Supergéante

Retoquée profesionnelle.

  • Les biais de confirmation sont de puissants moteurs du #complotisme | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/223149/biais-confirmation-cognitifs-complotisme-cerveau-anti-vaccins

    « C’est fascinant de voir à quel point notre subjectivité nous aveugle… Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui raccourcissent notre réflexion, par gain de temps, quand on est confrontés à des situations qui se ressemblent, et expliquent les amalgames qu’on va effectuer. Il est intéressant de noter que notre cerveau y a recours pour conserver son énergie. Clairement, il est beaucoup plus simple de ne jamais remettre ses idées en cause, et de les considérer comme vérités. Tous ces mécanismes se jouent lorsqu’on est sûr de quelque chose et, comme par magie, nous allons surestimer tout ce qui va confirmer notre théorie et sous-estimer tout ce pourrait l’infirmer. » — (...)

    #critiquedelinfo #neuroscience #psychologie

  • Pourquoi ne parle-t-on quasiment plus des morts du Covid ? | Laure Dasinieres
    http://www.slate.fr/story/223140/pourquoi-parle-quasiment-plus-morts-du-covid-indicateur-politique-medias-salom

    Aujourd’hui, alors que Covid Tracker rapporte une moyenne de 264 décès hospitaliers chaque jour causés par le Covid et que neuf enfants sont morts des suite de l’infection ces six derniers mois, la mortalité du virus semble invisibilisée. On a l’impression que les médias, les instances de santé et le gouvernement n’en parlent plus, à l’instar de Jean Castex lors de sa conférence de presse du 20 janvier 2022 où les termes « morts » ou « décès » n’ont pas été prononcés. Il en va de même pour les derniers avis du Conseil scientifique.

    Pourtant, comme le martèle l’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola, directrice de recherches émérite à l’Inserm et membre de l’Académie des sciences : « On ne peut pas dire qu’il ne se passe rien. Nous sommes face à un excès de mortalité depuis plusieurs semaines en France. En outre, le nombre de décès reste un indicateur pertinent, même si c’est un indicateur tardif. » Car le Covid, qui a déjà causé 130.000 décès en France, n’a vraisemblablement pas dit son dernier mot.

    Que s’est-il passé ? Sommes-nous devenus insensibles ou cyniques ? Nous sommes-nous habitués à ce que l’équivalent des passagers d’un airbus décède quotidiennement des suites de l’infection virale ?

    [...]
    Incontestablement d’autres phénomènes rentrent en ligne de compte. Le Dr Christian Lehmann, médecin généraliste et écrivain, auteur du « Journal d’épidémie » dans Libération avance : « Il y a une habituation, sinon un mithridatisation face à l’annonce des décès quotidiens. Trois cents par jour est une sorte de “new normal”. Et puis, les gens en ont marre de la situation et sont déboussolés. Quand on ne dénombre pas les morts, c’est plus facile de les oublier. »

    Un autre élément est également venu changer la donne : la vaccination, en faisant baisser le taux de mortalité. « Avoir le Covid aujourd’hui n’est pas pareil que d’avoir le Covid il y a dix-huit mois. Pour les personnes vaccinées non immunodéprimées, les risques d’en mourir sont quasi nuls. Elles ne se considèrent plus comme en danger. Et les antivax non vaccinés estiment qu’il n’y a pas de morts. Alors ce n’est plus un problème. La mort est loin, elle est pour les vieux et les malades. Seules les personnes emphatiques [empathiques !?] y portent encore un intérêt », estime Christian Lehmann.

    Dominique Costagliola abonde dans son sens. « Nous avons un rapport à la mort complexe, détaille la membre de l’Académie des sciences. Quand elle est à distance, elle indiffère. Les gens finissent par trouver normal que des personnes âgées ou fragiles décèdent. “Ce n’est pas si grave, elles seraient mortes de toute façon” semblent-ils penser. Il y a une forme de cynisme et d’individualisme là-dedans : nous ne sommes plus là pour nous protéger les uns des autres. » Et de fait, la protection offerte par les vaccins n’est qu’individuelle.

    Pour Christian Lehmann, il y a également une volonté politique d’invisibiliser les morts : « Les morts d’aujourd’hui sont les morts de la vague Blanquer. Ils témoignent d’un réel échec du politique. Compte tenu des échéances électorales, mieux vaut ne pas en parler. »

    En outre, selon le généraliste, les morts du Covid n’arrangent personne, ni à droite, ni à gauche. « Pour la droite, et dans une logique productiviste, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, autrement dit, on ne pourrait pas relancer l’économie sans dommages collatéraux. Et, à l’extrême gauche, il existe chez certains une forme de négationnisme comparable à celui des rouges-bruns des années 1980-90 qui niaient la Shoah. Nier les morts permet de servir un projet politique. »

    Pour répondre à notre question, nous avons également contacté Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, qui n’a pas donné suite.

    #covid-19 #mortalité

  • https://aoc.media/analyse/2022/02/03/une-politique-du-meme

    Une politique du mème
    Par Albin Wagener
    Enseignant-chercheur en sciences du langage
    Ces derniers jours, l’image partagée sur Twitter d’un post-it mis en scène sur le bureau du président est ensuite devenue l’objet de nombreux « mèmes » sur les réseaux sociaux. On aurait bien tort de ne pas prendre au sérieux ces icônes issues de la culture underground, et de confiner les mèmes au simple domaine du numérique. Virales jusqu’à être mobilisées dans des manifestations, récupérées par des forces politiques d’extrême droite, ces productions graphiques polysémiques sont politiques par essence et bien loin d’être innocentes.

    Cela fait maintenant plusieurs années que les mèmes ont investi le champ numérique, devenant ainsi des objets incontournables de la culture web : des boards alternatifs (tels que 4chan ou Reddit) aux réseaux sociaux les plus majoritaires, ces petites vignettes qui combinent texte et image, souvent avec humour, sont devenues une manière d’exprimer un avis, de commenter l’actualité et même de marquer son engagement politique.
    C’est le propre de ces petits objets anodins que l’on confine souvent très injustement au simple domaine du numérique (ou du digital, sachant que les deux termes ne signifient pas exactement la même chose – contrairement à ce qu’un réflexe anglophobe commun tendrait à nous faire croire) : on estime qu’ils font partie d’une forme de mode, qu’ils ne sont là que pour signaler la circulation éphémère de traits d’humour potache, ou bien qu’ils sont d’abord l’apanage d’une culture des « jeunes » (sans que l’on sache très bien ce que cela signifie). Ce faisant, on a alors la tentation de ne pas prendre les mèmes au sérieux.

