Le suicide est la première cause de mortalité maternelle, selon cette étude de l’Inserm
▻https://www.huffingtonpost.fr/life/article/le-suicide-est-la-premiere-cause-de-mortalite-maternelle-selon-cette-
Le suicide est la première cause de mortalité maternelle, selon cette étude de l’Inserm
▻https://www.huffingtonpost.fr/life/article/le-suicide-est-la-premiere-cause-de-mortalite-maternelle-selon-cette-
Comment la police a utilisé son « permis de tuer » sur Luis Bico
▻https://www.flagrant-deni.fr/comment-la-police-a-utilise-son-permis-de-tuer-sur-luis-bico
Flagrant Déni décrypte l’homicide policier de Luis Bico, l’une des premières victimes du « permis de tuer » offert à la police. La plus haute juridiction française doit juger l’affaire ce 4 avril. Une centaine de personnes sont mortes depuis. Source : Flagrant déni
Une guerre pas comme les autres : des médecins affirment que des enfants ont été pris pour cible par des snipers israéliens à Gaza
▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/04/02/une-guerre-pas-comme-les-autres-des-medecins-affirment-que-des-
Les médecins ont déclaré avoir traité un flux constant d’enfants, de personnes âgées et d’autres personnes qui n’étaient manifestement pas des combattants, avec des blessures par balle à la tête ou à la poitrine. Certains médecins ont déclaré que le type et l’emplacement des blessures, ainsi que les récits des Palestiniens qui ont amené des enfants à l’hôpital, les ont amenés à penser que les victimes avaient été directement visées par les troupes israéliennes. Source : The Guardian via Agence Media Palestine
Mort de l’écrivaine Maryse Condé à 90 ans : retour sur sa vie sans fards
▻https://la1ere.francetvinfo.fr/mort-de-l-ecrivaine-maryse-conde-a-90-ans-retour-sur-sa-vie-sans
OTMeds publie une enquête sur les pénuries d’insulines en France et appelle à la mise en place d’un nouveau système de veille
▻https://otmeds.org/communique-de-presse/otmeds-publie-une-enquete-sur-les-penuries-dinsulines-en-france-et-appelle-a
« Ils me trouvent et se prouvent je les boude » : Hermine Karagheuz, actrice poétesse | Pacôme Thiellement
▻https://lmsi.net/Ils-me-trouvent-et-se-prouvent-je-les-boude
En 1975, Hermine Karagheuz jouait Alice Guy, la réalisatrice de La Fée aux choux, le tout premier film de fiction de l’histoire du cinéma. En costume d’époque et canotier à voilettes, on la voit dire « J’ai inventé le film de fiction » à un vendeur de gaufres. « C’était sans doute une idée dans l’air, mais je l’ai eu la première », ajoute-t‐elle. « Au sucre, hein, la gaufre ! » Source : Les mots sont importants
Brochure : Touxtes street-médics !
▻https://paris-luttes.info/brochure-touxtes-street-medics-18086
Dévalider l’écologie - Perspectives crips, interdépendances et autonomies
▻https://audioblog.arteradio.com/blog/177155/podcast/225151/s3-e8-devalider-l-ecologie-perspectives-crips-interdependances-
Le validisme reste encore aujourd’hui un des angles morts des pensées / luttes de l’écologie politique, la pandémie toujours d’actualité du COVID en étant un des exemples les plus récents. Pour mettre en lumière l’importance d’avoir des positions anti-validistes dans nos luttes/milieux écolos, on est allé à la rencontre d’Harriet de G (lien de son site ►https://www.harrietdegouge.fr), militante queer noire et anti-validiste. Avec elle, on a discuté de l’accessibilité et la prise en compte des questions de santé dans les milieux écolos, du rapport à la technique, à l’entraide et aux imaginaires de l’autonomie d’un point de vue handi. On a enfin réfléchi à ce que sont les perspectives crips et en quoi elles peuvent influencer les pensées écologistes. Durée : 45 min. Source : Avis de (...)
