Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Prison avec sursis requise contre un responsable de la CGT Ă  la suite d’un tract sur l’attaque du Hamas en IsraĂ«l
    Le Monde avec AFP - Publié le 29 mars 2024
    ▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/29/prison-avec-sursis-requise-contre-un-responsable-cgt-apres-un-tract-sur-l-at

    Un an de prison avec sursis a Ă©tĂ© requis, jeudi 28 mars, contre un responsable de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©ral du travail (CGT) du Nord, jugĂ© Ă  Lille pour « apologie du terrorisme » Ă  la suite d’un tract controversĂ© de soutien aux Palestiniens. La dĂ©cision a Ă©tĂ© mise en dĂ©libĂ©rĂ© au 18 avril.

    « Ce tract prĂ©sente ces horreurs comme si elles avaient eu un caractĂšre inĂ©vitable », a lancĂ© la procureure. « C’est une lĂ©gitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique », a-t-elle ajoutĂ©, estimant le dĂ©lit « parfaitement caractĂ©risĂ© ».

    En tant que responsable de la publication du site Internet de la CGT 59, Jean-Paul Delescaut, 57 ans , est jugĂ© pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « provocation publique Ă  la haine ou Ă  la violence », pour la diffusion d’un message le 10 octobre 2023, trois jours aprĂšs l’attaque sanglante du Hamas contre IsraĂ«l.

    Un passage avait Ă©tĂ© particuliĂšrement mis en cause : « Les horreurs de l’occupation illĂ©gale se sont accumulĂ©es. Depuis samedi [7 octobre 2023], elles reçoivent les rĂ©ponses qu’elles ont provoquĂ©es. » RetirĂ© du site Internet, le tract avait Ă©tĂ© remplacĂ© par une version « confĂ©dĂ©rale » corrigĂ©e, trois jours plus tard. (...)

    #apologie_du_terrorisme

    • Ici Ă  Montpellier, je crois qu’on a eu la condamnation d’un manifestant lors d’une manif pro-Palestinienne, pour des motifs similaires.

      Pendant ce temps, on a des gens qui se relaient Ă  la tĂ©lĂ©vision pour dĂ©fendre le fait qu’on peut massacrer 10 000 enfants parce que « regardez, Ă  Dresde, on a rasĂ© la ville
 ». Mais je n’ai pas vu qu’on avait des procureurs qui dĂ©nonçaient lĂ  « une lĂ©gitimation d’un gĂ©nocide sous couvert d’une analyse historique ».

      On est vraiment dans un systĂšme totalement malade.

    • RĂ©pression du soutien Ă  la Palestine : des centaines de personnes aux cĂŽtĂ©s du secrĂ©taire de l’UD CGT 59
      ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Repression-du-soutien-a-la-Palestine-des-centaines-de-personnes
      Un an de prison avec sursis requis contre le secrĂ©taire de l’UD CGT 59 : il faut faire front !
      ▻https://revolutionpermanente.fr/Un-an-de-prison-avec-sursis-requis-contre-le-secretaire-de-l-UD

      Alors que la dĂ©cision du tribunal sera rendue le 18 avril, la procureure, le tract publiĂ© par le syndicaliste constituerait un « dĂ©lit caractĂ©risĂ© », « une lĂ©gitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique ». Une interprĂ©tation rejetĂ©e par Jean-Paul Delescaut, qui, devant le tribunal, Ă  rĂ©insistĂ© sur les « valeurs d’humanitĂ©, de dĂ©fense de salariĂ©s, contre l’injustice sociale et pour la solidaritĂ© entre les peuples » de la CGT. « On condamne les actes terroristes en gĂ©nĂ©ral et bien entendu celui du 7 octobre. On condamne toutes les violences ».

      Des centaines de personnes, regroupant syndicalistes, militants de la cause palestinienne et organisations politiques, se sont rassemblĂ©s devant le tribunal de Lille pour rĂ©clamer l’abandon de toute poursuite contre le militant ouvrier. Plusieurs figures syndicales et politiques Ă©taient prĂ©sentes Ă  cette occasion, comme Jean-Luc MĂ©lenchon, Sophie Binet, Olivier Mateu, ou encore Jean-Pierre Mercier, pour soutenir le militant CGT et dĂ©fendre la voix de la cause palestinienne. Pour Sophie Binet, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de la CGT, les accusation portĂ©es contre Jean-Paul Delescaut « s’inscrivent dans un climat trĂšs inquiĂ©tant de rĂ©pression des libertĂ©s syndicales », avec « plus de 1 000 militants poursuivis au nom des actions menĂ©es collectivement par la CGT » contre la rĂ©forme des retraites. Alors que le nombre de militants syndicaux poursuivis par la justice atteint en effet un record historique, le syndicat a lancĂ© une pĂ©tition pour exiger sa relaxe totale.

      Le rassemblement a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion de dĂ©noncer les tentatives pour empĂȘcher depuis 6 mois toutes formes d’expression de soutien et de solidaritĂ© avec le peuple palestinien. Des interdictions de manifester aux nombreuses enquĂȘtes ouvertes pour « apologie du terrorisme », le gouvernement a usĂ© de tous les moyens possibles pour faire taire les soutiens Ă  la Palestine et cacher sa complicitĂ© avec l’État colonial d’IsraĂ«l.

      Ce procĂšs ainsi que la rĂ©quisition du procureur s’inscrivent dans une offensive rĂ©pressive majeure contre le mouvement ouvrier et le droit syndical. Dans le cas prĂ©sent, il constitue une attaque supplĂ©mentaire visant Ă  construire un dĂ©lit d’opinion contre tous ceux qui soutiennent le mouvement pour la Palestine. Une attaque contre toutes les voix qui s’élĂšvent contre la colonisation, mais aussi une offensive consĂ©quente contre le mouvement ouvrier syndical, et une tentative de tuer dans l’Ɠuf toute convergence entre mouvement ouvrier et soutien internationaliste au peuple palestinien. Contre la rĂ©pression, solidaritĂ© avec Jean-Paul Delescaut !

  • Les Ehpad vont pouvoir augmenter leurs tarifs au-delĂ  des limites
    ▻https://www.ouest-france.fr/economie/budget/les-ehpad-vont-pouvoir-augmenter-leurs-tarifs-au-dela-des-limites-714bc
    ▻https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyNDAzODUxMzdlMTkyOTk4ZjFiMWE2MTU0MGU5NzU2M2RkZjE?width=1260&he
    C’est le contraire de bien vieillir, ça.

    La loi « bien-vieillir », dĂ©finitivement adoptĂ© par le Parlement le mercredi 27 mars 2024, va permettre aux Ehpad publics et associatifs d’augmenter les tarifs de certains rĂ©sidents au-delĂ  des limites fixĂ©es par les dĂ©partements. Cette mesure vise Ă  rĂ©Ă©quilibrer les comptes souvent dĂ©ficitaires de ces maisons de retraite.

  • Guerre IsraĂ«l-Hamas : « Ne pas forcer IsraĂ«l Ă  respecter le droit international, c’est ĂȘtre complice du gĂ©nocide Ă  Gaza »
    ▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/28/guerre-israel-hamas-ne-pas-forcer-israel-a-respecter-le-droit-international-

    Qu’attendez-vous de Karim Khan, procureur de la CPI ? Pensez-vous qu’il Ă©mettra des mandats d’arrĂȘt contre des responsables politiques israĂ©liens ?

    Lorsque Karim Khan a Ă©tĂ© Ă©lu [en fĂ©vrier 2021], nous lui avions demandĂ© de nous recevoir, mais il n’a pas donnĂ© suite. Nous avons fait preuve de patience. Et puis, la guerre en Ukraine a Ă©clatĂ©. Nous avons observĂ© comment il a agi sur ce dossier, comment diffĂ©rents pays europĂ©ens ont fait pression pour qu’il ouvre une enquĂȘte, pour qu’il dĂ©livre un mandat d’arrĂȘt contre Vladimir Poutine. AprĂšs le 7 octobre, Karim Khan est allĂ© Ă  la rencontre des victimes israĂ©liennes, mais il ne s’est pas souciĂ© des Gazaouis [il a rencontrĂ© des Palestiniens Ă  Ramallah]. Nous Ă©tions furieux. J’ai perdu tout respect pour lui. Finira-t-il par dĂ©livrer des mandats d’arrĂȘt Ă  l’encontre des responsables israĂ©liens ? Nous ne sommes pas optimistes, mais gardons espoir.

    A la fin du mois d’octobre, Karim Khan est finalement allĂ© Ă  Rafah


    Et qu’a-t-il dit ? Il a parlĂ© des convois de nourriture [qu’IsraĂ«l devait laisser entrer dans Gaza]. Est-ce le mandat d’un procureur de la CPI ? Il s’est rendu neuf fois en Ukraine. Il a donnĂ© de nombreux entretiens sur ce dossier. Qu’a-t-il fait, dans notre cas ? Rien. Pour nous, cela signifie qu’il lĂ©gitime ce qui se dĂ©roule Ă  Gaza et qu’il nous refuse le droit Ă  la justice. C’est seulement aprĂšs que l’Afrique du Sud a dĂ©posĂ© une plainte devant la CIJ qu’il a commencĂ© Ă  nous porter attention. Mais les actes de gĂ©nocide relĂšvent de son mandat. Il devrait s’en saisir de lui-mĂȘme, sans attendre qu’on le presse de le faire. Je crains que Karim Khan soit l’ennemi des victimes qu’il est supposĂ© dĂ©fendre.

    A la CPI, le magistrat chargĂ© du dossier palestinien est Andrew Cayley, un ancien procureur militaire britannique. Que pensez-vous de cette nomination ?

