Sombre

“When all are guilty, no one is; confessions of collective guilt are the best possible safeguard against the discovery of culprits, and the very magnitude of the crime the best excuse for doing nothing.” (Hannah Arendt)

  • Parution le 19 avril du prochain ouvrage de Jérôme Baschet : Quand commence le capitalisme ? De la société féodale au monde de l’Economie (Editions Crise & Critique)
    http://palim-psao.over-blog.fr/2024/03/parution-le-19-avril-du-prochain-ouvrage-de-jerome-baschet-quan

    Nouveau livre de Jérôme Baschet !

    Quand le capitalisme a-t-il commencé ? L’interrogation paraît simple. Pourtant, aucun consensus n’émerge parmi les historiens : certains estiment sa genèse à deux siècles, d’autres à cinq ou huit siècles, voire à plusieurs millénaires. Il n’existe pas davantage d’accord sur la nature des facteurs à prendre en compte, ni, plus surprenant encore, sur la définition même du capitalisme.

    En adoptant un critère rigoureux pour distinguer le capitalisme des simples pratiques commerciales et monétaires, Jérôme Baschet remet en question bien des modèles historiques classiques et explore la complexité des forces à l’œuvre dans la transition du féodalisme au capitalisme. Il interroge les dynamiques internes de la société médiévale, soulignant les spécificités de la trajectoire européenne tout en récusant les biais eurocentriques. Défendant une perspective discontinuiste, il souligne que cette transition n’a rien d’une évolution linéaire prédestinée, mais qu’elle représente une rupture radicale dans l’histoire humaine et planétaire, dont la portée se révèle pleinement dans le contexte actuel de crise climatique et écologique.

    Sur les trois questions considérées – quand ? comment ? quoi ? –, l’auteur s’emploie à clarifier les termes des débats à mener, offrant ainsi une réflexion approfondie sur la formation historique du capitalisme, un monde caractérisé par l’autonomisation de l’économie et l’affirmation d’une logique d’illimitation, dont il nous est donné aujourd’hui d’éprouver les conséquences.

    #Jérôme_Baschet #capitalisme #histoire

  • Sécheresse au Maroc : « Plus rien ne pousse ici »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/26/secheresse-au-maroc-plus-rien-ne-pousse-ici_6213130_3212.html


    Le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir du Maroc, est à sec. AURÉLIE COLLAS

    Le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir d’eau du pays, est à sec. Une sixième année de sécheresse consécutive est à craindre.

    [...]
    L’enjeu est pourtant crucial dans un pays où l’#agriculture, pilier de l’économie, représente 31 % de l’emploi et 12 % du PIB. Après cinq années de #sécheresse, le secteur est « genou à terre », alerte Mohamed Taher Sraïri, enseignant chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire de Rabat : « L’agriculture traditionnelle pluviale, qui représente au moins 80 % des surfaces cultivées, est touchée, tout comme l’agriculture irriguée, car la pression s’accentue sur les eaux souterraines dans lesquelles l’#eau est puisée. Certains en arrivent à sacrifier leur cheptel et même à arracher leurs arbres. »
    Face à l’urgence, les autorités misent sur le dessalement de l’eau de mer. Sept usines sont en projet, qui viendront s’ajouter aux douze existantes, pour atteindre une capacité de production de 1,4 milliard de m3 par an en 2030 (contre 186,5 millions actuellement). De nouveaux barrages doivent également être construits, ainsi que des stations de recyclage des eaux usées.


    Le fleuve Oum Errabiâ, deuxième plus important du Maroc, est réduit à un filet d’eau. AURÉLIE COLLAS

    En parallèle, le pays a mis un coup d’accélérateur à ses projets d’« autoroutes de l’eau » – des interconnexions de bassins visant à acheminer de l’eau du nord vers les zones plus arides du sud. Le premier tronçon, mis en service en août, qui relie le barrage du fleuve Sebou à celui du Bouregreg, près de Rabat, aurait d’ores et déjà permis d’éviter le scénario catastrophe : sans ce raccordement, l’#eau_potable aurait été coupée le 18 décembre à Casablanca et Rabat, les capitales économique et politique du royaume, a affirmé M. Baraka.

    La sécurité hydrique ne pourra toutefois être assurée qu’au prix d’une rationalisation drastique de l’usage de l’eau, en particulier dans l’agriculture, qui accapare 89 % de la ressource. Présenté comme un large succès économique mais décrié, le plan Maroc vert (2008-2018) a fortement influencé la stratégie agricole du pays. « Il a amplifié le développement d’une #agriculture_irriguée, productiviste, tournée vers des cultures de fruits et légumes destinées à l’export, très consommatrices en eau, explique M. Sraïri. Cela a abouti à une surexploitation des ressources hydriques à des niveaux insoutenables. »

    Changer de paradigme

    De fait, de nombreux agriculteurs, encouragés par d’importantes subventions, se sont convertis à des systèmes d’irrigation localisée, au goutte-à-goutte. « Cette technique a été promue avec l’illusion qu’elle allait permettre des économies d’eau. Or, c’est tout l’inverse qui s’est produit, observe Ali Hatimy, agronome et cofondateur du site d’information Nechfate sur le changement climatique au #Maroc. Des cultures toujours plus gourmandes en eau, comme l’avocat ou les agrumes, se sont étendues. Les cycles de culture se sont accélérés et les surfaces irriguées ont largement augmenté. »

    Dans le même temps, les nappes souterraines se sont taries. Sans compter que cette stratégie, en misant tout sur les cultures d’exportation et l’agrobusiness, a « marginalisé la petite agriculture familiale, principale productrice de produits de base destinés à nourrir la population comme les céréales, le sucre…, ajoute M. Hatimy, au détriment du développement rural et de la souveraineté alimentaire du pays ».

    #sécheresse #climat #réchauffement_climatique #villes

    • Le Maroc inaugure la première autoroute de l’eau – Atalayar
      (29/08/2023)
      https://www.atalayar.com/fr/articulo/societe/maroc-inaugure-premiere-autoroute-leau/20230829132038190092.html


      PHOTO/SOMAGECGROUPE - Plan du projet de liaison, à travers des canaux appelés « les autoroutes de l’eau » , des rivières Sebou et Bourgreg pour l’approvisionnement des villes entre Rabat et Casablanca

      Les infrastructures relieront les eaux du fleuve Sebou au Bouregreg afin d’alimenter la capitale du pays, Rabat et la ville de Casablanca

      Le Royaume du Maroc, confronté aux besoins engendrés par le changement climatique, a réussi à relier deux des fleuves les plus importants du pays afin de garantir l’approvisionnement en eau à Rabat et Casablanca. Pour ce faire, les autoroutes alimenteront en eau les barrages de Sidi Mohamed Ben Abdellah et El Massira.

      Bien que le bassin du Bouregreg alimentait déjà en eau potable l’agglomération de Casablanca, les “autoroutes de l’eau” contribueront à garantir l’approvisionnement sur l’ensemble du littoral entre les villes de Rabat et Casablanca.

      Le projet, qui aurait dû être achevé en 2021, a été repris par l’équipe gouvernementale actuelle. Le coût qui a dépassé les 6 000 millions de dirhams. Depuis que le Ministère de l’Agriculture, en collaboration avec l’Office Régional de Développement du Gharb, a repris le plan, les “autoroutes de l’eau" de plus de 66,5 kilomètres de long ont été construites en un temps record. À l’heure actuelle, la sécurité en eau de plus de 12 millions de personnes est garantie.

      Il dispose actuellement de deux stations de pompage et en plus d’al Sebou et Bouregreg, la construction des autoroutes a également une influence sur les rivières Oum Er Rbia et Al Tensift. Ce n’est que le début du projet pharaonique porté par l’Exécutif marocain. D’une capacité de transport de 3 mètres cubes par seconde (15 mètres cubes par seconde d’ici fin septembre), les nouveaux canaux devraient transporter plus de 400 millions de mètres cubes d’eau vers Rabat et Casablanca.

      Parmi les principales fonctions des autoroutes de l’eau, les institutions en charge du projet ont mis en évidence : garantir la flexibilité et une meilleure gestion des ouvrages hydrauliques, garantir l’approvisionnement en eau potable des régions côtières et soutenir leur développement socio-économique, optimiser la gestion des ressources grâce à l’utilisation efficace des usines de dessalement, contribuer à la protection d’éventuelles inondations qui entraînent des inondations et, à l’avenir, étendre les réseaux pour pouvoir intercommuniquer tous les bassins et rivières du pays.

      L’eau est l’une des rares ressources dont le continent souffre d’une pénurie. Le projet des" autoroutes de l’eau " a été un fait qui a résonné dans tous les pays du monde, mais surtout dans les pays du continent africain. Le Maroc, avec la construction d’autoroutes, a été en avance sur tous ses pays voisins.

  • Une sécheresse critique s’installe durablement dans le bassin méditerranéen

    Du Maghreb à l’Italie, en passant par l’Algarve, dans le sud du Portugal, toute la côte est de l’Espagne, les Baléares, l’extrême sud de la France, la Sicile, la Sardaigne, Malte et jusqu’en Crète, le constat s’impose : la situation actuelle ne relève pas d’un épisode exceptionnel lié aux températures record – même si les trois derniers mois se distinguent comme l’hiver le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale –, mais d’un phénomène durable.

    [...]

