Nicolas W

Citoyen musicien dilettante

  • The Who’s Pete Townshend on Rock’s Legacy, and His Own Dark Past - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2019/11/25/magazine/pete-townshend-the-who-interview.html?action=click&module=Editors%20Picks&p

    But what is rock? Rock is hip-hop. Rock is probably Taylor Swift. Rock is, dare I say it, Adele and Ed Sheeran. They’ve dared to take on that mantle, and they have to deliver. They’ve got to do something spectacular as performers. Not just as recording artists. They’ve got to do something amazing, and if it includes dancers, if it includes too much video, then they’re cheating. They know that, we know that and the audiences know that. That’s why audiences will come to something like a Who concert or a Stones concert, where there might be some video, there might be a symphony orchestra, but at the end of the day it’s about: “Can you dance for two and a half hours without dropping dead? Can you sing without lip syncing for two and a half hours?” It’s about sport. It’s about entertainment as a physicality. It’s about an endurance test.

  • Le progressisme est le pire des populismes > Le Monde Moderne
    https://www.lemondemoderne.media/le-progressisme-est-le-pire-des-populismes

    Dans sa façon même de construire son idéologie, le progressisme refuse toute remise en cause, il est par essence dogmatique et totalitaire dans sa pensée du changement sociétal. Ainsi le grand débat proposé par Emmanuel Macron n’eut rien d’un débat mais fut présenté comme une série de prêches télévisuels sur les bienfaits du progressisme par son champion élu, mettant en scène ses capacités de surhomme.

  • je savais obscurément que contester ceux-là qui gagnent est une chose vaine. Le succès, de nos jours, ne se discute pas. On se prosterne devant lui. On l’applaudit d’où qu’il procède. Il semble même qu’il confère du charme aux pires canailles. Le succès, de nos jours, ne se discute pas, fût-il fort mal acquis. Et il est conseillé d’attendre, pour frapper, que le gagneur ait été mis à terre. En général, un peu de patience suffit.

    Lydie #Salvayre, La méthode Mila

  • Benalla et l’arc d’extrême droite, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 23 juillet 2018)
    https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite

    D’une toute-puissance l’autre, en quelque sorte. Celle du capital en miroir de celle de l’État. Et en quel personnage mieux qu’en Macron, fondé de pouvoir du capital, devenu zinzin à se prendre pour un roi de France, ces deux formes de la souveraineté absolue pouvaient-elles mieux se rejoindre, fusionner même ? L’absolutisme politique donne alors la main à l’absolutisme économique, l’aide à mieux s’accomplir, lui ouvre la voie juridique à coups d’ordonnances, et dégage les oppositions en faisant donner les cogneurs « agiles » du cabinet privé.

    #benballa #macron #néoliberalisme

  • Benalla et l’arc d’extrême droite, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 23 juillet 2018)
    https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite

    de même qu’on n’a jamais réussi à faire reconnaître à l’éditorialisme que le Parti socialiste n’avait plus rien à voir avec le signifiant « gauche », dont l’étiquette lui avait été maintenue dans un mélange d’inertie et de cécité volontaire, de même il n’y aura probablement pas moyen de faire entendre que le néolibéralisme est un anti-démocratisme, qu’il est, par essence et non par accident, un illibéralisme, catégorie précisément formée pour être appliquée aux « autres » (les Hongrois, les Polonais…), c’est-à-dire pour mieux se dédouaner soi-même.

    #violencespolicières #benalla

  • Benalla et l’arc d’extrême droite, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 23 juillet 2018)
    https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite

    Faire peur en massacrant le premier venu et, sous le regard terrorisé des autres, faire passer à tous l’envie de revenir. Voilà le régime politique dans lequel nous vivons, dont les médias, dans un mélange de collusion fondamentale et d’insuffisance intellectuelle, ne diront jamais le moindre mot

    #violencespolicières #benalla

  • Le néo-populisme est un néo- libéralisme | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2018/07/03/neo-populisme-neo-liberalisme