    Cette nomination est un dĂ©sastre, car le bilan de Cayley est particuliĂšrement sombre. Lorsqu’il Ă©tait procureur militaire au Royaume-Uni [entre 2013 et 2020], il a abandonnĂ© toutes les charges visant les troupes britanniques dĂ©ployĂ©es en Irak. Karim Khan et lui ne veulent pas demander des comptes aux auteurs du gĂ©nocide en cours Ă  Gaza.

    Vous ne croyez plus en la justice internationale ?

    Je ne connais aucun prĂ©cĂ©dent dans l’histoire oĂč un peuple a obtenu son indĂ©pendance sur une dĂ©cision de justice. Le systĂšme juridique international est un front parmi d’autres. Ces procĂ©dures consacrent notre supĂ©rioritĂ© morale et juridique sur l’occupation israĂ©lienne. Mais si les grandes puissances prĂ©fĂšrent la #loi_de_la_jungle, nous ne serons pas les seuls perdants. C’est l’humanitĂ© tout entiĂšre qui sera perdante.

    • Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme, a Ă©vacuĂ© Gaza, en novembre 2023. Cheville ouvriĂšre des procĂ©dures lancĂ©es par les Palestiniens devant la justice internationale, cet avocat de 70 ans, rencontrĂ© Ă  Paris, critique la position de la France face Ă  IsraĂ«l et le silence du procureur de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), Karim Khan.

  • Castres (Tarn) : « Gardez vos merdes » et libĂ©rez nos compas !- Attaque
    ▻https://attaque.noblogs.org/post/2024/03/26/castres-tarn-gardez-vos-merdes-et-liberez-nos-compas

    La DĂ©pĂȘche du Midi / mardi 26 mars 2024 Des individus ont dĂ©posĂ© des restes de grenades lacrymogĂšnes devant l’HĂŽtel de Police de Castres accompagnĂ©es d’un message taguĂ© sur la façade « Gardez vos merdes ». Ils ont Ă©tĂ© interpellĂ©s. Huit individus, 
 Continuer la lecture (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

  • Au lycĂ©e Maurice Ravel, le proviseur accusĂ© d’une agression islamophobe - Bondy Blog
    ▻https://www.bondyblog.fr/societe/au-lycee-maurice-ravel-le-proviseur-accuse-dune-agression-islamophobe

    « Mon voile n’était mĂȘme pas mis complĂštement, on voyait mon cou », dĂ©taille la jeune femme de 19 ans qui assure qu’elle n’a Ă  aucun moment refuser de dĂ©couvrir sa tĂȘte. « Il n’y avait aucun problĂšme pour que je l’enlĂšve. Quand je l’ai vu, j’avais les mains derriĂšre ma nuque pour enlever mon bonnet, mais il est arrivĂ© tellement vite, de maniĂšre agressive, que je n’ai mĂȘme pas eu le temps d’en placer une. Il m’a frappĂ©e tout de suite. Je trouve ça trĂšs grave, je ne comprends pas comment un proviseur aussi violent peut encore exercer. Il n’avait pas Ă  faire ça. »

    Concernant les menaces de mort dont auraient Ă©tĂ© victime le proviseur, l’étudiante n’en a pas entendu parler jusqu’à l’article d’Europe 1. « Je ne suis pas sur Twitter. Je n’étais pas du tout au courant, mais dans tous les cas, les menaces de mort, je ne suis pas d’accord avec ça, quand il y a des choses comme ça, on doit les rĂ©gler autrement », rĂ©agit-elle.

    Reste que la couverture de l’affaire et l’image qui en ressort ne passe pas. « Quand j’essaie de m’exprimer, on dĂ©forme ma version. Lui [le proviseur], c’est la victime et moi la mĂ©chante fille qui a refusĂ© d’enlever son voile alors que ça ne s’est pas du tout passĂ© comme ça.

  • Loi agricole : la « souverainetĂ© alimentaire » contre l’environnement | Mediapart
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/politique/280324/loi-agricole-la-souverainete-alimentaire-contre-l-environnement

    C’estC’est, pour le moins, un texte qui se trompe de cible. Initialement lancĂ© pour rĂ©pondre Ă  l’enjeu crucial du renouvellement des gĂ©nĂ©rations – la moitiĂ© des agriculteurs et agricultrices en activitĂ© en 2020 sera partie Ă  la retraite dans les six ans qui viennent –, le projet de loi d’orientation agricole qui arrivera, aprĂšs un Ă©niĂšme report, mercredi 3 avril sur la table du Conseil des ministres a Ă©tĂ© « enrichi », comme l’avait promis le ministre Marc Fesneau pour rĂ©pondre Ă  la colĂšre agricole.

    Mais plutĂŽt que de combler les manquements dĂ©jĂ  soulignĂ©s par de nombreux acteurs dans la premiĂšre version du texte rendue publique en dĂ©cembre, et de s’attaquer Ă  la question centrale de la rĂ©munĂ©ration, la nouvelle version, rĂ©vĂ©lĂ©e par Contexte le 1er mars, s’attaque à
 la protection de nos ressources et des milieux naturels.

  • La Shoah aprĂšs gaza
    ▻https://lundi.am/La-Shoah-apres-gaza

    En 1977, un an avant de se suicider, l’écrivain autrichien Jean AmĂ©ry dĂ©couvrit des articles de presse faisant Ă©tat de la torture systĂ©matique des prisonniers arabes dans les prisons israĂ©liennes. ArrĂȘtĂ© en Belgique en 1943 alors qu’il distribuait des tracts antinazis, AmĂ©ry avait lui-mĂȘme Ă©tĂ© sauvagement torturĂ© par la Gestapo, puis dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz. S’il parvint Ă  survivre, jamais il ne put considĂ©rer ses tourments comme appartenant au passĂ©. Il insistait sur le fait que les torturĂ©s restent des torturĂ©s, et que leur trauma est irrĂ©vocable. Comme nombre de survivants des camps de la mort nazis, AmĂ©ry en Ă©tait d’abord venu Ă  Ă©prouver un « lien existentiel » avec IsraĂ«l dans les annĂ©es 1960. Il avait attaquĂ© de maniĂšre obsessionnelle les critiques de gauche de l’État juif en les qualifiant d’« irrĂ©flĂ©chis et de malhonnĂȘtes », et fut peut-ĂȘtre l’un des premiers Ă  affirmer que sous les atours d’un anti-impĂ©rialisme et d’un antisionisme vertueux se dissimulait un antisĂ©mitisme virulent. (Une idĂ©e dĂ©sormais communĂ©ment colportĂ©e par les dirigeants et les partisans d’IsraĂ«l). Pourtant, les rapports « certes sommaires » faisant Ă©tat de torture dans les prisons israĂ©liennes incitĂšrent AmĂ©ry Ă  rĂ©flĂ©chir aux limites de sa solidaritĂ© avec l’État juif. Dans l’un des derniers essais qu’il publia, il Ă©crivit : « J’appelle de toute urgence tous les Juifs qui veulent ĂȘtre des ĂȘtres humains Ă  se joindre Ă  moi dans la condamnation radicale de la torture systĂ©matique. LĂ  oĂč commence la barbarie, les engagements existentiels mĂȘmes doivent prendre fin. »

    AmĂ©ry a Ă©tĂ© particuliĂšrement perturbĂ© par l’apothĂ©ose de Menachem Begin, en 1977, en tant que Premier ministre d’IsraĂ«l. Begin, qui avait organisĂ© l’attentat Ă  la bombe de 1946 contre l’hĂŽtel King David Ă  JĂ©rusalem, au cours duquel 91 personnes furent tuĂ©es, fut le premier de ces reprĂ©sentants assumĂ©s du suprĂ©macisme juif qui continuent de diriger IsraĂ«l. Il fut Ă©galement le premier Ă  invoquer rĂ©guliĂšrement Hitler, l’Holocauste et la Bible alors qu’il attaquait les Arabes et bĂątissait des colonies sur les territoires occupĂ©s. Dans ses premiĂšres annĂ©es, l’État d’IsraĂ«l avait entretenu une relation ambivalente avec la Shoah et ses victimes. Le premier Premier ministre israĂ©lien, David Ben Gourion, avait d’abord considĂ©rĂ© les survivants de la Shoah comme des « dĂ©bris humains », affirmant qu’ils n’avaient pu survivre qu’en se rendant « vilains, rudes et Ă©goĂŻstes ». C’est Begin, le rival de Ben Gourion, un dĂ©magogue polonais, qui fit du meurtre de six millions de Juifs une intense prĂ©occupation nationale et une nouvelle base pour l’identitĂ© d’IsraĂ«l. L’establishment israĂ©lien commença Ă  produire et Ă  diffuser une lecture trĂšs particuliĂšre de la Shoah mise au service de la lĂ©gitimation d’un sionisme militant et expansionniste.

    • Des rappels historiques ( de 1945 Ă  1948) dans ce film documentaire suivi d’un dĂ©bat (DĂ©batDoc sur LCP).

      La Shoah est aujourd’hui au cƓur de l’identitĂ© israĂ©lienne. Elle est devenue l’affaire du pays tout entier. Une fois par an, le jour du souvenir tout s’arrĂȘte. En mĂ©moire de ses martyrs, le pays tout entier se fige dans le silence et le recueillement. Depuis quelques annĂ©es, les femmes rescapĂ©es sont mises Ă  l’honneur dans un concours de beautĂ©. DestinĂ© Ă  cĂ©lĂ©brer la vie, le titre de « Miss survivante de la Shoah » couronne la gagnante. La tragĂ©die des Juifs d’Europe lĂ©gitime dĂ©sormais si fort l’existence de l’état hĂ©breu que le monde a oubliĂ© que sa crĂ©ation a Ă©tĂ© avant tout le fruit du jeu cynique des grandes puissances. En rĂ©alitĂ©, les cendres d’Auschwitz n’ont pas pesĂ© lourd dans la naissance d’IsraĂ«l.