    Après les températures extrêmement élevées qui ont marqué l’année 2023, 2024 débute dans des « conditions critiques » de #sécheresse dans le bassin méditerranéen, observent les scientifiques du Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC, selon son acronyme anglais) dans un rapport sur ce phénomène publié le 20 février. En s’appuyant sur les indicateurs de leur Observatoire européen de la sécheresse, fondé sur l’exploitation des images satellites du programme européen Copernicus, ils évoquent même un état d’alerte pour le sud et l’est de l’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce et de la Turquie. Globalement, tout l’ouest du bassin méditerranéen est frappé de plein fouet. Le JRC insiste sur l’extrême gravité de la situation au Maghreb.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/une-secheresse-critique-s-installe-dans-le-bassin-mediterraneen_6222655_3244

    https://justpaste.it/e1up1

    #eau #Méditerranée

    • Face à un déficit en eau historique, « on risque de voir l’agriculture sicilienne mourir »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/face-a-un-deficit-en-eau-historique-on-risque-de-voir-l-agriculture-sicilien

      L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
      Par Allan Kaval (Lentini et Raguse (Italie), envoyé spécial)

      Au bord du chemin poudreux, les orangers ont soif. Leurs feuilles sont flétries et leurs fruits, minuscules. Alessandro Scire, producteur d’agrumes dans la plaine de Catane comme son père et son grand-père avant lui, sort son couteau suisse et coupe une petite orange gorgée de sucre, de la taille d’une mandarine. Elle a beau être délicieuse, elle serait invendable. Le manque d’eau, sévère en cette fin d’hiver sicilien, a engendré des fruits nains, de taille non conforme aux calibres de commercialisation et aux habitudes des consommateurs, mettant en péril toute la filière des agrumes.

      Legs de la période islamique de l’île, entre les IXe et XIe siècles, exploités massivement au XIXe siècle à destination des marins pour éloigner le scorbut, bientôt exportés à travers le monde et faisant la fortune de premiers mafieux, les orangers, citronniers et mandariniers siciliens plongent leurs racines dans les profondeurs de l’histoire insulaire. Leur avenir est désormais menacé alors que la région affronte la pire #sécheresse_hivernale depuis que les mesures météorologiques ont commencé à être prises, en 1921.

      « Nous sommes en colère et émotionnellement éprouvés mais il n’y a rien à faire contre les forces de la nature », déplore, amer, M. Scire, 42 ans, propriétaire de 80 hectares d’orangers, soit environ 40 000 arbres dans une exploitation voisine. « C’est un désastre qui avance et avance et avance… » Les oranges seront probablement abandonnées sur l’arbre. Trop petites pour le commerce, elles pourraient intéresser les industries de transformation, mais selon l’agriculteur, les prix d’achat qu’ils imposent seraient inférieurs aux coûts de production. Les fruits continueront alors à peser sur les branches et à affaiblir l’oranger. De fait, la question n’est plus tant de savoir comment limiter les dégâts pour la récolte de cette année, mais bien de savoir comment les arbres vont survivre à l’été.

      https://justpaste.it/ea6ep

      #agriculture #Sicile

    • Le nord-est de l’Italie subit une sécheresse précoce
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/27/le-nord-est-de-l-italie-frappe-par-une-secheresse-precoce_6163533_3244.html

      Par Olivier Bonnel (Rome, correspondance), le 27 février 2023
      Canaux asséchés à Venise, pénurie d’eau potable… la région connaît une sécheresse persistante, de Venise au Piémont. Le ministre de l’environnement a même mis en garde contre de possibles rationnements.

      Des gondoles échouées dans des canaux asséchés à Venise… L’image, spectaculaire, a beaucoup circulé. Causé par les marées basses qui touchent la ville en cette saison et accentué par les hautes pressions anticycloniques auxquelles les Vénitiens sont habitués, le phénomène n’est pourtant pas lié à la sécheresse persistante qui touche le nord-est de l’Italie.

      [...]

      Selon les relevés pluviométriques de l’agence régionale de prévention et de protection de l’environnement, il est tombé seulement 0,5 millimètre de pluie en Vénétie au cours des quinze premiers jours de février, alors que la moyenne saisonnière est d’ordinaire de 60 millimètres.


      Marée basse à Venise (Italie), le 18 février 2023. LUIGI COSTANTINI/AP


      Le pont de la Becca, sur le fleuve Pô, non loin de Linarolo (Italie), le 21 février 2023. PIERO CRUCIATTI/AFP

      https://justpaste.it/e743c

    • En 2023, une sécheresse sans fin dans les Pyrénées-Orientales
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/29/en-2023-une-secheresse-sans-fin-dans-les-pyrenees-orientales_6208256_3244.ht

      Fin décembre, l’aquifère de la plaine du Roussillon reste « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas ». Une situation préoccupante, qui fragilise notamment les secteurs du tourisme et de l’agriculture.
      Par Stéphane Foucart, le 29 décembre 2023


      La retenue de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, le 9 décembre 2023. ED JONES/AFP

      Dans les Pyrénées-Orientales, l’année s’achève comme elle a commencé : sans pluie. Selon les données provisoires de Météo-France, le département a connu une sécheresse record, plus sévère encore que celle de 2022 – année qui avait été déjà la moins arrosée de l’histoire des relevés. Ce déficit de précipitations est une caractéristique forte de la Catalogne française, où il n’y a pas eu de températures plus inhabituellement élevées que dans le reste du territoire français.

      « Sur l’ensemble du département, le bilan des précipitations est catastrophique, avec des stations qui ont souvent cumulé la moitié, voire moins, des niveaux normaux », précise Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. A Perpignan, par exemple, le cumul de pluies atteint 250 millimètres (mm), soit près de 20 % de moins que le record de 2022, à 305 mm de cumul. « Pour donner une idée de ce que cela représente, il faut savoir que la moyenne 1991-2020 se situe à 571 mm de cumul par an sur Perpignan, détaille M. Amm. Le record de précipitations sur la ville a vu un cumul de 222 mm en une seule journée, le 12 novembre 1999. » Soit presque autant en vingt-quatre heures que sur l’ensemble de l’année écoulée…

      Un « rail des dépressions »

      Même les pluies exceptionnelles de l’automne n’ont pas profité à la plaine du Roussillon et au massif des Aspres. « Entre mi-octobre et mi-novembre, la France a été balayée par une succession quasi ininterrompue de passages pluvieux, favorisée par un “rail des dépressions” sur le proche Atlantique (…), explique Météo-France, dans son bilan provisoire. Jamais de telles quantités de pluies n’avaient été mesurées en trente jours consécutifs, à l’échelle du pays. Localement, les cumuls ont approché 900 mm dans le Massif central, 800 mm dans les Vosges, 500 mm dans le Pas-de-Calais, 400 mm en Poitou-Charentes, alors qu’ils n’ont pas dépassé 25 mm à Perpignan. »

      Au 1er décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), constatait dans son bulletin que l’aquifère de la plaine du Roussillon était toujours « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas » et que « la recharge ne sembl[ait] pas avoir débuté ». En tout état de cause, l’année à venir sera elle aussi marquée par les difficultés, en particulier pour le secteur agricole, dominé dans le département par l’arboriculture et la viticulture. « Il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes du Roussillon d’ici au printemps 2024 », note le BRGM.

      L’une des questions posées par ces deux années de sécheresse est celle du lien avec le changement climatique – et donc la possibilité de voir l’aridité devenir structurelle dans la région. « Les modèles climatiques ont du mal à simuler ce qui pourrait se produire dans l’avenir à d’aussi petites échelles que celle d’un département, explique M. Amm. Mais on a de bonnes raisons de penser que le réchauffement va rendre plus probables des sécheresses plus intenses et plus longues, mais aussi des épisodes de précipitations extrêmes. » Une oscillation entre extrêmes qui est, déjà, l’une des caractéristiques climatiques des contreforts méditerranéens des Pyrénées.

      Fort Impact sur la viticulture et l’élevage

      Le tourisme et l’agriculture font partie des secteurs les plus touchés. « Nous sommes depuis deux ans dans une situation extrêmement compliquée, avec des rendements faibles dans la plupart des secteurs, mais surtout dans les cultures non irriguées, résume Bruno Vila, arboriculteur et responsable local de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. En particulier, la viticulture est très touchée ; la situation étant aggravée par l’état du marché. L’élevage est aussi énormément affecté : sur le département, nous avons beaucoup de fermes extensives autonomes en fourrage. La sécheresse a fortement réduit les réserves et, dès janvier, les exploitants devront acheter du fourrage pour nourrir leur cheptel. »

      Durant le printemps, les milieux agricoles ont affronté des associations écologistes désireuses de voir restreint le pompage dans les rivières, menacées d’assèchement. Le débit réservé de la Têt, par exemple, a été au centre de nombreuses polémiques arbitrées par la préfecture.

      « Tout au long de l’année, nous avons dû discuter avec tous les acteurs du territoire, pour fixer des niveaux de restrictions que nous pouvions imposer à tel ou tel, sans mettre en péril la survie économique des activités, explique-t-on à la préfecture. Nous avons aussi accéléré la mise en place des mesures d’adaptation, telle la récupération des eaux usées pour certains usages comme l’arrosage ou le nettoyage de la voirie… Il y a aujourd’hui sept stations d’épuration habilitées, dans le département. »

      Les restrictions d’usage ont aussi été l’occasion d’inciter les secteurs économiques à investir dans des infrastructures et des systèmes moins gourmands en eau. « Pour l’agriculture, nous avons par exemple modulé les restrictions en fonction des systèmes d’irrigation, en favorisant les plus économes comme le goutte-à-goutte, précise-t-on à la préfecture. Nous avons aussi incité les campings et les hôtels à mettre en place des systèmes de récupération des eaux de lavage de filtre de piscine, de manière que chaque litre d’eau serve deux fois. »

    • Stress hydrique : comment la vallée du Rhône fait face
      https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2023/12/11/stress-hydrique-comment-l-auvergne-rhone-alpes-fait-face_6205214_6065879.htm

      Le déficit en eau, la hausse des températures et la multiplication des épisodes extrêmes placent le bassin rhodanien dans une situation climatique préoccupante.
      Par Richard Schittly (Lyon, correspondant), le 11 décembre 2023.

