diffĂ©rencier un garçon d’un autre), et dĂ©couvre sidĂ©rĂ©e qu’à Mouthe (Jura, mille habitant·e·s en comptant les vaches) la municipalitĂ© bĂ©nĂ©ficie d’un... hĂŽpital local, alors qu’il n’en existe pas dans la plupart des patelins vingt ou trente fois plus peuplĂ©s.

    Évidemment elle ferait mieux de se taire quand elle n’a rien de plus intĂ©ressant Ă  raconter mais que voulez-vous, elle a un algorithme Ă  Ă©duquer et un Lectorat Ă  fidĂ©liser.

  • Encore des rĂȘves indociles de justice handie pour la fin du monde | Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
    ▻https://www.harrietdegouge.fr/post/744487089696096256/encore-des-r%C3%AAves-indociles-de-justice-handie-pour

    Au cours des quinze derniĂšres annĂ©es, depuis que l’expression « justice handie » [disability justice] a Ă©tĂ© inventĂ©e par un petit groupe de personnes handicapĂ©es intersectionnelles et radicales, nous avons fait tellement de choses : nous nous sommes retrouvé‧es et nous avons changĂ© le monde. Nous avons fait en sorte qu’il y ait un mouvement des personnes handicapĂ©es qui ne soit ni blanc, ni masculin, ni cis. Un mouvement handi oĂč l’on a enfin pu commencer Ă  parler non seulement des meurtres policiers de personnes handicapĂ©es noires et racisĂ©es, mais aussi des olympiades de la dĂ©sirabilitĂ© validiste qui s’imposent Ă  la communautĂ© queer trans racisĂ©e. Nous avons crĂ©Ă© des communautĂ©s handies et des maniĂšres profondes de prospĂ©rer. Source : Multitudes via Harriet de (...)

  • Mediapart : direction 100% femmes | Plenel | 14.03.24

    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/140324/carine-fouteau-devient-presidente-et-directrice-de-publication-de-mediapar

    Sous toutes latitudes et sous tous rĂ©gimes, la cause des femmes emporte la question de l’égalitĂ© jusqu’à son point d’incandescence, en portant le refus de toute hiĂ©rarchie prĂ©tendument naturelle, fondĂ©e sur le sexe ou le genre. DĂšs lors, elle renforce toutes les autres causes Ă©galitaires, qu’elles soient sociales ou politiques, face aux discriminations de naissance, d’origine, d’apparence, de croyance, etc.

    Dans notre Ă©poque inquiĂšte et incertaine, cette Ă©galitĂ© des droits est une boussole irremplaçable qui fĂ©dĂšre aussi bien les questions de politique intĂ©rieure que d’actualitĂ© internationale. Mediapart s’en revendique Ă  l’instar de toutes celles et tous ceux qui se rĂ©clament de l’émancipation, refusant d’ĂȘtre assignĂ©s Ă  rĂ©sidence par le hasard de la naissance, de la condition, de l’origine, du genre, etc. C’est une bataille qui sera toujours inachevĂ©e, sans cesse en chantier, Ă©ternellement recommencĂ©e, face Ă  la confiscation du bien commun par les possĂ©dants et les dominants, ceux qui accaparent et ceux qui abusent.

    En s’y inscrivant, Mediapart perpĂ©tue une longue tradition Ă  laquelle il offre une nouvelle jeunesse. Devenant le premier quotidien français dirigĂ© par des femmes, il convoque le souvenir de La Fronde, ce journal bien nommĂ© de la fin du XIXe siĂšcle, crĂ©Ă© et animĂ© par la fĂ©ministe Marguerite Durand, qui n’employait que des femmes, typographes comprises. L’une de ses signatures les plus cĂ©lĂšbres fut la grande SĂ©verine (1855-1929), qui y tenait ses Notes d’une frondeuse, aprĂšs avoir Ă©tĂ© initiĂ©e au journalisme par Jules VallĂšs, l’auteur de L’insurgĂ©, dont elle dirigea aprĂšs sa mort Le Cri du peuple, ce quotidien indissociable du souvenir de la Commune de Paris.

    SĂ©verine, femme debout, libre et libertaire, passionnĂ©e et dĂ©terminĂ©e, rĂ©fractaire et indocile. Comme l’est l’équipe qui, avec Carine Fouteau Ă  sa tĂȘte, a dĂ©sormais le destin de Mediapart entre ses mains.