▻https://sons-audioblogs.arte.tv/audioblogs/v2/sons/177155/225151/podcast_225151_fQ0R9.mp3
La lutte pour les droits des travailleurs·ses handicapé·es est encore devant nous | Cécile Morin, Lili Guigueno et Elena Chamorro
►https://www.contretemps.eu/travailleurs-handicapes-cgt-egalite-droit-esat
Militantes anti-validistes, Cécile Morin, Lili Guigueno et Elena Chamorro proposent une analyse critique d’une position prise récemment par l’Union Fédérale d’Action sociale de la CGT à propos des ESAT (Établissements et services d’aide par le travail), posant la question des droits des travailleurs·ses handicapé·es. Source : Contretemps
“Les personnes trans restent des curiosités, dans les médias comme ailleurs”
▻https://www.ajlgbt.info/blog/2024/03/31/les-personnes-trans-restent-des-curiosites-dans-les-medias-comme-ailleurs
A l’occasion de la journée internationale de visibilité trans, l’AJL a rencontré Karine Espineira, chercheuse et autrice de plusieurs essais dont le dernier, “Transidentités et transitudes”, avec Maud-Yeuse Thomas, doit être réédité en poche dans les prochains mois. Un an après notre étude sur le traitement médiatique des transidentités, dans laquelle elle analysait la montée des rhétoriques antitrans, elle revient aujourd’hui sur la place accordée aux personnes trans dans les rédactions françaises. Source : AJL
Socialité brisée | Nate Holdren
▻https://cabrioles.substack.com/p/socialite-brisee-nate-holdren
La solitude sociale se mêle à une autre facette de la socialité brisée, que je nommerai solitude politique. C’est le sentiment d’un fossé dans les valeurs ou la compréhension de certains aspects très importants du monde. Savoir que le retour à la normale signifie encore plus de morts et de souffrances qui altèrent la vie est terrible. Savoir que beaucoup de gens ne semblent pas s’en rendre compte, que des compagne·ons de route de gauche ne traitent pas cela comme une priorité, tout cela isole à un degré que je trouve difficile à exprimer.
Pascal Rogard : « La France a laissé tomber la défense du droit d’auteur pour faire plaisir à Mistral »
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/30/pascal-rogard-la-france-a-laisse-tomber-la-defense-du-droit-d-auteur-pour-fa
Jusqu’à présent, dans tous les dossiers liés aux droits d’auteur et à la défense de la création, Bruxelles apparaissait prolibérale, et la France était partisane de la régulation et de la défense de la création. Là, pour la première fois, les rôles étaient inversés : celui du « gentil » était tenu par Thierry Breton, tandis que les « méchants » étaient Bruno Le Maire [ministre de l’économie] et Jean-Noël Barrot [ministre délégué chargé de la transition numérique sous le gouvernement Borne, entre 2022 et 2024]. La France, pays inventeur des droits d’auteur, est apparue à front renversé, à l’inverse de ce qu’elle a toujours défendu. MM. Le Maire et Barrot ont laissé tomber la défense du droit d’auteur au nom d’un développement du numérique national. Mais surtout pour faire plaisir à Mistral – l’une des principales start-up françaises de l’IA –, dont le lobbyiste à Bruxelles est Cédric O, ex-ministre chargé du numérique.
« Les exécutions de femmes s’inscrivent dans de longues biographies de violence » | Alternatives Economiques
▻https://www.alternatives-economiques.fr/executions-de-femmes-sinscrivent-de-longues-biographies-de-viol/00110060
Aucun homme ne commence par être un féminicidaire. Les exécutions de femmes s’inscrivent dans de longues biographies de violence. Pour qu’un homme tue une femme parce qu’elle est une femme, il faut qu’il soit dans un environnement où les violences faites aux femmes sont globalement régies par un régime d’impunité et que l’Etat – et ses institutions – y collabore, activement ou passivement.
Ces violences doivent être pensées dans un flux qui, selon moi, ne peut pas être hiérarchisé. Un meurtre n’est pas, dans l’absolu, plus grave qu’une insulte, car les deux procèdent de la même logique mortifère.
L’homme qui va tuer une femme aura commis avant cela de nombreuses violences considérées par la société comme « acceptables » – car banales et banalisées – et n’aura donc jamais été arrêté. On aura qualifié ces violences de « micro-agressions ».
Les femmes sont d’ailleurs souvent les premières à les minimiser : « Je me suis encore fait traiter de “sale pute” dans la rue. Je n’ai rien dit car j’étais pressée, je ne peux pas être en guerre permanente, j’ai eu peur... » Comme le souligne la grande écrivaine canadienne Margaret Atwood, si « les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux, les femmes ont surtout peur d’être tuées par eux ».
