• Roger Knobelspiess demande le rétablissement des grâces présidentielles - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/07/10/roger-knobelspiess-demande-le-retablissement-des-graces-presidentielles_8

    Roger Knobelspiess demande le rétablissement des grâces présidentielles

    L’ex-braqueur devenu écrivain, qui a passé 26 ans en prison, menace de se trancher un doigt, comme il l’avait déjà fait en 1984, si son appel n’est pas entendu.
    Roger Knobelspiess, l’ancien braqueur de 64 ans reconverti dans le cinéma et l’écriture après 26 années de prison, notamment avec Jacques Mesrine, menace de se couper à nouveau un doigt, si les grâces présidentielles ne sont pas rétablies, a-t-il fait savoir mardi.
    Roger Knobelspiess, qui réside dans l’Yonne, a adressé le 25 juin une lettre ouverte au président de la République François Hollande, dont des extraits ont été publiés dans l’Yonne Républicaine.
    Dans cette lettre, disponible sur sa page Facebook, Roger Knobelspiess demande au président de la République de « rendre un peu de justice » à « ceux qui depuis ces dix dernières années ont été lourdement condamnés par la politique sécuritaire de Monsieur Sarkozy » en « rétablissant les grâces présidentielles ».
    Le pourfendeur des quartiers de haute-sécurité (QHS), auteur de plusieurs ouvrages sur la situation dans les prisons, dénonce également « l’immuable maltraitance qu’inflige l’actuel système carcéral ».

    #prison # grâces_présidentielles #Knobelspiess

  • Loi pénitentiaire : de la loi à la réalité de la vie carcérale - Sénat
    http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-629-notice.html

    Loi pénitentiaire : de la loi à la réalité de la vie carcérale

    Adoptée dans un esprit de consensus par le Parlement qui en a profondément enrichi la teneur, la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 répond à une double ambition : favoriser l’objectif de réinsertion à travers la reconnaissance de la dignité et la responsabilisation de la personne détenue et développer les aménagements de peine.

    Plus de deux ans après l’entrée en vigueur de ce texte, la commission des lois et la commission sénatoriale pour l’application des lois ont décidé conjointement de confier à Mme Nicole Borvo Cohen¬ Seat et à M. Jean René Lecerf la responsabilité de contrôler les conditions de sa mise en oeuvre.

    Au terme de nombreux entretiens et de plusieurs déplacements, les co-rapporteurs ont souhaité non seulement établir un bilan de l’application de la loi mais aussi présenter plusieurs propositions pour redonner souffle à ses principes fondateurs.

    #prison #Loi_pénitentiaire #rapport #sénat

  • « J’étais secrétaire. J’en ai eu marre d’avoir un patron. Je suis passée prostituée » - LibéLyon
    http://www.libelyon.fr/info/2012/07/vous-les-hommes-vous-%C3%AAtes-sur-la-selette-vous-risquez-trois-mois-de-pr

    « J’étais secrétaire. J’en ai eu marre d’avoir un patron. Je suis passée prostituée »

    « Vous les hommes, vous êtes sur la sellette. Vous risquez trois mois de prison, et 7500 euros d’amende ». Micro à la main, Karen, la porte-parole des prostituées lyonnaises harangue... qui au juste ?
    L’appel à manifester ce vendredi après-midi à Lyon contre le souhait de la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, de « voir la prostitution disparaître » en « pénalisant les clients », n’a pas fait courir les foules.
    Une vingtaine de travailleurs et travailleuses du sexe. Une poignée de soutiens à leur cause.
    Mais de clients, pourtant visés au premier chef par cette mesure, point. Si, un homme se faufile à travers la foule et glisse à une prostituée : « J’ai fait apppel à vos services, je vous soutiens », avant de s’éclipser.
    « On n’a pas besoin d’être des centaines, l’important c’est que notre manifestation soit nationale », rétorque Karen.
    Comme elle, les travailleurs et travailleuses du sexe rassemblés devant la mairie de Lyon, où Najat Vallaud-Belkacem a été adjointe en charge des grands événements, de la vie associative et de la jeunesse avant son entrée au gouvernement, sont venus défendre leur liberté d’exercer ce métier.

    #droits #prostitution

  • Metz | Le travail en prison objet de tous les débats - Le Républicain Lorrain
    http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2012/07/05/le-travail-en-prison-objet-de-tous-les-debats

    Le travail en prison objet de tous les débats

    La question du travail en milieu carcéral a été longuement abordée, hier, devant le conseil des prud’hommes de Metz. Se basant sur les faibles rémunérations perçues par leurs clients, employés aux ateliers de la maison d’arrêt de Metz, deux avocats messins ont saisi cette juridiction. En novembre dernier, l’un des détenus avait perçu 23 centimes d’euro pour rémunérer 5h30 de travail et 6,53 € pour le même nombre d’heures en janvier. Pour mémoire, le taux horaire légal du Smic est de 9,22 €.

    Les avocats demandent au conseil des prud’hommes de transmettre, à la Cour de cassation, une question prioritaire de constitutionnalité (lire RL du 09/03). Cette procédure est le droit reconnu à toute personne de soutenir qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit.

    #prison #droit_du_travail

  • Droits de détenus : Les gardiens de prison à l’école
    http://www.lanouvelleexpression.info/societe/8335.html

    Droits de détenus : Les gardiens de prison à l’école

    Un séminaire sur les droits humains de la personne détenue à leur intention s’est tenue le 02 juillet 2012 à Douala.
    C’est donc plus d’une vingtaine de gardiens de la prison centrale de Douala étaient face à Me Joseph-Claude Billigha et Me Atangana Ayissi, avocats au barreau du Cameroun, pour suivre une petite leçon de droits des personnes détenues en rapport avec le nouveau code de procédure pénale.
    Et pour un enseignement assez organisé, Me Billigha est parti d’un questionnement : Les droits dont devraient bénéficier la personne détenue sont-ils les droits humains, les droits de la personne humaine ou tout simplement les droits de l’Homme ? Il fallait ressortir ces complications sémantiques qui prêtent bien la confusion devant certaines situations. De lui donc, les séminaristes apprendront que « la notion des Droits de l’Homme contenue dans la plupart des instruments internationaux et nationaux de protection des Droits de l’Homme, englobait le genre humain dans son ensemble… » et que « les droits humains de la personne détenue sont les droits reconnus à la personne humaine retenue à quelque titre que ce soit dans un établissement pénitentiaire ».

