Stéphane Deschamps

COMPTE ABANDONNÉ (Pas la peine de me suivre, je suis parti ailleurs. Bien à toi, visiteur/visiteuse.)

  • Couvrir l’enfer, chez soi - Making-of
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/vincennes-otages-couvrir-l-enfer-a-la-maison

    Dans ma course, je tombe sur le journaliste qui était en train de recharger son téléphone tout à l’heure à la boulangerie. Hors d’haleine, il me raconte qui était la jeune femme qui l’accompagnait : apparemment, c’était la petite amie d’un des otages de l’épicerie. Pendant qu’elle rechargeait son téléphone, accroupie par terre, elle pleurait. Et quand les détonations ont retenti, elle a été prise d’une crise de nerfs. Mon collègue l’a emmenée auprès des policiers, qui l’ont prise en charge.

    Il est journaliste –il travaille pour le quotidien Ouest France– et on pourrait croire qu’il tient là un excellent « élément de couleur », comme on dit dans le métier : une anecdote croustillante qui ajoutera de la valeur à un « papier ». Et pourtant il jure qu’il n’écrira pas un mot sur la détresse de cette jeune femme. Il n’utilisera pas une seule citation d’elle dans son reportage.

    « Elle a l’âge de ma fille », ne cesse-t-il de répéter, sonné.

    Un peu de dignité journalistique qui fait plaisir à lire.

  • J’ai cherché à comprendre | Carnet de notes
    https://n.survol.fr/n/jai-cherche-a-comprendre

    Dans mes rêves les plus fous, aujourd’hui, la France aurait pris la suite de RSF, avec le courage d’exprimer haut et fort « non, il n’est pas sain que vous vous associez à cet événement aujourd’hui » aux dirigeants des pays peu favorables à la liberté d’expression, ainsi qu’à ceux qui utilisent le prétexte de lutte contre le terrorisme dans leurs intérêts.

    Cela aurait posé des problèmes de relation diplomatique, nous aurait certainement perdu quelques intérêts économiques. Nos valeurs ont visiblement bien peu de poids à côté de tout cela.

  • Je ne me fais pas récupérer | Fatras
    http://hyperbate.fr/fatras/2015/01/11/je-ne-me-fais-pas-recuperer

    Nous ne marcherons pas derrière les politiques, ce sont eux qui se trouveront dans la même manifestation, et quelle que soit la camelote idéologique qu’ils croient pouvoir vendre à l’occasion (unité nationale pour le président ; « lutte contre le terrorisme » pour les présidents des pays autoritaires ; « liberté d’expression » pour ceux qui comptent dessus pour prendre le pouvoir et nous l’enlever ; promotion de la peine de mort pour Le Pen ou d’autres ; se refaire une virginité démocratique,…), ce sont eux qui sont ridicules, ce sont eux qui ont besoin de nous.

    À gauche, Joe Heller décline le thème déjà passablement idiot (une fois ça va !) du « crayon comme arme » d’une manière involontairement glaçante, puisqu’il l’assimile au drone, le drone qui est le symbole même de la condescendance et de l’inhumanité dont font preuve les États-Unis, notamment, dans leur gestion du Moyen-Orient.
    À droite, visionnaire, Reiser imaginait en 1972, dans Charlie Hebdo, une console pour piloter des robots tueurs que les américains auraient dans leur salon et qui leur permettrait d’assassiner à distance avant l’heure du repas…

    Je ne défilerai derrière personne, derrière aucun slogan, c’est une marche de deuil, j’y vais parce que je suis triste, parce que ce qui s’est passé est important.

  • Bon je copie ici ce texte en entier parce que... je disais « pour moi c’est le cœur du débat qu’il faudrait réussir urgemment à porter sur la place publique » hier soir et maintenant je sais même plus... Mais c’est quand un des meilleurs trucs lu, pour moi et pour l’instant.

    Via FB donc https://www.facebook.com/misterhal/posts/10152970983802622?fref=nf

    "Je suis dessinateur de presse, arabe... mais seulement ami avec Charlie !

    Merci pour les messages et les demandes de participations dessinées, mais :

    J’allais chez Charlie Hebdo depuis le lycée, ca date ! Et puis la dernière fois, c’était en Septembre dernier, j’ai partagé une assiette d’huitres avec Tignous, 3 jours de poilade et d’amitié franche... Alors depuis hier, je n’ai rien pu dessiner.

    Depuis hier, je reçois des messages d’amitiés, des pensées, et aussi des demandes de dessins, et de participation. Mais je reste comme un con devant ma feuille blanche.
    J’ai compris que c’était l’horreur tout ca, moi qui enfant ai « naturellement » vu circuler des armes, appris à mentir pour que 4 types armés de fusils à pompe ne rentre pas à la maison pour se venger, ou pour ne pas balancer des amis ( dont je comprenais la situation) au RG qui essayaient de nous extorquer des renseignements... jusqu’à l’année dernière encore, où cette fatalité, cette « loi du milieu » à tué 2 de mes potes d’enfance. L’un après l’autre, ils sont mort atrocement et ont fait les faits divers. C’est aussi ca mon âme d’enfant d’immigré. Des choses du passé refont surface....

    La laïcité de façade qui m’a fait subir des contrôles d’identité humiliants qui m’ont souillé le coeur et où j’ai dû ravalé ma rage, des soirées niquées parce qu’on ne rentrait pas en boite, une petite amie qui m’a dit sur le seuil de sa porte que c’était terminé parce que ces parents ne veulent pas « que je sorte avec un arabe » ou encore des emplois qu’on me refusait parce que les clients ne comprendraient pas. Des centaines de lettres et aucun entretien d’embauche à passer ! Peu de ressources financières, et l’ennui chevillé aux pompes bon marché chez Tati. Les vacances au quartier, ou en colo. Des braqueurs au grand cœur, on achetait des trucs tombés du camions à des prix que la chine ne suivrait pas.. On allait pas chipoter sur la légalité.