      ▻https://www.dailymotion.com/video/x8vtxf2

      Fiche du film et bio du rĂ©alisateur :
      ▻https://www.cinema-histoire-pessac.com/festival/films/israel-merci-moscou

  • Le rĂ©cit de la peur de la dette sert la destruction de l’État social | Mediapart
    â–șhttps://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/270324/le-recit-de-la-peur-de-la-dette-sert-la-destruction-de-l-etat-social

    L’annonce d’un dĂ©ficit public plus Ă©levĂ© que prĂ©vu a intensifiĂ© le discours lancĂ© voici quelques semaines sur la menace de la dette. Ce rĂ©cit a pour principale fonction de justifier l’austĂ©ritĂ© future en prĂ©servant les transferts vers le secteur privĂ©.

    • Cest une piĂšce de thĂ©Ăątre sans cesse rejouĂ©e dans le spectacle gĂ©nĂ©ral de l’économie. À intervalles rĂ©guliers, un placard s’ouvre et un ministre des finances dĂ©couvre avec horreur l’existence de titres de dettes qu’il a lui-mĂȘme placĂ©s dans le meuble. S’ensuit une panique gĂ©nĂ©rale bien rodĂ©e oĂč les portes claquent et oĂč chacun vient crier Ă  la faillite, appeler Ă  la responsabilitĂ©, menacer d’une attaque des marchĂ©s financiers.

      Chacun alors appelle Ă  la baisse de la dĂ©pense publique et Ă  l’austĂ©ritĂ© « pour sauver le pays ». D’ailleurs, voici un employĂ© de bureau du ministĂšre qui se prĂ©sente avec une pile d’études Ă©conomiques fort sĂ©rieuses montrant que l’austĂ©ritĂ© renforce « la croissance structurelle ». Contre les populismes, la raison commande de couper dans les dĂ©penses.

      La scĂšne se poursuit par un rĂ©gime d’austĂ©ritĂ© sĂ©vĂšre qui concerne principalement les plus pauvres. La misĂšre croĂźt, le pays voit sa croissance structurelle s’effondrer, et la rĂ©cession est assurĂ©e. Le final est assurĂ© par le mĂȘme ministre qui jure, la main sur le cƓur, qu’on ne l’y prendra plus. Avant de retourner remplir le placard


      La France, en ces premiers mois de 2024, semble ĂȘtre entrĂ©e de plain-pied dans ce mauvais vaudeville rejouĂ© cent fois, mais dont les consĂ©quences concrĂštes sont considĂ©rables. Les discours alarmistes sur la dette se multiplient. Comme le souligne auprĂšs de Mediapart Benjamin Lemoine, sociologue et auteur de l’ouvrage L’Ordre de la dette (La DĂ©couverte, 2022), « l’effet de surprise politico-mĂ©diatique est feint ».

  • France Inter a-t-elle embauchĂ© une journaliste « en lien avec Daech », comme l’affirme Philippe Val ? – LibĂ©ration
    ▻https://www.liberation.fr/checknews/france-inter-a-t-elle-embauche-une-journaliste-en-lien-avec-daesh-comme-l

    Dans son Ă©dito hebdomadaire du lundi 25 mars, Philippe Val, ex-patron de France Inter dĂ©sormais chroniqueur sur Europe 1, a pris pour cible son ancienne maison. A l’antenne, il ironise sur le dĂ©calage apparent, selon lui, entre une « prĂ©somption d’innocence » qu’il juge inexistante dans le cas de Jean-François Achilli, suspendu de l’antenne Ă  titre conservatoire pour avoir collaborĂ© au livre du prĂ©sident du RN, Jordan Bardella, et le cas d’une journaliste, « embauchĂ©e » par France Inter alors qu’elle « aurait des liens avec Daech ».

    #paywall

    VoilĂ , sache-le, les journalistes islamogauchistes de la radio publique financent les rebelles irakiens financĂ©s par nos alliĂ©s qataris et saoudiens et lafargiens afin de faire la guerre Ă  notre ennemi la Syrie d’Assad.

  • Butler, Alimi et l’« Ă©thique » | par FrĂ©dĂ©ric Lordon
    ▻https://blog.mondediplo.net/butler-alimi-et-l-ethique

    L’intervention il y a un mois de Judith Butler n’en finit donc pas de produire du remous. Judith Butler a dit « rĂ©sistance » — et pu mesurer ce qui s’en est suivi. AriĂ© Alimi lui rĂ©torque « Ă©thique de la rĂ©sistance ». On a compris le fond de l’affaire : il va s’agir de juger — donc de condamner. C’est Ă  ça que servait « terrorisme » : Ă  produire de la condamnation, dont l’unique fonction est que rien ne puisse ĂȘtre ajoutĂ© derriĂšre elle. Mais « terrorisme » c’est du niveau de Macron, BHL ou LĂ©a SalamĂ©. Entre intellectuels, on passera donc par l’éthique et la philosophie morale. Car pour Ă©mettre de la condamnation bien fondĂ©e, il faut disposer d’une norme du juste et de l’injuste. VoilĂ  Ă  quoi Alimi ramĂšne Butler. Disons que Judith Butler n’était pas entiĂšrement Ă  l’abri d’une objection de cette nature. Objectivement, une partie de sa propre philosophie l’appelle. C’est la possibilitĂ© de ce porte-Ă -faux qu’AriĂ© Alimi a utilisĂ©e.

    La philosophie morale a toute sa dignitĂ©, et la rĂ©flexion Ă©thique son domaine propre, ça va sans dire. Elle devient problĂ©matique quand elle sort de son ordre, comme dirait Pascal, et qu’elle entend annexer, ou au moins dĂ©tourner, la lecture d’un Ă©vĂ©nement qui appartient en premiĂšre instance Ă  un autre registre, entre autres celui de la philosophie politique.

    Il n’est pas fortuit que le mot « Ă©thique » ait prolifĂ©rĂ© ces derniĂšres dĂ©cennies, et nous savons parfaitement Ă  quoi cette prolifĂ©ration a servi : Ă  une vaste entreprise de dĂ©politisation. Dont le capitalisme nĂ©olibĂ©ral aura Ă©tĂ© le premier lieu, pour ne pas dire le premier bĂ©nĂ©ficiaire. Les entreprises sont Ă©thiques, la finance est Ă©thique ; comme Total, OrpĂ©a a un comitĂ© d’éthique ; notre consommation devrait ĂȘtre Ă©thique, notre tri des dĂ©chets aussi.

    Il ne s’agit pas de dire que la philosophie Ă©thique est tout entiĂšre de cette eau de vaisselle. Mais qu’il y a un climat intellectuel gĂ©nĂ©ral, et que, mĂȘme Ă  distance, la philosophie en enregistre les effets, dans les problĂšmes qu’elle choisit de se poser. La pensĂ©e politique Ă©galement. Dont les lignes de rĂ©flexion immĂ©diate s’en trouvent prĂ©-orientĂ©es, sans qu’elle en ait toujours grande conscience. C’est pourquoi, le plus souvent, quand nous entendons « Ă©thique », nous devrions dresser l’oreille : il se pourrait qu’il y ait du problĂšme absurdement posĂ© dans l’air. À l’évidence, avec l’objection qu’Alimi fait Ă  Butler, nous y sommes en plein. Ça n’est pas tant qu’« Ă©thique de la rĂ©sistance » sonne comme un moyen de gagner sur tous les tableaux — on a dit rĂ©sistance, mais on ajoute qu’il faut que ça demeure raisonnable. C’est qu’à mettre aussitĂŽt le mot « Ă©thique », toute lecture strictement positive, c’est-Ă -dire causale, de l’évĂ©nement se trouve distordue, en fait empĂȘchĂ©e, par rabattement immĂ©diat dans la logique du jugement.

    Or il faut d’abord produire cette lecture positive, et la produire jusqu’au bout, au moins pour s’éviter le ridicule scolastique du jugement Ă©thique suspendu dans les airs. Il se trouve que, lĂ  oĂč on nous rĂ©pĂšte ad nauseam que tout est complexe, cette lecture est non seulement accessible mais tragiquement simple. Elle part de l’hypothĂšse que, parmi les combattants du Hamas le 7 octobre, il n’y en avait probablement pas un qui n’avait souffert antĂ©rieurement l’assassinat par IsraĂ«l de ses ĂȘtres les plus chers, qui n’avait tenu dans ses bras le corps d’un enfant, d’un parent, d’un Ă©poux ou d’une Ă©pouse aimĂ©s, dĂ©chiquetĂ©s par les balles ou Ă©crasĂ©s par les bombes. Que fait un individu qui est passĂ© par lĂ  ? Il s’engage. Il s’engage dans une cause plus grande que lui, qui dĂ©passe ses propres mobiles, mais qui s’alimente aussi de ces mobiles. Il s’engage parce qu’avant de vouloir la libĂ©ration nationale, il a voulu la vengeance. Or la vengeance n’est pas juste, elle n’est pas Ă©thique : elle est la vengeance. Et elle est sanguinaire. Celui qui veut la vengeance est possĂ©dĂ© de rage meurtriĂšre.

    En 75 ans, IsraĂ«l a produit de la rage vengeresse Ă  l’échelle d’un pays entier – et l’on prĂ©fĂšre ne pas penser Ă  ce que les Ă©vĂ©nements actuels sont en train d’y ajouter. On comprend assez bien qu’en mettant bout Ă  bout tous ces destins brisĂ©s, devenus autant de destins vengeurs, il risque tĂŽt ou tard de s’en suivre des choses terribles. Abominables, possiblement. Et l’on voit au passage, qu’il n’y a aucun besoin d’invoquer de l’éthique pour en ĂȘtre horrifiĂ©, ou bien une Ă©thique minimale seulement, du simple respect de toute vie humaine. Car oui, les crimes du 7 octobre nous laissent horrifiĂ©s. On se souvient des derniers mots de Kurz dans Au cƓur des tĂ©nĂšbres : « horreur, horreur ». Et Conrad ne fait pas de l’éthique.

