• Placé en garde à vue lundi après-midi, Kevin Vacher, figure de proue du collectif du 5 novembre, voit son séjour se prolonger au delà de 24 heures*, selon son avocat. Le militant a été convoqué hier à la suite d’une plainte déposée par une salariée de Marseille Habitat. Celle-ci a été blessée au doigt lors de l’occupation du siège du bailleur social par le collectif qui entendait protester contre l’évacuation d’habitants d’un immeuble de la rue Curiol.

    Des rassemblements de soutien avec plusieurs dizaines de personnes ont eu lieu lundi soir et mardi en début d’après-midi pour demander sa libération. « Nous dénonçons avec force cette tentative d’intimidation et de criminalisation de nos luttes nécessaires, alors que les pouvoirs politiques ne respectent pas leurs engagements signés dans la charte du relogement », a commenté le collectif du 5 novembre par communiqué.

    https://marsactu.fr/bref/la-garde-a-vue-du-militant-kevin-vacher-prolongee-au-dela-de-24-heures

    #5novembre #marseille #logement

    • L’histoire se déroule mardi 10 septembre, dans l’après-midi. Aux côtés d’autres membres du collectif, Kevin Vacher débarque devant le siège de Marseille Habitat. La veille, un immeuble de la rue Curiol, propriété du bailleur social, a été évacué de façon musclée par les forces de l’ordre. Ce jour-là, les militants du 5 Novembre viennent interpeller le propriétaire des lieux pour obtenir la prise en charge des habitants de cet hôtel meublé, géré jusqu’à il y a peu par un marchand de sommeil. David Coquille, journaliste à la Marseillaise, est présent lorsque le groupe de manifestants se trouve devant le sas d’entrée. « C’est à la fois rapide et fluide : les gens du collectif se sont présentés au personnel de Marseille Habitat, ça a papoté quelques secondes et, au bout d’un moment, le groupe a décidé de rentrer. Mais il n’y a pas eu de passage en force, assure-t-il. Ça ne hurle pas, c’est ultra calme. »

      D’ailleurs, alors que tout le monde est dans le hall et qu’une cadre de la structure descend pour discuter, un employé propose du café à toute l’assemblée, relève le journaliste… Il est encore sur place quand, plus tard, un homme s’approche de Kevin Vacher pour lui demander son nom, lui indiquant qu’une employée des lieux a été blessée au doigt. « J’ai alors vu une dame avec un mouchoir sur le doigt, poursuit-il. Mais je n’ai pas entendu crier, c’est pour ça que je suis d’autant plus surpris qu’il veuille relever le nom de Kevin Vacher… » La suite de l’histoire, pourtant, c’est un dépôt de plainte de la part de Marseille Habitat. Il est convoqué lundi au commissariat de police, à 14 heures. Sitôt arrivé, on lui signifie son placement en garde à vue.

      https://www.liberation.fr/france/2019/09/17/logement-insalubre-a-marseille-un-militant-passe-28-heures-en-garde-a-vue

  • La pellicule invisible d’Alice Guy
    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/05/la-pellicule-invisible-d-alice-guy_1731901

    Bien qu’Alice Guy-Blaché soit française et la réalisatrice d’une œuvre protéiforme, il y a peu de chances pour que Be Natural : The Untold Story of Alice Guy-Blaché, le documentaire de Pamela B. Green sorti depuis peu aux Etats-Unis, soit montré en France. Il n’a trouvé, pour l’heure, aucun distributeur dans l’Hexagone, quand l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et l’Espagne ont acheté les droits. Doit-on s’en étonner ? Non, à en croire la réalisatrice, dont le film dénonce l’indifférence têtue de la France vis-à-vis d’une pionnière du cinéma. A ce titre, il n’est pas exagéré de dire que le véritable sujet de Be Natural, enquête cinématographique et making of de cette enquête, porte sur la façon dont l’histoire se fait, puis s’écrit - ou pas - et se réécrit.

    Née en 1873, Alice Guy commence sa carrière en 1894, à 21 ans, comme sténodactylographe d’un certain Léon Gaumont. L’année suivante, elle assiste avec son patron à la première projection organisée par les frères Lumières. Gaumont saisit tout de suite l’importance du procédé, qu’il entend développer. Alice Guy se propose aussitôt de participer à l’aventure en créant des petits films courts. Gaumont accepte, au motif que « c’est un métier pour jeunes filles (sic) ». Loin d’être un art, le cinématographe n’est pas encore une profession, tout au plus une occupation d’amateurs - idéale pour une femme, donc.