      C’est arrivé sans prévenir. Le 27 juillet 2022, dans le petit village de Clansayes, dans le sud du département de la Drôme. D’un coup, plus rien n’est sorti des robinets. Une coupure soudaine, généralisée. « Vous vous levez le matin et il n’y a plus d’eau du tout. Vous ne comprenez pas tout de suite ce qui arrive », raconte Maryannick Garin, maire du village de 600 habitants. Rupture de canalisation ? Beaucoup plus grave. En cherchant l’origine de la coupure, la municipalité se rend compte que le niveau de la nappe phréatique a trop baissé à cause de la sécheresse qui dure depuis des mois. Les pompes ne parviennent plus à puiser dans la source qui alimente depuis toujours la commune.
      « C’est un choc énorme. On se sent vulnérable, tout le monde comprend à quel point l’eau est précieuse », témoigne l’élu, (...)

      La hausse des températures va nécessiter de modifier le fonctionnement des quatre centrales nucléaires situées sur les rives du fleuve et de leurs dix-huit réacteurs. Objectif : limiter les rejets d’eau des circuits de refroidissement en périodes trop chaudes. Le ralentissement de la production l’été doit notamment concerner les trois centrales qui fonctionnent en circuit ouvert. Cette seule question des centrales nucléaires donne la mesure des efforts à accomplir : passer en circuit fermé deux centrales nucléaires suppose des travaux d’un coût d’un milliard d’euros.

      https://justpaste.it/edhxo

      #nucléaire

      Au Maroc...
      https://seenthis.net/messages/1038678

  • Le #débit des #rivières se transforme complètement dans tous les pays de l’hémisphère Nord

    Le réchauffement climatique n’a pas seulement des conséquences sur les températures, les précipitations et la fonte des glaciers. Il modifie également le débit des rivières, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science. La différence de débit entre l’#hiver et le #printemps est de moins en moins grande, ce qui risque d’affecter tout l’écosystème.

    Une équipe d’hydrologues anglais a analysé le débit des rivières dans environ 10 000 stations réparties sur l’ensemble du monde au cours des 35 dernières années (https://www.science.org/doi/10.1126/science.adi9501). Ils ont découvert que toutes les régions de l’#hémisphère_Nord étaient concernées par un changement au #niveau_du_débit des #fleuves et rivières. Les débits affichent en effet une tendance à la baisse au printemps et une tendance à la hausse l’hiver, une situation complètement inversée par rapport au cycle naturel sur :

    - 40 % des stations d’Amérique du Nord ;
    – 32 % des stations de Sibérie du Sud ;
    – 19 % des stations du nord de l’Europe.

    Ces mesures prennent en compte les débits naturels, et ont exclu les débits modifiés par des barrages ou autres aménagements qui fausseraient les résultats. L’hémisphère Sud semble bien moins touché par ces changements de débits, à l’exception du sud-est du Brésil qui affiche des extrêmes encore plus marqués entre l’hiver et le printemps.

    En cause, la fonte précoce des neige et la croissance en avance des végétaux

    D’où vient cette évolution étonnante dans l’hémisphère Nord ? Principalement de la #fonte_des_glaces en #Arctique, précisent les chercheurs, et de la #fonte_des_neiges plus précoce en fin d’hiver, qui augmentent les débits l’hiver. Le décalage de la saison de croissance des plantes joue aussi un rôle : la hausse des #températures permet aux plantes de pousser plus tôt dans la saison et d’absorber plus de précipitations, ce qui contribue à la réduction du débit des rivières. C’est donc la variation naturelle des rivières au cours des #saisons qui est chamboulée. Les conséquences sur la biodiversité qui dépend de ces rivières n’ont pas encore été évaluées et cela fera l’objet d’études futures.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-debit-rivieres-transforme-completement-tou
    #climat #changement_climatique #chiffres #statistiques

  • Raphael Pradeau sur X : « Depuis la Révolution industrielle, la mortalité infantile n’a cessé de diminuer en #France au fur et à mesure que l’État se développe et investit dans la #santé. Mais ça c’était avant la #casse du système public de santé : la France est repassée derrière les pays d’Europe du Sud ! » /
    https://twitter.com/raphpradeau/status/1769282325223715193

    • Pays d’Europe riverains de la mer Méditerranée considérés par les ceusses « qui ont fait l’Europe » comme étant « arriérés ». Excepté l’Italie du Nord plus urbanisée et industrialisée que le « Mezzogiorno ».
      C’est surtout d’un point de vue social que l’on pourrait parler d’arriération avec le maintien d’une économie de plantation et son lot d’ouvriers précarisés comme jamais.
      De plus ces régions qui bordent la méditerranée sont fortement impactées par le changement climatique.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mezzogiorno

  • Luciana Peker : « Pour Milei, le féminisme est l’ennemi public numéro un » - AOC media
    https://aoc.media/entretien/2024/03/15/luciana-peker-pour-milei-le-feminisme-est-lennemi-public-numero-un

    Face aux oppressions fascistes et sexistes du président Javier Milei, la journaliste et militante féministe Luciana Peker a quitté l’Argentine pour venir s’installer en Europe. Elle s’évertue, depuis, à alerter l’opinion publique internationale sur les dangers d’une complaisance face à l’extrême-droite, notamment pour les droits des femmes.

    https://justpaste.it/b9l74

  • Stasi-Akte der RAF : Wie die DDR die West-Terroristen der Roten Armee Fraktion sah
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/stasi-akte-der-raf-wie-die-ddr-die-west-terroristen-der-roten-armee

    Rien de nouveau, cet article est comme une introduction d’un épisode d’une série télévisée du style « ce que vous avez peut-être manqué ».

    17.3.2024 von Maritta Adam-Tkalec - Zwischen Roter Armee Fraktion und Stasi herrschte ein spannungsvolles Verhältnis. Ein Blick in die Stasi-Akten nach dem Auffliegen von Daniela Klette.

    Eine Panzerfaust mit Gefechtskopf, eine Kalaschnikow, in Tupperdosen sortierte scharfe Munition, eine Pistole mit zwei gefüllten Magazinen, ein Störsender, eine Sturmhaube, mehrere Handys und Ausweise, 40.000 Euro in bar, 1,2 Kilogramm Gold. Die Ausstattung der 40 Quadratmeter kleinen Kreuzberger Sozialwohnung von Daniela Klette spricht gegen die Vorstellung, sie sei eine Terroristen-Rentnerin gewesen. Die RAF-Frau war voll einsatzfähig. Ihre jüngste Aktion ist auch noch gar nicht so lange her: Am 25. Juni 2016 war sie mutmaßlich dabei, als mit einer Panzerfaust und einem Sturmgewehr in Cremlingen ein Geldtransport überfallen wurde. Die Täterinnen und Täter erbeuteten 400.000 Euro.

    Daniela Klette ist mein Alter. Auf unterschiedlichen Seiten des Eisernen Vorhanges aufgewachsen, lebten wir in derselben Zeit in zwei Universen. Doch in der Welt geschahen dieselben Dinge. Zum Beispiel in Lateinamerika: Ein bewaffneter Aufstand junger Revolutionäre in Kuba endete 1959 mit dem Wechsel solch charismatischer Helden wie Fidel Castro und Che Guevara vom Busch in die Machtzentralen. Posterboy „Che“ trug die Revolution weiter nach Bolivien. Ihm folgte Tania, La Guerrillera, eine junge Frau aus der DDR. Beide starben den Heldentod.

    Die DDR-Medien berichteten kontrolliert und sparsam

    Spannender als FDJ-Nachmittage. Ich begann 1974 Lateinamerikawissenschaften zu studieren, hörte dort von der antiimperialistischen Tupamaro-Stadtguerilla. Als Ulrike Meinhof, Andreas Baader, Gudrun Ensslin und Horst Mahler 1970 nach diesem Vorbild die Rote Armee Fraktion (RAF) gründeten, spielte das in meinem Leben keine Rolle – der von den USA angezettelte Putsch in Chile 1973 aber eine umso größere.

    Aus dem Westfernsehen wusste man in der DDR von der „Baader-Meinhof-Bande“, von Attentaten, Morden, Festnahmen, Befreiungsversuchen, Unterstützern, Hungerstreiks, Selbstmorden im Gefängnis. DDR-Medien berichteten äußerst sparsam. Meldungen wie die vom 1. März 1975 in der Berliner Zeitung (wortgleich in allen anderen politischen Medien) waren wie immer in solchen heiklen Fragen zentral von der für Propaganda zuständigen Abteilung des SED-Zentralkomitees über die Nachrichtenagentur ADN übermittelt: „Entführer von Lorenz stellen Forderungen, Täter verlangen Freilassung von Mitgliedern der Baader-Meinhof-Gruppe und ein Flugzeug.“

    Peter Lorenz, Landesvorsitzender der Berliner CDU, war am 27. Februar 1975, drei Tage vor der Wahl zum Abgeordnetenhaus, von der West-Berliner Stadtguerilla Bewegung 2. Juni (benannt nach dem Todestag von Benno Ohnesorg) entführt worden. Die Erpressung endete erfolgreich: Inhaftierte Terroristen kamen frei, die meisten wurde in den Jemen ausgeflogen. Als sich der „2. Juni“, dieses West-Berliner Gewächs, 1980 auflöste, schlossen sich einige klandestine Kampfgrüppler, darunter Inge Viett und Juliane Plambeck, der RAF an, um den „bewaffneten Kampf“ weiterzuführen.

    So karg die Informationen für die Ost-Öffentlichkeit blieben, so intensiv befasste sich das Ministerium für Staatssicherheit (MfS) mit der Terrorszene. Wie man nach 1990 aus deren Akten nachvollziehen konnte, sorgten sich die DDR-Behörden, der Terror könnte überschwappen und der Staat DDR so wie die BRD erpresst werden.

    Terrorgefahr für die DDR abwehren

    Beispielhaft sei aus dem Eröffnungsbericht zur OPK (operative Personenkontrolle) „Klausen, Gerhard“ gegen Wolfgang Grams vom 21. Januar 1985 zitiert. Man wolle Informationen über das Mitglied der sogenannten dritten Generation der RAF (zu der auch Daniela Klette gehört) sammeln. Unter Punkt 3 steht, Ziel der OPK sei insbesondere „die Aufklärung von Aktivitäten, die sich gegen die DDR und die anderen sozialistischen Länder richten“ könnten, „um daraus entstehende Gefahren und Risiken für die DDR oder die anderen sozialistischen Länder abzuwehren“.