    Nous savions que, dans l’ordre des opĂ©rations intellectuelles, condamner est radicalement hĂ©tĂ©rogĂšne Ă  comprendre, auquel il fait obstacle la plupart du temps. Mais nous voyons que, Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme des sentiments moraux, condamner se distingue d’ĂȘtre horrifiĂ©. On a besoin d’un Ă©quipement Ă©thique somme toute modique, sans grand appareil normatif du juste et de l’injuste, pour ĂȘtre horrifiĂ©. L’éthique n’est nullement indispensable Ă  produire ce qu’elle se croit seule Ă  mĂȘme de produire : le sentiment d’ĂȘtre horrifiĂ©. Ce sentiment ne naĂźt pas d’une rĂ©flexion prĂ©alable sur le juste et l’injuste. L’horreur n’est pas justifiĂ©e ou injustifiĂ©e : elle est l’horreur.

    La grammaire de la justification n’est pas seulement superflue ici : elle est une impasse intellectuelle. Alimi Ă©crit Ă  l’adresse de Butler que « la contestation des termes de terrorisme et d’antisĂ©mitisme va dans le sens d’une justification politique et morale des actes du 7 octobre ». Tout est faux dans cette phrase, entendre : tout est absurde, rien n’a de sens, tout est construit de travers – et surtout tout est parfaitement scandaleux. Finalement « terrorisme » n’était pas rĂ©servĂ© Ă  BHL et LĂ©a SalamĂ©.

    Sans surprise, Alimi cite alors Sartre — qui a « justifiĂ© » le septembre noir des JO de 1972. Il aurait dĂ» citer Fanon — que Sartre pourtant a prĂ©facĂ©. Fanon lui ne justifie rien. Il ne fait pas de l’éthique : il fait de la physique dĂ©coloniale. Il dit : voilĂ  comment ça va se passer, et voilĂ  pourquoi. En d’autres termes, il est matĂ©rialiste. Être matĂ©rialiste c’est analyser un paysage de forces, saisir comment elles se dĂ©terminent mutuellement, anticiper dans quel sens probable leur rĂ©sultante pourra emmener, et si cette rĂ©sultante ne nous plaĂźt pas rĂ©flĂ©chir Ă  l’intervention d’une force supplĂ©mentaire qui n’était pas dans le paysage de dĂ©part mais qui pourrait en changer la dynamique d’ensemble. VoilĂ  ce qu’est ĂȘtre matĂ©rialiste.

    Le drame de la pensĂ©e Ă©thique c’est qu’elle est indĂ©crottablement idĂ©aliste et individualiste. Alors elle va en appeler Ă  des principes, imaginant qu’ils ont quelque force propre, et puis Ă  l’effort des individus. À leur effort Ă©thique, Ă  leur discernement en matiĂšre de juste et d’injuste. Si quelqu’un se sent d’aller donner des recommandations Ă©thiques Ă  Gaza en ce moment, qu’il n’hĂ©site pas Ă  se faire connaĂźtre, on le regarde. À dĂ©faut de faire le voyage et comme, inĂ©vitablement, l’éthique, une fois lĂąchĂ©e, prolifĂšre, Alimi en appelle maintenant Ă  celle « de l’intellectuelle ». Bien sĂ»r, pour sommer l’intellectuelle de ne plus dire « rĂ©sistance » sans la soumettre Ă  une Ă©thique de la rĂ©sistance. On pourrait aussi considĂ©rer que si, par extraordinaire, de l’éthique pouvait trouver sa place dans la situation prĂ©sente, elle devrait davantage ĂȘtre laissĂ©e Ă  ceux qui y souffrent et s’y battent qu’à ceux qui regardent Ă  distance.

    Mais tout ceci respire tellement l’humanisme bourgeois. C’est un pli, et lui aussi est indĂ©crottable. Alimi reprend de Butler l’idĂ©e que « les moyens que nous utilisons reflĂštent le monde que nous voulons crĂ©er », mais pour l’affliger lĂ  encore d’un recodage Ă©thique dont elle n’a en fait aucun besoin : on peut s’en donner une comprĂ©hension entiĂšrement stratĂ©gique et politique.

    Contre la dynamique de la vengeance, il n’y a qu’un moyen et un seul : l’interposition d’un tiers — une institution — capable, elle, de produire de la condamnation, mais juridique, et de la rĂ©paration. VoilĂ , non pas le « principe Ă©thique », mais la force Ă  faire intervenir dans la situation.

    Sous les attendus d’une guerre de libĂ©ration contre un oppresseur colonial, il y a les forces actives de la vengeance. Ce n’est pas l’invocation de principes Ă©thiques qui pourra les modĂ©rer. La vengeance, c’est la rĂ©ciprocitĂ© nĂ©gative chimiquement pure, et contre la dynamique de la vengeance, il n’y a qu’un moyen et un seul : l’interposition d’un tiers — une institution — capable, elle, de produire de la condamnation, mais juridique, et de la rĂ©paration. VoilĂ , non pas le « principe Ă©thique », mais la force Ă  faire intervenir dans la situation. Or : qui a vu un tiers en Palestine ? Qui a vu de la rĂ©paration ? Typiques de toutes les situations coloniales, les arriĂ©rĂ©s de rĂ©paration s’accumulent en longue pĂ©riode, 75 ans en l’occurrence, promettant Ă  l’explosion d’ĂȘtre plus violente Ă  mesure que le temps passe. Et il faudrait que les Palestiniens se dotent d’une « Ă©thique de la rĂ©sistance » quand ils se soulĂšvent ? Mais dans quel monde vivent les gens qui peuvent dire des choses pareilles ? Le tiers est aux abonnĂ©s absents, et les puissances qui pourraient en tenir lieu ont pris outrageusement parti pour l’oppresseur. Peut-on s’étonner qu’aprĂšs 75 ans les choses tournent mal, parfois mĂȘme qu’elles tournent abominables.

    On n’en finit peut-ĂȘtre pas aussi vite. On dira par exemple que vouloir Ă  tout prix sortir l’éthique de l’analyse finit par faire oublier ce dont elle est capable. À l’image de cet homme cruellement endeuillĂ© lors des attentats de 2015 Ă  Paris, qui a trouvĂ©, on ne sait comment, la force d’écrire « Ils n’auront pas ma haine », et que c’est bien lĂ  un mouvement Ă©thique, un admirable mouvement de l’ñme mĂȘme. Et c’est vrai, ça l’est. Mais voilĂ , on ne bĂątit pas de la politique sur l’hypothĂšse de miracles individuels. Au reste, d’évĂ©nements de cette nature, c’est le corps politique, transcendant aux individus, qui se charge, avec des moyens normalement orthogonaux Ă  la haine et Ă  la misĂ©ricorde : les moyens de la justice — non pas de la justice Ă©thique mais de la justice judiciaire. Cette forme d’interposition qui fait tant dĂ©faut Ă  Gaza.

    On dira aussi que tout ce propos est incohĂ©rent, puisqu’à la fin des fins, il prend parti — donc ne tient pas son registre de positivitĂ© jusqu’au bout. C’est vrai : il prend parti. Mais selon aucun argument de justification. On prend parti en regardant laquelle des deux colonnes de torts soufferts est la plus grande. On regarde, et la dĂ©cision est vite faite. Finalement, c’est simple, simple — et laid — comme une situation coloniale : il y a un oppresseur et il y a un opprimĂ©. D’aucuns soutiennent qu’à propos du 7 octobre toute rĂ©flexion devrait partir de « terrorisme ». Non, elle devrait partir de lĂ .

    Frédéric Lordon

    • Fanon lui ne justifie rien. Il ne fait pas de l’éthique : il fait de la physique dĂ©coloniale. Il dit : voilĂ  comment ça va se passer, et voilĂ  pourquoi. En d’autres termes, il est matĂ©rialiste. Être matĂ©rialiste c’est analyser un paysage de forces, saisir comment elles se dĂ©terminent mutuellement, anticiper dans quel sens probable leur rĂ©sultante pourra emmener, et si cette rĂ©sultante ne nous plaĂźt pas rĂ©flĂ©chir Ă  l’intervention d’une force supplĂ©mentaire qui n’était pas dans le paysage de dĂ©part mais qui pourrait en changer la dynamique d’ensemble. VoilĂ  ce qu’est ĂȘtre matĂ©rialiste.

    • Dans mon souvenir ce que Fanon dit c’est que lutte de libĂ©ration (et non pas tel ou tel individu) a Ă  dĂ©mont[r]er son surcroĂźt de qualitĂ© Ă©thique sur la domination qu’elle combat, en particulier dans l’usage de la violence (ce qui a peu Ă  voir avec la comptabilitĂ© des torts de notre Ă©conomiste de gauche).

    • Nous ne lĂ©gitimons pas pour autant les rĂ©actions immĂ©diates de nos compatriotes. Nous les comprenons, mais nous ne pouvons ni les excuser, ni les rejeter. Parce que nous voulons d’une AlgĂ©rie dĂ©mocratique et rĂ©novĂ©e, parce que nous croyons qu’on ne peut pas s’élever, se libĂ©rer dans un secteur et s’enfoncer dans un autre, nous condamnons, le cƓur plein de dĂ©tresse, ces frĂšres qui se sont jetĂ©s dans l’action rĂ©volutionnaire avec la brutalitĂ© presque physiologique que fait naĂźtre et qu’entretient une oppression sĂ©culaire.

      – Frantz Fanon, L’an V d la rĂ©volution algĂ©rienne, Paris, Maspero, 1966

    • On prend parti en regardant laquelle des deux colonnes de torts soufferts est la plus grande. On regarde, et la dĂ©cision est vite faite. Finalement, c’est simple, simple — et laid — comme une situation coloniale : il y a un oppresseur et il y a un opprimĂ©. D’aucuns soutiennent qu’à propos du 7 octobre toute rĂ©flexion devrait partir de « terrorisme ». Non, elle devrait partir de lĂ .

