Paulo

a principalement passé entre les gouttes

  • David Halberstam : The fifties , ed. Fawcett,usa ;
    Ellen Schrecker : The age of McCartyism, a brief History with documents ; ed Beckford St Martin’s;
    Joan Didion : We tell ourselves stories in ordre to live , ( collected nonfiction), ed. Everyman’s library ;
    Terry Southern : Now dig this (1950-1995; ed Grove press, New York

  • Critiquer durement l’état d’urgence et ses bavures est utile. S’imaginer à la place des gérants actuels du pouvoir serait profitable.

    • Courrier du canada :
      J’espère que la folie qui s’est abattue de nouveau sur Paris aura épargné vos amis et vos proches. Une amie à moi, Kathleen, a eu moins de chance... j’ai trouvé la soirée très longue.
      ...
      Hier matin, après avoir entendu Hollande répéter son mantra « nous serons impitoyables... il faut les éliminer… grande coalition » etc… qui le fait se transformer sous nos yeux en hybride Bush/Blair, je poursuivais la lecture du livre excellent de Michael Löwy sur les thèses ( sur l’Histoire ) de Walter Benjamin. Les résultats de la pêche du jour :

      La rédemption/révolution n’aura pas lieu grâce au cours naturel des choses, le sens de l’histoire, le progrès inévitable. C’est à contre-courant qu’il faudra lutter. (…) La réflexion de Benjamin porte aussi sur le revers barbare de la médaille brillante et dorée de la culture, ce butin qui passe de vainqueur en vainqueur. Au lieu d’exposer la culture (ou la civilisation) et la barbarie comme deux pôles s’excluant mutuellement, ou comme des étapes différentes de l’évolution historique, Benjamin les présente comme unité contradictoire.

      Sur l’utopie et « l’état d’exception » ( à ne pas confondre... ) recherché par W.B. et l’incompréhension suscitée par ses positions chez les lecteurs de la « gauche classique » :

      L’objectif ultime de la lutte est de produire « le véritable état d’exception », c’est-à-dire l’abolition de la domination, la société sans classes. Benjamin aspire précisément, de toutes ses forces, à la véritable exception, la fin des pouvoirs autoritaires, aux antipodes de tous les « états d’exception » au sens de Carl Schmitt.
      ...
      Pour Benjamin, la quintessence de l’enfer est l’éternelle répétition du même.
      ...
      Puis, relecture de la Xe thèse, qui résonne ces jours, avec une presque affolante pertinence :
      À cet instant où gisent à terre les politiciens en qui les adversaires du fascisme avaient mis leur espoir, où ces politiciens aggravent leur défaite en trahissant leur propre cause, nous voudrions arracher l’enfant du siècle aux filets dans lesquels ils l’avaient enfermé. Le point de départ de notre réflexion est que l’attachement de ces politiciens au mythe du progrès, leur confiance dans la « masse » qui leur servait de « base », et finalement leur asservissement à un incontrôlable appareil ne furent que trois aspects d’une même réalité. Il s’agit de tenter de donner une idée de combien il coûte cher à notre façon de penser habituelle de mettre sur pied une conception de l’histoire qui ne se prête à aucune complicité avec celle à laquelle s’accrochent ces politiciens.

      Les barbares de Daech attaquent la Culture, cette dernière répond en envoyant un croiseur en Méditerranée… « nous serons impitoyable » … unité contradictoire…
      ...
      Bien amicalement,

      Benoit

  • A propos de « l’autre côté », objet de discussion parmi ceux que je lis ici, je me souviens des années soixante, soixante-dix et suivantes bien entendu, durant lesquelles ceux qui n’étaient certainement pas à droite trimbalaient avec eux un précieux fardeau d’opinions, préjugés et dogmes rances.
    Inutiles de les rappeler, il y en avait trop et cela fut prolongé par le cynisme des années quatre-vingt. Qui ne s’en souvient pas ?
    Pour la suite, tout le monde est au courant. Les droites actuellement triomphantes sont suffisamment répugnantes, les gauches, elles n’impressionnent pas par leur rectitude. Inutile de chercher les responsabilités de « l’autre côté ». Il suffirait de bien examiner les reflets dans le miroir afin - peut-être d’avancer.

  • Le Monde.fr - Actualité à la Une
    http://www.lemonde.fr

    Une étude détruit le mythe de la fourmi travailleuse Post de blog

    Des chercheurs américains ont analysé les activités de cinq colonies de fourmis pour s’apercevoir que près de la moitié ne fait presque jamais rien.