    Neu war die MfS-Befassung mit der RAF im Jahr 1985 mitnichten. Ende der 1970er-, Anfang der 1980er-Jahre gab es immer wieder Anlass für höchste Wachsamkeit. Ein in den Stasi-Unterlagen gefundenes Dokument vom 30. November 1977 vergleicht die Entführung von Arbeitgeberpräsident Hanns Martin Schleyer (5. September 1977) und die des CDU-Politikers Peter Lorenz zwei Jahre zuvor. Besorgt konstatiert die Stasi gesteigerte Brutalität des Vorgehens, die wiederholte Erpressung des Staates und das „Vorhandensein eines offensichtlich gut organisierten Systems des Zusammenwirkens von Terrorgruppen verschiedener Länder“.

    Vom 1. April 1981 datiert das Dokument „Eröffnungsbericht zum Operativ-Vorgang, Stern I‘“, der die RAF operativ bearbeiten sollte und zum Ziel hatte „Sicherheitsrisiken und Gefahren für die DDR und ihre Verbündeten“ einzuschränken beziehungsweise zu verhindern. Nach einer Zusammenfassung der Terrorakte der ersten RAF-Generation ging es im Wesentlichen um die sogenannte zweite Generation, die nach der Zerschlagung der ersten die „terroristische Tätigkeit“ wieder aufgenommen und sich mit der Bewegung 2. Juni zusammengeschlossen habe. Konkret nennt der Bericht fünf Personen, darunter Christian Klar und Inge Viett.

    Mit Letzterer war das MfS zu jenem Zeitpunkt schon persönlich bekannt: Inge Viett reiste häufig über den Flughafen Berlin-Schönefeld ein und aus. Viele Reisen führten in den Nahen Osten. Im Frühjahr 1978 sprach sie Oberst Harry Dahl, Leiter der für Terrorabwehr zuständigen Hauptabteilung, an. Der kannte ihre wahre Identität, sie staunte. Man redete zwei Stunden miteinander. Viett durfte weiterreisen.

    Stasi-Leute holen RAFler aus Prager Haft

    Als sie und zwei Mit-Terroristinnen nach einer weiteren Gewaltaktion mit falschen Papieren in Prag festgenommen wurden, verlangte Viett Kontaktaufnahme mit der Stasi. Das MfS schickte drei Mann nach Prag. In einem Dokument vom 30. Juni 1978 ist nachzulesen, wie das tschechische Innenministerium und die DDR-Geheimdienstler beschließen, „auf keinen Fall eine Auslieferung dieser Personen an die BRD vorzunehmen“. Die drei Frauen reisten über den Grenzübergang Schmilka in die DDR ein. MfS-Offiziere fuhren sie von dort in das konspirative Objekt 74, ein Forsthaus nahe Briesen. Dort ergab sich Gelegenheit zu umfangreicher Informationsabschöpfung, hochinteressant, so kurz nach dem „Heißen Herbst“ 1977.

    Weitere im Bundesarchiv lagernde MfS-Akten belegen, wie genau die Stasi über die RAF informiert war, wie sie die identifizierten Terroristen über Jahre, sogar mit Waffen, unbehelligt reisen ließ und sie gelegentlich unterstützte. Als Grund wird Angst angeführt: Die DDR habe nicht selbst ins Visier der RAF geraten wollen.


    Sechs Frauen und zwei Männer zeigt das Fahndungsplakat nach der Ermordung von Arbeitgeberpräsident Hanns Martin Schleyer. Von links oben nach rechts unten: Inge Viett, Juliane Plambeck, Angelika Speitel, Susanne Albrecht, Sigrid Sternebeck, Willy Peter Stoll, Adelheid Schulz, Christoph Wackernagel. Viett, Albrecht und Sternebeck gehörten zu den Aussteigern, die in der DDR untertauchten.

    Inge Viett traf ihren Bekannten, Oberst Dahl, Ende Mai 1980 wieder. Acht RAF-Leute wollten aussteigen, man suchte nach einem Ort im Ausland, vielleicht in Afrika. Dahl trug das Problem Minister Erich Mielke vor. Dass der persönlich entschied, diese sollten in der DDR bleiben, klingt plausibel.

    Zu den ersten acht, die mit neuer Identität in die DDR-Gesellschaft eingegliedert wurden, kamen zwei Jahre später auch Inge Viett und Henning Beer. Alle zehn waren schrecklichster Gewalttaten überführt. Insgesamt 34 Morde und mehr als 200 Verletzte gehen auf das Konto der RAF. Die der westdeutschen Justiz entzogenen Aussteiger dienten der DDR-Staatssicherheit nun als Faustpfand, falls die noch aktiven Terroristen sich gegen die DDR richten sollten. (Übrigens mied man in den DDR-Medien die Bezeichnung Rote Armee Fraktion – womöglich, um keine Assoziation mit den sowjetischen Befreiern zu erzeugen.)
    Romantische Erinnerung an bewaffneten Kampf gegen Nazis

    Man kann vermuten, dass neben der Sorge um die Sicherheit der DDR die Erinnerung ihres männlichen Spitzenpersonals an die eigene Jugend im Widerstand eine Rolle gespielt hat. Viele hatten im Untergrund gelebt, mit der Waffe gekämpft – ob in Spanien, der Resistance oder im Innern. Erich Mielke selber konnte nach der Wende vor Gericht nachgewiesen werden, dass er und sein Mittäter Erich Ziemer am 9. August 1931 auf dem Berliner Bülowplatz (heute Rosa-Luxemburg-Platz) im Auftrag der KPD die beiden Polizisten Paul Anlauf und Franz Lenck mit Pistolen aus vier bis fünf Metern hinterrücks erschossen hatten. Das war ein Anschlag auf die Republik. Die Mörder entkamen nach Moskau.


    Harry Dahl, Leiter der Terrorabwehr des MfS, am 19.Februar 1997 im Kriminalgericht Berlin-Moabit. Er war wegen Strafvereitelung angeklagt und wurde schließlich freigesprochen.

    Aber wie bewertete die DDR-Führung den linken Terrorismus? Die MfS-Dokumente bleiben im sachlichen Ton, nennen Terror ausdrücklich Terror – keine Beschönigung, keine Relativierung. Was man von der RAF zu halten hatte, gab ein ganz besonderer Meinungsbeitrag vor, den die Berliner Zeitung am 20. Mai 1973 aus der Literaturnaja Gaseta (leicht gekürzt) nachdruckte. Dort war er am 4. April erschienen. Solch ein Text kam niemals auf Initiative der Redaktion ins Blatt. Das kam von ganz, ganz oben. Man darf davon ausgehen, dass in den Wochen dazwischen auf allerhöchsten Ebenen über die Publikation debattiert worden war.

    Der Autor Michail Basmanow beschäftigt sich unter der Überschrift „Wem nützt der revolutionäre Extremismus“ mit linksradikalen maoistischen, trotzkistischen und anarchistischen Strömungen in der Welt, die „vorgeben, den Kampf der Arbeiterklasse zu führen, dabei aber objektiv zu Feinden und Verrätern der Sache des Sozialismus werden“. Er nennt sie Bombenwerfer und Banditen, die ihr Tun als revolutionär ausgeben.

    Zum Schaden der sozialistischen Sache

    Basmanow nennt Horst Mahler einen anarchistischen Ideologen, der zum „Schlag gegen das Nervensystem des Kapitalismus“ aufgerufen hatte, praktisch aber habe es sich um Banküberfälle und Raub gehandelt. Dass Andreas Baader und Ulrike Meinhof mit Sprengstoffanschlägen „revolutionäres Bewusstsein“ schaffen würden, bezweifelt er.

    Angesichts ähnlicher Gruppen in Japan, Spanien, Frankreich, Kanada, China et cetera fragte er, wie es zu solchen „Rückfällen“ kommen könne, wo doch „die revolutionäre Weltbewegung stark und reif ist wie nie zuvor“. Schließlich fügte die „Diversions- und Terrortätigkeit“ der „Superrevolutionäre“ dem „kapitalistischen System nicht einmal Kratzer“ zu, vielmehr brächte sie die „revolutionäre, antiimperialistische Bewegung überhaupt in Misskredit“.

    Die These vom „Terroristen-Hort DDR“ – so lautete der Spiegel-Titel 25/1995 – widerlegen die Akten. Die Ex-Terroristen waren aus dem Verkehr gezogen und ruhiggestellt. Der Bundesgerichtshof sprach Oberst Dahl 1998 von Vorwürfen wie Strafvereitelung frei.

    Daniela Klette, seit 1975 in linksextremen Gruppen unterwegs, unter anderem in der Anti-Nato-Bewegung und der Roten Hilfe, kam in den 1980ern mit Mitgliedern der RAF in Kontakt und startete ihre Laufbahn als Terroristin 1989/1990. Die DDR als sichere Zuflucht hörte zu jener Zeit gerade auf zu existieren, die Aussteiger flogen auf.

    Als die RAF 1998 ihre Selbstauflösung erklärte, fand Daniela Klette im Kreuzberger Antiimperialisten-Milieu Zuflucht. Ende der 1980er hatte die Grüne Antje Vollmer eine Kampagne zur Freilassung der Inhaftierten gestartet, „Leute, mit deren Irrtümern ich generationenverhaftet bin“, wie sie 1995 im Interview mit der Berliner Zeitung sagte. Inge Viett, die in der DDR gelebt hatte, wurde 1992 wegen versuchten Mordes zu 13 Jahren Haft verurteilt, kam nach fünf Jahren wieder in Freiheit, betätigte sich als linke Aktivistin und starb 2022 in Falkensee. Andere leben heute noch und schweigen bis ins Grab.