    Les néolibéraux de droite assignent des moyennes d’intelligence à des pays d’une manière qui collectivise et rend inné le concept de« capital humain ». Ils y ajoutent des connotations de valeurs et de tradition impossibles à saisir statistiquement, glissant peu à peu vers des notions d’essence nationale et de caractère national

  • Sept idées fausses sur les médias – Le feu à la plaine
    https://audelancelin.com/2017/10/11/sept-idees-fausses-sur-les-medias

    En amont les médias ont expliqué qu’il n’y avait d’autre choix possible que Macron, et qu’il serait antidémocratique de ne pas voter pour lui. En aval les médias ont expliqué qu’il n’y avait rien à faire contre les mesures de Macron, qu’il les avait au demeurant annoncées sans ambiguïté avant son élection, et qu’il serait donc antidémocratique de lutter contre elles

  • La dette de la France résulte des cadeaux fiscaux fait aux riches, révèle une étude
    https://reporterre.net/La-dette-de-la-France-resulte-des-cadeaux-fiscaux-fait-aux-riches-revele

    Si la dette a augmenté, c’est d’abord parce que tout au long de ces années, l’État s’est systématiquement privé de recettes en exonérant les ménages aisés et les grandes entreprises : du fait de la multiplication des cadeaux fiscaux et des niches, la part des recettes de l’État dans le PIB a chuté de cinq points en trente ans.

    #Dette #Néo-libéralisme #Inégalités

  • Le mythe de la #droite progressiste - Le Vent Se Lève
    http://lvsl.fr/mythe-de-droite-progressiste

    Ce mythe de la droite modérée s’inscrit dans une continuité de prises de position qui visent à déplacer le centre de gravité de la scène #politique toujours plus vers la droite. Forcément, quand un président élu sur un programme de gauche applique une politique économique de droite, la droite elle-même paraît moins effrayante.

  • « Les médias ne sont plus que très accessoirement des facteurs de l’utilité publique » – un entretien avec Alain Accardo - VICE
    https://www.vice.com/fr/article/les-medias-ne-sont-plus-que-tres-accessoirement-des-facteurs-de-lutilite-publi

    La plus grande et la plus répandue des erreurs qu’on puisse commettre au sujet des médias, c’est de considérer qu’ils remplissent une fonction utile au bénéfice de toute la population, même s’ils ne la remplissent pas très bien : fournir de l’information aux citoyens, comme on leur fournit aussi de l’eau, du gaz et de l’électricité. Les médias ne sont plus que très accessoirement des facteurs de l’utilité publique. Ils constituent en fait aujourd’hui une partie, et non la moindre, du dispositif de défense du système capitaliste, un des plus solides remparts de l’ordre établi. Et les journalistes, à l’exception d’une minorité courageuse jusqu’à l’héroïsme, (et par là même condamnée à se sentir malheureuse), sont des militants, des soldats mi-mercenaires mi-partisans, enrôlés au service du néolibéralisme, qui veillent sur ce rempart pour empêcher que ne s’introduise dans la Cité, ou que ne s’y développe, tout germe de contestation, tout risque de dissidence qui mettrait en péril le règne des nouvelles féodalités. Aux yeux de ces chiens de garde, tout souci relatif au sort des serfs ne peut apparaître que comme un abject aveu de « populisme », et un Mélenchon que comme un « émule de Chavez », et un Chavez que comme un détestable « dictateur ». C’est indigne, mais ce travail de falsification est malheureusement très bien toléré par la majorité de notre classe moyenne, tout heureuse de pouvoir envoyer ses enfants « faire une école de journalisme » ou un IEP, pour accéder à « l’élite ».