    Des blancs à la télé, des blancs dans les centre ville, dans les bureau. Même les assistantes sociales qui paradaient chez nous étaient blanche. La rédaction de Charlie, invariablement blanche. Hier encore, quand je suis allé au rassemblement pour Charlie Hebdo, la place du Capitole n’était pas « noire de monde ». Elle était blanche ! Il y avait quelques personnes comme moi, un peu, dont une femme en Hijab qui portait un panneau ou il n’y avait pas écrit « Je suis Charlie », rien de pro-liberté d’expression. Non ! Il y avait juste écrit : « Touche pas à ma France ! ». Ca m’a rappelé ma tante qui m’a dit l’autre jour que « les arabes d’Algérie, ils faut s’en méfier, ils veulent profiter, c’est tout ! ». Et alors ca m’a rappelé que la religion me séparait des miens un peu plus chaque jour. Ca m’a rappelé qu’avant ce repli, il suffisait juste d’être arabe pour se sentir proches, peu importe si tu faisais la prière, si tu respectais ou pas scrupuleusement les piliers de l’islam. Même si je ne cautionne pas cet aveuglement, je le comprends à un point, vous n’imaginez même pas... Bref, on ne mangeait pas de porcs, mais on s’arrachait pas les cheveux sur des étiquettes « Hallal ». Et la petite mosquée dans mon quartier d’enfance était encore une salle des fêtes à l’époque. Ils auraient pu en construire une, mais ils ont décidé que la salle des fêtes deviendrait la mosquée. Depuis, on a plus de salle des fêtes hors des pièces sans fenêtre dans une cave où ils ont mis des animateurs de quartier. Et on ne se faisait pas insulter à longueur de journaux, de médias radios, télés, de couverture. Personne pour nous représenter à part des clowns triés sur le volet pour chanter les valeurs républicaines. Ces valeurs qui ont saccagé mon enfance !
    On ne représentait pas encore un danger. Mais on était en danger. On l’a toujours été. La pauvreté et la misère, les ghettos sociaux, l’économie parallèle ou la prison, les voies de garages à l’école, l’échec scolaire, le chômage sans perspective d’avenir, et surtout, surtout l’ethnicité : tout ca c’est dangereux. Réellement dangereux.
    Et puis, un peu partout, je lis que les bien pensants demandent de ne pas faire d’amalgame.... j’y ai cru, j’ai essayé de les éviter ces amalgames. Toute ma vie, je n’ai fait que ca ! Eviter ces putains d’amalgames ! Sauf que voilà, ce pays, la France, est bâtie sur l’amalgame : La séparation économique et sociale est ethnicisée. Les visages floutés sur TF1 restent basanés, les dirigeants de ce pays sont tous un peu vieux, pas mal blancs, très masculins. Et ce pays aussi. Quand je suis allé à Clichy-sous-bois l’an dernier, là-bas la population était massivement arabe et noire. A des kilomètres de Paris. Et il y a une sorte de frontière invisible à un moment où tous les passagers du bus deviennent blancs. Et ceux là, ils vont travailler. On passe des sacs de courses aux mallettes de travail. L’amalgame a bâtie la France. Je me suis fait insulté par la police, giflé quelque fois à cause de cet amalgame national. J’ai parfois répondu et j’avais la trouille d’aller trop loin.. de rajouter mon nom sur la liste des centaines de mes frères abattus pas des policiers. Tous ces crimes se sont soldés par des non-lieux, ou de la prison avec sursis. Et en général des promotions pour les assassins.
    Alors nous, on est un peu las de ce manège, ca nous fatigue ces valeurs à la gomme, ces vertus inexistantes, cette liberté d’expression à sens unique. On ne dit rien parce qu’être musulman ce n’est pas être Charlie. Enfin plus depuis l’arrivée de Philippe Val en tout cas. Même ce cher Cavanna, ex-pauvre et fils d’immigré italien, le fondateur de Charlie, pleurait d’impuissance parce que Val a pris et changé l’âme de ce qu’était Charlie Hebdo à la base.

    Et les médias qui font mine de pleurer, ou de s’insurger devant la barbarie ont armé les criminels qui ont abattu mes amis. Alors si eux sont Charlie, si Val est Charlie, je ne peux pas être Charlie. J’ai trop de respect et d’amour pour hurler avec les loups. Trop de douleur et encore toutes mes facultés mentales en état de marche.

    Sinon expliquez moi en quoi mettre une bombe sur la tête d’un prophète est marrant ? Ou écrire « traitre » sur le front d’un juif sur une caricature d’avant guerre par exemple ? En quoi c’est marrant, expliquez-moi ? En quoi Dieudonné ne représente t’il pas le courage du vaillant soldat qui se bat pour exprimer ses idées et convictions ? Lui aussi s’est moqué en parlant de Mahomet ou d’Allah, mais il riait de tout, et AVEC tout le monde ! Alors elle est où la différence ? Je ne comprends pas ! En quoi l’acharnement médiatique à vouloir sans cesse dénicher ce qui cloche avec l’islam est-il une liberté d’expression ? Bordel, c’est quoi au juste la liberté d’expression ?