    Alice Guy a trouvé sa vocation. Dès 1896, elle réalise ce qui peut être considéré comme le premier film de fiction, la Fée aux choux, soit moins d’une minute où l’on voit une plantureuse fée sortir des nourrissons de choux en cartons, artistiquement dessinés. Suivront près de mille films, sur dix-sept ans de carrière où Alice Guy, désormais directrice de production chez Gaumont, assure souvent tous les rôles - réalisatrice, scénariste, habilleuse… Elle touche à tous les genres, le comique, le drame sentimental, le western, le « clip » musical avec des chansonniers comme Mayol ou Dranem, et même le péplum avec son « chef-d’œuvre », la Vie du Christ (1906), film en vingt-cinq tableaux, d’une longueur totale de trente-cinq minutes, très inhabituelle pour l’époque. Elle participe à toutes les innovations comme la colorisation et, surtout, le chronophone, ancêtre du parlant, qu’elle part introduire aux Etats-Unis en 1907. C’est le deuxième volet de sa carrière, qui la voit s’épanouir à New York, où elle est partie avec son mari, le réalisateur Herbert Blaché. Bien que jeune mère, elle ne renonce pas à sa passion, bien au contraire, et ce malgré la difficulté qu’elle éprouvera toujours à maîtriser l’anglais. Elle parvient même à fonder sa propre compagnie, Solax, implantée à Fort Lee (New Jersey) et considérée comme le studio le plus important aux Etats-Unis de l’ère pré-Hollywood. Mais en 1921, en instance de divorce, alors que Solax a été en partie endommagé par un incendie, elle décide de rentrer en France.

    Commence alors une période sombre, qui s’étirera jusqu’à la fin de sa vie, en 1968. Sombre car Alice Guy, avec deux enfants à charge, ne parvient pas à trouver de travail. On ne l’a pas seulement oubliée : alors que paraissent les premières histoires du cinéma, son œuvre est effacée ou attribuée à d’autres, acteurs ou assistants qu’elle a employés, comme Feuillade. Même Gaumont, qui publie l’histoire de sa maison, la passe sous silence. Il promet des corrections pour la seconde édition - et des brouillons prouvent qu’il entendait tenir sa promesse - mais il meurt en 1946, avant la parution prévue du volume, qui ne verra jamais le jour.

    Comprenant que le cinéma lui a désormais fermé ses portes, Alice Guy entreprend de se faire elle-même justice. Elle corrige les premières histoire(s) du cinéma qui paraissent, tente de récupérer ses œuvres, perdues, oubliées, éparpillées chez les premiers collectionneurs. Non signés, dépourvus de génériques, sans crédits ni copyrights, les films d’Alice Guy semblent ne plus exister que dans la mémoire de leur créatrice. En désespoir de cause, elle écrit ses souvenirs. Aucun éditeur n’en voudra. L’Autobiographie d’une pionnière du cinéma paraîtra à titre posthume chez Denoël, en 1976. Une préface de Nicole-Lise Bernheim ouvre le livre par ces mots : « Si j’étais née en 1873 […]. / Si j’avais travaillé chez Gaumont pendant onze ans / […]. Si j’avais été la seule femme metteur en scène du monde entier pendant dix-sept ans, / Qui serais-je ? / Je serais connue, / Je serais célèbre, / Je serais fêtée, / Je serais reconnue. / […]. Qui suis-je ? / Méliès, Lumière, Gaumont ? / Non. / Je suis une femme. »

    Encouragée par Léon Gaumont, qui sut lui confier d’importantes responsabilités, objet d’hommages appuyés signés - excusez du peu - Eisenstein ou Hitchcock, Alice Guy n’a pas tant été victime « des hommes » que des historiens du cinéma. Son effacement est l’exemplification même d’un déni d’histoire. Une femme peut réussir - et Alice Guy l’a prouvé avec éclat - mais à partir du moment où une pratique amateur devient une profession, un art et un enjeu commercial, elle n’a plus sa place dans la légende. Prenez Méliès. Lui aussi a été oublié, son œuvre effacée, tandis qu’il tombait dans la misère et survivait en vendant des bonbons devant la gare Montparnasse. Mais dès 1925, l’Histoire du cinématographe de ses origines à nos jours, par Georges-Michel Coissac lui redonnait sa place, qui ne fera dès lors que grandir. Le nom d’Alice Guy n’y est même pas mentionné. Georges Sadoul a attribué ses films à d’autres, Langlois l’a négligée, Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont de 1975 à 1985, ne savait même pas qui elle était. Et la France, aujourd’hui, rechigne à diffuser Be Natural, documentaire passionnant et presque trop dense, tant le nombre d’informations, glanées pendant dix ans, peine à rentrer dans les 103 minutes du film. On se consolera avec les quelques films d’Alice Guy disponibles sur YouTube (1), dont l’hilarant les Résultats du féminisme (1906), qui inverse les rôles de genre. Edifiant.