    Et bien on a tort, tout simplement. Prendre les mèmes à la légère, c’est ignorer le rôle qu’ils ont joué dans les motivations de l’auteur des attentats de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, dont la consommation et la production de mèmes sur les forums d’extrême-droite ont été déterminantes pour son passage à l’acte. C’est également ignorer le fait que la figure de l’illustre « Pepe the Frog » a fini par être intégralement récupérée par l’alt-right conservatrice américaine, faisant de cette étrange grenouille verte l’emblème d’une communauté zélée de supporters trumpistes, particulièrement active dans ce qui deviendra par la suite l’assaut du Capitole.
    En outre, les mèmes ne sont pas un simple objet cantonné à l’espace numérique ; tout au contraire, ils sont postdigitaux par essence. Rappelons ici les travaux de Florian Cramer, qui précise la chose suivante : « en s’inspirant (…) du post-punk, du postcolonialisme et de Mad Max, le terme “post-digital”, dans son sens le plus facile à appréhender, décrit l’état de confusion des médias, des arts et du design après leur digitalisation[1] ». L’époque postdigitale dans laquelle nous vivons abolit, d’une certaine manière, les frontières entre ce qui se passe au sein des espaces numériques et ce qui se passe en-dehors, dynamitant ainsi les frontières artificielles entre « réel » et « virtuel », au profit d’une société qui se vit comme un nouvel ensemble de continuités complexes.
    Il en va de même pour les mèmes[2] : faciles à comprendre, à décoder et à ré-encoder pour de nouvelles utilisations, les mèmes deviennent des objets sociaux à part entière. Pour Limor Shifman, « dans cette ère hyper-mémétique, la circulation de copies et de dérivatifs par les utilisateurs constitue une logique prédominante (…). En ce sens, les copies deviennent plus importantes que ce qui est “original”[3] » ; en d’autres termes, c’est précisément parce que les mèmes font écho à cette nouvelle ère de reproductibilité et de légitimité de la copie, permise au départ par l’environnement participatif et collaboratif de ce que l’on appelle le web 2.0 (soit cette évolution d’internet permise par les réseaux sociaux et les encyclopédies collaboratives comme Wikipedia), que leur succès est considérable – une référence plus qu’évidente à la notion de folksonomie, développée entre autres par Olivier Le Deuff[4].
    Les mèmes participent à la réimplantation de la culture du web dans un espace qui le dépasse largement.
    Mais depuis quelques années, la dimension politique des mèmes a pris un nouveau tournant, puisque bon nombre de ces objets emblématiques ont fini par s’inviter sur les pancartes de manifestations diverses et variées, dans plusieurs pays du monde. À Hong-Kong, aux États-Unis, en Inde, en Allemagne, en Algérie ou en France, des manifestant.e.s de plusieurs pays se mettent à utiliser ces objets au sein d’événements bien réels, désormais également relayés et immortalisés au sein d’espaces numériques. Les mèmes participent ainsi à la réimplantation de la culture du web dans un espace qui le dépasse largement ; plus encore, ils deviennent l’emblème d’une véritable culture commune, puisqu’il est à noter que ces références fleurissent sur les pancartes de bon nombre de pays, lorsqu’il s’agit de porter des slogans et des idées dans des manifestations.
    Bref : depuis plusieurs années, la trajectoire des mèmes s’est très clairement éloignée de leur caractère confidentiel des débuts, cantonné à certains forums underground de connaisseurs, désireux de conserver jalousement le positionnement alternatif de ces drôles d’objets de communication. En réalité, les mèmes sont de redoutables vecteurs de transmission d’information – redoutables car très efficaces : en ce sens, ils reposent sur une dimension duale, au moins dans un prime abord. En effet, chaque mème de sorte à combiner à la fois un topème (soit un sujet sur lequel le mème porte un commentaire) et un référème (soit un contexte de culture populaire qui lui sert de support). Prenons un exemple : les créations mémétiques du compte « les Tintinades » ont précisément pour référème permanent l’univers de Tintin, mais font varier les topèmes au gré des envies ou de l’actualité.
    C’est précisément la force des mèmes : l’important n’est pas nécessairement les sujets qu’ils abordent, mais le fait qu’ils prennent appui sur des référèmes issus de la culture pop pour aborder ces sujets. Critiquer une mesure politique néolibérale en utilisant par exemple une image des Simpson peut s’avérer infiniment plus efficace ou viral que le commentaire d’un éditorialiste sur une chaîne d’information en continu ; bien évidemment, l’objet du mème ne sera pas de développer un argumentaire complexe, mais au contraire de le synthétiser dans une sorte de version .zip d’un discours particulier. Et c’est là l’autre particularité des mèmes – sa troisième dimension donc, si l’on peut dire, au-delà des dimensions de topème et de référème. En ce sens, le même est plus proche du signe peircien que du signe saussurien, pour reprendre cette distinction sémiotique.
    En d’autres termes, le mème n’est pas simplement un artefact communicationnel qui combine sujet de conversation et support culturel : il constitue une façon de transmettre des états mentaux et affectifs de manière relativement précise[5]. C’est plus particulièrement le cas des gifs, ces petites vidéos courtes, animées et répétitives, qui sont souvent utilisées dans des cas analogues aux mèmes (et qui en constituent pourtant une forme différente) : on y distingue souvent des personnages qui passent par des émotions différentes, avec des transitions fines, et l’expression d’états cognitifs ou mentaux qui permettent de s’identifier plus aisément au message transmis. Dans cette optique, les mèmes représentent souvent des morceaux (ou chunks) d’humanité : on peut y figurer la surprise, la déception, la colère, la tristesse ou encore l’incompréhension – là où un argumentaire purement langagier demanderait des précisions lexicales que le mème parvient souvent à transcender.
    Ce n’est pas simplement l’utilisation des mèmes dans le champ politique qui les transforme en objets politiques ; ils sont politiques par essence.
    Les mèmes permettent donc d’exprimer beaucoup de choses : il est non seulement possible de les utiliser pour produire un commentaire politique ou une critique sur l’état du monde ou de la société, mais également de transmettre l’exacte état affectif dans lequel on se trouve au moment où on produit cette critique ou ce commentaire. Cette nuance est de taille, et hisse le mème au rang des productions langagières qui produisent une communication d’une toute nouvelle forme, capable non seulement de transmettre un message, mais également de partager une émotion, tout en cimentant des communautés qui partagent les mêmes références culturelles. À ce titre, il est d’ailleurs important de revenir sur cette notion de référème.
    En effet, énormément de mèmes et de gifs mettent en lumière des scènes issues de films, de séries ou de dessins animés majoritairement issus de studios de production massivement nord-américains : qu’il s’agisse de Parks & Recreation, des franchises Marvel ou encore de BoJack Horseman, c’est l’ensemble du panthéon audio-visuel et du soft power culturel états-unien qui se retrouve très souvent mobilisé dans ces mèmes.
    Cette réalité n’a rien d’anecdotique, tout au contraire : à partir du moment où l’on sait que la manifestation des émotions et des états affectifs est culturelle, et que les manifestations proposées dans les mèmes sont jouées par des comédien.ne.s, on est en droit de se demander dans quelle mesure le mème ne participe pas, involontairement ou non (tout comme celles et ceux qui les créent et les transmettent) à la diffusion d’une hégémonie culturelle particulièrement pernicieuse, puisqu’elle s’appuie à la fois sur l’humour et la convivialité des références partagées pour s’inscrire dans le paysage médiatique et démocratique.
    En tant que nouveaux objets langagiers, les mèmes ont de multiples atouts qui les rendent particulièrement adaptés aux évolutions de nos sociétés, et qui permettent l’expression de messages complexes, sous des atours apparemment anodins. Mais comme tout objet langagier, les mèmes ne sont pas innocents : situés dans des pratiques à la fois permises par des affordances techniques et enracinées dans une culture numérique collaborative, ils constituent également des artefacts culturels qui installent et modifient nos références en matière de culture populaire, tout en alimentant les représentations sociales en matière d’expression des états affectifs et mentaux.
    En ce sens, ce n’est pas simplement l’utilisation des mèmes dans le champ politique qui les transforme en objets politiques ; ils sont politiques par essence, dans leur tridimensionnalité, leur contexte d’utilisation et les conditions de leur viralité. Reflets de l’époque qui les a enfantés, les mèmes sont également les précurseurs d’une époque à venir, qui permet de fusionner des éléments complexes au sein de frontières floues, où se jouent luttent d’influence, batailles sociales et guerres politiques.
     
    NDLR : Albin Wagener publiera en avril 2022 aux Éditions de l’université Grenoble-Alpes Mémologie. Théorie postdigitale des mèmes.
    Albin Wagener
    [1] Florian Cramer, « What is “post-digital” ? » dans David M. Berry et Michael Dieter, Postdigital aesthetics : art, computation and design, Palgrave MacMillan, 2015, p. 12-26

    [2] Consulter à ce titre l’encyclopédie mémétique en ligne KnowYourMeme : https://knowyourmeme.com.

    [3] Limor Shifman, « Memes in a digital world : Reconciling with a conceptual troublemaker », Journal of Computer-Mediated Communication, 18, 2013, pp. 362–377

    [4] Olivier Le Deuff, « Folksonomies : les usagers indexent le web », Bulletin des bibliothèques de France, 51 (4), 2006, pp. 66-70 https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0066-002

    [5] Voir Albin Wagener, « Mèmes, gifs et communication cognitivo-affective sur Internet. L’émergence d’un nouveau langage humain », Communication, 37(1), 2020 https://journals.openedition.org/communication/11061

    #mème #langage #production_langagière_politique #détournement #web2.0 #virtualité #viralité #postdigital

  • Un artiste choisit d’exposer sa rémunération habituelle. — Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/monolecte/blog/060222/un-artiste-choisit-d-exposer-sa-remuneration-habituelle

    Le 2 février 2022, l’artiste Gilbert Coqalane ouvre l’exposition (IN)visibilité à Villers-les-Nancy (56) par un discours qui fera date dans le monde de l’art. Ce qui suit en est la retranscription, publiée sur son profil Facebook, le lendemain.