    Ne serait-ce pas la France qui a des gros problèmes d’intégration dans ce siècle ? Avec son système vicié, lent, et tout poussiéreux ? Ne serait-ce pas pour une fois, l’oppresseur qui aurait tort ? Au lieu de nous chanter à longueur de temps qu’on a de la chance dans ce pays parce que dans nos pays d’origine c’est pire. Ou qu’on se plaint, qu’on joue les victimes, comme si tous nous étions paranos !!!?
    Que les études du CNRS sur la discrimination à l’embauche au logement sont erronées ? Qu’ à Amnesty International ils se plantent, quand ils disent qu’il y a une véritable violence répressive à l’œuvre en France à l’égard des populations issues de l’immigration ? Que la Halde ne fait jamais suivre les plaintes pour discrimination ?
    Mais quel Charlie voudriez vous que moi dessinateur de presse et de culture musulmane, je sois ? Le Charlie de la bande à Choron, Coluche et Reiser qui rigolait AVEC nous ? Ou celui de Philippe Val et d’un Charb qu’humainement j’aimais beaucoup mais qui grillé un fusible et qui rigolait DE nous ? Je le lui ait dit à Charb, on était en désaccord mais ca n’empêchait pas que j’ai proposé une autre grille de lecture après l’affaire des caricatures en 2005. D’autres dessins, avec une autre vision. Et rien n’est passé. Ce n’est pas grave, il ne se voyait pas publier ca dans Charlie, c’est son droit. Mais aucun journal n’a suivit. Si Le Monde. Sauf qu’ils m’avaient demandé d’édulcorer et d’enlever certains passages afin que ca puisse être publiable. Alors j’ai refusé. Parce que je n’ai pas une tête à m’appeler Charlie !

    Je me sens mal quand il y a un acte terroriste au nom de l’islam. Je me sens mal quand des dessinateurs prennent une caricature pour un dessin d’humour. Comme s’ils n’avaient jamais eu de cours sur l’image. Et je me sens coupable de faire partie de chacun de ces groupes, de les comprendre, de voir qu’ils se trompent sur l’autre, et sur eux-mêmes, parce qu’incapable de parler. L’empire ottoman, celui des Abbassides, et tout le monde arabe en général était malgré la dictature et les violences inhérentes à l’exercice de pouvoirs impérialistes ( c’est vrai tu as raison kris krumova, merci ) était humain. Je parle des peuples. Les juifs, alors persécutés dans toute l’Europe trouvaient principalement refuge chez nous. Et nombre de nos illustres ancêtres, des savants ou des poètes ; pensaient que le domaine de tous les domaines, la quintessence divine n’était pas la science, ni l’art, ni la géométrie, mais bel et bien l’amour et la sexualité. Le moyen par lequel on donne généralement la vie donc ! Nous n’incarnions pas la terreur et la mort. Nous célébrions ce que dieu a mit de plus cher à notre disposition : La vie ! Je parle du savoir et des valeurs que ces peuples se transmettaient. Et aujourd’hui, un nombre important des miens, acculés au mur, se sont repliés pour s’opposer, résister pour ne pas être rien pour personne. Ne surtout pas être rien à nos propres yeux. Immigré ici ou là-bas, c’est la même impression d’être partout apatride, mais on ne se l’avoue pas. Et de toute façon à qui, puisque personne n’écoutera ...

    Les gens qui savent ce que c’est que de vivre nos vies savent que j’ai édulcoré mes BD pour m’adapter, me mettre au niveau intellectuel et psychologique de ce pays. C’est à dire en dessous de toute volonté de dialogue, d’ouverture, d’objectivité et de réciprocité. Je ne peux pas ouvrir mon cœur à un pays qui me sort des mots à la con comme « diversité » ou « vivre ensemble » et qui diffuse à gogo vidéos et bandes sons du drame sans égard ni pour les familles de mes potes qui sont morts, ni pour la majorité des musulmans que le système médiatique fait souffrir à longueur de temps !
    Sinon dites moi où sont passées les vidéos de caméras de surveillance du commissariat de Joué-Les-Tours ?
    Au fait, à propos des intégristes, je me rappelle qu’ils étaient venu au quartier, j’étais enfant. Des mecs sortis d’une camionnette qui ressemblait à celle de « Retour vers le Futur » quand Doc se fait abattre. Bref, je n’ai pas pensé à ca, mais je me souviens que ma mère ( qui nous élevait toute seule ) les avait vu ( et flairé) et qu’elle m’avait foutu la trouille en me disant que j’aurai affaire à elle si jamais je leur adressais la moindre parole. Voilà je viens d’y penser parce qu’aujourd’hui, c’est ton anniversaire youma...

    J’ai reçu quelques messages qui disent que rien ne justifie l’acte terroriste... alors je donc REPETER : Je NE cautionne PAS cet acte effroyable, ce meurtre. Cessez de me relier à cela, je vous remercie ! D’autant que j’ai perdu personnellement de bons potes dans l’histoire.
    Et je vais donc PRECISER : Dans l’état actuelle des choses où les populations immigrés, noirs, arabes, musulmanes etc. subissaient la ghettoïsation économique, sociale que l’on sait depuis un bail, il ne leur reste que 5% de dignité, une religion, cet espace intime qu’est la foi et qui fait tenir debout dans les situations les plus critiques. Et malgré cette maigre « bandelette de Gaza » intime et psychologue que les musulmans tentent de préserver pour ne pas craquer sous le poids de la mise à l’écart et des insultes répétées, il se trouve malgré tout en France, des gens qui se permettent de s’offusquer qu’on tienne à ce petit bout de territoire privé qu’est leur religion. Au risque de choquer, ca ne m’étonne plus qu’il ce soit trouvé des gens avant la seconde guerre mondiale pour faire circuler de sales blagues antimites en France, à une époque où les juifs étaient à peu près dans la même situation que celle des musulmans aujourd’hui. Finalement, il y a une vraie cohérence dans ce pays les gars, ca c’est une constante bien nationale !