    Enfin une bonne nouvelle

  • A propos de l’imposteur espagnol
    « c’est l’histoire donc d’un homme médiocre qui a voulu se présenter comme quelqu’un d’important, il a choisi résistant et déporté politique. La niaiserie des médias l’a mené au sommet, il était devenu président des anciens déportés espagnols en Allemagne, avant d’être démasqué. Mais le livre de Cercas est beaucoup plus que le dévoilement de la supercherie, il (C.) se demande que se passe-t-il quand nous jouons un rôle, peut-on faire un roman de sa propre vie... »( T.T.)

  • L’imposteur | Actes Sud
    http://www.actes-sud.fr

    Icône nationale antifranquiste, symbole de l’anarcho-syndicalisme, emblème de la puissante association des parents d’élèves de Catalogne, président charismatique de l’Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l’Holocauste, Enric Marco s’est forgé l’image du valeureux combattant de toutes les guerres justes. En juin 2005, un jeune historien met au jour l’incroyable imposture : tel un nouvel Alonso Quijano, qui à cinquante ans réinvente sa vie pour devenir Don Quichotte, Enric Marco a bâti le plus stupéfiant des châteaux de cartes ; l’homme n’a jamais, en vérité, quitté la cohorte des résignés, prêts à tous les accommodements pour seulement survivre. L’Espagne d’affronter sa plus grande imposture...

  • La préfète du Lot déclare que les habitants du Lot ont l’habitude de laisser leur porte ouverte et leurs clés sur leurs voitures. Recrudescence des vols.

  • Ceux qui, depuis si longtemps, « ont placé leur fauteuil dans le sens de l’Histoire » ( A. Camus) sont devant un curieux dilemne car "aujourd’hui, seul celui qui se réjouit d’être moderne est authentiquement moderne.
    C"est alors qu’une certaine partie des héritiers de Rimbaud a compris cette chose inouïe : aujourd’hui, le seul modernisme digne de ce nom est le modernisme anti-moderne" ( M.K.)

  • « ... tandis que la réalité n’a aucune honte à se répéter, la pensée, face à la répétition de la réalité, finit toujours par se taire. » ( M.K.)

  • Le Monde.fr - Actualité à la Une
    http://www.lemonde.fr

    A EELV, on minimise la crise : « C’est l’opération des Pieds nickelés » 49
    Hollande veut « verdir » son discours pour séduire l’électorat écologiste 22
    Cambadélis ne veut pas « tomber dans tous les pièges et les provocations » 10
    « Le départ de Rugy d’EELV n’est pas une scission, c’est une trahison » 44

    Quelques exemples de ces merdapieds pour qui la politique consiste à se tortiller, se faufiler, se débiner

  • Sent : Sunday, August 23, 2015 5:12 PM
    To : Pétition Laurent Guillaut Muséede Cahors 08
    Subject : Un point sur la pétition en faveur de Laurent Guillaut à Cahors

    Bonjour,
     
    Merci à tous ceux d’entre vous qui ont signé la pétition demandant à Jean-Marc Vayssouze-Faure, Maire de Cahors de reconsidérer la sanction (mise à la retraite d’office avec radiation des cadres de la fonction publique) prise à l’encontre de Laurent Guillaut, conservateur du musée de Cahors.
     
    Nous vous adressons notre dernière liste des signataires (en fait à ce jour 846).
     
    Pour ceux qui souhaitaient signer, vérifiez, s’il vous plait, que votre signature a bien été prise en compte, nous avons constaté qu’il y avait eu quelques « ratées ». Pour les autres, peut-être encore dans le doute, nous vous demandons de prendre le temps de lire les nombreux commentaires figurant sur le site ainsi que ce texte éclairant un peu plus la situation.
     
    La situation est grave pour Laurent Guillaut, pour la ville de Cahors mais aussi et surtout au regard de chaque situation administrative conflictuelle permettant aux mécanismes décisionnaires locaux d’appliquer les seules règles qui leur semblent justes au mépris de tous les textes de lois les plus élémentaires.
     
    Merci de votre écoute.
     
    Les nombreux membres du comité de soutien de Laurent Guillaut

    https://www.change.org/p/m-jean-marc-vayssouze-faure-maire-de-cahors-reconsid%C3%A9rer-la-sanction-pr

  • Le Figaro - Actualités
    http://www.lefigaro.fr

    ❝Les patrons londoniens sont en moyenne 183 fois mieux payés que les salariés anglais

    Le creusement des inégalités salariales s’accroît d’années en années, outre-Manche

    Question : le juge à perruque qui a condamné la voleuse d’une barre de céréales à 300 et quelques euros d’amende est-il :
    un patron ?
    un employé ?
    un vendu ?