  • « Les médias ne sont plus que très accessoirement des facteurs de l’utilité publique » – un entretien avec Alain Accardo - VICE
    https://www.vice.com/fr/article/les-medias-ne-sont-plus-que-tres-accessoirement-des-facteurs-de-lutilite-publi

    Il faudrait être très jeune en politique pour croire un seul instant que si le hasard de la conjoncture n’avait pas placé Macron au bon moment sur la bonne case de l’échiquier, la droite vraie et la fausse gauche s’en seraient trouvées décapitées et mises hors-jeu. Le système capitaliste est une hydre aux multiples têtes, qui ne cessent de repousser. Il y a des centaines de Macron, c’est-à-dire d’individus « providentiels » formés en série dans nos écoles et nos cabinets, prêts à prendre la relève si nécessaire, chacun dans son style. Quand l’ordre bourgeois a besoin d’un sabre, il n’a pas forcément un Bonaparte sous la main, mais à défaut il peut s’accommoder d’un Boulanger. Mais pour comprendre cela, il faut appréhender le social sous l’angle de sa logique structurelle, de ses rapports de classes et de son fonctionnement objectif plutôt que sous l’angle privilégié par les écoles de journalisme et les IEP, l’angle des interactions personnelles et des trajectoires individuelles. Ce ne sont pas les journalistes ni les Macron qui font le règne du grand Capital (même s’ils y contribuent en retour). C’est plutôt le grand Capital qui fabrique ces Macron-là et ces journalistes, avec leur propre consentement. Et ils se servent en le servant.

  • Macron et la réforme de l’Europe, de la poudre de berlinpinpin ?
    http://www.regards.fr/web/article/macron-et-la-reforme-de-l-europe-de-la-poudre-de-berlinpinpin

    Sous l’œil bienveillant mais sourcilleux de Bruxelles et Berlin, le nouveau président veut sauver l’Europe en ravivant sa flamme, mais en amendant à peine des politiques auxquelles il adhère pleinement – à commencer par les "réformes structurelles" .

    Son alignement idéologique sur Bruxelles et Berlin, à quelques nuances près, promet à la France un ajustement douloureux (sur les terrains du marché du travail, de l’assurance chômage et des retraites) dont les vertus postulées sont pourtant de plus en plus contestées (lire l’article de Romaric Godin). Comment croire que le volontarisme d’Emmanuel Macron, agent d’une continuité politique et économique presque complète pour l’Europe, puisse contribuer à sauver celle-ci ?

    Quatremer, pas par quatre chemins

    Les eurolâtres radicaux n’ont pas craint de voir dans l’élection d’Emmanuel Macron, pourtant essentiellement due aux circonstances et au front anti-FN, le signe que l’UE était sauvée et ne devait plus être remise en question. Ainsi de Jean Quatremer dans une chronique, pour qui « l’élection de Macron tranche la question européenne » et constitue « aussi un plébiscite en faveur d’une France européenne ». Rien de moins.

    Outre qu’il élude que son champion n’a réuni au premier tour que 18 % des suffrages des inscrits (dont la moitié sans adhésion à son projet), outre qu’il expédie ad patres l’expression de la profonde défiance suscitée par l’UE, aussi bien que les raisons qui fondent cette défiance, le journaliste de Libération recourt à des procédés habituels chez ses pairs : amalgamer toute critique de l’UE à celles du Front national, assimiler l’idée et l’idéal européens à la forme (forcément indépassable) que lui ont donnée les institutions actuelles.

    C’est gros, mais ça continue de passer.

  • Lieux Communs : entretien avec #Castoriadis, 1980
    https://collectiflieuxcommuns.fr/31-de-l-ecologie-a-l-autonomie-debat

    Car, telle qu’elle est, cette société ne pourrait probablement pas continuer si on ne lui assurait pas ce ronron de la consommation croissante. Elle pourrait se remettre en cause, en disant : ce que l’on est en train de faire est complètement fou, la façon selon laquelle on vit est absurde. Mais elle pourrait aussi s’agripper au mode de vie actuel, en se disant : tel parti a la solution, ou : il n’y a qu’à mettre à la porte les juifs, les Arabes, ou je ne sais pas qui, pour résoudre nos problèmes.

    #France2017 entre #Capitalisme et #Fascisme

  • Politique post-vérité ou journalisme post-politique ?, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 novembre 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post

    Le problème est que cette vérité post-politique, opposée à la politique post-vérité, est entièrement fausse, que des faits correctement établis ne seront jamais le terminus de la politique mais à peine son commencement, car des faits n’ont jamais rien dit d’eux-mêmes, rien ! Des faits ne sont mis en ordre que par le travail de médiations qui ne leur appartiennent pas. Ils ne font sens que saisis du dehors par des croyances, des idées, des schèmes interprétatifs, bref, quand il s’agit de politique, de l’idéologie.