    Personnellement, je n’ai jamais compris pourquoi à Charlie ils ne s’acharnaient pas avec autant d’assiduité à la criminalité politico-financière de religion monétaire, et qui finira par tous nous enterrer vivant dans nos petites batailles identitaires. Si nous en sommes là, c’est parce que le système tourne à vide. Sauf qu’en 2014 y’en a qui veulent encore vérifier si les musulmans ont vraiment de l’humour. Sans même se douter qu’il y a des cons vraiment vraiment vraiment partout : Même s’il n’y a pas que cela ( heureusement), il y en a chez les musulmans comme il y en a chez Charlie ! Sinon ce bon vieux Siné ne se serait jamais fait viré !

    Les miens, les issus de l’immigration, les jeunes, les vieux, les clandos, les blédards, ceux qui virent muslim, modérés ou radicaux, les rappeurs, les intégrés, les rageux, les « viva l’algérie », ceux qui disent « Cheh ! » depuis mercredi, ceux pleurent, tous ceux qui se taisent, ceux qui ont peur, ceux qui applaudissent, ceux qui ont la rage, ceux qui ont mal, ceux qui comprennent sans cautionner, ceux qui cautionnent sans comprendre, tous : On critique parce qu’on aime ce putain de territoire Français et ses habitants ! Malgré tout le mal qui a été fait, malgré les incompréhensions, la surdité, la peur, l’ignorance que ce pays à envers nous, on l’aime quand-même surtout si ca l’emmerde ! Si on l’aimais pas, on serait simplement indifférents. On ne critiquerait rien, on ne provoquerait pas, on ne sifflerait pas la marseillaise, il n’y aurait pas de drapeaux algériens dans les stades, il n’y aurait pas eu le rap, pas de tensions, pas d’émeutes, pas de liens, pas de relation, aucun crime ni passion, pas de blessures, aucune souffrance, pas de tentation Djihadiste, pas d’attentats, pas de drames, ni de moments de joies ( heureusement plus nombreux !). Je sais que Charlie Hebdo s’acharnait sur l’islam avec le même amour. Et la même incompréhension.
    Mais tant que les médias n’ouvriront pas leurs ondes et leurs journaux aux uns et autres avec la même attention. Tant que les inégalités sociales et économiques persisteront à s’acharner encore et toujours sur le seul critère racial, alors la vie continuera. On va rire, mais on va pleurer ensemble.
    Quoiqu’il arrive ce pays on l’aimera de tout notre cœur, jusqu’à ce que mort s’en suive !

    Bon aller, merci pour ces messages de soutien, ces demandes de dessins, des chaines de solidarité sont nécessaire je pense, mais là j’atteins l’overdose. Cette journée de deuil national est un cache misère... Le terme « national » ne me parle absolument pas. Et par certains côtés oui, je suis comme Charlie, mais je ne suis pas Charlie !

    J’ai un pied dans le monde arabe, un pied en occident
    Un pied dans les quartiers et l’autre en France
    Un pied dans le dessin de presse et l’autre dans la vie de tous les jours
    Un pied chez Charlie Hebdo, un pied au cul de Charlie Hebdo
    Un pied dans les médias alternatifs et l’autre dans les journaux
    Un pied dans l’anonymat et l’autre dans la l’auto-censure
    Un pied dans la douleur, et l’autre dans la colère.

    RIP Charlie...

  • You MUST mock - Official site of Stephen Fry
    http://www.stephenfry.com/2015/01/10/you-must-mock

    I cannot be sure exactly how many people have seen one or more of the Charlie Hebdo cartoons that “insult” Islam or mock its prophet since the murders, but I should imagine the number is now in the tens of millions. Had the brothers stayed their bloody hands it would have been 60,000 at the very most. Mohammed must be very cross indeed that his two cretinous representatives have spread the ‘insults’ so far and so wide. If Said and Cherif Kouachi had had a grain of sense in their terminally moronic heads they could have foreseen that their actions would create secular martyrs, propagate those images they so disliked and increase yet again reasonable people’s dislike of the faith they claimed (rightly or wrongly) to represent.

    Haha. Stephen Fry voit juste.

  • Luz : “Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles”

    Je n’étais pas à la manifestation spontanée du 7 janvier. Des gens ont chanté la Marseillaise. On parle de la mémoire de Charb, Tignous, Cabus, Honoré, Wolinski : ils auraient conchié ce genre d’attitude. Les gens s’expriment comme ils veulent mais il ne faut pas que la République ressemble à une pleureuse de la Corée du Nord. Ce serait dommage.

    http://www.lesinrocks.com/2015/01/10/actualite/luz-tout-le-monde-nous-regarde-est-devenu-des-symboles-11545315
    #je_ne_suis_pas_charlie

    via @notabene

  • http://www.lepoint.fr/societe/willem-vomit-sur-ceux-qui-subitement-disent-etre-nos-amis-10-01-2015-1895408

    « Nous avons beaucoup de nouveaux amis, comme le pape, la reine Elizabeth ou Poutine : ça me fait bien rire », a-t-il ironisé dans un entretien au quotidien néerlandais de centre gauche Volkskrant : « Marine Le Pen est ravie lorsque les islamistes se mettent à tirer un peu partout. »

    Interrogé sur le soutien du chef de file de l’extrême droite néerlandaise Geert Wilders, Willem persiste et signe : « Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis. » De son vrai nom Bernard Holtrop, le dessinateur satirique de 73 ans réside en France depuis de nombreuses années. Il publie ses dessins dans Charlie Hebdo et dans le quotidien Libération.