  • Agnès :
    « Notre nom, lui aussi, nous échoit par hasard, poursuivit-elle, sans que nous sachions quand il est apparu dans le monde, ni comment un ancêtre inconnu a bien pu l’attraper. Nous ne comprenons pas du tout ce nom, nous ne connaissons rien rien de son histoire, et pourtant nous le portons avec une fidélité exaltée, nous nous confondons avec lui, il nous plait bien, nous sommes ridiculement fier de lui comme si nous l’avions inventé nous-mêmes sous le coup d’une inspiration géniale. Pour le visage, c’est pareil.(...)un moment vient où l’on se tient devant la glace et l’on se dit : est-ce que cela c’est vraiment moi ? et pourquoi ? pourquoi devrais-je me solidariser avec ça ? que m’importe ce visage , Et à partir de là tout commence à s’effondrer. »
    (milan kundera, L’immortalité, pages 58-59, Folio)

    plus loin, Agnès poursuit sa recherche, elle juge que : « ce qui est insoutenable dans la vie, ce n’est pas d’être, mais d’être son moi. »(p381)

    tout ceci est frappant de perspicacité, mais comment être sûr ? Je me souviens d’une analyse d’un psy anglais ( Laing ? un autre ?) lequel soutenait, d’une façon aussi convaincante que le visage vous dénonce car il se façonne suivant votre vie et ses défaillances. Effectivement on croit découvrir dans les défauts d’un visage les défauts d’un être...
    sans oublier Levinas qui espérait que le visage arrête l’assassin sur le point de tuer

    reste que le nom est certes arbitraire, il nous tombe dessus comme la fiente d’une mouette. Ni plus ni moins.
    Il faut être un peu lassé, en général, pour errer là-dedans. C’était le cas de W Benjamin, probablement excédé par sa situation au monde. kundera ( homme las s’il en est) y a réfléchi :

    « après cette deuxième phase de la vie, où l’homme ne peut quitter la mort des yeux, en vient une troisième, la plus courte et la plus secrète, dont on sait très peu de chose et dont on ne parle pas. Ses forces déclinent et une désarmante fatigue s’empare de l’homme. Fatigue : pont silencieux qui mène de la rive de la vie à la rive de la mort. La mort est si proche qu’on s’ennuie à la regarder. Comme autrefois, elle est non-vue et non-visible. Non-vue, comme les objets trop familiers, trop connus. L’homme fatigué regarde par la fenêtre et contemple le feuillage des arbres dont il prononce mentalement le nom : marronnier, peuplier, érable. Ces noms sont beaux comme l’être même. » Etc

    Et là ça me frappe sinon par sa vérité du moins par la proximité d’avec ce que l’on vit, passé un certain âge.

  • « Les hommes cherchent toujours une solution lorsqu’ils imaginent qu’on pose un problème qu’ils sont chargés de résoudre ; alors qu’on parle. » (Annie)

  • « Du vent disent ceux qui savent et savent comment
    laisser virer sur l’erre les positions
    ça tapait par en haut ça n’était pas très sûr
    le camp saurait faire le tri supposait-on
    mais demeurait une forme d’aléa
    qui laissait augurer d’une suite moins lisse »
    (d’aprés @Bituur esztreym, Seenthis)

  • La grivèlerie des animaux
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/08/13/la-grivelerie_4723944_1650684.html

    Comme toutes les escroqueries, celle-ci se prépare. Dès le début du mois de mai, la ­femelle se poste à couvert et observe les oiseaux qui l’entourent. Une fois repéré le nid de son choix, elle attend que sa construction soit achevée et que son occupante y ait pondu ses propres œufs. Après quoi, profitant d’un moment d’absence de l’hôte légitime, elle y prélève un œuf, et le remplace aussitôt par celui qu’elle pond.

    Durant le printemps, une seule femelle déposera ainsi une dizaine d’œufs dans autant de nids différents… C’est ce que l’on appelle le parasitisme de couvée.

  • A propos du style
    Il est bien vrai -et connu de tous, que chacun affûte son style. Et pas seulement ceux que l’on appelle les « pipoles ».
    Il y a de quoi rire, mais rien n’y fait.
    Furieuse ou douce, sensible ou faite de finesse, conventionnelle, familière ou originale, obscure et même transparente, ce n’est pas tant le sujet qui compte que la manière choisie pour en parler. Car le style choisit pour nous ce dont nous allons nous entretenir. Femmes, Libertés, Capitalisme, Machos, Egalité, Révolution, Racismes, Globalisation, Daech ( ou Isis) et Grèce et Calais et l’Ukraine et Poutine et bien d’autres sujets qui peuplent les bruits de fond de nos sociétés.
    Ainsi à chacun son style, à chacun son horreur, son besoin de s’exprimer, son indignation et sa conviction d’exister.
    Peut-être se sent-on enfin mieux ? Le style ferait-il l’homme ou bien poserait-il son nom public ( comme on disait imprudemment une fille publique ) sous les projecteurs ? Car il y a toujours des petits bénéfices, même si on prétend ne pas manger de ce pain-là, Monsieur !