    Edwy Plenel

  • Elon Musk considĂšre notre planĂšte comme condamnĂ©e selon Jonathan Taplin
    ▻https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/comment-4-milliardaires-de-la-tech-profitent-du-chaos-pour-imposer-leur-vision-

    Dans son ouvrage The End Of Reality, Jonathan Taplin alerte sur le futur amoral qu’imaginent Elon Musk, Mark Zuckerberg, Marc Andreessen et Peter Thiel.

    On ne prĂ©sente plus Elon Musk ni Mark Zuckerberg. On connaĂźt moins bien en France l’investisseur Marc Andreessen, qui a financĂ© la plupart des grosses entreprises de la Silicon Valley, tout comme Peter Thiel, fondateur sulfureux de Paypal et de la sociĂ©tĂ© de renseignement technologique Palantir. 

    Jonathan Taplin a fait de ces quatre oligarques de la tech ses cibles dans son nouvel ouvrage The End of Reality : How Four Billionaires Are Selling Out Our Future (Public Affairs, septembre 2023). L’ex manager de Bob Dylan et producteur de Martin Scorsese, reconverti en observateur du monde des mĂ©dias et de la tech, explique que ces quatre « technocrates » imaginent un futur trĂšs loin des prĂ©occupations de 90 % de l’humanitĂ© (Ă  savoir : le changement climatique et les inĂ©galitĂ©s sociales, par exemple). Puisque le monde selon Musk et compagnie repose sur des concepts qui nous menacent tous d’un point de vue « moral » et « politique », estime Jonathan Taplin. Il dĂ©taille quatre de ces concepts en particulier : le mĂ©tavers, les cryptomonnaies, le transhumanisme et la colonisation de Mars, que dĂ©fendent ces hommes, chacun Ă  leur maniĂšre. Pour Jonathan Taplin, il y a donc urgence Ă  combattre ces milliardaires. Son livre, qui s’appuie majoritairement sur des faits connus, a le mĂ©rite de relater leur pensĂ©e de maniĂšre claire et incisive. Interview.

    #Pensée_tech #Libertarianisme #Dystopie

  • 45 Ă©lĂšves par classe dans une Ă©cole maternelle : « Nos enfants sont dĂ©couragĂ©s. Certains jours, ils n’ont plus envie d’aller Ă  l’école »
    ▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/45-eleves-par-classe-dans-une-ecole-maternelle-nos-enfa
    ▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/Z0PJ7Uu4pmglgpxNq-uzrcFpbIY/930x620/regions/2024/03/15/whatsapp-image-2024-03-15-a-15-00-50-1ae318a7-65f48495c

    Pour FrĂ©dĂ©rique Blot, reprĂ©sentante syndicale SNUipp-FSU 93, Ă  Noisy-le-Grand, le problĂšme est loin d’ĂȘtre isolĂ©. « Dans de nombreuses Ă©coles de Seine-Saint-Denis, il manque des professeurs remplaçants. Un Ă©lĂšve du dĂ©partement perd en moyenne une annĂ©e d’enseignement sur toute sa scolaritĂ©. De telles conditions d’apprentissage, c’est de la maltraitance pour les enfants et les enseignants. »

    • Et ça donne des maternelles oĂč les violences augmentent souvent sans soutien ni recours psy ou Ă©ducatif pour personne, que ce soit des enfants entre eux (pas assez de personnel pour encadrer) ou des adultes envers les enfants (pas assez de prise de conscience et d’encadrement bienveillant de toute part).

      A Clichy, nous avons Ă©tĂ© menacĂ©es d’un ça la suivra toute sa vie si vous persistez pour ĂȘtre intervenue et avoir demandĂ© des explications et un rappel Ă  l’ordre Ă  la direction sur le comportement d’une instit, sĂ»rement lassĂ©e de trop d’annĂ©es seule avec des petits mais qui les avait copieusement insultĂ©s et pour certains tirĂ© par l’oreille lors d’une sortie dont j’étais. J’ai vu Ă  l’Ɠuvre l’équipe enseignante dĂ©fendre l’indĂ©fendable, je leur ai alors demandĂ© de me rappeler les lois et en quelle annĂ©e on pouvait ĂȘtre, peut-ĂȘtre en 1850 ai-je soufflĂ© mĂ©dusĂ©e de leur mauvaise foi. La FCPE est restĂ©e inactive, parfois seuls leurs enfants les intĂ©ressent, mĂȘme Ă  LO.
      J’ai obtenu que mon enfant change de classe (perturbant pour tout le monde) et les tĂ©moignages des autres petits ont commencĂ© Ă  pleuvoir sur ces violences quotidiennes, notamment lors de la sieste.
      Je crois me souvenir que l’instit s’est mise en maladie 3 mois puis en retraite anticipĂ©e. (Ă  l’époque c’était possible) Imagine Ă  65 ans entendre hurler 40 gamins autour de toi durant 40 ans tous les jours 
 ça devient de la torture sans jamais personne pour aider. Et vraiment, mon signalement Ă©tait une rĂ©ponse Ă  ce que j’ai vu comme un appel Ă  l’aide, violenter des enfants devant les parents ça ne pouvait pas ĂȘtre autre chose.