      Frédéric Lordon

    • merci @rastapopoulos.
      On oublie trop (merci Sartre...) que Fanon fut aussi un psychiatre, d’abord au contact, Ă  Saint-Alban, de ce qui deviendra la psychothĂ©rapie institutionnelle. De celle-ci on rappelle volontiers qu’elle se donne pour tache de soigner l’institution.
      Un mouvement de libĂ©ration, processus instituant, exige lui aussi du soin. Ce n’est pas un enjeu moral mais une clĂ© pour son devenir et c’est ce sur sur quoi Butler (son Hamas comme composante de « la gauche mondiale ») comme Lordon font allĂšgrement l’impasse.

      #Franz_Fanon

    • En 75 ans, IsraĂ«l a produit de la rage vengeresse Ă  l’échelle d’un pays entier – et l’on prĂ©fĂšre ne pas penser Ă  ce que les Ă©vĂ©nements actuels sont en train d’y ajouter. On comprend assez bien qu’en mettant bout Ă  bout tous ces destins brisĂ©s, devenus autant de destins vengeurs, il risque tĂŽt ou tard de s’en suivre des choses terribles. Abominables, possiblement.

      Mon interprĂ©tation :
      Dans les pays de « l’Occident global », nul ne pourra dĂ©sormais prĂ©tendre ĂȘtre Ă  l’abri de la vengeance de ceux que nos dirigeants ont laissĂ© se faire opprimer et dĂ©possĂ©der. Quant aux dirigeants, ils auront toute latitude de se bunkĂ©riser et de bunkĂ©riser nos esprits et nos corps. IsraĂ«l a signĂ© l’arrĂȘt de mort de la dĂ©mocratie et les veuleries de nos « dĂ©mocrates » ne sont que la manifestation de ses derniers sursauts d’agonie. Bienvenue dans un monde nĂ©o-fĂ©odal.

      #brutalité #arbitraire #théocratie

    • @colporteur mais Fanon comprend, il condamne et il comprend
 Car comme le dit Lordon (et c’est il me semble vrai sur ce point) Fanon fait de la « physique » coloniale, matĂ©rialiste : aprĂšs des dĂ©cennies d’oppression, d’horreur, de meurtres en toute impunitĂ© avec l’approbation de la plupart des nations unies qui n’ont presque rien fait en 75 ans
 il est logique que les oppressĂ©s explosent (au figurĂ© et parfois au sens propre). Ce qui Ă©tait pareil pour les algĂ©riens qui n’en pouvaient plus. Fanon sait que ça ne va pas, il condamne « plein de dĂ©tresse » la brutalitĂ© et l’horreur, mais il comprend la logique qui presque Ă  coup sĂ»r aboutit Ă  ça. La fenĂȘtre pour sortir par une piste moins brutale est minuscule, si elle existe
 :(

  • « Il faut prendre en compte les rĂ©alitĂ©s de l’économie de la culture fondĂ©e sur la contribution des artistes-auteurs faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s »
    ▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/25/il-faut-prendre-en-compte-les-realites-de-l-economie-de-la-culture-fondee-su

    Un collectif rassemblant plusieurs milliers de personnalitĂ©s du monde culturel, dont la rĂ©alisatrice AgnĂšs Jaoui, l’écrivain Nicolas Mathieu et la dessinatrice de bandes dessinĂ©es PĂ©nĂ©lope Bagieu, demande, dans une tribune au « Monde », l’adoption d’une proposition de loi visant Ă  intĂ©grer les #artistes-auteurs dans la caisse commune de l’#assurance-chĂŽmage.

    Aucun livre, film, spectacle vivant, aucune crĂ©ation visuelle, plastique, graphique ou sonore ne peut exister sans le #travail initial d’un ou d’une artiste, ou d’un auteur ou d’une autrice. Nous, les artistes-auteurs, sommes Ă  l’origine de toute Ɠuvre. Nous sommes la condition sine qua non de la crĂ©ation contemporaine, l’élĂ©ment moteur de la vie culturelle et intellectuelle de notre pays. Notre travail gĂ©nĂšre une activitĂ© Ă©conomique qui fait vivre les secteurs de la musique, de l’art contemporain, de l’édition, du design ou du cinĂ©ma.

    Environ 720 700 emplois dĂ©pendaient directement de nos crĂ©ations en 2019, selon l’analyse conjoncturelle du chiffre d’affaires de la culture au quatriĂšme trimestre 2022. En 2022, les secteurs de l’art et de la #culture reprĂ©sentaient plus de 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Un montant colossal, mais sans rapport avec nos conditions de vie.
    En 2021, nous Ă©tions plus de 300 000 Ă  avoir dĂ©clarĂ© des revenus au rĂ©gime des artistes-auteurs. Parmi nous, des Ă©crivains, des compositeurs, des rĂ©alisateurs, des scĂ©naristes, des photographes, des graphistes, des peintres, des sculpteurs, des illustrateurs, des designers ou encore des traducteurs.

    Une précarité structurelle

    MalgrĂ© la diversitĂ© de nos professions, nous partageons un statut offrant une faible protection sociale. Contrairement aux artistes-interprĂštes, nous ne bĂ©nĂ©ficions pas des #droits_sociaux fondamentaux que sont la reconnaissance des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Nous n’avons pas non plus accĂšs Ă  l’assurance-chĂŽmage, en dĂ©pit de nos #emplois_prĂ©caires et discontinus.

    Pourtant, nous sommes aussi des travailleurs et prĂ©tendons Ă  une couverture sociale digne de ce nom. La situation sociale des mĂ©tiers de la crĂ©ation est bien documentĂ©e : en 2017, 53 % des artistes graphiques et plastiques ont perçu moins de 8 703 euros de revenus artistiques annuels, selon le rapport d’activitĂ© 2018 de la Maison des artistes. Si toutes nos professions ne sont pas Ă©gales face Ă  la #pauvretĂ©, tous les artistes-auteurs partagent une prĂ©caritĂ© structurelle qui les empĂȘche de se projeter et d’envisager l’avenir sereinement.

    La situation est Ă©galement bien connue du Parlement europĂ©en, qui, dans sa rĂ©solution du 21 novembre 2023, alerte sur les droits des artistes-auteurs, soulignant qu’ils devraient, comme tous les travailleurs, bĂ©nĂ©ficier « du droit Ă  un salaire minimum, Ă  la nĂ©gociation collective, Ă  une protection en ce qui concerne le temps de travail et la santĂ©, Ă  des congĂ©s payĂ©s et Ă  un accĂšs amĂ©liorĂ© Ă  la protection contre les accidents du travail, aux prestations de chĂŽmage et de maladie, ainsi qu’aux pensions de vieillesse contributives ».

    IntĂ©grer la caisse commune de l’assurance-chĂŽmage

    Il est temps de prendre en compte les rĂ©alitĂ©s d’une Ă©conomie fondĂ©e sur la contribution de travailleurs faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s, soumis Ă  une concurrence fĂ©roce et relĂ©guĂ©s dans des dispositifs inadaptĂ©s comme le RSA [revenu de solidaritĂ© active] et l’ASS [allocation de solidaritĂ© spĂ©cifique]. Les rĂ©formes en cours menacent d’ailleurs d’en priver nombre d’artistes-auteurs, qui risquent alors de devoir renoncer Ă  leur mĂ©tier.

    C’est pourquoi, avec Pierre DharrĂ©ville, dĂ©putĂ© (Gauche dĂ©mocrate et rĂ©publicaine) des Hauts-de-Seine, et la commission culture du Parti communiste français, des syndicats et associations (SNAP CGT, STAA CNT-SO, La Buse, la SRF, l’AFD) ont rĂ©digĂ©, sous l’Ɠil attentif de la majoritĂ© des organisations professionnelles, une proposition de loi visant Ă  intĂ©grer les artistes-auteurs dans la caisse commune de l’assurance-chĂŽmage.

    Son adoption serait une avancĂ©e historique s’inscrivant dans la continuitĂ© des dispositifs en place. Car, depuis le milieu des annĂ©es 1970, nous sommes adossĂ©s au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la SĂ©curitĂ© sociale et bĂ©nĂ©ficions des droits de salariĂ©s en ce qui concerne la retraite, la maladie et la famille. Il s’agira ici d’étendre ces prestations au chĂŽmage, conformĂ©ment aux recommandations du Parlement europĂ©en.

    Une usure physique et psychique

    Ce progrĂšs social majeur serait financĂ© par une augmentation des cotisations payĂ©es par les diffuseurs, qui passeraient de 1,1 % Ă  5,15 % – les artistes-auteurs s’acquittant dĂ©jĂ  d’une part salariale de la contribution chĂŽmage via la CSG [contribution sociale gĂ©nĂ©ralisĂ©e].

    La libertĂ©, au cƓur de la crĂ©ation, ne peut exister qu’à l’abri de logiques ultra-concurrentielles qui favorisent les violences systĂ©miques. Contre l’incertitude des rĂšgles du marchĂ©, qui conduisent Ă  obĂ©ir plutĂŽt qu’à inventer, nous devons construire des droits qui changent la donne. S’il est Ă©mancipateur, le travail de crĂ©ation gĂ©nĂšre aussi du stress, des angoisses, amplifiĂ©s par l’absence de protection sociale. Cette prĂ©caritĂ© provoque de l’usure physique et psychique.