  • Pourquoi Spotify ménage ses podcasts plutôt que les artistes

    Accusé de propager de la désinformation, l’animateur Joe Rogan, dont le podcast a été acquis à prix d’or en 2020, est au cœur de la stratégie du géant du streaming suédois.

    Après avoir grandi avec la musique, Spotify a décidé de miser sur les podcasts, note le site américain Wired. « Entre 2010 et 2021, la part de personnes de 12 ans ayant écouté un podcast au cours du dernier mois est passée de 12 % à 41 % aux Etats-Unis, selon le Pew Research Center », détaille Sophie Hatte, maître de conférences en économie à l’Ecole nationale supérieure de Lyon, qui note que « Spotify a commencé à investir massivement dans l’industrie des podcasts », il y a environ trois ans.

    La raison est évidemment économique : « L’industrie du podcast est un secteur en pleine croissance, confirme Sophie Hatte. Les revenus publicitaires de cette industrie ont été supérieurs de 37 % en 2020 par rapport à 2019 et cela représentait 842 millions de dollars [748 millions d’euros] aux Etats-Unis. Selon certaines projections, ce chiffre devrait dépasser deux milliards en 2022. » « Spotify a investi dans les différents maillons de la chaîne d’industrie du podcast, poursuit-elle. Avec le rachat d’Anchor, une start-up dont le cœur du business était de rendre la création de podcasts plus aisée, mais aussi avec les rachats et les exclusivités. »

    L’entreprise suédoise a effectivement déboursé 230 millions de dollars (204 millions d’euros) pour le studio de podcasts Gimlet Media, qui produit notamment « Reply All » et presque 200 millions de dollars (177 millions d’euros) pour The Ringer et ses podcasts sur la pop culture et le sport. Sans compter les 100 millions de dollars dépensés pour s’offrir Joe Rogan et son podcast « The Joe Rogan Experience » et ceux dépensés pour l’exclusivité du podcast de Michelle Obama. En France, Spotify a également lancé plusieurs podcasts originaux et diffuse notamment le podcast quotidien d’actualité « L’Heure du Monde ».

    (...)

    « Spotify n’est plus une entreprise de musique, mais une entreprise dévouée aux podcasts, au point où elle compromettra ses relations avec des musiciens pour assurer le succès de sa stratégie », avance Hot Pod, une lettre d’information spécialisée dans le milieu du podcast. « Les investissements ont été faits, analyse Sophie Hatte. Ce serait difficile pour eux de faire marche arrière. »

    La lettre d’information détaille en quoi la préférence du podcast n’est pas un choix si surprenant : « En réalité, Spotify perd de l’argent à chaque fois que quelqu’un écoute un morceau de Neil Young. C’est pour cela que Spotify voulait se lancer dans le podcast, en premier lieu. Spotify gagne de l’argent à chaque fois que quelqu’un écoute Rogan. »

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/02/02/pourquoi-spotify-menage-ses-podcasts-plutot-que-les-artistes_6112041_4408996

  • Nos morts ne vous sont pas dues. Covid, suprématie validiste et interdépendance
    Par Mia Mingus
    Traduit de l’anglais (É-U) par Unai Aranceta et Elvina Le Poul

    Depuis le début de la pandémie, les malades chroniques, immunodéprimé⋅es, personnes âgées et handicapées sont particulièrement exposé⋅es au danger mortel que représente le covid. Iels doivent en plus affronter les effets indirects que la circulation du virus engendre : isolement, pénurie de personnels soignants, précarité. Pourtant, leurs vies restent perçues comme secondaires et l’écart se creuse avec les personnes valides qui se sentent peu concerné⋅es par les risques. L’autrice et formatrice Mia Mingus travaille sur la justice handie et la justice transformatrice. Elle invite à mettre au centre les personnes handicapées et à envisager la pandémie selon une perspective antivalidiste.

    https://www.jefklak.org/nos-morts-ne-vous-sont-pas-dues

  • ‘The scariest thing’: the children living with long Covid
    https://www.theguardian.com/society/2022/feb/01/children-long-covid-coronavirus

    Javanese Hailey found her daughter hunched over in pain inside their home in Manassas, Virginia, about 32 miles south-west of Washington DC.

    The nine-year-old could barely walk because her stomach hurt so much, Hailey said, recalling that Sunday evening in October.

    So, she asked her basketball- and gymnastics-loving fourth-grader the question that had become routine in recent weeks: on a scale of zero to 10, how bad is the pain?

    It’s above 10, her daughter, Haley Bryson, told her.

    For about two months, Haley had experienced some combination of headache, fatigue, stomachache, sore throat, earache or breathlessness – reporting pain levels normally around six or seven. She would collapse into bed when she got home from school and ended up losing 17lb from her already small frame, her mother said.

  • Covid: les immunodéprimés, ces invisibles de la pandémie
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-les-immunodeprimes-ces-invisibles-de-la-pandemie-20220201_PZBJCIO3D

    Ils sont environ 230 000 en France, selon le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Greffés, dialysés, porteurs de maladie auto-immune ou de déficits héréditaires, patients touchés par certains cancers : tous désarmés sous une même épée de Damoclès. Car bien que prioritaires depuis le début de la campagne vaccinale et déjà autorisés à une quatrième (voire cinquième) doses de rappel, ils ne répondent pas − ou trop peu − aux injections contre le #Covid-19. Une situation angoissante qui n’a fait que décupler ces dernières semaines avec l’irruption d’omicron, son extrême contagiosité et sa libre circulation assumée par les autorités. Cruelle, aussi. Alors que le pays croit apercevoir de nouveau un fragment de lumière, osant rêver au retour des jours heureux au regard des caractéristiques du variant et de l’optimisme du gouvernement, les immunodéprimés sont encore plongés dans le noir. D’autant que les traitements sont incapables, pour l’heure, de prendre pleinement le relais de la #vaccination.
    (...)
    Le médicament #Ronapreve, formule de deux anticorps monoclonaux (reproduits en laboratoire en grande quantité) la plus utilisée jusqu’alors dans les hôpitaux, ne fonctionne pas sur omicron. L’antiviral curatif #Paxlovid de Pfizer, autorisé le 21 janvier par la Haute Autorité de santé, est contre-indiqué « chez les personnes avec une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale » sévères. Son déploiement commence à peine en ce début février, comme celui de l’anticorps monoclonal sotrovimab, du laboratoire GSK. Aujourd’hui, seul le médicament Evusheld d’AstraZeneca est utilisé, mais son accès est limité − au 18 janvier, 4 000 patients immunodéprimés en avaient bénéficié, selon le ministère de la Santé − et son efficacité désormais partielle en raison du variant. Laissant cette population en première ligne face au risque de développer une forme grave de la maladie. « Les personnes immunodéprimées représentent actuellement 15 % à 30 % des malades hospitalisés pour Covid-19 en soins critiques en fonction des établissements », alertent les experts du Conseil scientifique dans leur avis du 19 janvier (1). Précisant qu’il s’agit bien là d’une « surreprésentation majeure », avec un « pourcentage de décès qui demeure élevé compte tenu de leur âge ».

  • « Bac Nord » sera diffusé demain lors d’un « grand oral » sur « la réalité des policiers » organisé par Alliance - où sont attendus Zemmour, Le Pen, Darmanin et Pécresse.

    Son réalisateur ne « cautionne » pas cette « malheureuse récupération politique » selon lui.