    • Dans les 90’s, j’ai connu des classes de maternelles avec 35 Ă©lĂšves de 2 ans et demi Ă  5 ans, donc au moins trois niveaux. Heureusement, c’était dans le cadre d’un remplacement donc pas plus de 15 jours. Par contre la collĂšgue titulaire du poste Ă©tait souvent en arrĂȘt maladie. Dans ces conditions-lĂ , on ne devrait plus parler d’établissement scolaire mais carcĂ©ral.

  • 1Ăšre nuit des artistes-auteurs europĂ©ens
    â–șhttps://nuit.artistes-auteurs.fr


    La #NuitArtistesAuteurs se prĂ©cise : dĂ©jĂ  8 villes accueillent les rassemblements d’ #ArtistesAuteurices partout en France et mĂȘme en Belgique et d’autres groupes prĂ©parent aussi d’autres Ă©vĂšnements ailleurs.

    DĂ©corez vos #parapluies, sortez vos #bougies et rejoignez-nous.

    #europeenartiststatus #PayeTonStatut

    Partagez et retrouvez l’info sur la page dĂ©diĂ©e : ▻https://nuit.artistes-auteurs.fr/#lieux

    Un rassemblement politique, collectif et festif

    La Nuit des artistes-auteurs et autrices a pour objectif de rassembler les artistes-auteurs et autrices afin de porter des revendications sociales communes. Il est plus que jamais opportun de parler de prĂ©caritĂ© du mĂ©tier, de crĂ©ation et de la nĂ©cessitĂ© d’élaborer un statut protecteur au niveau europĂ©en.

    Des mesures adoptĂ©es au niveau europĂ©en auraient des rĂ©percussions au niveau français et pourraient enfin permettre :

    des conditions de travail décentes
    l’interdiction de contrats abusifs
    la rĂ©gularisation de l’Intelligence artificielle
    l’équitĂ© des rĂ©munĂ©rations
    le renforcement des syndicats et de la négociation collective

    Rendez-vous le 25 mars Ă  19h00 dans de nombreuses villes

    Retrouvez les lieux de rassemblement dans la rubrique lieux (mises Ă  jour quotidiennes).

    Un événement retransmis en ligne

    L’évĂ©nement sera retransmis sur YouTube et relayĂ© sur les rĂ©seaux sociaux : des dĂ©bats en direct, des tĂ©moignages de crĂ©atrices et crĂ©ateurs, de reportages sur la rĂ©alitĂ© des mĂ©tiers de la crĂ©ation et les revendications portĂ©es.

    Et retrouvez-nous sur les rĂ©seaux sociaux, durant toute la nuit, avec les hashtags : #EuropeenArtistStatus et #PayeTonStatut

  • Attal contredit en direct par les chefs d’établissement
    ▻https://www.cafepedagogique.net/2024/03/15/attal-contredit-en-direct-par-les-chefs-detablissement

    Mais le plus important dans ce webinaire c’est l’avalanche de remarques et questions posĂ©es par les personnels de direction. La trĂšs grande majoritĂ© montre leur opposition et leurs inquiĂ©tudes. ” Les rĂ©formes se succĂšdent sans Ă©valuation, ni bilan
 Nous ne sommes pas Ă©coutĂ©s, ni nous, ni les experts, nous n’avons aucune autonomie pour faire au mieux dans notre Ă©tablissement avec le peu de moyens donnĂ©s, 
 Nous sommes fatiguĂ©s !“, dit un principal. ” Les rĂ©actions sont extrĂȘmement nombreuses et nĂ©gatives envers vos annonces. Qu’en sera t-il, de la prise en compte de toutes ces remarques qui vous indiquent que nous ne sommes pas en mesure de prĂ©parer une rentrĂ©e scolaire dans les conditions actuelles ?
“, dit un autre.