Or, les hommes sont habitués à agresser les femmes en les insultant, en les touchant sans leur autorisation, à l’école, au travail, dans la rue. Les hommes sont aussi acclimatés à la culture de l’inceste et du viol…
En bout de chaîne, cela donne des hommes qui s’autorisent à tuer des femmes. Tout cela est accentué par nos habitus culturels, licites ou illicites, de la littérature au cinéma, en passant par la pornographie straight. C’est une machine de guerre dirigée contre les femmes.
Écoles désertes, manifestations, groupes WhatsApp... Depuis 10 jours, parents et enseignants se mobilisent sans relâche en Loire-Atlantique
▻https://www.lefigaro.fr/nantes/ecoles-desertes-manifestations-groupes-whatsapp-depuis-10-jours-parents-et-
Le cost killer et le post-politique | Mouise Bourgeois presents
▻https://mouisebourgeoispresents.wordpress.com/2022/12/13/le-cost-killer-et-le-post-politique
G. était un cost killer. Un tueur de coûts. Un tueur tout court. Il avait été embauché pour ça. Il avait déjà derrière lui le palmarès de deux boites fermées et quelques milliers d’emplois détruits. A moins d’une surprise, on finirait bien par être la troisième. Les choses ont commencé par une « externalisation » de certains services. « Délocalisation », c’est trop connoté. Trop 90’s. On sait ce que ça veut dire donc on peut s’y opposer. Là, l’externalisation c’était pour réajuster nos missions et nos services, afin de nous offrir des postes à plus hautes compétences. Subtil, n’est-ce pas ? Qui se bat contre une revalorisation des postes apportant des compétences plus hautes ? En moins d’un an, le service le plus important, composé d’une centaine de personnes, tournait à 20. Le reste avait été externalisé à Madagascar. Cette réduction drastique avait été finalement assez facile. Il n’y avait même pas eu besoin de trop licencier. Les gens partaient d’eux-mêmes. C’est l’avantage avec un service composé de salariés à mi-temps, mal payés, en début de carrière ou exerçant cet emploi pour ce qu’il est : un job alimentaire. Il suffit de mettre en place quelques erreurs systématiques sur la fiche de paie, de nouvelles règles de cadences insurmontables, un management violent et les gens partent. Se battre pour un boulot de merde que l’on n’avait pas prévu de faire toute sa vie est absurde. Celles et ceux qui sont restés n’avaient pas le choix. Et c’est un avantage : on peut faire ce que l’on veut avec des gens qui n’ont pas le choix et qui sont trop peu nombreux pour organiser une lutte qui puisse payer. Ils ont donc fait la seule chose qu’ils pouvaient faire : ils ont courbé le dos en espérant que cela ne tombe pas sur leur gueule.
Living With Muscular Dystrophy Makes Death My Shadow Partner | Alice Wong
▻https://time.com/6960765/alice-wong-muscular-dystrophy-essay
’As I turn 50, I am filled with mixed emotions. I dread what lies ahead if I reach 60,’ writes Alice Wong. Source: Time
Fact check | Not France but South Africa is the first country in the world to make abortion rights constitutional
▻https://www.zammagazine.com/politics-opinion/1779-fact-check-not-france-but-south-africa-is-the-first-country-in-the
« Notre mort est toujours considérée comme libératrice par cette société » - POLITIS
▻https://www.politis.fr/articles/2024/03/elisa-rojas-notre-mort-est-toujours-consideree-comme-liberatrice-par-cette-s
Les inquiétudes de nombreuses personnes handicapées et/ou malades concernant ce projet me paraissent des plus légitimes. Le problème avec « la fin de vie » ou « l’aide à mourir », c’est que l’on ne peut pas raisonner de façon abstraite autour de la liberté en faisant fi du contexte dans lequel s’inscrit un tel projet de loi. Sans égalité, il n’y a pas de réelle liberté de choix, quel que soit le domaine. Or nous vivons dans une société inégalitaire, marquée par des systèmes d’oppression qui hiérarchisent les vies, et en cours de fascisation. Une société dans laquelle, d’une part, les vies des personnes malades/handicapées ne valent pas cher et, d’autre part, l’accès aux soins publics et gratuits devient de plus en plus difficile.