    Une rĂ©munĂ©ration archaĂŻque hĂ©ritĂ©e du XIXe siĂšcle

    L’effet immĂ©diat de ce dispositif de continuitĂ© du revenu sera de sortir de la #prĂ©caritĂ© Ă©conomique nombre d’entre nous, qui pourront ainsi se maintenir en activitĂ©. Nous aurons plus d’aisance pour nĂ©gocier nos contrats, et serons en meilleure position dans les rapports de force, forcĂ©ment inĂ©gaux, instaurĂ©s par les diffuseurs et les commanditaires.
    Moins #prĂ©caires, nous n’aurons plus Ă  choisir entre une vie de famille et la poursuite de notre carriĂšre. Nous pourrons envisager plus sereinement des situations de vie extrĂȘmement banales qui sont particuliĂšrement complexes pour nombre d’entre nous (location, emprunts bancaires, etc.).

    La sĂ©curisation des conditions de travail des artistes-auteurs est essentielle pour que continuent d’éclore des talents qui font l’attractivitĂ© de la France et contribuent Ă  son rayonnement. Nous demandons aux parlementaires, dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs, de dĂ©fendre et de voter ce texte qui mettrait fin Ă  un mode de rĂ©munĂ©ration archaĂŻque hĂ©ritĂ© du XIXe siĂšcle.

    Les premiers signataires de cette tribune : PĂ©nĂ©lope Bagieu (dessinatrice de bandes dessinĂ©es), Lucas Belvaux (rĂ©alisateur), Philippe Faucon (rĂ©alisateur et producteur), GisĂšle Vienne (chorĂ©graphe et metteuse en scĂšne), Arthur Harari (cinĂ©aste), AgnĂšs Jaoui (actrice et cinĂ©aste), Ange Leccia (artiste plasticien), Nicolas Mathieu (Ă©crivain), Catherine Meurisse (illustratrice et dessinatrice), Usul (vidĂ©aste) et Jean-Luc Verna (artiste plasticien).

    Liste complĂšte des signataires ▻https://continuite-revenus.fr/tribune

  • « Notre mort est toujours considĂ©rĂ©e comme libĂ©ratrice par cette sociĂ©tĂ© » - POLITIS
    ▻https://www.politis.fr/articles/2024/03/elisa-rojas-notre-mort-est-toujours-consideree-comme-liberatrice-par-cette-s

    Les inquiĂ©tudes de nombreuses personnes handicapĂ©es et/ou malades concernant ce projet me paraissent des plus lĂ©gitimes. Le problĂšme avec « la fin de vie » ou « l’aide Ă  mourir », c’est que l’on ne peut pas raisonner de façon abstraite autour de la libertĂ© en faisant fi du contexte dans lequel s’inscrit un tel projet de loi. Sans Ă©galitĂ©, il n’y a pas de rĂ©elle libertĂ© de choix, quel que soit le domaine. Or nous vivons dans une sociĂ©tĂ© inĂ©galitaire, marquĂ©e par des systĂšmes d’oppression qui hiĂ©rarchisent les vies, et en cours de fascisation. Une sociĂ©tĂ© dans laquelle, d’une part, les vies des personnes malades/handicapĂ©es ne valent pas cher et, d’autre part, l’accĂšs aux soins publics et gratuits devient de plus en plus difficile.

  • « On n’a pas de plafond ! » : profs et Ă©lĂšves mobilisĂ©s ensemble en Seine-Saint-Denis - Basta !
    ▻https://basta.media/on-n-a-pas-de-plafond-profs-et-eleves-mobilises-ensemble-en-seine-saint-den
    ▻https://basta.media/local/cache-gd2/04/d24ad2b3ac1540f69af40b166f3a51.webp

    Manque de personnel, profs non remplacĂ©s, bĂątiments vĂ©tustes, elle rĂ©sume une partie des maux de l’Education nationale, dĂ©cuplĂ©s en Seine-Saint-Denis. Et elle a fait exploser la visibilitĂ© de la mobilisation en cours autour du « plan d’urgence pour le 93 », un mot d’ordre intersyndical exigeant de nouveaux postes et des rĂ©novations d’établissements pour un total de 358 millions d’euros.

    Au lycĂ©e Louis-Le-grand, situĂ© dans le 5e arrondissement de Paris, des Ă©lĂšves ont aussi rĂ©alisĂ© une vidĂ©o TikTok, cette fois pour essayer de tordre le cou aux clichĂ©s qui entourent leur prestigieux Ă©tablissement. Mais les jeunes de Blaise-Cendrars, eux, en ont surtout retenu la splendeur du bĂąti : « La premiĂšre fois que j’ai vu cette vidĂ©o, je me suis dit : “c’est normal que ce soit aussi beau, c’est un lycĂ©e de Paris”. Mais en fait, quand j’ai fait la comparaison avec notre lycĂ©e, je me suis dit que non, ce n’était pas normal », raconte Sam, lycĂ©en en premiĂšre Ă  “Cendrars”.

  • RECHARGER ou JETER ? Fait-on vraiment le BON choix ? - YouTube

    ▻https://www.youtube.com/watch?v=f1cDtPSvImM

    #piles_rechargeables

    De l’intĂ©rĂȘt des piles rechargeables par rapport Ă  des piles jetables.
    Certes bien plus chùres, mais qui tiennent aussi mieux la charge


    Ce youtubeur avait dĂ©jĂ  fait d’assez copieux tests de piles jetables (qui d’ailleurs n’indiquent pas leur capacitĂ© sur l’emballage), qui montraient que le rapport capacitĂ© / prix Ă©tait loin d’ĂȘtre cohĂ©rent ; les meilleurs piles n’étant, et de loin, pas les plus chĂšres


    ▻https://www.youtube.com/watch?v=vnip8U7Eyj0

  • Dans les toilettes de la gare Montparnasse, une femme de mĂ©nage licenciĂ©e pour un euro - L’HumanitĂ©
    ▻https://www.humanite.fr/social-et-economie/agents-de-nettoyage/dans-les-toilettes-de-la-gare-montparnasse-une-femme-de-menage-licenciee-po


    Enfait, elle est punie pour avoir oser exercer son droit de grùve


    Chez 2theloo, l’histoire de Sarah n’est pas du tout un incident isolĂ©. Son renvoi sans autre forme de procĂšs survient aprĂšs une vague de neuf licenciements Ă©conomiques – juste en dessous du seuil lĂ©gal dĂ©clenchant des obligations en matiĂšre de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) –, en septembre 2023.

    Pour Mohamed Guermat, Ă©lu CGT au CSE, et ses camarades, les critĂšres d’ordre n’ont « pas Ă©tĂ© respectĂ©s » et des salariĂ©s ont Ă©tĂ© « ciblĂ©s ». Un grief que rĂ©cuse la direction de l’entreprise dans ses Ă©changes avec les syndicalistes. Mais d’autres licenciements pour faute grave ont aussi eu lieu depuis l’automne dernier.

    Lors d’un CSE, fin novembre 2023, les Ă©lus du personnel se sont alarmĂ©s, de maniĂšre Ă©loquente, d’un ciblage, comme en tĂ©moigne le procĂšs-verbal de la rĂ©union : « Nous avons suivi un nombre considĂ©rable de convocations disciplinaires Ă  l’encontre des salariĂ©s, soit plus de quinze convocations, dont six licenciĂ©es et cinq mises Ă  pied, en attente de leur sort. Les Ă©lus du CSE ont Ă©galement constatĂ© que tous les salariĂ©s convoquĂ©s ont participĂ© activement aux deux grĂšves qui ont eu lieu dans l’entreprise . »

  • Deutsche Bahn : German workers just won against state-owned rail
    ▻https://www.thecanary.co/global/world-news/2024/03/26/deutsche-bahn-german-strikes

    German trade union members in the rail industry have won a resounding victory against their employer Deutsche Bahn – getting it to reduce their working to 35 hours WITHOUT a reduction in pay. It comes after months of industrial action across Germany‘s state-owned rail operator forced bosses’ hands – despite it taking legal action against workers.

    Sous-titre :

    German workers show the rest of Europe (and UK) just how trade union action is done

    Allo les syndicats ? On a des bourgeois radicalisĂ©s Ă  dĂ©gager du pouvoir !

  • Travailleurs (et) pauvres : un choix politique ?
    ▻https://theconversation.com/travailleurs-et-pauvres-un-choix-politique-226064

    Aujourd’hui le RSA net de forfait logement est aujourd’hui Ă©gal Ă  534 euros pour une personne seule, soit 38 % du smic Ă  temps plein (1 398 euros) : l’écart peut ĂȘtre rĂ©duit sans crainte de faire disparaĂźtre les incitations. Bien sĂ»r, verser un revenu monĂ©taire n’est pas suffisant et la relation entre minima sociaux et taux d’emploi ne doit pas s’interprĂ©ter de maniĂšre causale. La stratĂ©gie efficace pour rĂ©duire la pauvretĂ© passe par un haut niveau de service public pour tous : Ă©ducation, santĂ©, petite enfance.

  • Haute AutoritĂ© de SantĂ© - SymptĂŽmes prolongĂ©s suite Ă  une Covid-19 de l’adulte - Diagnostic et prise en charge
    ▻https://www.has-sante.fr/jcms/p_3237041/fr/symptomes-prolonges-suite-a-une-covid-19-de-l-adulte-diagnostic-et-prise-e


    Ah ben finalement, ce n’était pas psychosomatique


    L’OMS a proposĂ© une dĂ©finition de « l’état post-covid ». Cette dĂ©finition va ĂȘtre amenĂ©e Ă  Ă©voluer. Elle dĂ©finit cet Ă©tat notamment par la prĂ©sence de symptĂŽmes au-delĂ  de 3 mois aprĂšs l’épisode aigu.

    Le pĂ©rimĂštre de cette rĂ©ponse rapide ne se limite pas Ă  cette dĂ©finition mais propose une prise en charge plus prĂ©coce des symptĂŽmes persistants (au-delĂ  de 4 semaines), afin d’éliminer au plus vite les diagnostics diffĂ©rentiels dont certaines situations d’urgence, et de dĂ©marrer des traitements et/ou une rĂ©Ă©ducation/rĂ©adaptation.