    #prison #conditions_détention #cameroun

  • La 1ère « prison d’été » voit le jour en Hongrie | Hulala
    http://www.hu-lala.org/2012/07/05/la-1ere-%C2%AB-prison-d%E2%80%99ete-%C2%BB-voit-le-jour-en-hongrie

    La 1ère « prison d’été » voit le jour en Hongrie

    Le gouvernement hongrois qui vient de faire voter par le parlement un nouveau code pénal beaucoup plus répressif a trouvé une parade à la surpopulation carcérale.

    Comment mener une politique pénale répressive qui emprisonne pour des délits mineurs tout en réduisant la charge que représentent les détenus pour la société ? Désormais, c’est à la belle saison et dans des prisons dénuées d’électricité que les personnes condamnées à de courtes peines devront payer leur dette à la société. Ce régime « au pain sec et à l’eau » dans des prisons minimalistes, sans lumière ni chauffage, concernera les hommes âgés de moins de 55 ans et condamnés à des peines comprises entre 3 et 6 mois, a précisé l’attaché de presse du service pénitentiaire.

    #prison #surpopulation_carcérale

  • Sortir de prison avec 30 euros en poche : vous avez dit réinsertion ? | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/07/03/sortir-de-prison-avec-30-euros-en-poche-vous-avez-dit-reinsertion-233549

    Sortir de prison avec 30 euros en poche : vous avez dit réinsertion ?

    Olivier – le prénom a été modifié – a été détenu au centre pénitentiaire d’Annœullin (Nord) pendant treize mois. Il est sorti de prison le 30 avril dernier, un bracelet électronique à la cheville et 30 euros en poche.

    Pourtant, son compte en prison contenait 1 300 euros, fruit de son travail en détention. Et son aménagement de peine sous bracelet électronique lui avait été octroyé « en vue de favoriser sa réinsertion ».

    #prison #réinsertion

  • Après 35 ans en prison et libérable en 2032, El-Shennawy veut mourir - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/07/04/apres-35-ans-en-prison-et-liberable-en-2032-el-shennawy-veut-mourir_83111

    Après 35 ans en prison et libérable en 2032, El-Shennawy veut mourir

    Depuis le hold up de l’avenue de Breteuil en 1975, Philippe el-Shennawy a passé le plus clair de son temps derrière les barreaux. Devant purger encore 20 ans de réclusion, il a décidé de cesser de s’alimenter. Depuis 45 jours.
    Par SYLVAIN MOUILLARD

    Le « détenu professionnel » en a assez. Après 35 ans derrière les barreaux, et encore 20 ans à purger, Philippe el-Shennawy a cessé se battre. Depuis 45 jours, il ne s’alimente plus, et se contente désormais de boire, de l’eau ou du café. « Ce n’est pas une grève de la faim, c’est un suicide, explique Martine el-Shennawy, son épouse. Vous ne pouvez pas demander à quelqu’un qui est au placard depuis 1975 de faire 20 ans de plus. »

    Les maigres espoirs de Philippe el-Shennawy s’envolent le 18 mai 2012, quand la cour d’appel de Versailles lui accorde une confusion de peine minimale – 4 ans – sur les 25 années qu’il lui restait à purger. Soit une libération prévue... en 2032. Le détenu aura alors 78 ans. « Tous les rapports de l’administration pénitentiaire étaient pourtant en sa faveur, déplore sa femme. La justice ne les a même pas ouverts. Elle s’est contentée de lire "El-Shennawy - Breteuil 1975" sur son dossier. C’est de l’acharnement. »

    #prison #longue_peine

  • L’ex-taulard écrit à François Hollande
    http://www.lyonne.fr/yonne/actualite/pays/tonnerrois/2012/06/28/l-ex-taulard-ecrit-a-francois-hollande-1207603.html

    Lettre ouverte à Monsieur François Hollande Président de la République
    Lettre ouverte de Roger Knobelspiess sur la prison

    Lundi 25 juin 2012

    Monsieur le Président,
    Le 10 mai 2012, date anniversaire, deux heures du matin, à la Maison d’arrêt d’Osny, dans sa cellule, un prisonnier met le feu à des journaux, puis enflamme son matelas… Très vite le feu envahit les 8 m carrés de la cellule, se propage à ses vêtements… Il hurle, les flammes lèchent les murs, reviennent sur lui, il est emporté, impossible de fuir, la porte de la cellule est fermée.
    La fumée, l’odeur de chair brulée ont alerté ses co-détenus qui tambourinent dans leur porte. Leurs cris parviennent au surveillant du rond-point. Quand ce dernier arrive, il entend les hurlements du jeune détenu immolé. Il pourrait ouvrir la porte et tenter de le sauver, mais il n’a pas la clé, il faut aller chercher le gradé. Le temps d’arriver, c’est fini. Le jeune homme de 20 ans a succombé dans une effroyable souffrance.
    Les responsables de la prison ont refusé de communiquer sur ce drame. En prison, la République est celle du non-droit et l’administration pénitentiaire se comporte comme si elle était propriétaire des détenus. Ce temps est celui où le silence s’est abattu sur l’univers carcéral.
    Concernant les hommes politiques ? L’indifférence a atteint son point de saturation. Pas un seul candidat à l’élection n’a eu un mot sur l’immuable maltraitance qu’inflige l’actuel système carcéral. Ce fait vaut d’être signalé. On évalue une société à la manière dont elle traite ses catégories sociales les plus faibles. En prison, le suicide est devenu l’acte ultime de la révolte. Par rapport à l’extérieur, les suicides y sont multipliés pas 7… La France détient le triste record des suicides en prison.