    …et http://seenthis.net/messages/328954

  • I can’t shop locally if stores aren’t accessible | Part of a Whole
    http://incl.ca/i-cant-shop-locally-if-stores-arent-accessible

    Shopkeepers have been quick to tell me that there’s nobody going to their shop in wheelchairs, so there’s no point making their shop accessible. Of course, if I can’t get into a shop, they won’t see me in there. “Build it and they will come”. A store has to be accessible before people with disabilities will shop there.

  • The #Guardian view on #Charlie_Hebdo : show solidarity, but in your own voice | Editorial | Comment is free | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jan/08/guardian-view-charlie-hebdo-show-solidarity-own-voice

    Le Guardian explique pourquoi il soutient Charlie Hebdo financièrement, mais ne publiera pas les caricatures :

    That case is straightforward. Since these are the images the gunmen wanted to stop, the surviving free press is obliged to deny the killers that victory. No other gesture can show that we refuse to be cowed by their crime. By repeating Charlie Hebdo’s action, we would demonstrate our resistance to the edict the terrorists sought to enforce on pain of death. We show that Charlie Hebdo was not alone.

    There is an appealing simplicity to that stance, but it rests on faulty logic. The key point is this: support for a magazine’s inalienable right to make its own editorial judgments does not commit you to echo or amplify those judgments. Put another way, defending the right of someone to say whatever they like does not oblige you to repeat their words.

  • PRÊCHE TRAGIQUE À “CHARLIE HEBDO” : 12 MORTS. Pour qui travaillent les assassins ? | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/01/07/preche-tragique-a-charlie-hebdo-12-morts-pour-qui-travaille

    Les assassins fournissent à l’État une incarnation presque caricaturale du terrorisme. Leur geste entraîne immédiatement la réactivation de mesures de type Vigipirate, mais ce qui est plus grave, il fournit un argument facile pour justifier le récent renforcement des lois dites « antiterroristes », et le suivant, qui ne saurait tarder.

    Ce faisant, les assassins renforcent l’État et nuisent à toutes les forces de contestation que les textes « antiterroristes » permettent de surveiller et de réprimer. Ils rendent plus difficile la critique du système. On peut parier qu’ils s’en moquent

  • Les Inrocks - Luz : “Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles”
    http://www.lesinrocks.com/2015/01/10/actualite/luz-tout-le-monde-nous-regarde-est-devenu-des-symboles-11545315

    La nature du dessin changeait en fonction de la patte de son dessinateur, de son style, de son passé politique pour les uns, ou artistique pour les autres. Mais cette humilité et cette diversité de regards n’existent plus. Chaque dessin est vu comme si il était fait par chacun d’entre nous. Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillé : détruire les symboles, faire tomber les tabous, mettre à plat les fantasmes. C’est formidable que les gens nous soutiennent mais on est dans un contre-sens de ce que sont les dessins de Charlie.

    Vous êtes devenus les étendards de l’unité nationale.

    Cet unanimisme est utile à Hollande pour ressouder la nation. Il est utile à Marine Le Pen pour demander la peine de mort. Le symbolisme au sens large, tout le monde peut en faire n’importe quoi. Même Poutine pourrait être d’accord avec une colombe de la paix. Or, précisément, les dessins de Charlie, tu ne pouvais pas en faire n’importe quoi. Quand on se moque avec précision des obscurantismes, quand on ridiculise des attitudes politiques, on n’est pas dans le symbole. Charb, que je considère comme le Reiser de la fin du XXe siècle et du début du XXIe, parlait de la société. Il dessinait ce qu’il y avait sous le vernis, des gens avec un gros nez, un peu moches. Là, on est sous une énorme chape de vernis et ça va être difficile pour moi.

  • Bon, je vais tout de même le dire : #je_ne_suis_pas_Charlie, parce que lorsque j’ai commencé à écrire sur le Web, avec plein de Copains à la fin des années 90, parmi les premiers et plus bruyants ennemis de ma propre liberté d’expression, il y avait, justement, Philippe Val et Charlie Hebdo (avec force arguments corporatistes et dénonciation des pédonazis). Et ça avait été particulièrement choquant, justement parce qu’à l’époque je croyais encore que Charlie était « dans notre camp », je croyais à leurs prétentions libertaires (la dérive néoconservatrice, les éditoriaux pro-israéliens, la supériorité de la civilisation occidentale sur ces Arabes qui n’ont pas composé les symphonies de Beethoven ni inventé les avions, l’islamophobie ouverte qui ne se limitait pas, loin de là, à des dessins un peu trash, etc., sont arrivés rapidement ensuite, et sont plus largement documentés).

    Alors, évidemment, « rien ne justifie… », je suis abasourdi par ce qui est arrivé, compassion, etc., mais je laisse ceux qui ont brandi leur carte de journaliste hier comme si c’était un symbole de la liberté d’expression, le soin d’« être Charlie ». Charlie, pour moi, c’est le média qui a utilisé son image de gauche, voire libertaire, pour dénoncer cette belle et passionnante liberté d’expression qui arrivait avant tant de force et d’enthousiasme sur l’Internet.

    • Je sais que pour une affiche ou un sticker il faut faire bref.
      Mais je me sais manipulable, et je pense qu’il serait très imprudent de ma part de me prévaloir du contraire.