    Le spasme de dégoût que suscite immanquablement le mot d’idéologie est le symptôme le plus caractéristique du journalisme post-politique. Comme « réforme » et « moderne », le « dépassement de l’idéologie » est l’indice du crétin.

  • Politique post-vérité ou journalisme post-politique ?, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 novembre 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post

    « la presse » ne se reconnaît aucune responsabilité depuis vingt ans dans la consolidation idéologique des structures du néolibéralisme, qu’elle n’a jamais réservé la parole à ceux qui en chantaient les bienfaits, qu’elle n’a jamais réduit à l’extrême droite tout ce qui, à gauche, s’efforçait d’avertir de quelques inconvénients, de la possibilité d’en sortir aussi, qu’elle n’a jamais fait de l’idée de revenir sur le libre-échange généralisé une sorte de monstruosité morale, ni de celle de critiquer l’euro le recommencement des années trente, qu’elle n’a jamais pédagogisé la flexibilisation de tout, en premier lieu du marché du travail, bref qu’elle n’a jamais interdit, au nom de la « modernité », du « réalisme » et du « pragmatisme » réunis, toute expression d’alternative réelle, ni barré absolument l’horizon politique en donnant l’état des choses comme indépassable

  • Politique post-vérité ou journalisme post-politique ?, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 novembre 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post

    Le Parti socialiste n’est plus qu’un bulbe à l’état de béchamelle, dont on mesure très exactement la vitalité aux appels de Cambadélis, après l’élection de Trump, à resserrer les rangs autour de Hollande (ou bien aux perspectives de lui substituer Valls).

  • Politique post-vérité ou journalisme post-politique ?, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 novembre 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post

    Voilà donc quinze ans que, désarçonné à chaque nouvelle gifle, vécue comme une incompréhensible ingratitude, le système des prescripteurs fait du bruit avec la bouche et clame que si c’est ça, il faut « tout changer » — avec la ferme intention de n’en rien faire, et en fait la radicale incapacité de penser quoi que ce soit de différent.

  • Dans un village du Sud Ouest de la France, ce 11 juillet 2016, à l’occasion de la fête annuelle, Madame le/la Maire prononce un discours devant le monument aux morts de la commune.
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    Bonjour à toutes et tous.

    Nous sommes réunis aujourd’hui autour de ce monument pour commémorer, comme chaque année, la mémoire de ceux qui sont morts pendant les deux dernières guerres.

    A l’occasion de cette cérémonie du souvenir, ayons une pensée pour les victimes de fanatiques de tous bords, celle du Bataclan d, de Bruxelles, Istanbul et Orlando et les autres.

    Je voudrais aussi faire un rappel sur les drames qui se jouent tous les jours aux portes de l’Europe et de notre riche nation.

    Les guerres du Moyen Orient et d’Afrique sont aussi absurdes que ne l’étaient en son temps la guerre de 14-18 et de même qu’alors c’étaient des hommes ordinaires qui périssaient dans les tranchées, aujourd’hui, ce sont les gens ordinaires qui se font bombarder, doivent abandonner leurs vies, leurs maisons et fuir. Ils sont aujourd’hui 65 millions dans ce cas.

    Ils fuient la guerre, la misère tous les jours, pleins d’espoirs, affrontant la faim, la soif, le froid, la chaleur, ils marchent, traversent des montagnes, des déserts, ils embarquent sur des coquilles de noix, victimes de passeurs sans scrupules, ils sont rançonnés, violés, matraqués aux frontières d’une Europe égoïste.

    La Méditerranée est devenu un cimetière.

    Ils meurent par milliers, hommes, femmes, enfants.
    10 000 noyés depuis 2 ans. Et que fait la France,… et l’Europe ? Elle trie, elle compte ! Allez, on en prend 10 000 ? 20 000 ? Peut-être 30 000 ? Alors que le Liban en a accueilli 1 million pour 4 millions d’habitants seulement,…et puis nous renvoyons le problème chez les Turcs,… moyennant finance.