    #Allemagne #DDR #histoire #terrorisme

  • 45 élèves par classe dans une école maternelle : « Nos enfants sont découragés. Certains jours, ils n’ont plus envie d’aller à l’école »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/45-eleves-par-classe-dans-une-ecole-maternelle-nos-enfa
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/Z0PJ7Uu4pmglgpxNq-uzrcFpbIY/930x620/regions/2024/03/15/whatsapp-image-2024-03-15-a-15-00-50-1ae318a7-65f48495c

    Pour Frédérique Blot, représentante syndicale SNUipp-FSU 93, à Noisy-le-Grand, le problème est loin d’être isolé. « Dans de nombreuses écoles de Seine-Saint-Denis, il manque des professeurs remplaçants. Un élève du département perd en moyenne une année d’enseignement sur toute sa scolarité. De telles conditions d’apprentissage, c’est de la maltraitance pour les enfants et les enseignants. »

    • Et ça donne des maternelles où les violences augmentent souvent sans soutien ni recours psy ou éducatif pour personne, que ce soit des enfants entre eux (pas assez de personnel pour encadrer) ou des adultes envers les enfants (pas assez de prise de conscience et d’encadrement bienveillant de toute part).

      A Clichy, nous avons été menacées d’un ça la suivra toute sa vie si vous persistez pour être intervenue et avoir demandé des explications et un rappel à l’ordre à la direction sur le comportement d’une instit, sûrement lassée de trop d’années seule avec des petits mais qui les avait copieusement insultés et pour certains tiré par l’oreille lors d’une sortie dont j’étais. J’ai vu à l’œuvre l’équipe enseignante défendre l’indéfendable, je leur ai alors demandé de me rappeler les lois et en quelle année on pouvait être, peut-être en 1850 ai-je soufflé médusée de leur mauvaise foi. La FCPE est restée inactive, parfois seuls leurs enfants les intéressent, même à LO.
      J’ai obtenu que mon enfant change de classe (perturbant pour tout le monde) et les témoignages des autres petits ont commencé à pleuvoir sur ces violences quotidiennes, notamment lors de la sieste.
      Je crois me souvenir que l’instit s’est mise en maladie 3 mois puis en retraite anticipée. (à l’époque c’était possible) Imagine à 65 ans entendre hurler 40 gamins autour de toi durant 40 ans tous les jours … ça devient de la torture sans jamais personne pour aider. Et vraiment, mon signalement était une réponse à ce que j’ai vu comme un appel à l’aide, violenter des enfants devant les parents ça ne pouvait pas être autre chose.

    • Dans les 90’s, j’ai connu des classes de maternelles avec 35 élèves de 2 ans et demi à 5 ans, donc au moins trois niveaux. Heureusement, c’était dans le cadre d’un remplacement donc pas plus de 15 jours. Par contre la collègue titulaire du poste était souvent en arrêt maladie. Dans ces conditions-là, on ne devrait plus parler d’établissement scolaire mais carcéral.

  • Une semaine que nous n’avons plus de fibre à la maison. Panne de réseau, selon Orange, notre FAI. Depuis c’est le grand n’importe quoi : ils annulent une intervention prévue, au motif que la panne aurait été réparée - ce qui s’est avéré faux - puis ils reprogramment une intervention, qui n’a évidemment servi à rien et enfin ils envoient un SMS pour annoncer en douce que la panne serait réparée au plus tard le 21/03 (et de prendre contact avec eux si ce n’était pas le cas). Pas grave, m’indique Orange : on vous donne 200 Go de plus (renouvelable) sur votre forfait mobile (heureusement que j’ai un abonnement chez Sosh). C’est quand même un comble que d’être obligé de raccorder les ordis à internet par le partage de connexion du smartphone, alors que cet objet m’est insupportable (je reste toujours totalement réfractaire au soit-disant attraits du tactile, mais ce n’est pas la seule raison). En tous cas, cela confirme que la fibre ne représente pas la priorité des FAI (constat après l’avoir observé pour tous les FAI grand public).

    • Courage ! Le seul moyen que j’ai trouvé avec orange c’est de faire le siège de leur service internet par chat. Jusqu’à ce qu’ils viennent. Désolée de t’annoncer qu’orange a mis presque un an à me poser la fibre correctement (et le portail abimé par la nacelle n’a jamais été réparé) puis j’ai changé et galéré encore un an pour que ça marche avec free. Et évidemment, la seule solution simple en attendant c’est de passer par la connexion du boitier qu’orange te prête ou par ton mobile.
      Une fois que tu as la fibre, bien souvent, quand ça tombe en panne, c’est que les sous traitants maltraités ont débranché Paule pour y mettre Pierre …

    • Une fois que tu as la fibre, bien souvent, quand ça tombe en panne, c’est que les sous traitants maltraités ont débranché Paule pour y mettre Pierre

      Ça nous est arrivé plus d’une fois. On habite en immeuble et ce genre de pratique de trifouillage dans l’armoire de brassage est fréquent. Quand je vois un camion de déménageur j’ai le réflexe : « tiens, on risque d’être débranché prochainement ». D’ailleurs, avant-hier, une voisine de l’immeuble, également chez Orange, nous a informé qu’elle avait retrouvée sa connexion, après le passage d’un technicien. J’ai l’impression qu’il n’y a plus que des sous-traitants pour faire les interventions (avec des contrats d’exclusivité ?) et que ça a l’air d’être vraiment la jungle.

    • Une fois que tu as la fibre, bien souvent, quand ça tombe en panne, c’est que les sous traitants maltraités ont débranché Paule pour y mettre Pierre …

      C’est arrivé a plein de potes ça. Surtout en ville en immeuble.
      La fibre vient d’arriver dans mon bled, et j’arrête pas de tergiverser, sachant que je n’y echapperai pas...

    • Quand on a déménagé en ville, on a découvert la fibre : le gars de Free est passé vérifier l’installation, ça a été l’affaire de 10 min et ça change la vie.

      Aucune complication pendant le transfert ADSL/cambrousse ➡️ Fibre/immeuble.

      En presque 3 ans, on a eu 2 coupures, toujours à l’armoire de brassage du quartier.

      La première fois, le même qui est salarié de Free est passé viteuf à la maison pour vérifier que j’avais raison (j’ai dit cash que mon installation est OK et qu ça sent le gus qui aménage dans le quartier) : il m’a envoyé un message depuis l’armoire de brassage et a confirmé ➡️ clic, repartu.

      La dernière fois, le gars m’a dépanné en une paire d’heures (entre 2 RDV), je ne l’ai pas vu, il est allé direct à l’armoire et m’a envoyé un SMS.

      Les gros débrancheurs sont chez Orange et SFR.

      Le fait d’être chez Orange — contrairement aux rumeurs — n’accélère pas du tout la prise en charge.

      Sinon, on a ceinture et bretelles en ville : dès que ça coupe, je bascule sur la 4G illimitée du téléphone et ouvre un ticket d’incident.

      Au bled, 2 Mbts en descendant et surtout le GSM en edge.
      Donc, pour prévenir Free, fallait prendre la caisse et aller au bourg pour avoir assez de 3G pour se connecter avec le laptop sur les genoux.
      Là, le gars de Free envoyait un ticket à Orange qui possède la boucle locale et qui n’en a rien à taper des bouseux. Au bout de 8 jours, convocation du mec d’Orange par le mec de Free pour une inter 8 jours plus tard pour faire constater conjointement sur place que le mec d’Orange qui boude a bien débranché mon cuivre du répartiteur du quartier pour brancher un nouveau client, parce qu’il n’y a plus de brin libre et qu’Orange ne veut plus tirer de câble.

      Le forcer à me rebrancher et à tirer un câble de qualité médiocre pour les nouveaux abonnés.

      Ben ça ne me manque pas du tout.
      Surtout la quinzaine passée à bosser sur un coin de table généreusement prêté dans le bourg pour pouvoir juste continuer à travailler.

      Ça ne me manque VRAIMENT pas du tout.

    • Il y a une dizaine d’années, on a envoyé bouler Free pour passer chez Orange, parce qu’on était en ADSL et que la qualité du réseau cuivre était totalement catastrophique là où on habitait (à 10 minutes en métro du centre de Paris). Free n’en avait strictement rien à foutre de proposer la fibre. Il n’y avait qu’Orange à le faire. La seule priorité de Free était alors de casser la baraque sur le mobile, comme ils l’avaient fait avec l’ADSL. On ne consomme pas beaucoup de vidéo et le passage en fibre a été un grand confort, y compris là où on habite aujourd’hui après avoir déménagé (toujours en immeuble, en proche banlieue parisienne). La fibre est le grand confort, y compris avec ces coupures de réseau assez fréquentes quand même. La cause de ces coupures intempestives seraient plus à trouver, pour ce qui nous concerne, dans les travaux de BTP importants effectués dans le secteur (conséquence, pour ceci, à la « gentrification » des villes du 93) et du rallongement de la ligne de métro et de tramway (ce qui en soi, pour cela, n’est pas une mauvaise chose).

  • Charnier de renards dans le Jura  : l’ASPAS saisit la justice et pointe la responsabilité de l’Etat  ! • ASPAS
    https://www.aspas-nature.org/charnier-de-renards-dans-le-jura-laspas-saisit-la-justice-et-pointe-la

    Dimanche 10 mars 2024, un pêcheur de truites a fait une très macabre découverte sur les abords de la Lemme, petite rivière fantasque des montagnes du Jura  : attiré par une odeur pestilentielle, il s’est vite rendu compte qu’il se trouvait au milieu d’une vingtaine de cadavres de renards dispersés ci-et-là, à des stades de décomposition plus ou moins avancés…

    Captées par le pêcheur choqué, les photos et vidéos de la scène de crime ont été relayées en masse sur les réseaux sociaux via le compte du journaliste et lanceur d’alerte Hugo Clément, générant une vive vague d’indignation sur les réseaux sociaux.

  • A propos de la guerre qui fait rien qu’à "être à nos portes". Une analyse d’une cruelle lucidité.