    (1) On trouvera aussi sur YouTube le Jardin oublié : la vie et l’œuvre d’Alice Guy-Blaché (1995), documentaire de Marquise Lepage. A mentionner également, le prix Alice-Guy, qui a récompensé cette année Un amour impossible, de Catherine Corsini.

    #invisibilisation #historicisation #femmes #cinema

    Quand est-ce qu’on efface les historiens du cinéma ?

  • Sur jefklak.org : « Nous venions de trois générations politiques différentes » Entretien avec Nanni Balestrini et Sergio Bianchi à propos de La Horde d’or, Italie 1968-1977
    Par le collectif de traduction de L’Orda d’oro

    Nanni Balestrini est mort lundi 20 mai dernier, à Rome, à l’âge de 84 ans.

    L’écrivain et poète milanais a largement contribué à la « la grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle » de l’Italie d’après-guerre. Il avait ainsi participé en 1968 à la création du groupe opéraïste Potere operaio et consacré plusieurs romans au mouvement, dont les formidables Nous voulons tout, Les Invisibles, et L’Éditeur.

    À la fin des années 1980, Balestrini a orchestré, avec Primo Moroni et Sergio Bianchi, la publication de La Horde d’or, qui demeure à ce jour le seul livre qui évoque aussi complètement la foisonnante inventivité sociale, théorique, culturelle et langagière de l’Italie des années 1960-1970. Il aura fallu attendre le printemps 2017 pour découvrir cette histoire en français, grâce à une traduction parue aux éditions de l’Éclat.

    En guise d’hommage à Nanni Balestrini, Jef Klak publie ici un entretien où, en compagnie de Sergio Bianchi, il répond aux questions du collectif de traduction de L’Orda d’oro, initialement publié dans le nº 1 de leur Journal de traduction, en septembre 2008.

    #NanniBalestrini
    https://www.jefklak.org/nous-venions-de-trois-generations-politiques-differentes

  • Groupe J.-P. Vernant sur twitter (c’est juste dommage que @Gjpvernant ne pense pas à publier ici en premier et utiliser Twitter en miroir).

    1/ Une crise politique s’entend comme l’impossibilité par un projet politique quelconque de rassembler un bloc social dominant derrière lui, c’est à dire d’instituer un imaginaire social qui permette de passer par dessus les intérêts de classe.

    2/ On pourrait décrire la crise du moment comme on décrit les réactions chimiques, par déplacement d’atomes, par des logiques d’affinité, par des processus catalytiques et des barrières d’activation.

    3/ La tripartition du champ politique provient de l’abandon des intérêts des classes populaires puis des classes moyennes par la gauche de gouvernement, théorisée par Terra Nova, en faveur de la formation d’un bloc moderniste néolibéral.

    4/ Ce qui a attiré la petite bourgeoisie intellectuelle et les cadres de la fonction publique dans ce guêpier, c’est le discours européen, qui a servi de paravent et de cheval de Troie au projet néolibéral, mais aussi la désignation des classes moyennes comme porteuse du Mal.

    5/ La création d’une confusion entre Europe et néolibéralisme a été une stratégie délibérée, depuis Giscard, depuis la deuxième gauche de Rocard, reprise par Delors puis par Strauss-Khan. Le second sert maintenant de repoussoir à tout projet internationaliste…

    6/ La modernisation du FN n’est pas pour rien dans l’attraction qu’il exerce sur la fraction des classes moyennes qui craint le déclassement, et dont il exalte le capital d’autochtonie : changement de génération, une femme à la tête du parti et adhésion au républicanisme.

    7/ Le RN - FN n’arrive cependant qu’à 10-12% de l’électorat, et peine à rassembler au delà d’une classe moyenne en colère complétée par la vieille réaction pétainiste.

    Le bloc modernisateur recomposé entre les cadres du privé et les classes moyennes éduquées, fait 9-10%.

    8/ A gauche, la fragmentation provient de répulsions binaires qui gênent les projets de transformation radicale :
    – la haine des classes moyennes touche une part des classes moyennes éduquées
    – le vieux projet productiviste du marxisme vs tournant écologiste
    – l’Europe

    9/ Le tripartisme politique laisse en apparence la possibilité qu’un groupe social très petit (9% pour Macron) puisse gouverner. C’est vrai, du fait des institutions de la 5ème République. C’est faux, car il lui faut déployer autoritarisme et répression fascistoïde.

    10/ C’est là où le projet « falsciste » à la Bolsonaro apparait comme recomposition d’un bloc social dominant : il suffit d’écarter la classe moyenne éduquée (journalistes, universitaires, enseignants) et de désigner le libéralisme culturel comme source de tous les maux.

    11/ La désignation de boucs émissaires aussi bien en bas de l’échelle sociale (les damnés : chômeurs, migrants, « assistés ») et dans les corps intermédiaires (journalopes, marxistes culturels de l’Université, etc), avec exaltation de la religion et de la bouffe locale, fonctionne.