« On n’a pas de plafond ! » : profs et élèves mobilisés ensemble en Seine-Saint-Denis - Basta !
▻https://basta.media/on-n-a-pas-de-plafond-profs-et-eleves-mobilises-ensemble-en-seine-saint-den
▻https://basta.media/local/cache-gd2/04/d24ad2b3ac1540f69af40b166f3a51.webp
Manque de personnel, profs non remplacés, bâtiments vétustes, elle résume une partie des maux de l’Education nationale, décuplés en Seine-Saint-Denis. Et elle a fait exploser la visibilité de la mobilisation en cours autour du « plan d’urgence pour le 93 », un mot d’ordre intersyndical exigeant de nouveaux postes et des rénovations d’établissements pour un total de 358 millions d’euros.
Au lycée Louis-Le-grand, situé dans le 5e arrondissement de Paris, des élèves ont aussi réalisé une vidéo TikTok, cette fois pour essayer de tordre le cou aux clichés qui entourent leur prestigieux établissement. Mais les jeunes de Blaise-Cendrars, eux, en ont surtout retenu la splendeur du bâti : « La première fois que j’ai vu cette vidéo, je me suis dit : “c’est normal que ce soit aussi beau, c’est un lycée de Paris”. Mais en fait, quand j’ai fait la comparaison avec notre lycée, je me suis dit que non, ce n’était pas normal », raconte Sam, lycéen en première à “Cendrars”.
Travailleurs (et) pauvres : un choix politique ?
▻https://theconversation.com/travailleurs-et-pauvres-un-choix-politique-226064
Aujourd’hui le RSA net de forfait logement est aujourd’hui égal à 534 euros pour une personne seule, soit 38 % du smic à temps plein (1 398 euros) : l’écart peut être réduit sans crainte de faire disparaître les incitations. Bien sûr, verser un revenu monétaire n’est pas suffisant et la relation entre minima sociaux et taux d’emploi ne doit pas s’interpréter de manière causale. La stratégie efficace pour réduire la pauvreté passe par un haut niveau de service public pour tous : éducation, santé, petite enfance.
#Glyphosate : un rapport fantôme sort des placards de l’Anses, huit ans plus tard
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/27/huit-ans-plus-tard-un-rapport-fantome-sur-le-glyphosate-sort-des-placards-de
C’est un rapport qui n’existe pas et qui, pourtant, vient d’être publié. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu publique, lundi 25 mars, une expertise sur la génotoxicité des pesticides à base de glyphosate – c’est-à-dire leur capacité à altérer l’ADN, une étape possible de la cancérogenèse.
En Bretagne, des pesticides interdits depuis 1998 sont toujours détectés dans l’air
▻https://www.ouest-france.fr/environnement/pesticides/en-bretagne-des-pesticides-interdits-depuis-1998-sont-toujours-detectes
C’est ce qu’indique un rapport sur la qualité de l’air en Bretagne (sur la période 2003 à 2022) rédigé par l’observatoire Air Breizh. Un document qui trouve un écho particulier alors qu’un arboriculteur de Bretagne a engagé, mardi 26 mars 2024, une procédure auprès de la préfecture d’Ille-et-Vilaine pour faire interdire l’épandage de pesticides à proximité de son exploitation.
Je lisais un article du Parisien à propos des changements de comportements dus à l’inflation et je tombe sur ça :
« Un meuble contre une boîte de lait » : en Mayenne, un groupe Facebook de troc connaît un succès grandissant
Sur le groupe Facebook « Je ne jette pas je donne ou troc (en Mayenne et limitrophe) », on échange les objets dont on n’a plus besoin. Mais de plus en plus souvent contre de la nourriture…
Élodie Goupil en est fière. En quatre ans, son groupe Facebook « Je ne jette pas je donne ou troc (en Mayenne et limitrophe) » s’est imposé comme une référence incontournable dans cette partie de l’Ouest. Aujourd’hui, il compte 10 340 membres. On y propose près de 350 objets par semaine. Et ce n’est pas fini.