    Stéphane Audoin-Rouzeau : « Sur la guerre, nous sommes aux limites d’un déni de réalité » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/090324/stephane-audoin-rouzeau-sur-la-guerre-nous-sommes-aux-limites-d-un-deni-de

    StéphaneStéphane Audoin-Rouzeau est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), spécialiste de la Première Guerre mondiale et président du Centre international de recherche de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme). Il a publié l’an dernier aux Belles Lettres La Part d’ombre. Le risque oublié de la guerre.

    https://justpaste.it/bfh8n

    • un réarmement véritable n’est possible ni industriellement, ni démographiquement, ni financièrement.

      Comme au moment du Covid, l’importation croissante du vocabulaire militaire dans le champ politique permet à peu de frais d’imaginer que l’on a prise sur le réel, alors que ce n’est pas le cas. Ce discours martial se veut sans doute performatif, mais je préfère me concentrer sur l’aveu étonnant du président de la République : « Ayons l’humilité de constater qu’on a souvent eu six à douze mois de retard. »

    • on ne sait pas ce que signifie vivre dans le temps de la guerre, un temps modifié dans lequel la dimension eschatologique prend une ampleur inégalée.

      On reconnaît le droitard académique (de guerre) à des formules telles que « l’Ukraine est en train de vivre sa crise de 1917 », mais effectivement l’offensive russe de printemps va tout chambouler, ce qu’on lit peu.

      #Russie #Ukraine #guerre #discours_martial

  • Cisjordanie : la chronique d’un village détruit par les Israéliens projetée aux habitants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/15/cisjordanie-la-chronique-d-un-village-detruit-par-les-israeliens-projetee-au

    Le documentaire primé à Berlin, en février, raconte sur plusieurs années les violences de l’armée et des colons israéliens pour expulser les villageois de leurs hameaux.

    Dans la cour de l’école d’At-Tuwani, une petite foule frissonnante se serre sur des chaises en plastique. La nuit est tombée, la rupture du jeûne a été expédiée, il fait un froid à rester chez soi. Qu’est-ce, au fond, que cette notion « chez soi » ? Voilà en substance le thème qui a amené, jeudi 14 mars au soir, quelques centaines de personnes à se retrouver ici, au milieu des collines empierrées, à l’extrême sud de la Cisjordanie occupée, à une cinquantaine de kilomètres de Jérusalem.

  • ne l’ayant lue nulle part lors de ses matutinales revues de presse, elle va user de ses prérogatives de dictateuse cruelle et sanguinaire (donc rompue aux subtilités politiques) pour vous la donner, elle, son explication de texte.

    Alors voilà : quand l’autre kéké des plages, là, le déjà tristement célèbre président de République bananière, prend ses airs de scrogneugneu pour glisser comme ça dans une conversation qu’il a bien envie d’envoyer quelques pioupious se faire démonter la tronche en Zaporoguie, ça ne signifie pas que le ceusse croit un seul instant ce qu’il dit lui-même : en annonçant un truc pareil il sait pertinemment qu’il va instantanément susciter un tollé au sein de l’autoproclamée « communauté internationale » et qu’en Europe personne ou presque ne va appuyer ou oser appuyer ses déclarations, du moins dans l’immédiat. Il se met dans la position du gringalet qui se trouve face à un malabar et qui dit à ses potes « Retenez-moi ou je vais lui casser la gueule » — tout en ayant la certitude que ses potes vont effectivement le retenir, ne serait-ce que parce que la réaction à avoir face à ce type de fanfaronnades est vaguement prévue par la Constitution européenne qui bien que très orientée n’est PAS UNIQUEMENT un tissu d’âneries.

    Donc, en déclarant ce qu’il déclare le roitelet bouffi d’orgueil est gagnant à tous les coups : dans le cas où ça tourne vinaigre (aux yeux des petites-bourgeoisies occidentales) et où Vladimir finit par écrabouiller Volodymyr il pourra dire « Ha ha, vous voyez bien, si vous m’aviez laissé faire ça ne serait pas arrivé », et dans le cas où c’est Volodymyr qui renvoie Vladimir valdinguer dans la taïga il pourra arguer que c’est grâce à lui parce que lui au moins « il est un homme, un vrai » (sic), qu’il est le seul à l’avoir soutenu à donf et qu’il est tellement impressionnant que ses simples menaces de coups de poing ont réussi à flanquer la pétoche à Cortisone 1er. Bref : « pile je gagne, face tu perds ».

    Évidemment dans toutes les configurations le ceusse a quelque chose à vendre : soit des flingots, soit du béton — c’est comme dans les dessins animés, dès qu’il y a du flouze à escroquer quelque part il a les yeux qui affichent le signe « $ ». Bien entendu ce pognon de dingue n’allez pas croire qu’il sera pour vous ou vos défunts services publics, hein, la gueusaille ! Faut pas confondre : vous, la guerre, vous êtes là pour la payer, pas pour en récolter les dividendes.
    Voyez jeunes gens, ce qui énerve la vieille Garreau, ce sont toutes les publications ou tous les commentaires haineux où le locataire de l’Élysée se fait traiter de débile sur Internet. Parce que ce n’est pas lui, l’imbécile : le crétin c’est plutôt « le bon peuple de la République » qui par son incroyable inculture politique permet à ce style de margoulins d’accéder à de telles fonctions.

    Allez, on termine par le rappel de deux petites citations : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (© Jean Jaurès) et « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » (© Anatole France).

    #VotezGarreau.

  • Être solidaire du peuple palestinien ne fait pas de vous un antisémite | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/nadir-dendoune/blog/130324/etre-solidaire-du-peuple-palestinien-ne-fait-pas-de-vous-un-antisemi

    J’ai toujours entendu que soutenir publiquement le peuple palestinien serait « dangereux » pour qui veut faire carrière dans les médias, le cinoche, ou dans l’art, que cela fermait énormément de portes, qu’il valait donc mieux faire l’autruche. Perso, j’ai toujours défendu la cause palestinienne. Haut et fort. Et je ne renierai jamais mes convictions.

    En privé, certaines personnalités me disent : « T’as raison c’est inadmissible ce qu’il se passe en Palestine mais moi, je préfère ne rien dire. » Je leur rappelle que la loi internationale est du côté du peuple palestinien.

    Leur peur est compréhensible : en France, certaines associations communautaires juives, des personnalités politiques ou médiatiques aiment intimider celles et ceux qui dénoncent un peu trop fort l’arbitraire israélien.

    Si certains craignent d’exprimer leur point de vue sur la question israélo-palestinienne, c’est qu’ils redoutent d’être traité d’antisémite.

    Comme l’a rappelé dernièrement l’historien Dominique Vidal, les journalistes Daniel Mermet et Charles Enderlin, le géopolitologue Pascal Boniface (liste non exhaustive) ont fait les frais par le passé de ce chantage à l’antisémitisme. Tous ont été poursuivis au pénal, tous ont heureusement été blanchis par la justice française. Une raison de ne pas avoir peur et de continuer à s’indigner du sort fait aux Palestiniens.

    • Déjà il y a plus de cinquante ans, en 1967, dans un texte publié dans Haaretz, des personnalités israéliennes écrivaient : « Notre droit de nous défendre contre l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres. L’occupation entraîne une domination étrangère. Une domination étrangère entraîne la résistance. La résistance entraîne la répression. La répression entraîne le terrorisme et le contre-terrorisme. Les victimes du terrorisme sont en général des innocents. La mainmise sur les territoires occupés fera de nous des assassins et des assassinés. Sortons des territoires occupés maintenant ! »

      Quelqu’un connaît-il la référence de ce texte ?

    • Un élément de réponse ici :

      https://aurdip.org/le-dernier-des-premiers-anti

      Soixante ans après avoir co-fondé le groupe de gauche radicale Matzpen, Moshé Machover revient sur l’héritage durable de l’organisation, les divisions internes qui ont conduit à sa disparition et les leçons à en tirer pour la gauche anti-sioniste d’aujourd’hui.

      .../...

      « Une nation d’assassins et de victimes d’assassinats »

      Ce pour quoi Matzpen est peut-être le plus connu est une courte annonce parue dans le journal progressiste Haaretz en septembre 1967, appelant Israël à se retirer des territoires qu’il venait d’occuper trois mois auparavant. Ce n’était pas à proprement parler une publication de Matzpen ; les 12 signataires relativement inconnus de l’annonce n’en étaient pas tous membres, mais tous étaient au moins « des sympathisants », selon Machover. Le texte est néanmoins devenu une partie importante de l’héritage de l’organisation.

      « Notre droit à nous défendre de l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres », disait-il. « L’occupation mène à une domination étrangère. Une domination étrangère mène à la résistance. La résistance mène à la répression. La répression mène au terrorisme et au contre-terrorisme. Les victimes du terrorisme sont pour la plupart des personnes innoncentes. S’accrocher aux territoires occupés fera de nous une nation d’assassins et de victimes d’assassinats. Nous devons quitter immédiatement les territoires occupés. »

    • Une autre source concernant cette déclaration mais en contradiction avec ce qui est affirmé auparavant, à savoir que Moshé Machover n’avait pas cosigné la déclaration rapportée par le journal Haaretz :

      Allocution de Michèle Sibony (UJFP) à Genève le 9 juin 2007 à l’occasion de la commémoration de l’occupation des territoires de Cisjordanie et Gaza suite à la guerre des six jours :
      https://ujfp.org/allocution-de-michele-sibony-a-geneve

      En conclusion je voudrais vous lire « une déclaration, publiée en septembre 1967 dans le quotidien Haaretz, la première prise de position publique contre l’occupation. Les douze signataires peuvent être considérés comme les pionniers de la lutte contre l’occupation en Israël. »
      . Je voudrais vous lire cet appel pour que entendiez combien il est juste, et combien nous pouvons en reprendre ensemble chaque mot aujourd’hui.