    « Bac Nord » continue d’être un objet politique au grand dam de Cédric Jimenez
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/bac-nord-continue-detre-un-objet-politique-au-grand-dam-de-cedric-jim

    Précédemment cité par Marine Le Pen, Eric Zemmour ou Valérie Pécresse, le film sera diffusé en amont du "grand oral" des candidats à la présidentielle à l’initiative du syndicat de police Alliance.

    CINÉMA - “Les faits, personnages, propos et opinions sont fictifs”, précise un message en lettres blanches en ouverture du film. Pourtant depuis sa sortie à l’été 2021, Bac Nord s’invite dans des débats politiques bien réels, cités par des candidats de droite et d’extrême droite pour justifier leurs thèses sécuritaires. Une “malheureuse récupération politique” pour #Cédric-Jimenez, qui s’intensifie à l’approche de la présidentielle.

    Fraîchement nommé à sept reprises pour la prochaine cérémonie des César (meilleur acteur pour Gilles Lellouche, meilleur second rôle pour François Civil et Karim Leklou ou encore meilleur film), ce n’est pourtant pas pour ses qualités cinématographiques que le long-métrage sur trois flics intervenant dans les quartiers Nord de Marseille va être au centre de l’attention ce mercredi 2 février. Le polar est diffusé au Club de l’Étoile à Paris en préambule d’un “grand oral” sur “la réalité des policiers” organisé par Alliance et réunissant une centaine de responsables du syndicat de policiers venus de toute la France.

    Dans la foulée, Valérie Pécresse (LR), le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui représentera le candidat putatif LREM Emmanuel Macron, Éric Zemmour (Reconquête !), et Marine Le Pen (RN) viendront l’un après l’autre exposer leur programme présidentiel pour la sécurité. La candidate PS Anne Hidalgo et celui du PCF Fabien Roussel ont décliné l’invitation ainsi que Yannick Jadot (EELV). Quant à Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), Alliance ne l’a pas invité pour des raisons que le secrétaire général d’Alliance Fabien Vanhemelryck n’a pour le moment pas détaillées.

    Cette projection de Bac Nord, en amont de prises de paroles de candidats de droite et d’extrême droite uniquement, est de la “seule initiative” d’Alliance, assure au HuffPost Cédric Jimenez qui n’a été ni contacté ni prévenu de cet événement. Impuissant devant la transformation de son film en objet politique, le réalisateur préfère “ne pas réagir afin de ne pas alimenter” cette “malheureuse récupération politique”. “Ça ne veut pas dire que je la cautionne. Bien au contraire”, nous précise-t-il.

    Après sa sortie le 18 août, le polar rythmé a attiré plus de 2,2 millions de spectateurs en salles et est devenu le 5e film le plus vu de l’année en France. Et parmi eux, de nombreux hommes et femmes politiques. Valérie Pécresse figure certainement parmi les exemples les plus récents de cette “récupération politique”. Sur le plateau de l’émission “La France dans les yeux” sur BFMTV le 18 janvier, elle lance : “On parle de reconquête républicaine de quartiers minés par l’ultraviolence, je vous conseille d’aller voir Bac Nord vous comprendrez ce que je veux dire” pour justifier son idée de “créer des brigades coup de poing” pour ”éradiquer” la violence.

    Avant elle, Éric Zemmour et Marine Le Pen se sont à plusieurs reprises servis du film pour appuyer leurs déclarations. “Je ne sais pas si vous avez vu le film Bac Nord. Vous voyez la réalité de la police aujourd’hui dans les cités. Vous voyez qu’ils ne peuvent pas rentrer. Ils sont moins armés que les caïds de la drogue qui les méprisent. (...) Dans ces places fortes étrangères, on ne veut pas de la France”, assurait le candidat d’extrême droite lors d’un débat face à Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV encore.

    “Bac Nord : alors que le Président va faire un show médiatique à Marseille, la réalité c’est ce film ! Allez le voir ! Prenez conscience de cette terrible réalité et de l’urgence à reprendre la main”, tweetait aussi Marine Le Pen à la fin de l’été alors qu’Emmanuel Macron était dans la cité phocéenne pour annoncer le renfort de 300 policiers d’ici la fin 2022 et le financement de 500 caméras vidéos -un outil qui fait débat dans la ville- pour “ne rien lâcher” dans la lutte contre le trafic de drogues.

    Du point de vue policier

    “Un film reste un film, c’est une fiction qui raconte un fait divers bien particulier, ça ne raconte pas l’ensemble des quartiers Nord”, avait réagi Cédric Jimenez à l’automne sur France Inter, ulcéré par ces “mauvaises interprétations” de son long-métrage par des candidats d’extrême droite. “Quand on est candidat à la présidence de la République, on ne prend pas un film comme exemple. Ce n’est pas sérieux, on présente un programme. Surtout en mettant sur le film des valeurs qu’il ne représente pas.”

    Inspiré de l’affaire judiciaire réelle - et non achevée - dite “des ripoux” de la BAC Nord, pour laquelle 18 anciens policiers ont été jugés pour acquisition, détention et transport de stupéfiants, mais aussi divers vols, d’argent, de stupéfiants ou de cartouches de cigarettes, le film n’est ”pas un documentaire” sur les quartiers Nord insistait le cinéaste, mais bien “une fiction” sur le travail de la police. “La banlieue, c’est le contexte.”

    Interrogé sur RTL par Pascal Praud ce jeudi 27 janvier, le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière Grégory Joron estimait pour sa part que la représentation du quotidien des policiers dans le film “n’est pas complètement hors sol par rapport à ce que vivent mes collègues”. Déplorant la perte de sens du métier de policier, la souffrance au travail et la brutalité hiérarchique auxquels certains sont confrontés, “il y a forcément des choses assez réelles”, indiquait-il.

    Mais de nombreuses critiques, qui ont émergé dès la présentation du film au Festival de Cannes, ont aussi reproché au film un manque de subtilité et un parti pris pour la police à travers un traitement partial du fait divers dont s’inspire l’œuvre. “D’un côté, puiser dans le réel permet au film d’exploiter à souhait tous les fantasmes liés aux quartiers Nord et à sa brigade anti-criminalité, première de France par son effectif. De l’autre, la mise à distance du réel, et donc de la vérité judiciaire, tronque les enjeux de cette affaire hors norme. Pour offrir sur un plateau tous les arguments de la défense policière”, décrivait ainsi dans Marsactu la journaliste Clara Martot sur “le paradoxe” du film.

    “J’ai choisi de faire un film du point de vue de ces trois flics de la Bac. Ce que j’ai voulu raconter, c’est la façon dont des individus se sont retrouvés broyés par la machine. C’est d’ailleurs le thème de tous mes films”, expliquait Cédric Jimenez au Parisien. Interrogé sur ceux qui qualifiaient Bac Nord de “film de droite”, le cinéaste disait “accepter les critiques” des journalistes. Après tout, c’est le sort réservé à toute œuvre cinématographique. Mais devenir un objet de récupération politique en est un autre.

    • Suivi des débats au Sénat sur « les menaces que les théories du wokisme font peser sur l’Université, l’enseignement supérieur et les libertés académiques ».