    12/ On expulse les classes moyennes éduquées du bloc modernisateur néolibéral (le macronisme) et on recompose avec les cadres du privé, la classe moyenne en colère, la vieille bourgeoisie réactionnaire et… les détenteurs du capital financier.

    Et ça compose un bloc falsciste.

    13/ La petite bourgeoisie intellectuelle, qui a été à l’origine de la scission du bloc de gauche par abandon des classes moyennes et populaires, se retrouve exclue du bloc dirigeant (cf Brésil). En chimie, c’est le rôle d’un catalyseur.

    14/ Il n’y a pas une seule journée sans que les mouvements effectués par Macron et les siens n’aillent dans le sens de la recomposition falsciste, par fusion des néolibéraux antidémocrates et autoritaires avec les post-fascistes, illibéraux et identitaires.

    15/ Il suffira d’un tweet chaque matin à un abruti bleu-brun pour provoquer l’indignation de la classe moyenne éduquée sur le sujet du jour, lui permettant de montrer qu’il n’est pas « politiquement correct » et « bien-pensant ».

    16/ Post-scriptum. Il n’y a pas de déterminisme de l’Histoire. A chaque instant, une possibilité de bifurcation est offerte, n’était la difficulté à changer nos modes de vie et de pensée.

    Organiser le pessimisme…

    17/ Les virages socio-historiques sur l’aile ont déjà existé dans l’Histoire, et c’est bien de cela dont on a besoin pour juguler la perspective falsciste : une recomposition rapide (ce que la rue permet) du mouvement émancipateur pour un changement d’ère socio-historique.

    #macron #laRem

  • “Why do authoritarian regimes love elections ?”

    Excellente question posée par Amro Ali pour Madamasr

    Such elections offer a “dignified” way for presidents to purge strong popular supporters who can emerge as a threat (even if their staunch loyalty was never in question), and reshuffle Cabinet ministers. This can give the illusion to the public that a reset is taking place, and that economic problems should be blamed solely on such ousted ministers, not the president. Elections signal to supporters why they need to be co-opted, and to opponents that broad support for the regime invites further crackdowns. The post-election period often sees security apparatuses reorganize to intimidate real and potential opponents. This is made possible in the first place because an election enables the regime to test the strength of its opposition, and to learn more about them. In an ironic twist, elections can prolong dictatorships.

    https://www.madamasr.com/en/2018/03/25/opinion/u/why-do-authoritarian-regimes-love-elections

  • Avec l’exposition « Soulèvements », le commissaire a enlevé les murs porteurs, nous proposant non un soulèvement mais un flottement « sensible ». Foucault se retrouve ainsi réduit à un élégant folio manuscrit rédigé en 1971 sur la mutinerie de Toul, loin des écrits des détenus insurgés, alors que ce même Foucault fut précisément celui qui chercha avec la plus grande persévérance à définir le concept de soulèvement. Dans son article « Inutile de soulever ? », paru à la suite de son reportage d’idée en Iran en 1979, le philosophe définissait cet événement comme le soulèvement d’une singularité, ce qu’il nomme ailleurs, un instant de subjectivation. Un soulèvement, ce n’est ni une révolution, ni une révolte, ni une jacquerie, ni une émotion : c’est le geste par lequel un ou des individus se construisent en sujets historiques. Or, Didi-Huberman manque l’équilibre qu’il avait réussi à construire dans ses textes. S’il est question de « subjectivité », ce n’est que celle du commissaire, auxquels les sujets servent de matière, et que le visiteur est prié de contempler.

    http://www.liberation.fr/debats/2017/01/08/l-histoire-sociale-n-est-pas-de-l-art_1539974
    #soulevements #Didi_Huberman #art

  • Tanzanian farmers are facing heavy prison sentences if they continue their traditional seed exchange | MO*
    http://www.mo.be/en/analysis/tanzanian-farmers-are-facing-heavy-prison-sentences-if-they-continue-their-tradit

    In order to receive development assistance, Tanzania has to give Western agribusiness full freedom and give enclosed protection for patented seeds. “Eighty percent of the seeds are being shared and sold in an informal system between neighbors, friends and family. The new law criminalizes the practice in Tanzania,” says Michael Farrelly of TOAM, an organic farming movement in Tanzania.

    #graines #semence #agriculture #accaparement #brevets

  • Internet, raison et sentiments
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/internet-raison-et-sentiments


    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-28.12.2016-ITEMA_21179411-1.mp3

    Le web - et notamment via les réseaux sociaux - est devenu un espace majeur pour le partage des émotions. Les sentiments vécus lors de chaque événement, collectif ou privé, trouve un terrain d’expression sur le net. Mieux, si le partage de nos émotions est un élément fondamental de la vie sociale, le moyen numérique permettrait encore plus au groupe de bénéficier d’une expérience particulière. L’expression des émotions semble être néanmoins exacerbée dans cette relation dématérialisée. On constate en effet que l’émergence d’Internet modifie la définition sociale des émotions. Que devient notre vie émotionnelle dans un environnement qui exclut toute présence physique ? Quelles nouvelles formes d’échanges émotionnels Internet crée-t-il ? On en parle avec le sociologue Dominique Cardon.