      « Notre droit de nous défendre contre l’extermination
      ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres.
      L’occupation entraîne une domination étrangère.
      Une domination étrangère entraîne la résistance.
      La résistance entraîne la répression.
      La répression entraîne le terrorisme et le contre-terrorisme.
      Les victimes du terrorisme sont engénéral des innocents.
      La mainmise sur les territoires occupés fera de nous des assassins.
      Sortons des territoires occupés maintenant ! »
      (Shimon Tsabar, Haim Hanegbi, Rafî Zichroni, David Ehrenfeld, Uri Lifschitz, Arie Bober, Dan Orner, Moshé Machover, Schneour Sherman, Raif Elias, Elie Aminov, Yehuda Rozenstrauch)

      Nous devons être des millions dans le monde aujourd’hui à reprendre les mots de cet appel et à conclure avec lui : « sortez des territoires occupés maintenant ! »

      Les passages cités de G. Lévy, A. Burg, et l’appel de septembre 67 sont tirés de « La révolution sioniste est morte » (Voix israéliennes contre l’occupation 1967-2007) textes réunis et présentés par Michel Warschawski Ed. la Fabrique 2007

  • L’hypersonique révolution des Houthis
    https://www.dedefensa.org/article/lhypersonique-revolution-des-houthis

    L’hypersonique révolution des Houthis

    15 mars 2024 (15H20) — Il serait assez remarquable que les Houthis disposassent dans leur arsenal étonnamment fourni, d’armes hypersoniques dont nous jugeons depuis un certain temps qu’elles constituent un apport révolutionnaire à la grande stratégie mondiale et à la dissuasion stratégique, – qui n’a même plus besoin d’être nécessairement nucléaire, qui va apprendre avec ce type d’engins à devenir d’usage commun mais très profond, – sauf en Occident où l’on continue à pédaler dans une abondante semoule pour en fabriquer.

    Cela constituerait une assez belle leçon de choses pour les cohortes rutilantes d’experts occidentaux qui, depuis 1945, font de ces domaines de haute stratégie réservé aux plus hautes intelligences et aux plus fortes responsabilités, la réserve ultime de ce (...)

    • S’ils commencent à utiliser de tels missiles pour attaquer des navires, des navires de guerre, le résultat sera dévastateur. La manière dont les États-Unis réagiront est bien entendu une question ouverte”, a déclaré Leonkov, avertissant qu’il ne pouvait rien exclure – même un recours désespéré aux armes nucléaires tactiques. Il est inquiétant de constater que la dernière révision de la posture nucléaire des États-Unis, en 2022, n’a pas interdit au président de lancer une première frappe nucléaire, même contre des adversaires non dotés de l’arme nucléaire .

  • Thread by LBantigny on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1768576505024536922.html

    Est-ce qu’on se représente bien ce que ça signifie ? Pour une blague @GMeurice s’est retrouvé à la police judiciaire. Glaçant. Son livre est une mine pour penser l’humour, les polémiques médiatiques insensées, les libertés mises en péril. Et la « cartographie de la lâcheté ». Thread

    « Que faisons-nous entre ces murs qui ont vu passer tant d’escrocs, de voyous et de criminels ? » Oui, c’est délirant. Et c’est sur ce délire que s’ouvre le livre : un interrogatoire des heures durant en raison d’une poursuite pour « injure publique et provocation à la haine raciale ».

    Pour avoir dit que Netanyahu serait une « sorte de nazi sans prépuce ». Meurice fait son métier : une blague. Un tombereau de haine s’abat sur lui : énormément de menaces de mort. Il est un « chien », une « petite salope ». On lui promet « une belle dans la nuque ».

    La rabbin Delphine Horvilleur lance un appel à la censure : il faudrait « circoncire le temps d’antenne » de G. Meurice. Les mêmes qui bien sûr disaient #JeSuisCharlie appellent à son licenciement. Les médias sont en boucle. Le courrier qu’il reçoit des jours durant est terrifiant.

    Guillaume Meurice écrit « J’aime la réalité. Car elle ne fait pas que dépasser la fiction. Elle la sublime. Quelle probabilité existait-il pour que, un beau matin, je sois convoqué à la police judiciaire en ayant simplement effectué mon travail ? » Poursuivi « pour une vanne ».

    Cette vanne, c’était sa « réaction face à l’horreur des bombardements israéliens. On parle alors de 10000 morts en quelques jours, le secrétaire général de l’ONU compare Gaza à un cimetière pour enfants et les rapporteurs de l’organisation alertent déjà sur un risque de génocide. »

    Évidemment que cette blague n’a rien d’un appel à la « haine raciale » comme deux organisations l’en accusent de manière délirante. Elle ironise sur un bourreau, Netanyahu, et sur lui seul. « Rien de bien méchant qui puisse blesser. Offenser, peut-être. Choquer, éventuellement. »

    Guillaume Meurice a un rapport tranquille et serein à la manière dont on réagit à ses blagues en général. Il en a fait des milliers. « Cela ne me dérange pas qu’on puisse débattre d’une blague. Qu’on puisse la juger bonne, mauvaise, opportune ou non. »
    Mais cette fois, pour cette blague, sa hiérarchie au sein de France Inter et de Radio France le convoque, le somme de s’excuser. Sans un mot de soutien face aux menaces qu’il reçoit. Meyer Habib le traite alors de « petite vermine antisémite » et le menace de manière ignoble.

    Heureusement, « revers du revers de la médaille », arrivent encore plus de messages de soutien. Par exemple : « Je suis juif et ta blague ne m’a pas du tout choqué. Et quand bien même elle m’aurait choqué, tu avais le droit de la faire. Ne te laisse pas intimider par des débiles ».

    Sibyle Veil, PDG de Radio France, décide pourtant de sanctionner Guillaume Meurice. Lequel la prévient immédiatement : il contestera cette sanction aux prud’hommes. « La raison est simple : n’ayant pas commis de faute, il ne me semble pas normal d’être sanctionné. »

    Cette sanction est une honte. Comme l’écrit Adrien Dénouette, « toute tentative de faire taire la moquerie cède à une pulsion autoritaire. Les rappels à l’ordre de Radio France révèlent les impostures morales de l’époque, qui trépigne d’instaurer la tyrannie des susceptibles ».

    Certains ont versé dans l’ignominie. Tel A. Finkielkraut, rapprochant Guillaume Meurice d’Édouard Drumont, celui qui forgea le plus abject des complotismes antisémites à la fin du 19e siècle ; M. Van Renterghem, le comparant aux collaborationnistes pronazis

    Le paradoxe (apparent) c’est que ces gens aux propos infâmes, bataillant officiellement contre ce racisme qu’est l’antisémitisme, ne se privent pas d’ignobles propos racistes. Comme dans cette lettre reçue par G.Meurice : « j’espère que tu vas crever dans un attentat de bougnoules »

    Le président du Sénat G. Larcher attaque G.Meurice tout en assurant que ce n’est pas un débat sur la liberté d’expression. Ah bon !? « Doit-on s’arrêter avant les limites de la loi ? En fixer d’autres ? Comment ? Selon leur propre humeur, leur agenda politique, leur plan de carrière ? »

    Autrement dit, demande Guillaume Meurice, « faut-il faire valider nos blagues par Gérard Larcher, Cyril Hanouna, Pascal Praud ou Delphine Horvilleur ? » Le livre mêlant légèreté et gravité, pose de fait beaucoup de questions majeures, notamment sur la liberté d’expression.

    L’avocat qui a déposé plainte contre Guillaume Meurice est Rémi-Pierre Drai. Le même qui défend le sénateur Joël Guerriau, accusé d’avoir drogué une députée pour l’agresser sexuellement, et qui excuse son client parce qu’il avait... perdu son chat...

    « Dans quelques années peut-être que cet ouvrage brillera par sa banalité, devenu un simple exemple parmi des milliers d’un climat de censure devenu la norme » "Ou un modeste témoignage d’une époque troublée mais à laquelle on aura su collectivement faire face pour éviter le pire."

  • Attal contredit en direct par les chefs d’établissement
    https://www.cafepedagogique.net/2024/03/15/attal-contredit-en-direct-par-les-chefs-detablissement

    Mais le plus important dans ce webinaire c’est l’avalanche de remarques et questions posées par les personnels de direction. La très grande majorité montre leur opposition et leurs inquiétudes. ” Les réformes se succèdent sans évaluation, ni bilan… Nous ne sommes pas écoutés, ni nous, ni les experts, nous n’avons aucune autonomie pour faire au mieux dans notre établissement avec le peu de moyens donnés, … Nous sommes fatigués !“, dit un principal. ” Les réactions sont extrêmement nombreuses et négatives envers vos annonces. Qu’en sera t-il, de la prise en compte de toutes ces remarques qui vous indiquent que nous ne sommes pas en mesure de préparer une rentrée scolaire dans les conditions actuelles ?…“, dit un autre.

    • « et pourtant, elle tourne », tant éducation nationale que la prochaine rentrée. Suffit de virer tout.es les islamo-gauchiste :-)

    • Gabriel Attal a trois arguments pour faire passer sa réforme. D’une part, il dit que “à la fin il y a un gouvernement élu par les Français qui prend les décisions et les fait appliquer”. Il explique que sa réforme est soufflée par A. Schleicher, directeur de l’éducation de l’OCDE, sans répondre aux demandes de précision. Et finalement il énumère tous les avantages sonnants et trébuchants qu’il réserve aux personnels de direction. Au total ce sont 27.5 millions qui sont prévus par an pour les 15 500 personnels de direction. “Votre rémunération augmentera en moyenne de 1800 € par an“, promet G Attal. Et finalement interrompt le webinaire près d’une heure avant l’heure prévue.

      Les chefs avaient déjà eu droit à une prime pour la mise en place du pacte enseignant.

  • PAC : la Commission européenne propose une nouvelle politique agricole avec beaucoup moins de contraintes environnementales
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/15/la-commission-europeenne-detricote-le-verdissement-de-la-pac_6222117_3210.ht

    L’exécutif communautaire doit annoncer, vendredi, un retour en arrière, de manière définitive, sur une partie des acquis verts de la politique agricole commune, au nom de la simplification et de l’allègement des tâches administratives.