      J’aurais plutôt écrit- mais ça n’engage que moi, quelque chose du genre :

      je sais trop bien combien je suis manipulable, mais faudrait voir à ne pas me prendre trop longtemps pour une buse.

      Sans compter que « Les familles des victimes de Charlie Hebdo », ça me paraît une possible maladresse ?

      Depuis que j’ai appris la nouvelle, mercredi en tout début d’après midi, je suffoque.
      La liberté d’expression, cette pauvre serpillière, c’est aujourd’hui de communier dans un creux et insensé « je suis Charlie ».
      D’étonnants libertaires qui hier conchiaient ce journal font depuis trois jours un bâillon avec, et s’efforcent de lobotomiser préventivement avec le plus largement possible. On a parlé du « désarroi des enseignants » face aux réactions des élèves. je suis plus inquiets de voir ces mêmes enseignants empressés de faire arborer et écrire des « Je suis Charlie » à des enfants de 8 ans.
      Le zèle imbécile dans la manifestation d’émotion, non merci.

      Je me tiens le plus possible à distance de la presse et des média depuis mercredi.
      La grosse émotion collective, le décervelage, l’imbécilité débridée... On étouffe. On suffoque. Ôtez moi ce bâillon.
      Je ne suis pas Charlie. Je ne veux pas de ces sales jeux SM.

    • Ce qui se passe aujourd’hui, la manifestation d’Union sacrée derrière les principaux responsables de la politique européenne au Moyen-Orient et dans le monde qui aura lieu dimanche constituent le plus beau cadeau que l’on puisse faire aux instigateurs de l’assassinat, quels qu’ils soient.

      Ce qui me met dans un état proche du désespoir.

    • Je ne sais pas vous, les ami⋅e⋅s, mais perso, je n’ai encore réagi nulle part, à part ici.

      Je ne sais absolument pas quoi dire ni surtout comment le dire, dans les cercles d’ami⋅e⋅s et familles où quasiment 100% relaient la même chose.

      Et dimanche je ne sais pas si je dois faire ou dire quelque chose. Je n’ai vraiment aucune idée de comment m’y prendre.

    • Autant j’ai été agréablement surpris par les rassemblements de mercredi et jeudi que je veux bien croire spontanés, autant l’idée de défiler dans un cortège de vieux politicards hypocrites et corrompus me fait gerber. Convoquer le ban et l’arrière ban de la crapule qui nous plombe depuis plusieurs décennies pour une indignation clientéliste sous couvert d’une unanimité (à quoi ?) d’une union sacrée (pour faire front dans une juste guerre des civilisations sûrement ?), ce sera sans moi. Ce qui est arrivé est malheureusement la conséquence des errements politiques et sociétales du monde occidental et ces mêmes politicards qui viendront demain battre le pavé parisien feraient bien de faire profil bas.
      Vive la société multiculturelle ! Vive le monde multipolaire ! (et fuck tous les clergés tant laïques que religieux.)

    • @RastaPopoulos : à partir de jeudi midi, la question a été posée de savoir si le site web de l’école élémentaire (en fait ancienne école, mais je suis toujours dans le circuit) de ma fille devait mettre Je suis Charlie sur le site.
      Ça m’a obligée à formaliser mon refus intuitif et à le présenter en quelques phrases argumentées. Les réactions, parfois vives…, m’ont fait avancer dans ma formulation.
      Après une journée d’échanges, deux intervenant.e.s qui ne s’étaient pas exprimé.e.s ont exprimé des réserves. L’affaire n’est pas finie, puisqu’aux dernières nouvelles, la personne qui gère physiquement le site ne voit pas de problème et propose « de faire simple » en mettant directement la fameuse mention…

      C’est, en dehors d’ici, le seul endroit où j’ai eu une expression (semi-)publique.

    • Pas eu le courage de demander pourquoi ou d’argumenter quand A. me dit au téléphone qu’elle part à la manif…
      Par contre, une amie (qui reconnait son peu d’#éducation_politique) m’a fait l’honneur de m’appeler avant-hier pour échanger nos opinions car elle avait des doutes.
      Tout comme hier, je demande à mon ado pourquoi elle n’a pas suivi tous ses amis partis à la manif, j’applaudis des deux mains quand elle m’apprend qu’elle ne veut pas cautionner quelque chose dont elle ne connait pas les ressorts. Si elle n’a jamais lu Charlie et ne peut rien en dire, par honnêteté elle a décidé ne ne pas y aller. Au moins elle a le courage de reconnaitre son ignorance, chose que beaucoup ne veulent pas avouer au profit d’une bouillie facile et prémâchée sur la liberté d’expression.
      Je dois dire que l’on se compte peu nombreux à refuser mais que cela a toujours été ainsi, bouffe ton désarroi en solitude, décidé à ne pas participer aux pantalonnades politichiennes.


      Sauf que je suis sollicitée de toute part, sms, mail, avec l’injonction d’être Charlie, insupportable ! parce qu’il semble que le temps manque à beaucoup depuis longtemps pour réfléchir et que la capacité à penser hors média dominant, hors émotionnel ethnocentré, soit une denrée rare.
      Et oui, heureusement que je me sens proche de ce qui se dit sur seenthis.

    • J’y suis allé hier (à Lille c’était hier) — c’était important pour ma compagne (son père est ancien journaliste, réfugié politique congolais). De mon coté j’y suis vraiment allé à contrecoeur.

      Bref, les raisons d’y aller ou de ne pas y aller sont multiples.

      L’ambiance était calme, peu de pancartes, pas de slogans, mais énormément de monde.