    Prisons surpeuplées… Cellules vétustes, chiottes délabrées, lits superposés, matelas à même le sol, la crasse dans tous les recoins de la cellule, mauvaises odeurs. Dans les cours de promenade, la violence prête à exploser. La baston quotidienne sur les plus faibles est devenue la distraction des matons. L’hémisphère mental ne résiste plus à l’emprisonnement. Les détenus qui hurlent sont assommés par intraveineuse infligée de force. L’enfermement crée de la maladie psychiatrique. Toute velléité de révolte est durement réprimée ; le mitard, les QHS, (jamais supprimé, seulement rebaptisé en QI – quartier d’isolement-), et pour ceux qui portent la révolte jusqu’au bout d’eux-mêmes, ont fait appel à des surveillants physiquement sur entrainés et armés… (Les IRIS).

    La prison modifie la sentence en peine de mort lente et le suicide borde comme une délivrance ceux qui ne peuvent plus résister…
    Dans les années 50, l’ONU affirmait qu’un homme enfermé devait être libéré dans le même état que celui où il était entré.

    Pour ceux qui depuis ces 10 dernières années ont été lourdement condamnés par la politique sécuritaire de Monsieur Sarkozy ; pour eux, je vous demande de leur rendre un peu de justice en rétablissant les grâces Présidentielles.

    Par avance, Monsieur le Président, je vous remercie en mon nom et celui des prisonniers qui s’accrochent à cet espoir.

    Roger Knobelspiess.

    #prison #grâces

  • A Rennes, des fouilles à l’excès - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/06/29/a-rennes-des-fouilles-a-l-exces_830180

    Initiative . Une pétition dénonce les abus en prison

    Quarante-sept détenus du centre pénitentiaire de Rennes - Vezin-le-Coquet ont dénoncé la pratique des fouilles intégrales systématiques dans une pétition rendue publique vendredi par l’Observatoire international des prisons (OIP). « Je certifie sur l’honneur en signant cette pétition avoir toujours subi jusqu’à ce jour des fouilles corporelles à chaque sortie de visite au parloir "famille" ou à "l’unité de vie familiale", ainsi qu’à chaque fouille de cellule programmée. A chaque fois que cela se produit, je me sens honteux et humilié », ont souligné les détenus signataires. L’OIP a déclaré « inacceptable […] dans un Etat de droit » cette pratique des fouilles systématiques, soulignant que « l’administration pénitentiaire doit appliquer la loi », alors qu’« elle n’a cessé de se faire sanctionner par différents tribunaux administratifs ».

    #prison #fouilles #dignité

  • Construction de nouvelles places de prison : lettre ouverte à la garde des Sceaux - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Construction-de-nouvelles-places.html

    Madame la garde des Sceaux,

    La presse s’est récemment fait l’écho de votre volonté de faire construire 6000 nouvelles places de prison « pour atteindre le seuil de 63 000 ». Il ne s’agit certes pas d’une annonce officielle – vous auriez exprimé cette intention lors d’une rencontre informelle avec des journalistes –, mais vous n’avez pas démenti cette information, qui suscite d’importantes interrogations et inquiétudes de notre part.
    Confirmez-vous l’existence d’un tel projet – que vous n’avez pas évoqué lorsque vous nous avez reçus le 30 mai et dont nous n’avons pas davantage été informés par votre cabinet lors de notre rencontre du 13 juin, alors que la question carcérale a été précisément abordée à l’occasion de ces deux entrevues ? Dans l’affirmative, pouvez-vous nous indiquer son contenu exact et les raisons qui justifieraient selon vous d’accroître ainsi une nouvelle fois le parc pénitentiaire ? Ce projet s’inscrirait-il dans le cadre du programme de construction de près de 25 000 places inclus dans la loi relative à l’exécution des peines du 27 mars 2012 – votée in extremis par l’ancienne majorité, malgré une forte opposition au Sénat – ou s’agirait-il d’un programme autonome ? Quel serait son coût et comment serait-il financé ? Qu’en est-il des autres constructions programmées ?
    Le 13 juin, nous avions demandé à votre cabinet si des contrats de construction avaient déjà été signés par Michel Mercier après le vote de ladite loi, nous n’avions pas obtenu de réponse : pouvez-vous nous indiquer si tel est le cas et, dans l’affirmative, nous informer à la fois sur le contenu de ces contrats (localisation et taille des établissements, cahiers des charges) et sur la position que vous entendez adopter à leur égard ? Vous auriez fait part de votre hostilité aux « partenariats public-privé » (PPP) en cette matière, ce dont nous nous réjouissons : la construction de ces 6000 places se ferait-elle ou non dans le cadre de PPP ?

    #prison #construction

  • Les rencontres victimes-agresseurs pourraient se généraliser | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Les-rencontres-victimes-agresseurs-pourraient-se-generaliser-_EP_-2012-06-

    Une première expérimentation a été menée à la maison d’arrêt de Poissy (Yvelines). Témoignages.

    Marie-Josée, Annie, Geneviève, Victor, Wilfried et Xavier n’ont rien en commun. Tout les oppose, même. Les trois premières ont perdu un proche assassiné. Les trois autres ont été condamnés pour meurtre, dans des affaires différentes de celles impliquant les trois victimes. Rien ne les prédestinait à faire connaissance. Et pourtant. Une expérimentation, menée à partir de la mi-2010 à la maison d’arrêt de Poissy (Yvelines), les a amenés à se rencontrer et à échanger sur leur histoire, sur la cruauté du passage à l’acte, sur la souffrance indélébile des endeuillés, sur le cheminement en prison, etc. Conformément à la « justice restaurative » née au Canada il y a une trentaine d’années, ces rencontres ont trois objectifs : la réparation pour la victime, la réinsertion pour le coupable, et le rétablissement de la paix sociale.