    • « et pourtant, elle tourne », tant Ă©ducation nationale que la prochaine rentrĂ©e. Suffit de virer tout.es les islamo-gauchiste :-)

    • Gabriel Attal a trois arguments pour faire passer sa rĂ©forme. D’une part, il dit que “Ă  la fin il y a un gouvernement Ă©lu par les Français qui prend les dĂ©cisions et les fait appliquer”. Il explique que sa rĂ©forme est soufflĂ©e par A. Schleicher, directeur de l’éducation de l’OCDE, sans rĂ©pondre aux demandes de prĂ©cision. Et finalement il Ă©numĂšre tous les avantages sonnants et trĂ©buchants qu’il rĂ©serve aux personnels de direction. Au total ce sont 27.5 millions qui sont prĂ©vus par an pour les 15 500 personnels de direction. “Votre rĂ©munĂ©ration augmentera en moyenne de 1800 € par an“, promet G Attal. Et finalement interrompt le webinaire prĂšs d’une heure avant l’heure prĂ©vue.

      Les chefs avaient déjà eu droit à une prime pour la mise en place du pacte enseignant.

  • Institutional COVID denial has killed public health as we knew it. Prepare to lose several centuries of progress.
    â–șhttps://www.thegauntlet.news/p/institutional-covid-denial-has-killed

    If you live in a rich country, you’re probably not going to get cholera from your drinking water. The state accepts the responsibility of waterborne disease elimination as an obvious duty of governance, and the state and the collective then benefit from a healthier population, more able to participate in the economy and work.

    Let’s say tomorrow the US government decided to stop cleaning our water supply. President Joe Biden or one of his minions gets on TV and says “cholera has been defeated, it’s over, and we need to get back to normal. We can’t live in fear of cholera forever- we need to live our lives!” Massive cholera outbreaks ensue, and people are quietly told they can (pay out of pocket) for private water filtration systems. Those who do pay this burdensome individual tax are told they are living in fear and mocked by those who do not. People with cholera are pushed by their employers to come to work anyway, and CDC guidance reduces cholera isolation to one day, whether or not you’re still symptomatic or infectious.

  • PAC : la Commission europĂ©enne propose une nouvelle politique agricole avec beaucoup moins de contraintes environnementales
    ▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/15/la-commission-europeenne-detricote-le-verdissement-de-la-pac_6222117_3210.ht

    L’exĂ©cutif communautaire doit annoncer, vendredi, un retour en arriĂšre, de maniĂšre dĂ©finitive, sur une partie des acquis verts de la politique agricole commune, au nom de la simplification et de l’allĂšgement des tĂąches administratives.

  • Thread by LBantigny on Thread Reader App – Thread Reader App
    ▻https://threadreaderapp.com/thread/1768576505024536922.html

    Est-ce qu’on se reprĂ©sente bien ce que ça signifie ? Pour une blague @GMeurice s’est retrouvĂ© Ă  la police judiciaire. Glaçant. Son livre est une mine pour penser l’humour, les polĂ©miques mĂ©diatiques insensĂ©es, les libertĂ©s mises en pĂ©ril. Et la « cartographie de la lĂąchetĂ© ». Thread

    « Que faisons-nous entre ces murs qui ont vu passer tant d’escrocs, de voyous et de criminels ? » Oui, c’est dĂ©lirant. Et c’est sur ce dĂ©lire que s’ouvre le livre : un interrogatoire des heures durant en raison d’une poursuite pour « injure publique et provocation Ă  la haine raciale ».

    Pour avoir dit que Netanyahu serait une « sorte de nazi sans prĂ©puce ». Meurice fait son mĂ©tier : une blague. Un tombereau de haine s’abat sur lui : Ă©normĂ©ment de menaces de mort. Il est un « chien », une « petite salope ». On lui promet « une belle dans la nuque ».

    La rabbin Delphine Horvilleur lance un appel Ă  la censure : il faudrait « circoncire le temps d’antenne » de G. Meurice. Les mĂȘmes qui bien sĂ»r disaient #JeSuisCharlie appellent Ă  son licenciement. Les mĂ©dias sont en boucle. Le courrier qu’il reçoit des jours durant est terrifiant.

    Guillaume Meurice Ă©crit « J’aime la rĂ©alitĂ©. Car elle ne fait pas que dĂ©passer la fiction. Elle la sublime. Quelle probabilitĂ© existait-il pour que, un beau matin, je sois convoquĂ© Ă  la police judiciaire en ayant simplement effectuĂ© mon travail ? » Poursuivi « pour une vanne ».