    "La grande transformation numérique est en train de bouleverser la forme de l’espace public. Or, on applique à cette nouveauté beaucoup de critères, de raisonnements, d’interprétations qui viennent de la forme ancienne de l’espace publique. Et du coup, on a du mal à comprendre la nouveauté."

    #filter_bubble #personnalisation #médias_sociaux etc.

    Où j’apprends qu’il y a eu une tribune pour des États généraux du Web indépendant ? On a du en parler ici forcément.

    Et aussi que Google a mis en place un Google actu inversé (qui ne recense que les infos dont tout le monde se fout).

    J’irais chercher les liens plus tard.

  • « Par simple décret du Premier Ministre, en date du 5 décembre 2016, la Cour de cassation, juridiction supérieure de l’autorité judiciaire, est placée sous le contrôle direct du gouvernement, par l’intermédiaire de l’inspection des services du ministre de la justice, en rupture avec la tradition républicaine observée jusque-là. »

    On ne sait plus si c’est de la connerie ou du machiavélisme à ce stade...

    https://www.courdecassation.fr/venements_23/relations_institutionnelles_7113/matignon_7930/decembre_2016_35652.html?var_mode=calcul

  • "Quand certains tracts, laissés sur les murs des tribunaux, proclament « Policiers agressés – République en danger », il est utile de rappeler que si les agressions de policiers mettent en danger les policiers, et affectent le maintien de l’ordre, ce sont les manifestations illégales de policiers et leur tentative d’intimidation de toute l’institution judiciaire qui mettent, elles, en danger la Démocratie et l’Etat de droit."

    Mise en garde du syndicat des avocats de France.

    http://lesaf.org/insurrection-policiere-democratie-en-danger

    #police #manifestation

  • La ruse la raison impérialiste, par Pierre Bourdieu & Loïc Wacquant
    http://www.monde-diplomatique.fr/2000/05/BOURDIEU/2269

    L’impérialisme de la raison néolibérale trouve son accomplissement intellectuel dans deux nouvelles figures exemplaires du producteur culturel. D’abord l’expert, qui prépare, dans l’ombre des coulisses ministérielles ou patronales ou dans le secret des think tanks, des documents à forte teneur technique, couchés autant que possible en langage économique et mathématique. Ensuite, le conseiller en communication du prince, transfuge du monde universitaire passé au service des dominants, dont la mission est de mettre en forme académique les projets politiques de la nouvelle noblesse d’Etat et d’entreprise et dont le modèle planétaire est sans conteste possible le sociologue britannique Anthony Giddens, professeur à l’université de Cambridge récemment placé à la tête de la London School of Economics et père de la « théorie de la structuration », synthèse scolastique de diverses traditions sociologiques et philosophiques.

    #technocratie #langage #communication

    • Comme toutes les mythologies de l’âge de la science, la nouvelle vulgate planétaire s’appuie sur une série d’oppositions et d’équivalences, qui se soutiennent et se répondent, pour dépeindre les transformations contemporaines des sociétés avancées : désengagement économique de l’Etat et renforcement de ses composantes policières et pénales, dérégulation des flux financiers et désencadrement du marché de l’emploi, réduction des protections sociales et célébration moralisatrice de la « responsabilité individuelle » :

  • Islam was not involved in any significant political activity. He says he had limited himself to voicing his opinion on Facebook. He participated in the start of the June 30 demonstrations demanding the ouster of the Muslim Brotherhood, but he withdrew when he didn’t like the direction the protests were taking. He only protested once after that, to demand the release of his brother who had been arrested.

    But Islam doesn’t think that any of that is relevant to his detention, which he firmly believes was arbitrary.

    Islam says he felt that something was not right at the outset of his detention when investigators insisted that he knew why he was there and demanded that he confess, presenting him with the names of people of whom he had never heard.