      –-> thread de Emilien Houard-Vial :
      https://twitter.com/ehouardvial/status/1488507053027082241

      Introduction par Max Brisson (LR), ancien prof et ancien IGEN, sur l’antirépublicanisme du wokisme
      Je ne suis pas trop sûr, mais je crois qu’il vient de condamner l’organisation « dans une université publique » "d’un colloque sur la déconstruction" (donc celui de la Sorbonne ?) qui déstabiliserait l’unité de la République ...
      Pas de maîtrise des concepts et des faits visiblement ...
      Le sondage Ifop a été cité pour montrer que personne ne sait ce qu’est le wokisme, que c’est hyper-minoritaire, et que c’est pour ça qu’il faut s’y opposer fermement (?!).
      C’est Sarah El Haïry qui répond, pas Frédérique Vidal. Elle abonde, tout en étant hyper-abstraite. Brisson répond en parlant de la « repentance » sur l’Algérie.
      Esther Benbassa est la première oratrice (NI) à s’exprimer. Elle critique l’aspect vague du « wokisme », mais aussi les « dérives » de certains militants (j’ai l’impression qu’on est parti pour discuter des campus américains pendant la plupart de la séance).
      L’orateur PS n’est pas chill. Il condamne des écrans de fumée pour cacher les vrais problèmes (comme les discriminations et « systèmes de domination »), et affirme que la droite s’est toujours fichue des universités.
      Il continue sur le fait que cela ne repose pas sur une étude méthodique des faits et fait la part belle aux rumeurs et propos de comptoir. Il veut combattre l’ingérence de la politique dans la recherche, en citant Vidal et Wauquiez. El Haïry n’est pas contente.
      Il explique que ce sont les idées du PR qui menacent avant tout l’université, la culture du rebranding et du ranking, la hausse des frais d’inscriptions, qui elles viennent des USA + baisse du taux d’encadrement, du nombre de doctorants, hausse de la précarité et pauvreté.
      Il a l’air de connaître son sujet, parle des crédits qui vont à l’ANR plutôt qu’aux labos, de l’apprentissage du doute à l’université.
      La secrétaire d’Etat critique l’absence de nuances, dit que le gvt n’a pas à rougir sur la précarité mais veut centrer le débat sur le wokisme.
      L’orateur LREM n’a pas grand-chose à dire mais fait de l’humour sur le wok avec des métaphores grâce au dictionnaire qu’il a dû ouvrir ce matin.
      Il n’a vraiment rien dit, si ce n’est qu’il faudrait définir les choses, mais SEH salue quand même la nuance de son propos. Tous s’accordent à dire qu’il ne faut pas qu’il y ait de pensée dominante à l’université (encore une fois, ce n’est pas la bonne ministre).
      L’orateur Agir & Co n’a pas non plus grand-chose à dire si ce n’est que le mouvement aurait dû se qualifier « awaken » et pas « woke ». Il mentionne l’épisode des Suppliantes, mais ça sera le seul fait concret mis sur la table.
      La pdte de séance Laurence Rossignol est au bout de sa vie, elle rappelle à la secrétaire d’Etat qu’elle n’est pas obligée de répondre, mais cette dernière le fait quand même, en rappelant que Vidal et Riester étaient aller voir les Suppliantes finalement jouée en avril dernier.
      Pour l’orateur LR il ne fait aucun doute que ça existe, une « majorité d’enseignants » s’en inquiéterait. Les étudiants ne pourraient plus dire sereinement que le voile est un symbole d’oppression. Certains universitaires « obnubilés par leur égo » mèneraient une nouvelle offensive.
      L’Etat devrait apporter des garanties contre « l’égalitarisme » comme seul horizon de production scientifique (??). Après il ne fait pas d’effort pour articuler (ce n’est pas le seul), donc dur dur de comprendre.
      Je pense que SEH a écrit un nombre de réponses (générées automatiquement par une IA) égal au nombre de questions des orateurs et tire au sort à chaque fois laquelle elle va lire.
      L’élu écolo n’est pas chill non plus, parle du wokisme comme unifiant toutes les paniques de la droite réactionnaire. Il aurait voulu qu’on parle plutôt des attentats fomentés par l’extrême droite + tacle les paroles de comptoir du colloque de la Sorbonne.
      Il profite de la tribune pour rappeler les mêmes choses que l’orateur PS, dit que droite et gouvernement (voire même ED) se serrent les coudes sur cette affaire.
      SEH défend le colloque en Sorbonne et le « débat à la française » (je ne sais pas ce que c’est).
      En vrai je ne pense même pas qu’elle soit vraiment concernée par le wokisme, elle y va juste parce que c’est la ligne du gvt.
      (l’orateur écolo rappelle qu’il n’y avait pas de pluralisme dans le colloque)
      L’orateur communiste va les défoncer je pense, c’est Pierre Ouzoulias.
      Alors apparemment quand on porte un nœud papillon à poids et une veste en feutre couleur lilas on n’a pas le droit de monter au-dessus de 50db.
      Ce n’était pas le plus spectaculaire, mais sur le fond il a tout plié, il connaît le dossier rien à dire.
      L’orateur UDI dit que c’est ironique que les tenants de la décolonisation aient été colonisés par une pensée américaine. Il faut défendre la liberté académique, sauf si c’est pour empêcher des travaux qui pourraient mener à l’avenir à la brider.
      Apparemment les SHS se politisent depuis 60 ans. Point Noël et Commission Européenne atteint.
      Le problème c’est qu’on ne peut plus défendre l’histoire de France sans se faire traiter d’esclavagiste (réf aux bienfaits de la colonisation amha).
      SEH rappelle qu’il faut non seulement lutter contre la censure, mais aussi contre l’auto-censure (en gros les chercheurs n’ont pas le droit de s’interdire certains mots).
      Gaston de Monnerville a présidé le Sénat donc la France n’est pas systémiquement raciste.
      L’orateur du PRG vient de dire que le wokisme avait « l’odeur de la révolte des descendants d’esclaves » tout en l’usurpant ...
      Les universités accueilleraient les adolescents rebelles un peu attardés (pas ses mots).
      Avec le wokisme, Obama serait un blanc à peau noire (??) et les homosexuels des hétéros vivant avec des gens du même sexe (???).
      Correction, le type représente le groupe RDSE mais vient du Parti Radical (tout en ayant la méfiance envers les potentielles dérives humaines de la droite)
      SEH le remercie de son plaidoyer pour l’autocritique, lui répond qu’en effet la société a besoin d’autorité.
      La 2e oratrice LR se base sur le rapport de Pierre Valentin. Tout va bien dans ce cas.
      Fustige l’américanisation du pays, les USA ayant connu leur dernier lynchage en 1981 « alors que des députés de couleurs » siégeaient en France (aux USA aussi). Finalement la France n’est pas raciste, donc il ne faut pas faire comme aux USA.
      Les Africains ont répondu comme un seul homme à l’appel de la France libre (ils n’ont pas franchement toujours eu le choix).
      « Oui des inégalités ont existé » mais arrêtons de se flageller.
      Jean Hingray pour les centristes : « On se croirait revenu aux temps des cathares ».
      SEH est de moins en moins motivée pour répondre.
      Maintenant c’est Gérard Longuet donc ça ne devrait pas être triste.
      Longuet salue le sacrifice de « nos Sénégalais » durant les guerres mondiales.
      (toujours avec sa doudoune sous sa veste)
      Point mâle-hétérosexuel-blanc atteint.
      (pourquoi il fait ça, il doit déjà faire 25° dans la salle)
      Il déplore le fait que des enfants bien nés soient rejetés des grandes écoles à cause de la discrimination positive.
      (Rossignol a un très long coupe-papier dans la main, elle me fait un peu peur)
      SEH salue l’initiative du grp LR. Il ne faut pas laisser l’autocensure s’installer, mais en même temps elle ne veut interdire que les propos déjà illégaux, donc on ne sait pas trop ce qu’il en ressortira.
      (à mon sens on n’est pas loin de l’impasse du débat sur « l’islam radical »)
      Point « 10 petits nègres » indirectement atteint.
      Stéphane Piednoir pour LR conclut en disant qu’il faut arrêter de parler de « wokisme » et dire les vrais termes : « l’intersectionnalité ».
      Il s’inquiète de voir des chercheurs défendre une « idéologique qui n’accepte pas la contradiction » (je crois qu’il parle de l’intersectionnalité).
      Biphobie, transphobie, psychophobie, etc. sont juste des mots disqualifiants.
      Rossignol a sonné sa petite cloche, donc il est l’heure de la conclusion :
      Le débat est confus, entre wokisme sur lequel le législateur peut peu de choses, et les libertés académiques, sur lequel il y a ajd peu à dire.
      Tout était vague, l’accusation reposait sur les trois mêmes anecdotes et sources portées par les anti-wokes médiatiques ou intellos.
      L’axe PCF-EELV-PS n’était pas content du débat, moins pour ce qui pouvait en sortir que pour la perte de temps que ça constituait.
      Conclusion personnelle : j’ai passé trop de temps à suivre ces conneries alors que j’ai du travail pour ne pas en tirer un article sur l’appropriation d’une controverse publique par les organisations et institutions politiques. #unjourpeutêtre