    #prison #justice

  • Cameroon-Info.Net : : Prison de Douala : Les « pingouins » dorment à la belle étoile
    http://cameroon-info.net/stories/0,35061,@,prison-de-douala-les-laquo-pingouins-raquo-dorment-a-la-bel

    Faute d’argent pour acheter une place à l’intérieur, ces prisonniers dorment en plein air, exposés aux intempéries, en violation des conditions de détention.
    Assis près de la porte de l’infirmerie de la prison centrale de Douala, dos contre le mur et genoux ramenés vers le buste, un jeune détenu s’efforce en vain de se protéger des rayons du soleil qui progressent rapidement vers le zénith. Il est vêtu d’un tricot et d’une culotte défraîchis et en lambeaux. « C’est un pingouin. Il n’a pas bien dormi dans la nuit, et c’est maintenant qu’il tente de récupérer son sommeil », explique Yombi, un autre détenu. Dans le jargon pénitencier camerounais, même si le régisseur précise que le mot n’est pas reconnu dans le langage officiel de la prison, le « pingouin » désigne un détenu incapable de s’offrir le minimum pour sa survie quotidienne.

    A la prison de New-Bell, les « pingouins » sont nombreux. Certains sont contraints de passer la nuit à la belle étoile, dans un endroit de la cour intérieure de la prison baptisé « billes de bois » où les détenus font du commerce pendant la journée. Le soir, ces démunis y étalent leurs couchettes à même le sol pour dormir. D’autres se couchent dans les toilettes, sur des étoffes déployées sur le pot de WC. Il y a aussi la « corvée lézard », qui désigne ceux qui dorment, le dos appuyé contre le mur.

    #prison conditions_détention #cameroun

  • Communiqué OIP
    Plus d’alternatives ou plus de prisons ?

    Après avoir annoncé sa volonté de développer les alternatives à la prison et de créer une peine de probation, le nouveau gouvernement envisage de poursuivre l’extension du parc carcéral. Deux optiques contradictoires pour l’OIP. Le développement des alternatives à la détention doit viser à réduire le nombre de personnes passant par la prison, dont les effets désocialisant et aggravant les risques de récidive sont connus. Et non à élargir sans cesse le champ de la sanction pénale en ajoutant plus d’incarcérations à plus de sanctions en milieu ouvert.

    La ministre de la Justice a jugé « évident » le 25 juin qu’il fallait construire 6000 places de prison supplémentaires, appréciation que l’OIP ne partage pas. En plus des chantiers déjà initiés par la précédente mandature, le porte-parole de la Chancellerie annonce qu’une autre série de projets immobiliers non encore entamés fera l’objet d’un « arbitrage », les « contraintes budgétaires et les besoins réels [devant déterminer] la variable d’ajustement entre 63 000 et 72 000 places » (dépêche AFP, 27 juin). En se basant sur le nombre de détenus actuel (66 915 au 1er juin), le gouvernement semble déjà renoncer à une politique favorisant les alternatives à la détention et la décroissance carcérale. Les deniers publics seraient ainsi une nouvelle fois absorbés par le milieu fermé, quand le milieu ouvert nécessite des investissements pour que les SPIP puissent mettre efficacement en œuvre les mesures alternatives. S’il investissait dans une augmentation de la capacité carcérale de 57 127 à 72 000 places, le ministère s’éloignerait à grand pas de la rupture annoncée avec le projet de Nicolas Sarkozy de l’amener à 80 000.

    Si les peines de moins d’un an étaient exécutées en milieu ouvert, le nombre de places de prison actuel serait déjà trop élevé.
    Au 1er janvier 2012, 20 641 condamnés sous écrou purgeaient une peine de moins d’un an. Ceux-là justement qui pourraient tous exécuter leur peine en milieu ouvert dans le cadre d’un aménagement ou, mieux encore, être condamnés à une peine de probation appelée de ses vœux par la ministre. Si une telle politique était développée, pas une place de prison supplémentaire ne serait nécessaire.

    L’annonce par Christiane Taubira de la création d’une nouvelle peine de probation comme l’une de ses « mesures phares » s’appuie sur la réflexion menée par un groupe de travail composé de professionnels de la justice auquel ont participé des membres de l’OIP. Il en est résulté un manifeste « pour une peine juste et efficace », décriant le « recours systématique à l’emprisonnement » au bénéfice d’une politique « articulée autour du développement de la probation et cantonnant l’enfermement aux cas les plus graves ». L’idée d’une peine de probation repose sur la nécessité d’une peine autonome, sans référence à l’emprisonnement, dont le contenu ne serait plus défini par des obligations (de soins, de travail…), mais fondé sur des méthodes éprouvées par la recherche internationale comme mieux à même d’accompagner les personnes vers une sortie de délinquance et une réinsertion.

    Cette proposition ne trouve son sens que dans le cadre d’une politique pénale « réductionniste », comme le défend la note du même groupe de travail, « Prévention de la récidive : sortir de l’impasse ». Elle promeut à la fois une dépénalisation de certaines infractions mineures engorgeant aujourd’hui le milieu ouvert, une peine de probation comme référence pour des infractions entraînant aujourd’hui l’exécution de courtes peines d’emprisonnement, et une diminution de la durée des plus longues peines d’emprisonnement à travers des sorties accompagnées en libération conditionnelle. Une telle politique est la seule à même de réduire la surpopulation carcérale, l’augmentation du nombre de places n’y parvenant jamais, comme le confirme le bilan des années Sarkozy.