  • DĂ©ficit : comment Bercy justifie un dĂ©rapage « trĂšs, trĂšs rare » | Les Echos
    ▻https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/deficit-comment-bercy-justifie-un-derapage-tres-tres-rare-2085213

    Deux autres mauvaises surprises restent encore assez mystĂ©rieuses. La premiĂšre est le rendement dĂ©cevant de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s - 4,4 milliards de moins qu’escomptĂ©. Bruno Le Maire a simplement soulignĂ© le rĂŽle des sociĂ©tĂ©s financiĂšres et promis de creuser le sujet.

    Enfin, le gouvernement n’a pu que constater le complet Ă©chec de sa taxe exceptionnelle sur les profits des Ă©nergĂ©ticiens - la fameuse CRIM (contribution sur les rentes inframarginales). Lors de sa conception, elle Ă©tait censĂ©e rapporter 12,3 milliards en 2023. A l’automne, le gouvernement n’en attendait plus que 3,7 milliards. En dĂ©cembre, ce chiffre Ă©tait Ă  nouveau abaissĂ© Ă  2,8 milliards. Finalement, Bercy n’aura rĂ©ussi Ă  capter que
 300 millions - soit moins de 1 % des marges bĂ©nĂ©ficiaires empochĂ©es par les producteurs, distributeurs et intermĂ©diaires du marchĂ© de l’électricitĂ© selon un rĂ©cent rapport de la Cour des comptes.

  • Mozart de la finance : dĂ©truire les services publics mais augmenter les dĂ©penses - Contre Attaque
    ▻https://contre-attaque.net/2024/03/26/mozart-de-la-finance-detruire-les-services-publics-mais-augmenter-le

    En septembre dernier le collectif Nos services publics, composĂ© de fonctionnaires, expliquait dans un rapport de 300 pages sur l’évolution des services publics depuis 40 ans comment tout avait Ă©tĂ© mĂ©thodiquement dĂ©truit dans l’éducation, la santĂ©, la justice ou les transports. Une destruction justifiĂ©e par le besoin de « faire des Ă©conomies » et de retrouver « l’équilibre budgĂ©taire ».

    Mais alors, oĂč va l’argent, puisque le dynamitage des services publics n’a mĂȘme pas permis de limiter les prĂ©tendus dĂ©ficits ? Dans les poches des capitalistes. En fĂ©vrier 2022 une « commission d’enquĂȘte sur l’influence croissante des cabinets de conseil au sein de l’État » au SĂ©nat avait montrĂ© une privatisation de fond de l’appareil d’État dans son ensemble, avec un recours gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  « l’externalisation privĂ©e ». En clair : on arrose des entreprises privĂ©es avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©es par le public.

    L’externalisation reprĂ©sente aujourd’hui plus de 160 milliards d’euros. C’est l’équivalent du quart du budget de l’État ! N’oublions pas qu’en plus, l’État verse sous forme « d’aide aux entreprises » entre 150 et 200 milliards d’euros aux patrons. Et que l’école privĂ©e est arrosĂ©e de milliards d’euros qui pourrait trĂšs bien se contenter de l’argent des familles sĂ©paratistes.

  • [Pauvres] Comment les garages solidaires tentent de faire face Ă  la « prĂ©caritĂ© mobilitĂ© » : « Enfin, je vais pouvoir bouger »
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/26/comment-les-garages-solidaires-tentent-de-faire-face-a-la-precarite-mobilite

    Ces Ă©tablissements louent et vendent des vĂ©hicules d’occasion Ă  des publics modestes, notamment dans les zones rurales. Faute de flotte suffisante, ils peinent Ă  rĂ©pondre Ă  la demande. Une proposition de loi, examinĂ©e mercredi 27 mars et visant Ă  favoriser le rĂ©emploi des vĂ©hicules les moins polluants destinĂ©s Ă  la casse, pourrait les soulager.
    C’est bien davantage qu’une voiture que retrouve, ce jour-lĂ , Rose Sergent, 24 ans, juchĂ©e sur des talons hauts, lorsque SĂ©bastien Baumont, mĂ©canicien, lui remet les clĂ©s d’une CitroĂ«n Xsara d’occasion, sur le parking du garage Solidarauto de TrĂ©lazĂ© (Maine-et-Loire). « C’est mon indĂ©pendance, ma libertĂ©. » Depuis que sa vieille Clio II l’a lĂąchĂ©e, voilĂ  trois mois, cette jeune mĂšre cĂ©libataire « galĂ©rait ».

    Elle habite un village isolĂ©, dĂ©pourvu de bus, a deux enfants Ă  charge et toute sa famille dans le Pas-de-Calais. « Au dĂ©but, une collĂšgue m’emmenait Ă  l’usine d’agro, mais elle en a eu marre. » Rose relĂąche la pression en roulant une cigarette sur le capot. « J’ai hĂąte de rappeler l’agence d’intĂ©rim pour reprendre direct. Enfin, je vais pouvoir bouger, revoir du monde. » Rien que pour arriver jusqu’au garage, elle a dĂ» prendre un train, un bus, et finir Ă  pied.

    C’est son assistante sociale qui lui a parlĂ© de Solidarauto, un garage associatif, dit « solidaire », qui a pour spĂ©cificitĂ© de s’adresser Ă  des publics modestes rencontrant des problĂšmes de mobilitĂ©. Budget carburant Ă©levĂ©, voiture vieillissante, longues distances
 PrĂšs de 13,3 millions de Français sont considĂ©rĂ©s en situation de « prĂ©caritĂ© mobilitĂ© », selon le baromĂštre 2022 des mobilitĂ©s du quotidien de Wimoov et la Fondation pour la nature et l’homme. En particulier dans les territoires ruraux. PrĂšs de 4,3 millions de citoyens ne disposent en outre d’aucun Ă©quipement individuel ou abonnement de transport collectif.

    Chez Solidarauto, il est possible soit de louer – pour 7 euros par jour, plus 0,10 centime du kilomĂštre, sous condition de ressources et prĂ©sentation d’un contrat de travail –, soit d’acheter (au prix moyen de 3 000 euros). Les vĂ©hicules proviennent des dons de particuliers, parfois de collectivitĂ©s, et ouvrent droit Ă  une rĂ©duction d’impĂŽt, l’association Ă©tant reconnue d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

    Certains en entendent parler par le bouche-Ă -oreille ou par les plates-formes de dons (Solidarauto.org, Donnezvotrevoiture.org). « Les voitures passent d’abord entre les mains de nos mĂ©caniciens, qui contrĂŽlent leur Ă©tat et avisent de leur rĂ©emploi en location ou vente, sinon pour des piĂšces dĂ©tachĂ©es », explique Anita Devaux-Pelier, la directrice.

    Des bĂ©nĂ©voles se chargent de rĂ©cupĂ©rer les vĂ©hicules chez les donateurs. Tout un chacun peut aussi venir y rĂ©parer sa voiture, suivant des tarifs adaptĂ©s. Une centaine de garages associatifs de ce type ont fleuri ces derniĂšres annĂ©es sur l’ensemble du territoire. Ils se rĂ©partissent au sein de trois principaux rĂ©seaux : Solidarauto (Secours catholique et Caritas France), Agil’ess et Mob’In.

    En ce mercredi de mars, l’espace location du parking du Solidarauto de TrĂ©lazĂ© est vide. « Nos quarante voitures sont prises en permanence. Pareil pour la vente, ça part tout de suite. On n’arrive pas Ă  rĂ©pondre Ă  la demande », tĂ©moigne la directrice. Une problĂ©matique Ă  laquelle font face tous les garages solidaires, dans un contexte d’inflation et de prĂ©caritĂ© croissante.

    Leur modĂšle Ă©conomique, dĂ©pendant essentiellement des dons, est fragile et s’est vu assĂ©chĂ© par le dĂ©ploiement de la prime Ă  la conversion (PAC), qui permet aux particuliers, sous condition de revenus, d’obtenir une aide pour acquĂ©rir un vĂ©hicule peu polluant en Ă©change de la mise au rebut d’un ancien. Ces garages pĂątissent en outre d’un cadre juridique lacunaire et de moyens souvent limitĂ©s.

    Nombreux « garde-fous »

    Une proposition de loi Ă©cologiste, examinĂ©e mercredi 27 mars Ă  l’AssemblĂ©e nationale, aprĂšs adoption Ă  l’unanimitĂ© au SĂ©nat, pourrait toutefois leur offrir un nouveau souffle. Celle-ci prĂ©voit que les collectivitĂ©s, Ă  travers les autoritĂ©s organisatrices de mobilitĂ©, puissent rĂ©cupĂ©rer les vĂ©hicules parmi les moins polluants de ceux destinĂ©s Ă  la casse dans le cadre de la PAC (les vĂ©hicules Ă  essence classĂ©s Crit’Air 3 ou moins, ainsi que les vĂ©hicules « rĂ©trofitĂ©s » : conversion Ă  l’électrique ou hybrides rechargeables), pour les louer Ă  des personnes dĂ©favorisĂ©es, notamment par le biais des garages solidaires.

    Car si la PAC a fait ses preuves en matiĂšre de baisse des Ă©missions de CO2 et de particules fines, « la destruction systĂ©matique de tous les vĂ©hicules remplacĂ©s, pour certains rĂ©cents et encore en bon Ă©tat, ne va pas de soi, souligne le rapporteur de la proposition de loi au SĂ©nat, Jacques Fernique. Une part considĂ©rable des vĂ©hicules mis au rebut s’avĂšre moins polluante qu’une partie du parc roulant [59 % des 92 000 vĂ©hicules mis Ă  la casse en 2022 Ă©taient des Crit’Air 3 ] ». Les garages solidaires pourraient ainsi bĂ©nĂ©ficier d’un « gisement d’environ 30 000 vĂ©hicules par an, moins polluants que ceux utilisĂ©s jusqu’alors ».