    • Intervention de #Thomas_Dossus :

      « Certains de ma famille politique pensait naïvement qu’il s’agissait d’un épouvantail que l’on agite pour parler d’un mouvement de jeunes gens éveillés qui interrogent l’histoire et les déterminismes, remettent en question les dominations de nos sociétés, se questionnent de nos grands hommes, demandent un égal traitement des humains quels qu’ils soient ou s’intéressent, par exemple, à la manière dont le langage produit des normes.
      Mais pour vous, on l’a bien compris, ce sont des extrémistes que vous estimez même plus dangereux que l’extrême droite. Cette extrême droite bien réelle pourtant aujourd’hui, qui menace de mort des personnalités politiques, qui produit des tribunes appelant à la guerre civile, qui a fomenté 10 attentats déjoués depuis 2017. Ce danger-là, visiblement, ne mérite pas de débat dans notre assemblée. Sur ce point je me réjouis de constater que vous êtes sur la même ligne que le gouvernement. Au rendez-vous quand au moment-même où toutes nos écoles étaient dans la tourmente de la valse des protocoles sanitaires, notre ministre Blanquer a posé un acte fort : ouvrir un colloque sur le wokisme. Priorité aussi pour la ministre de la Recherche, ça a été dit au moment où les étudiants souffraient des mois de confinement, de distanciel, de précarité galopante, Madame Vidal a su justement nommer le mal et commander une enquête au CNRS sur l’islamo-gauchisme qui gangrènerait nos universités. Si vous voulez parler sérieusement des menaces qui pèsent sur l’université et les libertés académiques, alors la liste est longue et le prétendu wokisme n’y figure évidemment pas. La paupérisation de la recherche, notamment en sciences humaines et sociales, la précarisation des jeunes chercheurs, des milliers d’étudiants dont on permet pas l’inscription en master, plus d’un jeune sur dix sous le seuil de pauvreté, des universités et des CROUS dans un état calamiteux, des files d’attente d’étudiants devant les psychologues et les guichets d’aide alimentaire et la volonté d’influence des grosses sociétés polluantes dans les écoles et universités. Mais je constate que vous avez parfois un rapport assez hermétique avec le réel.
      Ainsi, à trois mois de la présidentielle, nous avons droit à un autre débat au ras des pâquerettes, approximatif, stigmatisant et foncièrement inutile. Lorsque la recherche universitaire va à l’encontre de votre projet politique, un projet devenu ici impossible à distinguer de celui de l’extrême droite, alors oui, vous faites peser des menaces bien plus graves sur les libertés académiques que les quelques outrances militantes. On le voit clairement aujourd’hui. La volonté d’annuler, d’interdire, de régenter la penser provient en vérité de votre camp. L’ordre et la morale, c’est ça votre objectif, tout le reste, les moyens alloués à l’université, le soutien à la recherche, la lutte contre la précarité étudiante, tout cela n’est qu’accessoire et nous en avons une preuve éclatante aujourd’hui, je vous remercie. »

      https://twitter.com/ecologistesenat/status/1488547900607115265

  • L’Afrique face au Covid-19 : les pics de grossesses précoces mettent en péril l’avenir des jeunes filles
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/01/31/l-afrique-face-au-covid-19-les-pics-de-grossesses-precoces-mettent-en-peril-

    En période de #pandémie, une courbe peut en cacher une autre. Alors que tous les yeux sont braqués depuis mars 2020 sur les pics des vagues de variants du SARS-CoV-2, ceux des #grossesses_adolescentes, eux, sont passés sous les radars. Mais au fil des mois, les chiffres tombent. En Ouganda, dernier pays à avoir rouvert ses écoles, le 11 janvier, après 83 semaines de fermeture, plus de 650 000 #grossesses_précoces ont été enregistrées entre début 2020 et septembre 2021 par le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

    Pour les jeunes Africaines, les confinements et le bouclage des classes qui ont émaillé deux ans de crise sanitaire ont été fatals. Comme une mécanique implacable, le retour des enfants à la maison a coïncidé avec une explosion des violences, souvent sexuelles, souvent basées sur le genre. Une « pandémie de l’ombre », selon la Sud-Africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice de l’agence ONU Femmes, qui s’est traduite par des grossesses et des mariages précoces.

    grossesses précoces = #viols mariages précoces = #mariages_forcés
    #filles #femmes #violences_sexuelles

    • Si les jeunes mères ne reviennent presque jamais en classe, les difficultés commencent bien avant l’arrivée de l’enfant. « Les sociétés africaines ont encore beaucoup de mal à accepter les jeunes filles enceintes, poursuit Marie Ba. Elles subissent beaucoup de moqueries et, parfois, c’est le système scolaire lui-même qui les rejette. »

      C’est sûr qu’en France une lycéenne enceinte c’est tout à fait accepté #facepalm

    • L’augmentation de la natalité chez les 12-18 ans est un indicateur clair : + 60 % en Afrique du Sud, qui a connu 60 semaines sans école ; + 66 % au Zimbabwe (44 semaines) ; + 40 % au Kenya (37 semaines). En Afrique de l’Ouest, où les écoles n’ont fermé en moyenne que 14 semaines, les dégâts sont moindres, à l’exception du Ghana (39 semaines).

    • terrible constat. autant la garderie du DGB à la française est intenable, autant des dispositions relevant de l’école de plein-air auraient pu être adoptés, même à mi temps, histoire de ne pas se couper du monde, des autres, ici et là-bas, où « l’école à la maison » semble avoir déglingué si fort.

      Mais l’article porte sur l’objet annoncé, on y trouve rien sur une adaptation des écoles à la situation pandémique, confirmation que, dans l’ensemble, la pandémie n’a pas été saisie comme une occasion de remise en cause de ce qui fait partout la destructivité du capitalisme.

      Si les jeunes mères ne reviennent presque jamais en classe, les difficultés commencent bien avant l’arrivée de l’enfant. « Les sociétés africaines ont encore beaucoup de mal à accepter les jeunes filles enceintes, poursuit Marie Ba. Elles subissent beaucoup de moqueries et, parfois, c’est le système scolaire lui-même qui les rejette. » Or même quand les Etats travaillent à faire bouger les mentalités – comme la Côte d’Ivoire, qui s’est fixé depuis 2013 l’objectif du « zéro grossesse à l’école » –, beaucoup de filles abandonnent par peur d’être stigmatisées. Et trois trimestres de grossesse, c’est une année scolaire de perdue.

      https://justpaste.it/4ol0z

      #école #famille #sociabilités

  • Covid-19 : la cinquième vague contraint des médecins réanimateurs à un tri plus sévère

    Entre pression politique, charge affective des décisions, et crainte de voir le discours médical mal compris, sur le terrain, les praticiens sont réticents à évoquer ce sujet devenu tabou.

    [...] Alors que la phase aiguë de la cinquième vague s’éloigne, avec un nombre de malades du Covid-19 en réanimation en diminution depuis plusieurs jours, le Syndicat des médecins réanimateurs a voulu examiner la situation, en menant une enquête flash sur « le tri des patients éligibles à la réanimation ».

    Selon un questionnaire partagé dans ses rangs depuis le 19 janvier, auquel 97 réanimateurs de services différents ont répondu au 31 janvier, près de 40 % des répondants déclarent avoir été « amenés à refuser des patients qui auraient dû être pris en charge en réanimation et ne l’ont pas été du tout », « au cours des huit derniers jours ». Pour ces trente-sept médecins, le phénomène touche autant des malades atteints par le Covid-19, que ceux qui ne le sont pas, avec, en moyenne, près de huit patients concernés.

    Cette remontée, qui n’a pas la prétention d’être représentative alors que 400 à 500 services de réanimation quadrillent le territoire, vise néanmoins à étayer une réalité que refuse d’admettre le gouvernement. Ainsi, dans une interview au Parisien, publiée le 4 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, assurait qu’il n’y avait « pas de tri » à l’hôpital et en faisait « une ligne rouge ».