    Je ne peux oublier aujourd’hui que mon grand père Giuseppe Baruffa est venu d’Italie en France dans les années 20 avec femme et enfants pour fuir le fascisme et ses persécutions. Ils furent près de 4 millions d’Italiens à être accueillis dans notre pays jusqu’en 1976, dont 80 000 se sont installés dans les campagnes du Sud Ouest. La France était-elle plus généreuse en ce temps là ? J’en doute,… rappelons nous quand même le sort réservé aux Juifs !

    Non, elle avait surtout besoin de bras, car le capital n’a guère de cœur,… c’est surtout une calculette qu’il à la place et, comme actuellement, c’est la crise,… et bien on n’en veux pas de tous ces traîne misère et malchanceux de la vie. L’homme est maintenant réduit à n’être qu’une marchandise dans une société de consommation. Quand il y a des surplus, on jette, on abandonne, on laisse crever dans l’indifférence générale,… c’est ce qui se fait tous les jours et, finalement, nous perdons notre âme.

    Je n’ai pas de solution toute faire,… mais il me semble que nous aurions pu faire preuve de plus de générosité et de compassion. Alors, aujourd’hui c’est à tous les réfugiés du monde que nous penserons, à tous ceux qui veulent juste vivre en paix et au-delà de nos égoïsmes nationaux et plus qu’un slogan creux affichés aux frontons de nos mairies,… rêvons ensemble en un monde meilleur où les mots de LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE retrouveraient leur sens profond… Un vœu pieux ?

  • La philosophe Simone Weil explique qu’en 1932-33, l’Allemagne s’est trouvée face à une crise politique terrible, et qu’on a interdit aux gens de résoudre cette crise. Aujourd’hui, c’est moins l’interdiction que l’empêchement. La censure est indirecte, insidieuse, mais elle existe : nos logiciels inhibent la capacité politique d’inventer des alternatives. Dans les années 1930, l’alternative monstrueuse politique a été Hitler et les fascismes… Aujourd’hui, on a quelque chose d’analogue avec Daesh : une propagande incohérente, un « attrape-tout » idéologique, des sentiments confus, une rhapsodie qui joue sur toutes les partitions de frustration et de mécontentement.

    http://www.politis.fr/articles/2016/07/daesh-nous-empeche-de-voir-que-la-question-majeure-est-politique-35183

    #daesh #extrêmedroite #néolibéralisme

  • Il faudra aussi faire ce bilan, et savoir combien de vies gâchées a pu produire cette austérité dont les Européens ne veulent plus. À s’obstiner dans cette technocratie qui place les citoyens et les peuples sous curatelle technico-financière, les politiques jouent la politique du pire, celle de Daesh, comme celle des extrêmes droites, et finiront par être eux-mêmes emportés par les monstres qu’ils ont créés.

    #daesh #extrêmedroite #néolibéralisme

    http://www.politis.fr/articles/2016/07/daesh-nous-empeche-de-voir-que-la-question-majeure-est-politique-35183

  • La fabrique de la haine : xénophobie et racisme en Europe | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/fabrique-haine-x%C3%A9nophobie-racisme-en-europe

    Le migrant de nos jours est l’héritier des « classes dangereuses » du xixe siècle, peintes par les sciences sociales positivistes de l’époque comme un réceptacle de toutes les pathologies sociales, de l’alcoolisme à la criminalité et à la prostitution, jusqu’aux épidémies comme le cholera [5]. Ces stéréotypes - souvent condensés en une représentation de l’étranger aux traits psychiques et physiques bien marqués - découlent d’un imaginaire orientaliste et colonial qui a toujours permis de définir, négativement, des identités incertaines et fragiles, fondées sur la crainte de l’« autre », toujours perçu comme l’« envahisseur » et l’« ennemi ». Dans l’Europe de nos jours, le migrant prend essentiellement les traits du musulman. L’islamophobie joue aujourd’hui pour le nouveau racisme le rôle qui fut jadis celui de l’antisémitisme pour les nationalismes et les fascismes d’avant la Seconde Guerre mondiale.