    • @biggrizzly surtout ne te gêne pas si tu penses que la politique c’est défiler avec les meurtriers de tête dont Netanyahou aller chanter la marseillaise et applaudir les policiers …

    • Oui, le passage de Pessoa est bien dans l’ambiance.
      Entre dépression et exil intérieur.

      Encaisser la pression use. Et ça ne fait sans doute que commencer.
      Voir les hésitations conclues par un « de toutes façons, on ne se laissera pas récupérer » n’aide pas beaucoup le moral.

      Alors oui, désolé #frappe_qu'un coup, mais il y a des moments où on peut avoir une baisse de moral.

  • Nicolas Bedos : « Laissez-nous l’ouvrir et risquer notre peau »
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/01/10/nicolas-bedos-laissez-nous-l-ouvrir-et-risquer-notre-peau_4553347_3246.html

    Pleurer la bande Charlie n’empêche pas de rappeler son combat offensif, quasi hebdomadaire, à l’encontre des symboles islamiques. Non, Charlie n’était pas un repaire de déconneurs bon enfants. Et alors ? J’étais de tout cœur avec eux. Mais nier l’obsession satirique de Charb concernant l’Islam serait une provocation à l’égard des jeunes musulmans - ceux-là même qui, jamais, n’ont souhaité une telle barbarie.

  • La main, le dessin | Fatras
    http://hyperbate.fr/fatras/2015/01/08/la-main-le-dessin

    Tous les arts sont magiques pour cette même raison, bien sûr : le temps de la lecture ou de l’écoute, un texte ou une mélodie font exister celui ou celle qui les a créés, mais le dessin, c’est encore autre chose, même un gribouillis, une rature (l’écriture manuscrite est aussi du dessin, après tout), ont ce pouvoir magique de témoigner que quelqu’un a été vivant.

  • Antibiotic Failure Will Kill 10 Million People a Year by 2050 | Mother Jones

    http://www.motherjones.com/tom-philpott/2015/01/antibiotic-failure-will-cost-10-million-lives-annualy-2050

    cc @fil

    If your goal is to to ruin the effectiveness of antibiotic drugs, I can think of two efficient ways. One would be to wildly overprescribe them—say, to people suffering from a cold virus, even though antibiotics work their magic on bacterial pathogens, not viral ones. The other would be to feed daily, low doses of them to animals confined by the thousands in vast indoor facilities. In both cases, you’re creating ideal conditions for bacteria to evolve to survive the drugs we throw at them: A percentage of bacteria withstands the chemical onslaught, and passes genes on to ever-heartier next generations.

    Unhappily, both of those practices—overprescription to people and routine use on animal farms—have been in play pretty much since the emergence of antibiotics after World War II. And so we have entered an age of widespread antibiotic resistance—on our way to what what Thomas Frieden, of the Centers for Disease Control and Prevention, has called a “post-antibiotics era.”

    #santé #pharmacie #bigpharma

    • Je lis des gens qui disent pleurer, qui disent ne pas pouvoir se remettre au travail, qui disent avoir mal au coeur. Certains ne sont là que dans l’escalade à la démonstration émotionnelle, surtout parmi les personnes publiques. D’autres plus proches émettent tout de même des émotions très fortes, personnelles.

      J’ai l’impression d’être Sheldon Cooper. Je ne sais pas partager cette émotion, ou même la ressentir. Je la comprends mais je la trouve trop peu rationnelle et je ne sais pas déconnecter cette réalité.

      via @biggrizzly

    • réagir avec autant d’intensité et de force collective pour 11 morts impossible à empêcher au nom d’une liberté que nous n’avons justement jamais perdu, après s’être tu face à tout le reste, c’est aussi un symbole. Un symbole très fort, même si à tendance cynique et dépressive, de privilégiés dans leur fauteuil.

    • D’autant que le racolage de Demorand hier sur Inter était à gerber, ses interlocuteurs à chaud et en pleurs et ses questions pour relancer leurs larmes, c’était carrément indécent et on se sentait gêné de participer à cet étalage médiatique d’émotions entre deux publicités radiophoniques.

      #mort_kilométrique

    • Pourquoi j’écris tout ça  ? Parce que toutes nos lois liberticides n’empêcheront jamais deux personnes isolées d’aller déclencher une fusillade avec dix morts à la clef, jamais. Alors que donner un abri aux SDF, arrêter la guerre Israélo-palestinienne, stopper l’exploitation industrielle, arrêter la faim dans le monde, ne pas déclencher de guerre par intérêt… tout ça est collectivement à notre portée. Pour peu que nous soyons tous prêts à nous y engager, ce serait presque simple.

      Mon discours est peut être politiquement incorrect et mal placé, mais les priorités de notre société me font bien plus honte que ces quelques lignes. Seul ce qui touche notre classe sociale élevée occidentale mérite tout ça. La faim, le froid, la maladie, la guerre, l’esclavage par le travail  ? ça va, on laisse faire, c’est le problème des autres, pauvres, orientaux ou de l’hémisphère sud.

  • Samsung nous dévoile un futur technologique effrayant - Korben
    http://korben.info/samsung-nous-devoile-un-futur-technologique-effrayant.html

    D’après Samsung c’est même déjà le présent. Et ne pensez pas résister car on vous l’imposera... Vous ne voulez pas porter de bracelet connecté ou connecter votre voiture ? Pas grave, mais on refusera de vous assurer.

    On ne pourra pas y échapper. Et je suis certain qu’on fera les mêmes erreurs qu’on a faites avec Facebook, Gmail, le cloud...etc, en confiant nos données les plus intimes à n’importe qui, sous prétexte que la vie est beaucoup plus facile parce que la cafetière s’allume toute seule ou que la serrure se ferme automatiquement le soir.