    « Des médecins sont obligés de faire des choix en raison du manque de places, soutient le docteur Djillali Annane, à la tête du Syndicat des médecins réanimateurs. Cela fait partie du prix à payer de l’épidémie et d’une telle mise sous tension de l’hôpital, en laissant circuler le virus ; il est important d’en avoir conscience et de le reconnaître. »

    Des « dilemmes difficiles »

    Entre la pression politique, la charge affective de telles décisions et la crainte de voir le discours médical mal compris, sur le terrain, la parole des réanimateurs est rare pour évoquer ce sujet devenu tabou. « En temps normal, nous effectuons une priorisation ou un “tri” tous les jours », rappelle Guillaume Thiery, professeur de médecine intensive-réanimation au CHU de Saint-Etienne. Effectuer un séjour en réanimation, avec des méthodes invasives comme l’intubation, n’a rien d’anodin. Chaque service examine, avant d’admettre ou de refuser un patient, le bénéfice qui peut en être espéré, en fonction de son état, de ses comorbidités, de son âge, de son niveau d’autonomie…

    Mais durant cette cinquième vague, le chef de service stéphanois le reconnaît : il est confronté à des « dilemmes difficiles » à cause d’un nombre insuffisant de lits. S’il ne s’agit aucunement d’un refus massif de patients, lui comme plusieurs réanimateurs témoignent d’une sélection plus sévère qui s’opère. « Il est arrivé, parce qu’on était plein, qu’on refuse l’accès à des malades qui sont dans la zone grise, c’est-à-dire pour lesquels on est moins certain du bénéfice d’un passage en réanimation », confie-t-il, assurant que le problème ne s’est jamais posé pour des malades au bénéfice certain.

    Plusieurs refus d’admission lui restent en tête, comme ce malade du Covid-19 âgé de 78 ans, fragile après avoir eu plusieurs pathologies, mais qui faisait encore son potager, jouait à la belote, vivait encore sa vie. Ou encore, lors de l’une de ses dernières gardes, cette femme dans un « entre-deux » similaire, de « 79 ans et demi », se rapprochant d’un âge qui rend les choses particulièrement mal engagées avec une forme grave du virus.

    « Ça m’a posé beaucoup de questionnements éthiques, j’y ai repensé en rentrant chez moi puis plusieurs jours de suite, je sais qu’en d’autres temps, on aurait tenté le coup pour cette patiente, relate le réanimateur. Aujourd’hui, je ne sais pas si on a mal fait ou bien fait… On ne sait jamais si on fait une bêtise », d’où l’importance de discussions collégiales, souligne-t-il.

    Sélection plus stricte

    Cette cinquième vague est venue ajouter son lot d’interrogations nouvelles. Quid de la prise en charge des non-vaccinés ? Le statut vaccinal a-t-il sa place dans les critères de décision ? « La question était dans toutes les têtes, elle gênait des soignants, même s’il n’y avait pas de doute sur l’issue de la réflexion au niveau médical, nous avons saisi en décembre [2021] le comité éthique au niveau départemental, pour la mettre sur la table », raconte le médecin. Les discussions ont abouti, dans la droite ligne de la position prise par la Société française d’anesthésie et de réanimation, à la conclusion que ce statut vaccinal n’avait pas à être pris en compte dans l’admission en réanimation.

    Plusieurs centaines de kilomètres plus au sud, à Marseille, le chef de service à l’hôpital Nord, Jean-Marie Forel, tient à écarter les fantasmes qui ont pu circuler autour du tri dans sa région touchée de plein fouet par un afflux de patients Covid-19 depuis novembre 2021. Dans un document interne de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, dévoilé par Mediapart en décembre 2021, étaient évoqués le tri des patients et ses critères, qu’engendrerait l’engorgement des réanimations.

    Ce travail, produit avec l’instance éthique de l’hôpital, n’a pas été utilisé, assure le professeur. « Nous avons réfléchi ensemble aux critères de priorisation, selon les recommandations scientifiques et les règles éthiques, dans un souci de ne pas laisser place à l’empirisme, pour un médecin qui se retrouverait à devoir décider dans l’urgence à 3 heures du matin, par exemple, explique-t-il. Mais nous avons réussi à encaisser la vague, à augmenter suffisamment le nombre de lits, sans avoir à y recourir. »

    Il n’empêche, la sélection a été plus stricte ces dernières semaines, admet-il, avec des patients qui auraient été admis en temps normal et qu’il a refusés, afin de garder des lits pour des malades avec un meilleur pronostic. « Cela est arrivé, au cas par cas, uniquement pour des personnes d’un très grand âge, avec beaucoup de comorbidités, qui avaient des chances jugées extrêmement faibles de s’en sortir », décrit-il.

    Parler publiquement de la question du tri

    Au SAMU du CHU de Grenoble, le médecin anesthésiste réanimateur Raphaël Briot le résume dans une formule simple : « On prend des décisions qu’on ne prendrait pas si on était moins tendu, mais c’est toujours pour des patients qui sont au bout du bout. En temps normal, même si, pour un patient, on n’y croit pas trop, on lui donne sa chance, on préfère toujours faire un petit peu plus, qu’un petit peu moins, le doute bénéficie au patient. Là, on est plus regardant. »

    Lui garde en tête une « grand-mère », avec quelques troubles cognitifs, mais qui vivait encore chez elle. Elle avait déjà fait des séjours en soins critiques, et, sur son dossier, il était écrit qu’il n’était « pas évident » que lors d’une prochaine hospitalisation, un passage en soins critiques puisse lui rendre service… Après avoir envoyé une équipe médicale du SMUR la chercher, le médecin a demandé un scanner. Ses collègues en réanimation ont réexaminé l’ensemble de son dossier. Il a finalement été décidé de l’orienter vers une chambre du service des urgences, « où elle pourrait s’éteindre dans le confort et la meilleure sérénité possible ».
    D’autres formes de refus interpellent. Ce sont ces malades que l’on admet, faute de places, dans des structures qui ne font pas de réanimation en temps normal : au CHU d’Amiens, six patients graves de réanimation étaient ainsi installés dans une salle de réveil fin janvier, témoigne le réanimateur Michel Slama. Un autre a dû suivre sa séance d’hémodialyse dans une salle des urgences, « ce qu’on ne fait jamais », dit-il. Malgré l’intervention conjointe des urgentistes et des réanimateurs, ce patient, qui était dans un état très grave, est mort. « C’est une prise en charge dégradée, s’inquiète le chef adjoint du service de réanimation. On sait que cela induit des pertes de chance, cela a été démontré lors des précédentes vagues. »

    Pour Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris-Saclay, il est grand temps de parler de la question du tri. « Cela fait deux ans qu’on refuse ce débat public sur la priorisation, en préférant une forme de non-dit, juge-t-il. Des critères médicaux entrent en jeu, bien sûr, mais pas seulement, ce sont des choix vitaux qui interrogent nos valeurs, la justice dans l’accès aux soins, c’est un enjeu démocratique. »

    Selon quels critères doit-on arbitrer de tels choix ? Comment respecter les droits de chacun ? Pour le professeur, il s’agira en tout cas de l’un des « marqueurs » à examiner à l’heure du bilan de la crise sanitaire, à côté de celui du nombre de morts.
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/01/covid-19-la-cinquieme-vague-contraint-les-medecins-reanimateurs-a-un-tri-plu

    #covid-19 #réanimation #auto-enquête #tri #pertes_de_chances #débat_publique

  • François Vincent, pneumologue au CHU de Limoges, lance une étude clinique sur le « covid long »
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/covid-long-francois-vincent-pneumologue-a-limoges-lance-une-etude-cliniqu

    Le Professeur François Vincent, pneumologue à Limoges, lance ce mardi une étude médicale sur le « covid long », avec cinquante patients du CHU de Limoges. Objectif : étudier les effets à moyen et long terme du coronavirus sur l’organisme, notamment en matière respiratoire, et en particulier sur le diaphragme.