Mais ce succès la préoccupe. « Désormais, 90 % des échanges se font contre de la nourriture, souvent du lait infantile, relève cette trentenaire installée à Vimartin (Mayenne). Ça montre que notre société ne va pas bien. »
▻https://www.leparisien.fr/mayenne-53/un-meuble-contre-une-boite-de-lait-en-mayenne-un-groupe-facebook-de-troc-
L’article d’origine : ▻https://www.leparisien.fr/economie/consommation/face-a-linflation-et-la-shrinkflation-un-francais-sur-deux-a-deja-reduit-
Si initialement, la page Facebook de la mayennaise Elodie Goupil « Je ne jette pas, je donne ou troc » visait à dynamiser l’entraide entre particuliers, elle est devenue au fil des mois et des périodes inflationnistes, une page où l’on vient chercher des produits alimentaires.
« Je ne jette pas je donne ou troc » (*) : ce qui n’était au lancement qu’une simple page Facebook pour des échanges de bons procédés entre particuliers en Mayenne (et départements limitrophes) est devenu, quatre ans plus tard, une bouée de sauvetage pour les utilisateurs, et ils sont plus de 11 000 aujourd’hui. Plus de 90% des annonces postées concernent de l’alimentaire.
▻https://hitwest.ouest-france.fr/mayenne-la-page-facebook-d-elodie-ou-le-miroir-inquietant-de-la
36 élèves par classe
▻https://www.frustrationmagazine.fr/36-eleves
“Vos Frustrations” est une rubrique destinée à permettre l’expression de points de vue, de témoignages, de coups de gueule de personnes qui vivent une injustice dont ils souhaitent faire part à nos lectrices et nos lecteurs. Cette semaine, Éric P. enseignant, nous raconte ce que ça change, concrètement, la hausse des effectifs par classe que […]
« Main invisible du marché », croissance… dernières croyances de l’Occident ?, Stéphane Foucart
Institution-clé du fonctionnement de nos sociétés, élément central de l’analyse économique, le marché n’est plus seulement, selon le théologien américain, le lieu de la rencontre entre l’offre et la demande, le mécanisme qui forme les prix et distribue la richesse produite dans la société. Il devient une entité transcendante que l’on redoute, dont on étudie les lois et dont on cherche à comprendre et anticiper les humeurs.
« Autrefois, les prophètes entraient en transe et informaient la populace inquiète de l’humeur des dieux, de l’opportunité d’entreprendre un voyage, de se marier ou de faire la guerre, écrit Harvey Cox. Aujourd’hui, les désirs versatiles du marché sont élucidés par les bulletins quotidiens de Wall Street et des autres organes sensoriels de la finance. Ainsi, nous pouvons savoir au jour le jour si le marché est “inquiet”, “soulagé”, “nerveux” ou parfois “exubérant”. »
A la fin des années 1990, la mondialisation de l’économie est déjà une réalité, qui se donne notamment à voir à travers ses crises. En juillet 1997, le gouvernement thaïlandais tente de contrer des attaques spéculatives en dévaluant sa monnaie, et enclenche une crise économique qui se propage à tout le Sud-Est asiatique. Le Fonds monétaire international débloque plusieurs dizaines de milliards de dollars en échange de mesures de libéralisation des économies. Les pages économiques des journaux s’emplissent de débats ésotériques sur les déterminants de la croissance, les politiques monétaires et les vertus autorégulatrices du marché. Harvey Cox n’est alors pas le seul théologien à percevoir dans ce dernier le principe central d’une croyance qui irrigue les milieux d’affaires et les élites politiques occidentales. Un de ses pairs, David Loy, alors professeur à l’université Bunkyo de Chigasaki (Japon), publie en 1997 un essai dans le Journal of the American Academy of Religion, l’une des principales revues de la discipline, sobrement intitulé : « La religion du Marché ».
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/22/main-invisible-du-marche-croissance-dernieres-croyances-de-l-occident_622359
On l’on voit, entre autres choses, que la notion de "main invisible du marché", attribuée à Smith, contredit ses écrits.
Une captivité coupable ? | Aude Vidal
▻https://blog.ecologie-politique.eu/post/Une-captivite-coupable
Nous sommes bien des êtres sociaux et nos « choix » de consommation n’en sont pas, ils ne peuvent pas se substituer à nos délibérations collectives. Le fait que nous soyons soumi·es au règne des médias sociaux, des marchand·es de chaussures Versace ou de SUV est le signe des caractères faiblement démocratiques de nos sociétés, où le politique cède toujours à l’économie, sous l’influence des plus gros acteurs. Source : Écologie politique