  • DÉSOBÉIR, C’EST VIVRE | Siné Mensuel
    http://www.sinemensuel.com/non-classe/desobeir-cest-vivre

    Malgré les circonstances, certains prétendent, en France, que l’anticléricalisme et l’antifascisme sont désuets et passés de mode. C’est faire peu de cas de l’Histoire qui nous a montré que les fantômes meurtriers des intégrismes religieux et de la nébuleuse fasciste tentent régulièrement de faire leur retour.

  • François Corbier parle de Cabu | Facebook
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10204224017295607&set=a.1217557674068.2030278.1082650152&ty

    Un jour au moment de prendre l’antenne, Dorothée grimpe sur la table sur laquelle Cabu fait ses dessins. Je suis assis à côté de lui. Do est en mini jupe. Je me tourne vers lui et je dis : « Si tu te penches un peu tu pourras voir ses couilles ! ». Je revois encore mon camarade éclater de rire et se plier en deux pour ne pas qu’on le voit ainsi au moment où s’ouvre l’antenne...
    C’est comme ça que je veux me souvenir de lui. Riant à s’en décrocher la mâchoire et l’oeil brillant.

    Cabu est mort et la connerie ne s’est encore jamais aussi bien portée !
    L’injustice est flagrante.

    Je tiens personnellement à remercier le Prophète qui en envoyant ses deux sbires assassiner mon copain me fait une sorte de clin d’oeil car j’ai bien compris qu’il avait été fier de mon papier sur Framboisier et qu’il tenait à m’en faire rédiger un autre pour le plaisir de la lecture.

    Putains de cons !

  • Rien à cacher : Reflets
    http://reflets.info/rien-a-cacher

    Quand on est, comme moi, un vieil activiste désabusé, il y a des lieux et des moments où on s’attend à déposer les armes.

    Se reposer l’esprit en assistant à un débat réunissant des gens qui partagent nos idées. Écouter tranquillement sans avoir à repérer les pièges et les non-dits. Lâcher prise.

    Et puis, paf le chien.

    #vie_privée

  • Ein fröhliches neues Jahr wünschen Ihnen die Comedian Harmonists

    Perpetuum Mobile, 1933
    https://www.youtube.com/watch?v=OYnh9_A73YE

    L’original de Johann Strauss, pour le concert du Nouvel an 2013, par l’Orchestre Philharmonique d’Odessa à Odessa.
    https://www.youtube.com/watch?v=cJA3CqAIGVA

    Wenn die Sonja Russisch tanzt, 1934
    https://www.youtube.com/watch?v=i229r_gD-Kg

    Ali Baba, 1933
    (dédicace particulière pour @Fil)
    https://www.youtube.com/watch?v=2I0nNx_8AVo

    Première partie du documentaire Sechs Lebensläufe [de], 1976
    https://www.youtube.com/watch?v=E8CuSgjkTuc

    Et sur WP [fr] http://fr.wikipedia.org/wiki/Comedian_Harmonists

    Discographie
    http://www.www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/comedian_harmonists/comedian_harmonists_discographie.htm

  • "CITÉS OBSCURES" - Escale 1 - Ailleurs - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-villes-mondes-ville-mondes-imaginaires-cites-obscures-escale-

    ESCALE 1 : "À la recherche des CITÉS OBSCURES, PASSAGE ENTRE DEUX MONDES..."

    Pour aller plus loin, pour vérifier les rumeurs et étayer les preuves, nous avons aussi consulté un écrivain insulaire, un géographe illuminé, un musicien connecté au monde parallèle et un explorateur ésotérique. Ouverts aux possibles et à l’imaginaire, munis d’une carte que nous avons retrouvée dans les archives de l’IGN, nous sommes partis à la recherche des passages entre notre monde et l’autre monde. Ces univers sont-ils l’un sur l’autre ? Pour le savoir, nous avons emprunté des escaliers, des trappes, des tunnels. Sont-ils au contraire presque juxtaposés, accessibles grâce à un simple “pas de côté” ? Suivant cette piste là, nous avons alors expérimenté des trompes l’œil, des zones blanches et des obscurités, des mirages acoustiques et des évidences trompeuses. Au fil de ces rencontres étranges, nous avons cru approcher “Brüsel”, “Urbicande”, “Samaris”. Et le sentiment, prégnant, de toucher du doigt les rivages d’un continent pas si lointain. Alors, peut-être sommes nous réellement passés ? Mais peut être n’en était-ce que l’écho...

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11994-28.12.2014-ITEMA_20705955-0.mp3

    ESCALE 2 : « CITÉS OBSCURES, VOYAGE AU COEUR DE LA CARTE »
    http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2013/09/04/4693980/calvani.jpeg

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11994-04.01.2015-ITEMA_20708385-0.mp3
    #cités_obscures #imaginaire

  • Paris Web, une année de l’ombre à la lumière - Nico’s Dreams - Nicolas-Hoffmann.net
    http://www.nicolas-hoffmann.net/source/1507-Paris-Web-une-annee-ombre-a-lumiere.html

    Vous savez qu’une année va être particulière quand elle commence comme ça. Et ce « ça », c’est ce que moi, un homme, jeune papa, j’ai dit à ma femme… quand on m’a annoncé un #cancer.

    Sans #peur, car cela ne servait à rien tant que je n’en savais pas plus, sans excès de #confiance non plus. Sans culpabilité, sans rien. Juste un vœu.