  • Le saigneur Bolloré a des comptes à rendre à l’Assemblée
    https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep201-audition-bollore

    Ses apparitions sont trop rares pour ne pas sauter à pieds joints sur l’occasion : Vincent Bolloré parle. Après sa valetaille du groupe Canal+ interrogée il y a deux semaines une journée durant (lire l’épisode 200, « L’empire Bolloré exposé façon puzzle à l’Assemblée ») et en attendant, demain jeudi 14 mars, l’audition de son bouffon Cyril Hanouna, c’est à lui de prendre la parole, auditionné pendant deux heures par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la télévision numérique terrestre (TNT). Officiellement, Vincent Bolloré est entendu en sa qualité d’actionnaire majoritaire de Vivendi (à près de 30 %), elle-même proprio de Canal+ qui détient les autorisations d’émettre de C8 et CNews. Et ces dernières, au casier singulièrement lourd et sans commune mesure avec leurs rivales (lire l’épisode 198, « CNews et C8 ont chaud aux fréquences »), sont particulièrement dans la sauce alors que l’Arcom s’apprête à procéder d’ici l’été au renouvellement d’une quinzaine de fréquences.

  • Sûreté nucléaire : l’Assemblée repousse une motion de rejet au projet controversé de fusion ASN-IRSN | Connaissances des énergies
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/surete-nucleaire-lassemblee-repousse-une-motion-de-rejet-au

    AFP parue le 11 mars 2024 - 20h14

    La réforme de la sûreté nucléaire fait l’objet de nouveaux débats lundi à l’Assemblée nationale , qui a repoussé une motion de rejet au projet controversé du gouvernement de fusion entre l’ASN, gendarme du nucléaire, et l’IRSN, expert technique .

    (...)

    Mais le camp présidentiel, qui a battu le rappel des troupes, a passé confortablement ce premier obstacle, la motion étant repoussée par 185 voix contre 83. Les députés de la majorité présidentielle ont voté contre, tout comme les groupes RN et LR. La gauche et le groupe Liot ont voté pour.

    (...)

    L’examen du projet de loi, et des plus de 350 amendements déposés, est inscrit jusqu’à mercredi à l’ordre du jour de l’Assemblée.

    (...)

  • Cyberattaque, soyez vigilants ! |France Travail
    https://www.francetravail.fr/candidat/soyez-vigilants/cyberattaque-soyez-vigilants.html

    Suite à une cyberattaque dont France Travail et Cap emploi ont été victimes, des informations personnelles concernant les demandeurs d’emploi actuellement inscrits à France Travail, les personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ainsi que les personnes non inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi mais ayant un espace candidat sur francetravail.fr sont susceptibles d’être divulguées et d’être exploitées de manière illégale.

    Compte tenu des investigations techniques menées, les données personnelles exposées sont les suivantes : nom et prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postales et numéros de téléphone.

    (...)

  • #Kartokobri. cartographies imaginaires

    Cartographies imaginaires : #coloriages et #collages, #aquarelles.


    Je dessine des cartes et les utilise comme supports pour formaliser des #lectures du monde, en partant de l’idée qu’une carte peut raconter une infinité de choses vues, vécues, racontées, comprises et surtout peut-être, incomprises. À travers elles, j’essaye d’interroger des faits, de développer des histoires, de fixer des mémoires, en détournant les lignes, les contours, les toponymies.

    Je réalise ces cartes à la main (crayons de couleur, feutre, plus généralement à l’aquarelle), et elles sont donc, par nature, fausses, géométriquement suspectes. Les dessiner moi-même me permet de m’approprier ces morceaux de monde, d’y poser un récit, une histoire, une explication plausible, une extrapolation. Il y a d’abord le plaisir de s’emparer du crayon, du feutre ou du pinceau pour redessiner les contours du monde, sans se formaliser de l’exactitude absolue, qui par bonheur n’existe pas en cartographie, mais avec la volonté de trouver le bon dégradé pour signaler un canyon ou le passage du désert à la savane. La plupart de mes cartes sont des cartes du #relief et/ou du #couvert_végétal – par choix esthétique et pour le plaisir de suivre au pinceau un trait de côte, de former une chaîne de montagne ou le creusement d’une vallée…

    https://kartokobri.wordpress.com

    #imaginaire #imaginaires #cartographie #visualisation #cartographies_imaginaires #cartographie_imaginaire #Julien_Dupont #dessin
    ping @reka @odilon

    • Paris sous l’eau, l’Occitanie en désert : ces cartes dessinent notre futur climatique

      Avec ses cartes et ses mots, l’artiste-enseignant Julien Dupont raconte des futurs. Une farandole d’avenirs dessinés par l’évolution du climat, les océans qui montent, et surtout l’imagination. Reporterre l’a rencontré.

      Professeur d’histoire-géographie en collège, Julien Dupont est aussi artiste cartographe. Dans un ouvrage publié début mars, Imaginer Demain, Chroniques cartographiques d’un monde à venir (Armand Colin), il imagine les contours du monde futur, profondément modifié par le changement climatique, d’ici un à deux siècles. L’exercice, volontairement irréaliste, veut interpeller sur les futurs possibles qui nous attendent. L’auteur nous a autorisé à reproduire quelques-unes de ses cartes et nous a livré quelques réflexions autour de son travail.

      Reporterre — Pourquoi avoir fait le choix de passer par la cartographie pour imaginer l’avenir ?

      Julien Dupont — Les cartes me servent depuis longtemps de support pour raconter des histoires fictives mais aussi rendre compte de phénomènes, ou de sentiments. J’ai réalisé des cartes qui décrivaient certains aspects du confinement pendant la pandémie de Covid-19, autour du quotidien, des questions de migrations ou de complots, par exemple.

      Les cartes peuvent être utilisées comme un média. Dans ce livre, mes cartes cherchent aussi à faire passer un message, je les utilise un peu comme des dessins de presse : elles ne prétendent pas à l’exactitude, sont dessinées à la main et peuvent être provocatrices. Elles ont vocation à s’adresser au grand public et à susciter des réactions, à surprendre, à faire réfléchir.

      Vous mentionnez dans votre livre des travaux scientifiques, des projections des climatologues pour le futur et vous dessinez quelques cartes du monde présent. Mais vos cartes du futur s’exonèrent de tout réalisme. Pourquoi entretenir cette ambiguïté entre science et fiction ?

      Le futur est un territoire hors d’atteinte, forcément propice à l’imaginaire. Mon travail fait écho aux œuvres de science-fiction ou d’anticipation, de la littérature ou du cinéma. Certaines se sont complètement trompées, d’autres ont été visionnaires. Se dégager de cette idée de plausibilité absolue permet de laisser dériver les récits possibles et d’extrapoler, de tirer le fil à partir des scénarios envisagés par les scientifiques. Cela permet d’ouvrir des pistes pour l’avenir, en montrant des choses très pessimistes mais aussi d’autres plus utopiques comme ma carte de l’Afrique, où le continent aurait réussi à se réapproprier l’usufruit de ses ressources et à se développer de manière vertueuse.

      Les cartes charrient des symboles forts et participent à forger notre représentation du monde, notre manière de l’habiter. Peuvent-elles être, en ce sens, un levier important dans la bataille des imaginaires, la bataille culturelle qui est menée au nom de l’urgence écologique ?

      Les cartes ont souvent été des outils de puissance, utilisés par les pouvoirs publics. Les cartes officielles sont porteuses d’une aura qui reste forte aujourd’hui, comme objet d’autorité : je le vois dans mes classes, les élèves griffonnent parfois sur les murs, jamais sur les cartes. Je le vois aussi chez des adultes : en réaction à mes cartes provocatrices où je superpose l’Europe et le Moyen-Orient ou la France et le Maroc, je reçois parfois des commentaires identitaires, violents ou choqués.

      On reçoit généralement les cartes officielles, ces représentations du monde, de manière passive, sans les questionner. L’Éducation nationale a aussi comme programme de faire comprendre les cartes aux élèves, mais jamais d’en construire. Nous sommes plusieurs collègues à essayer de mettre ça en place et c’est intéressant de voir la réaction des élèves. Lorsqu’on leur demande d’imaginer des cartes, de cartographier leur environnement, certains élèves très scolaires paniquent un peu face au vide, à cette liberté offerte, tandis que d’autres moins à l’aise à l’écrit le sont davantage avec ce genre de dessins.

      https://reporterre.net/Paris-sous-l-eau-l-Occitanie-en-desert-ces-cartes-dessinent-notre-futur-

    • Imaginer demain. Chroniques cartographiques d’un monde à venir

      Comment s’imaginer le monde de demain ? Comment le représenter ? Quels vont être les impacts sur notre vie des changements climatiques, des crises migratoires, des inégalités qui se creusent, des guerres à venir ?
      Raconter demain, réfléchir aux possibles, c’est mieux se préparer aux grands défis qui nous attendent. Maniant une imagination réaliste, Julien Dupont, professeur d’histoire-géographie au collège, propose dans ce livre une vision scénarisée de notre avenir par les cartes. S’appuyant sur des données scientifiques (les rapports du GIEC, les données de l’Office mondial des migrations, l’INSEE, des travaux universitaires) enrichies de ce que nous propose la fiction (littérature, cinéma, séries), il cartographie les espaces et met en avant, parfois de manière étonnante voire troublante, la manière dont notre environnement va changer dans les années à venir. Écosystèmes, habitat, ressources, frontières, migrations, technologies, etc., sont déclinés au fil de ces chroniques cartographiques, qui vont de la prospective réaliste à court terme à la dystopie la plus poussée.
      Une lecture subjective et sensible de l’auteur, qui encourage le lecteur à s’interroger à son tour et à construire sa vision personnelle des futurs de notre monde.

      https://www.dunod.com/histoire-geographie-et-sciences-politiques/imaginer-demain-chroniques-cartographiques-d-un-monde

      #livre