    Torture was the means.

    http://www.madamasr.com/en/2016/10/19/feature/politics/disappeared-detained-and-tortured-for-no-reason-islam-khalil-recounts-his-story/?lang=hootsuite

    #Egypte #torture #disparitions

  • You’re gonna need a bigger boat
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2016/02/16/sedan

    Trois ans plus tard, l’année 2015, qui avait commencé par une défaite, s’achève par une déroute, d’abord opérationnelle puis politique. On avait beau redouter le pire, rien ne nous préparait au spectacle qu’on nous offre depuis la nuit du 13 au 14 novembre, l’amateurisme le plus ahurissant le disputant au populisme le plus décomplexé. Après ce terrible choc aurait en effet dû venir le temps de la réflexion puis celui d’une riposte pensée. On en est loin, et le sentiment qui se dégage, deux mois après le carnage, est celui d’une classe politique paniquée, à court d’idées, tentant autant – sinon plus – de courir après les électeurs que d’affronter réellement l’ennemi. Mais, après tout, chacun agit selon ses compétences et ses priorités, et rien n’est plus révélateur que la surdité volontaire de dirigeants (...)

  • Jan 25, 5 years on : The only words I can write are about losing my words | Mada Masr
    http://www.madamasr.com/opinion/politics/jan-25-5-years-only-words-i-can-write-are-about-losing-my-words

    Témoignage de Alaa Abdel-Fattah, un des principaux acteurs du 25 jnavier 2011, actuellement en prison.

    But by early 2015, as I heard my sentence, I had nothing left to say to any public. I could only write personal letters. The revolution and, indeed Egypt itself, would slowly fade out even from those letters, and by fall 2015, even my personal words dried up. It’s been months since I wrote a letter and more than a year since I’ve written an article. I have nothing to say: no hopes, no dreams, no fears, no warnings, no insights, nothing, absolutely nothing. Like a child showing signs of autism, I am regressing and losing my words, my ability to imagine an audience and mentally model the impact of my words on them.

    I try to remember what I wrote for the Guardian five years ago on the last normal day of my life. I try to imagine who read that article and what impact it had on them, I try to remember what it was like when tomorrow seemed so full of possibility and my words seemed to have the power to influence (if only slightly) what that tomorrow would look like.

    I can’t really remember that. Now tomorrow will be exactly like today and yesterday and all the days preceding and all the days following. I have no influence over anything.

    But one thing I do remember, one thing I know, is that the sense of possibility was real. It may have been naive to believe our dream could come true, but it was not foolish to believe that another world was possible. It really was. Or at least that’s how I remember it.

    #égypte #révolution #anniversaire

  • Un amendement pour interdire les liens hypertextes - Politique - Numerama
    http://www.numerama.com/politique/139435-un-amendement-pour-interdire-les-liens-hypertextes.html

    L’idée sous-jacente est bien sûr de tenter d’imposer un droit voisin sur les liens hypertextes, telle qu’une partie de la presse l’avait réclamée avant que Google ne finisse par créer un fonds d’aide à la presse qui a calmé la pression. Si les liens étaient interdits par défaut, leur autorisation pourrait se monnayer.

    • Je ne comprends pas trop bien l’intérêt pour les sites d’interdire qu’on les pointe mais je n’ai peut-être pas capté le truc. Qu’est-ce que ça voudrait dire pour Seenthis ? Payer pour pointer sur un site et un article qu’on veut référencer ou faire connaître ?

    • Spécial Calimaq.
      "Ce qui est le plus inquiétant dans cette décision Svensson, c’est de voir l’un des dispositifs les plus essentiels au fonctionnement du Web basculer sous l’emprise du droit d’auteur, alors que jusqu’à présent il était resté dans une « zone grise » de non-régulation relative.

      Il est difficile de nommer exactement en quoi consiste cette « zone grise », mais la meilleure façon de le faire est sans doute de parler d’un « domaine public de l’information ».

      Le risque à terme, c’est d’arriver à une régression des droits dans l’environnement numérique, malgré (ou même à cause) du progrès technologique. Car l’hypertexte a une histoire beaucoup plus longue qu’Internet et le Web. Il existait déjà dans son principe dans les manuscrits médiévaux ; il est au coeur même de la démarche encyclopédique, par le jeu des références et des renvois qui cassent la linéarité du texte.
      Soumettre la logique hypertextuelle à la logique du droit d’auteur, et donc à un paradigme d’appropriation de l’information, est quelque chose qu’on peut percevoir comme un danger. Encore une fois, le passage au numérique est utilisé pour mettre en place une enclosure sur les biens communs de la connaissance (processus que l’on voir également se mettre en place en ce moment en ce qui concerne le data mining).
      la Quadrature du net, un point complet est consacré à la reconnaissance de la légitimité de la référence : https://www.laquadrature.net/fr/elements-pour-la-reforme-du-droit-dauteur-et-des-politiques-culturelle

      L’information ne peut plus être libre (à propos d’un arrêt aberrant de la CJUE) http://scinfolex.com/2015/01/23/linformation-ne-peut-plus-etre-libre-a-propos-dun-arret-aberrant-de-la-cj

      « Information wants to be free », vous vous souvenez ?
      http://scinfolex.com/?s=+information

      Et si l’information pouvait être copyrightée ?
      http://scinfolex.com/2009/05/23/et-si-linformation-pouvait-etre-copyrightee
      "Dans un futur proche, la loi a consacré la possibilité de déposer un copyright sur les évènements, d’une durée de 24 heures à une semaine, qui confère un droit exclusif de relater un fait, sans qu’aucun concurrent ne puisse le faire sans commettre un plagiat. Alors qu’aujourd’hui, les dépêches des agences de presse, type Reuters ou AFP, sont par excellence des objets « de libre parcours » que tous les médias peuvent reprendre librement pour alimenter leurs actualités, dans ce monde, les organes de presse se livrent à une lutte sans merci pour être les premiers à dénicher un scoop sur lequel elles pourront déposer un copyright.