    Oui, la désinflation carcérale doit être un but en soi, car c’est un moyen très efficace et beaucoup moins coûteux au service d’une fin qu’est la réduction de la récidive.

    #prison #OIP

  • [Pétition du centre de détention d’Argentan]
    http://juralib.noblogs.org/2012/06/18/petition-du-centre-de-detention-dargentan-venez-pas-pretexter-que-n

    Mai 2012, centre de détention d’Argentan
    Par la présente un nombre important de détenus du centre de détention d’Argentan tiennent à dénoncer un malaise profond, des injustices, des discriminations et tout acte similaire au sein de la détention du centre de détention.
    Tout d’abord, nous dénonçons ce qui nous touche les plus car nous le vivons au quotidien et toutes ces anomalies deviennent invivables et insupportables.
    Nous déplorons les fouilles à corps systématiques au retour des parloirs et celles ciblées sans raison à tout moment de la journée, alors que la loi Européenne en vigueur interdit ce mode de fonctionnement pour la dignité humaine de l’individu. De plus, nous déplorons que le syndicat FO prétexte de cette loi en vigueur pour faire des mouvements de grève alors qu’elle n’est même pas appliquée au sein de l’établissement d’Argentan. Cela prouve encore une fois qu’ils se servent des détenus et de la sécurité pour faire avancer leurs idées réelles.

    #prison #conditions_détention #pétition

  • grand angle Peut-on avoir un enfant en prison ? Et que répondre quand des détenu(e)s demandent à bénéficier d’une assistance médicale à la procréation. L’Académie de médecine est divisée.
    Par Sonya Faure Photos Félix Ledru

    C’est une question, venue d’une prisonnière basque. L’entêtement d’une recluse de Fresnes, bientôt quadragénaire, amoureuse d’un homme enfermé lui aussi, dans une prison espagnole. « Puis-je avoir un enfant ? »
    Quand elle sera libérée, cette femme ne pourra peut-être plus tomber enceinte. Question d’âge. Pour contourner l’impossibilité matérielle, elle a demandé à l’équipe médicale de sa prison de pouvoir bénéficier d’une Assistance médicale à la procréation (AMP). Les soignants ont alors décidé de saisir l’Académie de médecine : le groupe de travail qui planche sur le sujet depuis six mois rendra son avis en octobre devant une assemblée plénière composée de pontes qui n’ont rien de gauchistes échevelés. « Je m’attends à quelques remous dans la salle », confie, amusé, le responsable du groupe de réflexion.
    La science doit-elle artificiellement rétablir ce que les murs rendent impossible ? Certes cette question touche peu d’hommes et de femmes - cinq à dix par an selon l’Académie. Mais elle suscite une réflexion éthique majeure : sur la procréation comme sur le sens de la peine de prison.
    « D’emblée, parmi nous, confie le professeur Henrion, gynécologue-obstétricien et rapporteur du groupe de travail, les réactions ont été passionnelles. » Dans les jolis appartements de l’Académie, rue Bonaparte à Paris, deux clans se sont formés. « Quel est le sens de la détention ? questionne Roger Henrion. C’est d’abord une sanction, disent les uns : attention, préviennent-ils, accorder l’AMP aux prisonniers choquera l’opinion publique. C’est une préparation à la réinsertion, disent les autres, la prison doit imposer une limitation de mouvement, pas l’interdiction de bâtir sa vie future et de fonder une famille. Un prisonnier a bien le droit de se marier… »
    « Troubles de l’ovulation »

    Dans les prisons, la question se tranche au cas par cas, au gré de la personnalité du médecin et de la bonne volonté du directeur de prison. « En treize ans, le problème ne s’est posé à moi qu’une fois mais il risque de devenir plus courant avec l’allongement des peines, témoigne André Rémy, médecin-chef de la prison de Perpignan. C’était un délinquant sexuel - je pense que ça a joué dans la décision - d’une quarantaine d’années. L’administration pénitentiaire a refusé de l’extraire de sa prison vers un Cecos [Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain, ndlr]. » Quand la demande vient d’un homme qui a entrepris des démarches avant son incarcération, certains médecins travaillant en prison se débrouillent pour ne pas en référer à l’administration. Celle-ci n’a pas accès au dossier médical des détenus. « La famille récupère le sperme à la porte de la prison », indique ce soignant.

    L’Académie de médecine devra trancher deux cas de figures. Le premier : faut-il accorder une AMP à un(e) détenu(e) stérile ? « Une question d’autant plus pressante qu’on soupçonne l’enfermement d’entraîner des troubles de l’ovulation », note le professeur Henrion. Or la loi sur les soins en prison de 1994 impose que les détenus soient soignés comme n’importe quel citoyen du dehors.

    « Mais le traitement de l’infertilité est-il un soin médical primaire ? » s’interroge le même Roger Henrion. La plupart des professionnels s’accordent sur la ligne du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue : « Refuser des soins à une personne détenue souffrant d’infertilité serait discriminatoire. » Mais, concrètement, comment prouver l’infertilité ? « Dans le cas des hommes, un spermogramme permet de déterminer beaucoup de choses, dit un médecin. Pour une femme, c’est plus compliqué : quelle légitimité a-t-on pour mener des examens parfois lourds et peut-être inutiles sans savoir s’il y a le moindre risque de stérilité, la femme n’ayant au mieux fait l’amour que trois fois dans l’année ? »