    Et de rappeler que de nombreux « garde-fous » ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s : utilisation limitĂ©e Ă  la location, pour une durĂ©e dĂ©finie, pour des publics prĂ©caires
 S’il existe d’autres dispositifs pour les mĂ©nages modestes, comme le leasing social (Ă©puisĂ© pour 2024) pour encourager le passage Ă  l’électrique, ou le prĂȘt Ă  taux zĂ©ro pour l’acquisition d’un vĂ©hicule lĂ©ger dans les agglomĂ©rations ayant mis en place des zones Ă  faibles Ă©missions mobilitĂ©, « ils ne permettent pas de rĂ©pondre aux besoins urgents des plus dĂ©favorisĂ©s, notamment dans les zones rurales ».

    Rapporteure Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Marie Pochon y voit « un texte emblĂ©matique de l’écologie de terrain, qui associe trĂšs concrĂštement justice sociale et impĂ©ratif environnemental ». Elle souligne que tout est parti d’une discussion entre l’ancien sĂ©nateur du Morbihan JoĂ«l LabbĂ© et son garagiste.

    « On fait aussi de l’accompagnement social »

    « Vous aidez des familles Ă  s’en sortir ! Merci », peut-on lire dans le livre d’or, au garage de TrĂ©lazĂ©. « Il n’y aurait pas eu ça, j’aurais pu perdre mon travail », note CĂ©dric Collet, 33 ans, intĂ©rimaire dans une usine situĂ©e Ă  20 kilomĂštres de son domicile. La courroie de distribution de sa Renault Laguna a lĂąchĂ© il y a trois semaines. Selon les jours, il embauche Ă  5 heures ou dĂ©bauche Ă  21 heures. Pas de bus. Sa femme, aide-soignante, a besoin de sa voiture. Il a eu des sueurs froides en dĂ©couvrant les tarifs des agences de location.

    « Heureusement », son organisme d’aide aux intĂ©rimaires l’a orientĂ© vers Solidarauto : CĂ©dric peut louer, pour 10 euros par jour, dans la limite de 100 kilomĂštres par jour, pendant soixante jours. De quoi lui laisser le temps de faire ses rĂ©parations, lui qui « touche Ă  la mĂ©cano ». Changer de voiture grĂące aux aides de l’Etat ? Il a dĂ©jĂ  fait le calcul : le reste Ă  charge serait trop important. « Pour avoir une voiture correcte aujourd’hui, il faut pouvoir sortir entre 8 000 et 10 000 euros. » D’autant que sa Laguna, 270 000 kilomĂštres au compteur, « tient encore la route ». « Je prĂ©fĂšre l’emmener au bout, jusqu’à ce qu’elle claque. »

    Le rĂ©seau Solidarauto accompagne chaque annĂ©e quelque 6 000 bĂ©nĂ©ficiaires. Dont beaucoup de femmes, « parfois trĂšs fragilisĂ©es », relĂšve Anita Devaux-Pelier. « Combien de fois j’entends “mon mari est parti avec la voiture”. On fait aussi de l’accompagnement social et on tente de les former Ă  la gestion de leur vĂ©hicule. »

    En instance de divorce, ses enfants Ă  emmener Ă  l’école et Ă  la crĂšche dans deux villages avant de rejoindre son salon de coiffure Ă  Angers, Ă  30 kilomĂštres, Kristina BĂ©guin, 39 ans, une GĂ©orgienne, ne voit pas comment elle aurait fait sans cette solution de location d’urgence. « Aucun garage n’aide comme ça les gens comme moi. »

    Sa CitroĂ«n C4 l’a lĂąchĂ©e il y a un mois. Elle a essayĂ© Blablacar : « Trop galĂšre avec les enfants. » Elle espĂšre parvenir Ă  revendre son vĂ©hicule sur Leboncoin. Objectif : se trouver un logement Ă  Angers pour se rapprocher du travail et ne plus dĂ©pendre de la voiture. « Habiter Ă  la campagne et travailler en ville, c’est trop compliquĂ©. »

    Manuella Lhumeau, 41 ans, envisage, elle aussi, de quitter son petit pavillon d’Erdre-en-Anjou (Maine-et-Loire) pour davantage de commoditĂ© et surtout de bus. MĂšre cĂ©libataire de quatre enfants, elle passe sa vie Ă  « faire le taxi » : dĂ©poser le grand Ă  l’arrĂȘt de car Ă  8 kilomĂštres, emmener le petit aux entraĂźnements de tir sportif, le mĂ©decin, les courses, l’association de pĂȘche


    Autant dire qu’à chaque fois que l’Opel Zafira – avec 323 000 kilomĂštres au compteur – tombe en rade, c’est tout le quotidien qui se dĂ©traque. En changer avec les aides de l’Etat ? « J’ai mis tout l’argent que j’avais dans cette voiture. J’ai tellement investi, je n’ai pas envie de m’en sĂ©parer. » Un silence. « Et puis une familiale comme ça, avec un coffre aussi grand
 »

    Manuella Lhumeau, 41 ans, quitte son petit pavillon d’Erdre-en-Anjou (Maine-et-Loire) avec l’un de ses fils, le 18 mars 2024. ADELINE PRAUD POUR « LE MONDE »
    Pas question non plus pour SĂ©bastien Brault, expert-comptable, d’envoyer le monospace familial Ă  la casse, aprĂšs quinze ans de bons et loyaux services. En le donnant Ă  Solidarauto, il espĂšre lui offrir une seconde vie auprĂšs d’une autre famille. « On a achetĂ© une Ă©lectrique, j’ai mon [Peugeot] 5008 thermique pour les gros trajets, ça n’a pas de sens d’en garder une troisiĂšme. » Pourquoi donner ? « Un vĂ©hicule qui roule ne doit pas aller Ă  la casse, estime le quadragĂ©naire, en bras de chemise et montre connectĂ©e au poignet. Si l’on pense au cycle de vie, mieux vaut voir rouler jusqu’au bout des Crit’Air 4 plutĂŽt que construire des Ă©lectriques. » Un don qui tombe Ă  pic, se rĂ©jouit Mme Devaux-Pelier : une famille vient de lui demander une voiture de sept places.

    Quant Ă  la question – pour l’heure lointaine Ă  Angers – de l’accĂšs restreint de ces vĂ©hicules anciens dans les ZFE des mĂ©tropoles, les intĂ©ressĂ©s balaient d’un revers de la main le problĂšme. « De toute façon, dans le centre-ville, je n’y vais jamais », lĂąche CĂ©dric Collet. D’aucuns ont dĂ©jĂ  l’habitude de se garer Ă  l’extĂ©rieur et de s’y dĂ©placer en tram ou en bus. Les ZFE, Manuella Lhumeau trouve ça bien. « Et pour la santĂ©, et pour la planĂšte, juge cette ancienne arboricultrice, qui veille sur l’étang voisin. Dans les bouchons Ă  Angers, j’ai mal Ă  la tĂȘte. AprĂšs, il faudra que les aides suivent pour les gens modestes qui vont y travailler. »

    L’équipe de TrĂ©lazĂ© attend beaucoup de la proposition de loi, qui lui permettrait d’obtenir davantage de vĂ©hicules, et des moins polluants. « On est pris entre ces questions environnementales et les urgences sociales », remarque la directrice. Du tri des « pots cata » aux lavettes en tissu rĂ©cupĂ©rant l’huile moteur, chacun, ici, a Ă  cƓur de faire sa part, « et pour les gens, et pour l’environnement ».

    (l’article n’est pas clair sur les critĂšres de sĂ©lection des acheteurs)

    #voiture #achat_de_voitures #vente_de_voitures #pauvres

  • #Glyphosate : un rapport fantĂŽme sort des placards de l’Anses, huit ans plus tard
    ▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/27/huit-ans-plus-tard-un-rapport-fantome-sur-le-glyphosate-sort-des-placards-de

    C’est un rapport qui n’existe pas et qui, pourtant, vient d’ĂȘtre publiĂ©. L’Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu publique, lundi 25 mars, une expertise sur la gĂ©notoxicitĂ© des pesticides Ă  base de glyphosate – c’est-Ă -dire leur capacitĂ© Ă  altĂ©rer l’ADN, une Ă©tape possible de la cancĂ©rogenĂšse.

  • 36 Ă©lĂšves par classe
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/36-eleves

    “Vos Frustrations” est une rubrique destinĂ©e Ă  permettre l’expression de points de vue, de tĂ©moignages, de coups de gueule de personnes qui vivent une injustice dont ils souhaitent faire part Ă  nos lectrices et nos lecteurs. Cette semaine, Éric P. enseignant, nous raconte ce que ça change, concrĂštement, la hausse des effectifs par classe que [
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  • Face Ă  ChatGPT, apprendre Ă  apprendre avec la mĂ©thode du « MaĂźtre Ignorant »
    ▻https://theconversation.com/face-a-chatgpt-apprendre-a-apprendre-avec-la-methode-du-maitre-igno

    C’est ainsi que j’impose aux Ă©tudiants des sujets que je ne connais pas. Puis j’impose des discussions rĂ©guliĂšres avec l’étudiant ou le groupe d’étudiants. Je relance alors l’effort de l’apprenant par des questions du type : « qu’est-ce que c’est ? », « quelles sont vos sources ? », « qu’est-ce qui est intĂ©ressant ? » En posant rĂ©guliĂšrement ces questions, je peux constater et surveiller qu’un effort est effectuĂ©, et qu’il y a une Ă©volution de la pensĂ©e. Notamment, les apprenants se rendent compte alors qu’un rapide survol de WikipĂ©dia ne suffit pas pour rĂ©pondre vraiment Ă  ces questions.