      L’intérêt de la nouvelle est de développer dans le détail les implications juridiques et économiques d’un tel mécanisme. Les témoins directs d’un évènement (la victime d’une agression, par exemple) disposent d’un copyright qu’elles peuvent monnayer auprès des journalistes. Lorsqu’une catastrophe naturelle survient, comme un tremblement de terre, c’est cette fois la municipalité ou le pays où l’évènement s’est produit qui détient les droits sur l’évènement, qu’elle vendra à la presse pour financer les secours et la reconstruction.

      Et immanquablement, cette forme d’appropriation génère en retour des formes de piratage de l’information, de la part de groupuscules qui la mettent librement à la disposition de tous sous la forme d’attentats médiatiques, férocement réprimés par le pouvoir en place (ça ne vous rappelle rien ?)."

      Ajoutons également pour corser les choses que les liens hypertexte jouent aussi un rôle essentiel dans l’écosystème du partage/piratage. Une partie importante de l’échange de fichiers sur Internet se fait par l’intermédiaire de forums, d’annuaires de liens ou de trackers BitTorrent (c’est le principe même du fonctionnement de The Pirate Bay, qui n’héberge directement aucun fichier). Nombreux sont les sites à être déjà tombés en justice pour avoir permis d’accéder à des contenus illégaux par le biais de liens hypertexte." Arret Svensson http://scinfolex.com/2014/02/17/arret-svensson-les-liens-hypertexte-confortes-mais-retires-du-domaine-pub

    • Créer de la rareté, c’est créer des marchés. Sans rareté, pas d’économie. Et rendre les liens payants, c’est les rendre rares, d’une certaine façon. C’est aussi créer un outil pour pouvoir taper sur la tête de tous les exploiteurs de liens, y compris les gens qui veulent juste partager de la connaissance. Si cela se faisait, il deviendrait difficile d’inclure des références dans ses articles, y compris depuis Wikipédia.

    • Ils ne veulent rien interdire en fait, ils veulent juste pouvoir exiger une contrepartie financière. Et comme cette contrepartie, ils ne veulent (ou ne peuvent) la demander aux visiteurs, ils espèrent pouvoir la demander aux agrégateurs.

      Ça n’a pas spécialement de cohérence intellectuelle ni de vision à long terme. On est plutôt dans la lutte des lobbies ; peut-être qu’en continuant à mettre la pression de cette manière ils espèrent en fait que google continuera à filer du fric au fonds d’aide à la presse.

    • Chez nous aussi on aime se servir du droit d’auteur pour n’importe quoi. Pourtant il ne s’applique pas encore pour les liens sauf en cas d’oeuvres « piratées ».

      Depuis des années on trouve par contre un avertissement concernant la responsabilité pour les liens sur chaque site web allemand réalisé par des gens ayant une connaissance moyenne de la situation juridique dans les pays.

      L’interprétation de la question par les juges évolue d’une manière complètement improbable et aléatoire.

      Résultat : les grands sites ne contiennet peu de liens - d’abord pour maintenir les visiteurs dans leur propre univers mais aussi parce que des plaintes contre des hyperliens risquent de couter cher aux éditeurs.

      http://www.spiegel.de/netzwelt/web/web-links-das-maerchen-vom-disclaimer-a-375970.html

      https://de.wikipedia.org/wiki/Zul%C3%A4ssigkeit_von_und_Haftung_f%C3%BCr_Hyperlinks

      A noter aussi est la loi sur le Leistungsschutzrecht qu#on pourrait surnomme loi Axel-Springer-Verlag parce qu’elle a été votée sur demande des éditions Axel Springer.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Leistungsschutzrecht

      #droit #internet

    • En France la loi est très protectrice du droit d’auteur et parallèlement le droit de citation est reconnu par les mêmes textes.
      Avec un tel amendement on aboutirait à une contradiction des textes.
      Car qu’est-ce qu’un lien au fond ? Une forme de citation, non ?