    Arrivent ensuite les dilemmes éthiques et le fameux « intérêt de l’enfant », qui laisse une large place à la subjectivité des soignants. La dernière loi éthique de 2011 précise que la « cessation de la communauté de vie fait obstacle » à l’AMP. Mais la prison fait-elle cesser la vie commune ? « Pour toutes les demandes, dedans comme dehors, l’équipe médicale doit vérifier que le couple est bien un couple, qu’il a un vrai projet d’enfant. Il en va de notre responsabilité, dit le docteur Bujan, le président de la fédération des Cecos, les centres auxquels il revient, après bilan médical et psy, d’accepter ou non l’intervention. Si le père est en prison pour trente ans, ça nous interroge. Les médecins travaillant en prison refusent catégoriquement que la nature du délit entre en ligne de compte dans les soins apportés aux détenus, mais on peut se demander si une condamnation pour violence ou délinquance sexuelle ne doit pas l’être dans sa demande d’AMP. » Cette question préoccupe tout particulièrement les pédopsychiatres du groupe de réflexion de l’Académie : « Il y a quand même un aspect psychologique important à être l’enfant d’un criminel… Et 30% des détenus sont des psychotiques sévères (1). Que dire des pédophiles ? »note Roger Henrion.
    Nés d’une mère incarcérée, les enfants seront élevés durant leurs dix-huit premiers mois entre les murs, puis séparés de leur mère. « Dans quelle mesure un médecin peut-il porter un jugement là-dessus ? s’interroge Pierre Jouannet, spécialiste de l’aide à la procréation (aujourd’hui retraité) et membre de l’Académie. Bien sûr que l’enfermement doit être pris en compte dans notre réflexion. Mais est-il rédhibitoire ? Il n’empêche pas forcément d’avoir une relation avec son père, c’est le cas de tous les enfants de prisonniers. L’éloignement avec un parent, c’est une situation qu’on peut rencontrer pour beaucoup d’autres raisons dans la vie. »
    Outrage à la pudeur au parloir

    La réflexion posée à l’Académie de médecine va plus loin : faut-il permettre l’AMP pour palier une « stérilité sociale » - non volontaire - provoquée par une décision de justice ? En 2010, l’Espagne a autorisé un couple de détenus basques séparés dans deux établissements éloignés, et donc interdits de contact physique, à recourir à la médecine. Mais en France, les lois bioéthiques précisent que pour accorder une AMP « le caractère pathologique de l’infertilité doit être médicalement diagnostiqué ».

    « Dans les années 70, alors que j’étais l’assistant de Georges David, créateur du premier Cecos au Kremlin-Bicêtre, se souvient Pierre Jouannet, n ous avons reçu la demande d’une femme de détenu - un braqueur célèbre condamné à une longue peine mais qui ne souffrait pas de stérilité. » Aucune loi ne réglementait la procréation médicalement assistée. L’équipe du professeur David se débrouille. « J’ai rencontré cet homme pour comprendre ses motivations. Nous n’avons vu aucun motif de nous opposer à sa demande. Le sperme a été recueilli en détention, transporté puis congelé au Cecos de Bicêtre et sa femme a eu un enfant. » Au fil des ans, les demandes de prisonniers de Fleury se sont multipliées dans les Cecos. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une forme de tolérance de l’administration pénitentiaire envers nos AMP et j’y suis progressivement devenu très réticent. On faisait jouer un rôle ambigu à la médecine : permettre à l’administration de ne pas se poser la question de la sexualité de ses détenus. » En France, le droit à la sexualité des prisonniers n’existe pas. « Les relations dans les cellules ou les parloirs ne sont ni autorisées ni interdites, mais susceptibles de sanction pour "outrage à la pudeur" », rappelle François Bès, de l’Observatoire international des prisons (OIP).
    Une décision de la Cour européenne des droits de l’homme, en 2007, pose le principe d’un droit à la procréation en détention.Celle-ci a condamné le Royaume-Uni qui avait refusé à un détenu et à son épouse de 49 ans la possibilité de recourir à une AMP. « Mais la condamnation ne peut être transposée au cas français, prévient le juriste Daniel Borillo, professeur à l’université de Nanterre. Outre-Manche, l’aide à la procréation n’est pas soumise à un problème médical, et il n’existe pas dans ce pays de "chambres d’amour" en prison, un élément qui a été décisif pour la Cour européenne. »
    Le cas Yigal Amir en Israël
    En France, les prisons ont commencé à se doter d’Unités de vie familiale (UVF). Il s’agit de petits appartements aménagés au sein de l’établissement où les détenus peuvent - pour six, quarante-huit ou soixante-douze heures - passer du temps avec leur famille. La loi pénitentiaire de 2009, qui insiste sur l’importance du maintien des liens familiaux pour la réinsertion et donc la lutte contre la récidive, stipule le droit de tout détenu à bénéficier d’une UVF chaque trimestre. Un droit, cependant, tout à fait théorique : « Seule une dizaine d’établissements en abritent », explique Jean-Marie Delarue, le contrôleur des prisons. Et les permissions, qui relèvent parfois de l’arbitraire du chef d’établissement, ne tombent pas forcément lors des périodes d’ovulation… « Mais donner le droit à l’aide à la procréation pour les détenus qui ne souffre pas de troubles de la fertilité serait une discrimination à rebours, poursuit Jean-Marie Delarue. L’assistance médicale est inutilement compliquée et fait disparaître un peu facilement les obligations qui pèsent sur la pénitentiaire. Elle doit construire des lieux de rencontre familiaux, des parloirs interétablissement dans le cas des couples incarcérés, encourager les permissions de sortie. La normalité, c’est que chacun puisse avoir des relations sexuelles et procréer comme il le souhaite. »
    En 2006, Israël fut confronté à un cas hautement symbolique. Yigal Amir, l’assassin de Yitzhak Rabin, avait demandé à la Cour suprême de Tel-Aviv que sa compagne puisse être inséminée artificiellement. Classé détenu sous haute sécurité, Yigal Amir n’avait le droit à aucune permission ni rencontre privée avec son épouse. « Une société démocratique doit s’empêcher d’user de moyens antidémocratiques, y compris contre ceux qui ont commis l’acte antidémocratique ultime contre la société », plaida son avocat.