    Cette vanne, c’était sa « rĂ©action face Ă  l’horreur des bombardements israĂ©liens. On parle alors de 10000 morts en quelques jours, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU compare Gaza Ă  un cimetiĂšre pour enfants et les rapporteurs de l’organisation alertent dĂ©jĂ  sur un risque de gĂ©nocide. »

    Évidemment que cette blague n’a rien d’un appel Ă  la « haine raciale » comme deux organisations l’en accusent de maniĂšre dĂ©lirante. Elle ironise sur un bourreau, Netanyahu, et sur lui seul. « Rien de bien mĂ©chant qui puisse blesser. Offenser, peut-ĂȘtre. Choquer, Ă©ventuellement. »

    Guillaume Meurice a un rapport tranquille et serein Ă  la maniĂšre dont on rĂ©agit Ă  ses blagues en gĂ©nĂ©ral. Il en a fait des milliers. « Cela ne me dĂ©range pas qu’on puisse dĂ©battre d’une blague. Qu’on puisse la juger bonne, mauvaise, opportune ou non. »
    Mais cette fois, pour cette blague, sa hiĂ©rarchie au sein de France Inter et de Radio France le convoque, le somme de s’excuser. Sans un mot de soutien face aux menaces qu’il reçoit. Meyer Habib le traite alors de « petite vermine antisĂ©mite » et le menace de maniĂšre ignoble.

    Heureusement, « revers du revers de la mĂ©daille », arrivent encore plus de messages de soutien. Par exemple : « Je suis juif et ta blague ne m’a pas du tout choquĂ©. Et quand bien mĂȘme elle m’aurait choquĂ©, tu avais le droit de la faire. Ne te laisse pas intimider par des dĂ©biles ».

    Sibyle Veil, PDG de Radio France, dĂ©cide pourtant de sanctionner Guillaume Meurice. Lequel la prĂ©vient immĂ©diatement : il contestera cette sanction aux prud’hommes. « La raison est simple : n’ayant pas commis de faute, il ne me semble pas normal d’ĂȘtre sanctionnĂ©. »

    Cette sanction est une honte. Comme l’écrit Adrien DĂ©nouette, « toute tentative de faire taire la moquerie cĂšde Ă  une pulsion autoritaire. Les rappels Ă  l’ordre de Radio France rĂ©vĂšlent les impostures morales de l’époque, qui trĂ©pigne d’instaurer la tyrannie des susceptibles ».

    Certains ont versĂ© dans l’ignominie. Tel A. Finkielkraut, rapprochant Guillaume Meurice d’Édouard Drumont, celui qui forgea le plus abject des complotismes antisĂ©mites Ă  la fin du 19e siĂšcle ; M. Van Renterghem, le comparant aux collaborationnistes pronazis

    Le paradoxe (apparent) c’est que ces gens aux propos infĂąmes, bataillant officiellement contre ce racisme qu’est l’antisĂ©mitisme, ne se privent pas d’ignobles propos racistes. Comme dans cette lettre reçue par G.Meurice : « j’espĂšre que tu vas crever dans un attentat de bougnoules »

    Le prĂ©sident du SĂ©nat G. Larcher attaque G.Meurice tout en assurant que ce n’est pas un dĂ©bat sur la libertĂ© d’expression. Ah bon !? « Doit-on s’arrĂȘter avant les limites de la loi ? En fixer d’autres ? Comment ? Selon leur propre humeur, leur agenda politique, leur plan de carriĂšre ? »

    Autrement dit, demande Guillaume Meurice, « faut-il faire valider nos blagues par GĂ©rard Larcher, Cyril Hanouna, Pascal Praud ou Delphine Horvilleur ? » Le livre mĂȘlant lĂ©gĂšretĂ© et gravitĂ©, pose de fait beaucoup de questions majeures, notamment sur la libertĂ© d’expression.

    L’avocat qui a dĂ©posĂ© plainte contre Guillaume Meurice est RĂ©mi-Pierre Drai. Le mĂȘme qui dĂ©fend le sĂ©nateur JoĂ«l Guerriau, accusĂ© d’avoir droguĂ© une dĂ©putĂ©e pour l’agresser sexuellement, et qui excuse son client parce qu’il avait... perdu son chat...

    « Dans quelques annĂ©es peut-ĂȘtre que cet ouvrage brillera par sa banalitĂ©, devenu un simple exemple parmi des milliers d’un climat de censure devenu la norme » "Ou un modeste tĂ©moignage d’une Ă©poque troublĂ©e mais Ă  laquelle on aura su collectivement faire face pour Ă©viter le pire."