    • En fait, ce qui serait marrant, c’est que les sites qui demandent de l’argent pour pointer sur eux finissent par ne plus avoir AUCUN lien vers eux : Google pourrait décider d’arrêter de les référencer, les blogs n’en parleraient plus, les sites traitant du même sujet non plus. Et donc ces sites n’auraient plus de visiteurs. Et ils auront l’air bien con.

  • En attendant Nadeau – journal de la littérature, des idées et des arts
    http://www.en-attendant-nadeau.fr

    On peut avoir une haute idée de l’entrée en Pléiade, cette ultime étape du cursus honorum de l’esprit, et regretter que des fripons littéraires y aient eu droit, mais il n’est pas tout à fait surprenant que Michel Foucault y accède. C’est l’occasion de se poser une fois encore la question : qu’est-ce qui fait l’unité de cette œuvre étrange ? Il y a un cas Foucault, comme il y a un cas Wagner et un cas Nietzsche. C’est également l’occasion de se demander si la vénération ne doit pas aussi laisser un peu de place à la critique. Par Pascal Engel

    #littérature

  • La TownHouse Gallery et le Théâtre Rawabet fermés au Caire.

    http://www.madamasr.com/news/culture/townhouse-gallery-rawabet-theater-closed-after-interagency-raid

    Downtown Cairo’s Townhouse Gallery and Rawabet Theater were shuttered Monday night following a surprise inspection from seven officials who were joined by others, making up a 20-member interagency team from the Censorship Authority, Tax Authority, National Security Agency and local office of the Ministry of Manpower.

    #egypt #crackdown

  • Novelists defend Ahmed Naji and editor in court, trial adjourned to January 2 | Mada Masr
    http://www.madamasr.com/news/novelists-defend-ahmed-naji-and-editor-court-trial-adjourned-january-2

    http://www.madamasr.com/sites/default/files/styles/poster/public/photos/news/Noor%20A.%20Noor.jpg?itok=bJf7nPOH

    La main sur le bureau du juge, le très grand écrivain Sonallah Ibrahim... J’ai parlé de cette histoire dans un billet de CPA (http://cpa.hypotheses.org/5771). On dirait une photo des années staliniennes. J’y vois le témoignage d’un monde révolu...

    #egypte #clichés_arabes

  • Angry Arab : Quelques remarques sur le carnage de Paris (traduction) | Culture et politique arabes
    http://cpa.hypotheses.org/5766

    Cette chronique propose donc de donner à lire une réaction, écrite, il est vrai, non pas en arabe mais par un Arabe, à savoir As’ad Abu Khalil, alias Angry Arab, né au Liban en 1960 et aujourd’hui professeur de sciences politiques à l’Université de Californie. L’original est donc en anglais et j’en propose ma traduction, sachant que le texte, comme on le verra à certaines références, est destiné en priorité à des lecteurs anglo-saxons.

    Un commentaire personnel toutefois, avant de laisser la parole à l’auteur d’un texte qui mérite d’être découvert en français pour ceux que l’anglais rebute : quelques heures, quelques jours seulement après les attentats de vendredi soir, on sent bien que les réactions en France sont très différentes de celles auxquelles on a assisté, il y a un peu moins d’un an, avec les attaques qui ont commencé au siège de Charlie Hebdo (et c’est tant mieux de mon point de vue). On voit apparaître des commentaires qu’on imaginait difficilement possibles il y a quelque temps encore. Certes, on trouve encore quelques obsessionnels pour répéter à l’envi que tout cela ne serait pas arrivé si on était intervenu militairement en Syrie (comme si la destinée de l’Irak ou de la Libye, pour s’en tenir à ces deux exemples, ne donnait pas à réfléchir, et comme si la France n’était pas intervenue militairement alors que le président français a lui-même reconnu l’avoir fait, avant d’ordonner des bombardements sans souci de la moindre légitimité diplomatique, même formelle). Mais de tels propos paraissent aujourd’hui de plus en plus pour ce qu’ils sont bien souvent : une lecture passionnée, en tout cas très partisane, de la situation syrienne, et non pas une analyse aussi impartiale que possible, une analyse qui reste engagée sans doute, et ancrée dans des convictions, mais pas au point de s’aveugler aux réalités les plus évidentes. D’autres lectures commencent à se faire entendre, y compris en des lieux où elles ne pesaient guère jusqu’à présent à côté d’autres opinions, martelées jour après jour. A titre d’exemple parmi quelques autres, le point de vue de Jean-François Bayart tout juste publié dans Libération.

    À suivre, les « observations » d’As’ad Abu Khalil sur le carnage perpétré à Paris vendredi dernier. Un texte qui n’est pas « gravé dans le marbre » mais qui répond au style de cet auteur sur un blog où il écrit depuis une douzaine d’années ; un texte qu’on n’est pas près de trouver dans les grands médias français, même s’ils commencent à s’ouvrir davantage à une diversité d’opinion sur la question syrienne.

    #cpa #angry_arab