    L’administration pénitentiaire israélienne donna son feu vert au transfert de sperme. Et le gouvernement israélien permit finalement au criminel honni de sortir dix heures pour une rencontre intime avec sa femme. « Parties sur une approche de la paternité par le biais d’une AMP, les autorités israéliennes ont finalement permis qu’un enfant soit conçu naturellement, résume Pierre Jouannet. Faire un enfant sous une couette, même dans un UVF, plutôt que par l’intermédiaire d’un docteur et d’une éprouvette, c’est tout de même bien mieux. »
    (1) Les chiffres varient : de 35% à 42% des détenus souffriraient de troubles mentaux, selon une étude du ministère de la Santé de 2005. Mais 8% des entrants seraient psychotiques selon une étude de 2001.

    #prison #femme #AMP

    • ²bonjour nath excuse moi je voudrais savoir a qui doit on demander deja le droit si une administration penitentiaire n autorise pas un spermogramme et peux tu m aider en me disant quel loi autorise d ,aider les familles avec un homme incarcere a feconder un bebe par l aide medicale si bien sur sterilite
      c est urgent car j ai des souci avec mon mari et on voudrait realiser un spermogramme pour savoir deja si ca vient de moi ou de lui ou d aucun de nous deux merci d y repondre si tu peux

  • STRASS - Syndicat du TRAvail Sexuel
    http://site.strass-syndicat.org

    Non à l’intox de la ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

    des Femmes prépare une nouvelle lutte contre les femmes. Elle oublie au passage que les femmes ne sont pas les seules à exercer le travail sexuel. (1)

    La conférence de consensus sur la prostitution qu’elle annonce ne peut pas déjà démarrer avec ses conclusions, à savoir l’abolition de la prostitution.

    Quelle sera la place des putes, autres que celles des repenties sélectionnées par les mouvements abolitionnistes, dans cette conférence ?

    Vouloir faire disparaitre la prostitution c’est en réalité s’attaquer aux travailleursEs du sexe. Nous ne voulons pas nous faire abolir. Nous voulons des Droits.

    #syndicat #Droits #travailleursEs_du_sexe

  • Bientôt une nouvelle peine alternative à la prison : la probation - France - TF1 News
    http://lci.tf1.fr/france/justice/bientot-une-nouvelle-peine-alternative-a-la-prison-la-probation-7384951.html

    J

    e suis absolument persuadée qu’il faut construire cette peine de probation en France". La garde des Sceaux Christiane Taubira a confié lundi sa volonté de mettre en place une nouvelle peine alternative à la prison, basée sur une prise en charge plus personnalisée des condamnés afin de prévenir la récidive. La ministre de la justice a par ailleurs annoncé la tenue d’une « conférence de consensus » sur ce sujet d’ici la fin de l’année, probablement en novembre. Selon Christine Taubira, ce projet sera l’une de ses réformes phare.

    #prison #alternative_à_incarcération #aménagement_de_peine

  • Le plus ancien détenu de France ne perd pas espoir - 26/06/2012 - leParisien.fr
    http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-plus-ancien-detenu-de-france-ne-perd-pas-espoir-26-06-2012-2065296.php

    Casanova Agamemnon détient un triste record. A 62 ans, le numéro d’écrou 7697 cumule près de quarante-trois années de prison, ce qui en fait le plus ancien détenu du pays. Depuis son incarcération en 1969, il n’a connu que neuf mois de liberté
    Originaire de l’île de la Réunion, Casanova Agamemnon est encore mineur (la majorité d’alors est fixée à 21 ans) lorsqu’il abat son patron.
    « A l’époque, la société locale est encore très coloniale. Lui, c’est l’employé noir qui va tuer le patron blanc : il écope de la perpétuité », raconte Anaïs Charles-Dominique, qui a coréalisé un documentaire sur lui, « Prisonnier d’un mythe ». Il sort de prison en 1985, mais son retour chaotique à l’air libre ne sera que de courte durée. Après avoir tué son frère, il est interpellé en mai 1986 à l’issue d’une cavale médiatique. Sa nouvelle condamnation à dix ans de prison réanime la perpétuité qui, depuis, se poursuit. Incarcéré au centre de détention de Val-de-Reuil (Eure), le détenu ne reçoit qu’une seule visite par an, celle de Jean-Charles Najède, un ami d’enfance. « Avec moi, il a toujours le moral. Il faut dire qu’il est content de me voir, je crois qu’il attend ma visite », confie ce visiteur providentiel qui entretient également une relation épistolaire suivie.
    Une demande de remise en liberté actuellement examinée
    La manière avec laquelle ce vieux routier de la pénitentiaire gère sa détention stupéfie ceux qui le côtoient. Très sportif, il a encore belle allure. « Il est d’une sérénité apparente désarmante et garde le sens de l’humour », s’étonne son avocat, Me Etienne Noël, dont l’une des demandes de remise en liberté est actuellement examinée. « Le problème, c’est qu’il doit être à la Réunion pour préparer son projet de sortie mais que l’administration pénitentiaire refuse le transfert », peste l’avocat. Malgré le temps qui passe, Casanova Agamemnon n’a jamais perdu espoir de sortir.

    #prison #longue_peine

  • Maison d’arrêt de Valenciennes (59) : un jeune schizophrène, déclaré irresponsable pénalement, maintenu en prison au détriment de sa santé
    http://www.oip.org/index.php/derniers-communiques/1013-maison-darret-de-valenciennes-59-un-jeune-schizophrene-declare-irresponsab

    Pour deux faits délictuels commis à trois semaines d’intervalle en avril 2011, M.M a fait l’objet de deux procédures judiciaires distinctes. Une expertise a été ordonnée dans le cadre de la première procédure, qui a révélé que M.M souffrait de schizophrénie, et était, au moment des faits, dans un état de décompensation psychotique aigu abolissant son discernement. Il a donc été déclaré irresponsable pénalement. Mais en dépit de sa maladie, M.M, 26 ans, est aujourd’hui incarcéré. Jugé en comparution immédiate dans le cadre de la seconde procédure, sans qu’aucune expertise psychiatrique n’ait été réalisée, M. M. a été condamné à une peine d’emprisonnement. Bien que l’incarcération nuise à son état de santé, sa demande d’aménagement de peine lui a été refusée le 19 juin.

    #prison #psychiatrie

  • Foot For Love » Foot For Love: demandez le programme!
    http://footforlove.yagg.com/2012/06/20/foot-for-love-demandez-le-programme

    Foot For Love : demandez le programme !
    Les Dégommeuses ont invité pour une semaine à Paris une délégation
    du Thokozani Football Club.
    Le TFC localisé dans un township de Durban
    rend hommage à Thokozani Qwabe,
    une footballeuse lesbienne assassinée en 2007 en raison
    de son orientation sexuelle.

    Samedi 23 juin 17h30-19h30  : Projection-débat du documentaire « Difficult Love », en partenariat avec Cineffable, Cinéma Le Brady de Paris, 39 bd de Strasbourg, Paris 10° –
    Dimanche 24 juin : Tournois b.yourself au Parc des Princes. Matin, ateliers de sensibilisation contre le sexisme et l’homophobie avec les adolescents participant au tournois Après-midi : match de gala Les Dégommeuses and Friends VS Thokozani FC.

  • Rennes - A la prison des femmes, les détenues ont accès à Internet - Le Mensuel de Rennes
    http://www.rennes.lemensuel.com/actualite/article/2012/06/19/a-la-prison-des-femmes-les-detenues-ont-acces-a-internet-12098.htm

    A la prison des femmes, les détenues ont accès à Internet
    L’Administration pénitentiaire inaugurait ce mardi matin, à la prison des femmes de Rennes, une nouvelle « cyberbase ». Un espace où les détenues ont accès à une fenêtre virtuelle sur le monde extérieur.
    « Tout le monde le demandait. Ici, c’est une petite révolution. » Sylvie n’en démord pas. Avoir accès Internet en prison, ça peut changer la vie. Ce propos, la détenue le tenait à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle « cyberbase » à la prison des femmes de Rennes, ce mardi matin. Une dizaine d’ordinateurs sont désormais mis à disposition des personnes incarcérées : seule plateforme de ce type à être ouverte en Bretagne, septième en France.
    Le but ? Permettre aux détenues de se former ou de se perfectionner à l’utilisation du Web. « Une mission de réinsertion par le travail, de lutte contre l’illettrisme et de préparation à la sortie de prison », explique Benoît Grandel, représentant du directeur national de l’Administration pénitentiaire. Un projet cofinancé par le ministère de la Justice et la Caisse des dépôts et consignation, qui a contribué à l’achat d’équipements à hauteur de 50 000 €

    #prison #femme #internet #reinsertion

    • bonsoir
      sur mon PC au boulot ça merde en permanence et pourtant j’adore les guillemets magiques de #seenthis sur le mac ça marche un peu mieux mais il y a un mystere....
      que je vais essayer de resoudre....bon WE dear

  • Rouen/prison : l’Etat condamné - Europe1.fr - Faits divers
    http://www.europe1.fr/Faits-divers/Rouen-prison-l-Etat-condamne-1139889

    Rouen/prison : l’Etat condamné
    Le tribunal administratif de Rouen a condamné jeudi l’Etat à indemniser la famille d’un détenu qui s’était suicidé à la maison d’arrêt de Rouen en 2010, a-t-on appris auprès de l’avocat de la famille, Me Etienne Noël.

    Dans son ordonnance, le tribunal estime qu’un « défaut dans l’organisation et le fonctionnement du service » est « à l’origine du retard dans l’intervention du personnel pénitentiaire ». Une somme d’environ 16.000 euros a été allouée aux plaignants qui avaient réclamé lors de l’audience, le 31 mai, 182.000 euros.

    #prison #suicide #responsabilité

  • Cuisiner en cellule nuit gravement à la santé des détenus | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/06/20/cuisiner-en-cellule-nuit-gravement-la-sante-des-detenus-233195

    Cuisiner en cellule nuit gravement à la santé des détenus
    Samuel Gautier | Observatoire international des prisons (OIP)

    Faire cuire du riz, réchauffer un plat ou encore se préparer un café : une activité qui peut s’avérer risquée lorsqu’elle est pratiquée en détention. Dans nombre de prisons françaises, les détenus n’ont en effet guère le choix que d’utiliser des réchauds à pastilles, dont la combustion libère des oxydes d’azote, de l’ammoniac, du cyanure d’hydrogène ou encore du formaldéhyde, une substance cancérigène.

    #prison #conditions_détention #santé

  • Les voix des détenus traversent (peu) les barreaux vers les urnes | La Provence
    http://www.laprovence.com/article/a-la-une/les-voix-des-detenus-traversent-peu-les-barreaux-vers-les-urnes

    Parce que jusqu’en 1994, et l’entrée en vigueur du nouveau Code pénal, tout criminel condamné par une cour d’assises était automatiquement privé à vie de ses droits civiques - pendant dix ans pour l’auteur d’un délit -, cette idée est restée ancrée dans l’esprit collectif et dans celui d’une grande partie des détenus eux-mêmes.

    Sauf que désormais les plus de 60 000 personnes détenues en France, et donc les quelque 800 emprisonnées à la maison de Luynes, ont réintégré le cercle démocratique et ont leur voix à donner, sauf cas rare d’interdiction prononcée dans un délibéré ou un verdict. « Et l’administration pénitentiaire tient beaucoup à ce droit pour les détenus et donc à les informer au mieux sur les démarches à effectuer », précise Laurence Helleringer, directrice adjointe de l’établissement aixois. Alors dès le mois de décembre, des campagnes d’affichages ont été entreprises et des membres du Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées ont sensibilisé les détenus au vote.

    #prison #élection #droit_de_vote