    Une gêne quotidienne et prolongée pour les patients

    Invité ce mardi matin de France Bleu Limousin, François Vincent a évoqué ces « symptômes durables et à partir d’un mois on peut parler de covid long, ce qui se manifeste par un essoufflement tout à fait anormal, disproportionné, ce sont des malades qui n’ont pas d’autres maladies respiratoires précédentes », précise bien François Vincent. « Lorsqu’ils prennent leur douche, ils sont essoufflés, lorsqu’ils montent des escaliers ils sont anormalement essoufflés, lorsqu’ils travaillent ils ont également une difficulté de concentration, voilà des éléments qui renvoient sur le risque de problèmes de santé à long terme », dit-il. 

    François Vincent indique que les patients victimes de ces symptômes plusieurs mois après leur guérison n’ont pas été forcément durement touchés par le virus, « certains peuvent même avoir fait des formes très légères de la maladie, ce ne sont pas uniquement les formes très sévères qui décompensent ». 

    L’étude lancée ce mardi 1er février va réunir 50 patients passés par le CHU de Limoges, « on a l’intention d’évaluer la fonction respiratoire en faisant plusieurs tests pour vérifier s’ils ont encore du souffle, donc on les fait souffler. On les fait marcher pour voir s’ils manquent d’oxygène lorsqu’ils font un effort, et de manière très originale, on s’intéresse aussi à la course du muscle diaphragmatique, le muscle qui est essentiel dans la respiration, c’est le muscle qui pistonne le poumon pour lui faire rentrer et sortir de l’air. On s’est rendu compte dans des études préliminaires que ce diaphragme pouvait être touché par le #Covid-19 et qu’il pouvait y avoir une limitation d’amplitude pouvant peut-être expliquer l’essoufflement de ces patients », analyse le Professeur limougeaud.

    #covid_long et #anomalies_pulmonaires
    https://seenthis.net/messages/946632

  • The International Space Station Starts Minting NFTs
    https://www.datacenterknowledge.com/hardware/international-space-station-starts-minting-nfts?NL=DCK-01&Issue

    Ils veulent vraiment en finir avec le commun de l’espace !!!

    Despite its seemingly playful nature, the project has a very serious goal: to demonstrate a prototype of lunar-based cloud services.

    The project’s generative adversarial network harnesses cosmic radiation data and combines it with space photography and conventional painting to create unique images, which are then minted as non-fungible tokens (NFTs) representing ownership of one of the 600,000 real asteroids that orbit our solar system.

    Technology partners supporting the project include software giant Canonical, edge computing startup Lonestar, and Redwire Corporation, described in the press release as “a leader in space infrastructure for the next generation space economy.”

    Et soyons clairs, on ne fait ça que pour la « prise de conscience » des débris spatiaux. Promis, juré, craché.

    The NFTs minted by Celestium won’t be sold for cash. In order to receive the tokens, individuals must contribute images to a collaborative artwork that will be sent into space in March 2022 as a contemporary portrayal of humanity. They can then exchange their ‘fungible tokens’ into NFTs that signify the ownership of a specific asteroid, and its accompanying AI-generated image.

    But it’s not all fun and games for potential asteroid miners: along with the ownership of the stellar body, each NFT will be allocated a piece of space debris equivalent to the amount that would be produced in the asteroid’s harvesting, in order to raise awareness of the shared responsibility of the sustainable disposal of space rubbish.

    Non profit, c’est sûr. Non-ideology, ça l’est moins

    Besides its tech partners, the project was supported by a number of unusual non-profits, like MindFuture Foundation that wants to add ‘Life with Artificials’ as the 18th UN sustainability development goal. The Angiogenesis Foundation wants to improve human ability to grow new blood vessels, while the Arch Mission Foundation wants to seed the solar system with detailed records of human civilization called Arch Libraries. Its first project was launched in 2018, when it sent a quartz disk containing Isaac Asimov’s Foundation Trilogy to orbit the sun, in the glove compartment of Elon Musk’s Tesla.

    #Espace #Communs #NFT #Art_servile #Art_technologie #Station_spatiale

  • Je ne sais pas si vous avez aussi remarqué ça dans les milieux militants et chez le djeunz autour de vous, mais le tarot et autres pratiques divinatoires, les pierres qui soignent et tout le toutim ésotérique ont le vent en poupe. Et les charlatans ont le porte-monnaire qui gonfle.

    Deux articles de Libé sur le sujet

    Lithothérapie : l’escroquerie « alarmante » de la guérison par les pierres

    Avec la crise sanitaire, l’utilisation de pierres précieuses pour être en bonne santé séduit de plus en plus d’adeptes, lassés par la médecine traditionnelle. Influenceurs et médias s’emparent du phénomène, alors qu’aucune étude ne prouve le moindre effet curatif des minéraux.
    https://www.liberation.fr/societe/lithotherapie-lescroquerie-alarmante-de-la-guerison-par-les-pierres-20220

    Les jeunes rebattent les cartes de l’ésotérisme
    Astrologie, voyance, médiumnité… Dopées par la pandémie et le confinement, les pratiques ésotériques ont le vent en poupe, notamment sur les réseaux sociaux.
    https://www.liberation.fr/lifestyle/les-jeunes-rebattent-les-cartes-de-lesoterisme-20210218_W6UCONE2GRA67GJZ2
    https://justpaste.it/811gf

    • Le féminin sacré, please kill me

      Depuis deux ans, notre clientèle s’est largement rajeunie. Et encore plus quand est apparue la crise sanitaire. C’est assez incroyable. Cette jeune clientèle s’intéresse aussi à toute la littérature autour des cycles lunaires et du féminin sacré. » Le féminin sacré ? Une forme de féminisme teinté de spiritualité. « Les jeunes sont de plus en plus habités par les questions féministes et la prise de conscience écologique. Cela se traduit, dans l’ésotérisme, par l’intérêt autour du féminin sacré et la recherche d’harmonie avec la nature », décrypte Dorothée Pierson.

      Et où on t’explique que c’est mieux de se masturber à la pleine lune si tu veux récupérer ton éjaculat (dit eau de lune) pour en faire des onguents survitaminés...mouef.

    • Je serais curieux de savoir s’il y a une réelle augmentation de pratiques ésotériques, est-ce qu’une nouvelle n’en remplace pas une ancienne par exemple ? Mais l’effondrement d’institutions collectives fortes telles que partis, syndicats ou églises a peut-être eu un effet là dessus, on se réfugie dans ses petites croyances personnelles, avec l’idée que l’individu serait beaucoup plus important (c’est fou comme ces « croyants » se pensent souvent comme le centre du monde, tous les événements les plus divers pouvant être un « signe » pour leur petite personne).
      Ce qui est certain c’est que l’ésotérisme est partout, très accessible. J’ai remarqué que tout ce qui était lié (au moins commercialement) au « bio » ou à la « nature » y était très poreux (biocoop, nature et découvertes sont des temple d’ésotérisme grand public, avec souvent l’anthroposophie en toile de fond), je ne sais pas à quel point ça peut être une porte d’entrée pour ces croyances d’ailleurs. Les « sorcières » ont aussi le vent en poupe d’après une pote (féministe et exaspérée par ce truc), ça c’est pour le côté « féminin sacré ». En tout cas autour de moi j’ai 2 fans des pierres, dont une qui veut laborieusement en faire son business (l’autre y laisse de l’argent qu’elle n’a pas). Ah, les 2 sont plus ou moins anti-vax évidemment (dont une lectrice de france-soir). Et une de mes ex tirait le tarot tous les ans avec sa mère (grand moment de gêne pour moi).

    • J’observe autour de moi des tendances qui vont de 2 à 5 ans. Après c’est une sorte d’ajout plutôt qu’un remplacement réel, juste que la tendance précédente obnubile moins.
      A chaque fois, ils tentent d’en faire un business...récemment l’un d’entre eux arrive à faire marchoter son truc en présentant ses créations sur fessbouc...
      Le côté artisanal (c’est vrai que c’est joli) ajouté à l’explication ésotérique (storytelling ?) fait que ça accroche manifestement.
      Forcenés antivax de mon côté. Persuadés d’avoir une immunité hors du commun avec tous les compléments ingérés et les trucs énergétiques qui vont bien partout autour.

      C’est d’ailleurs sur le côté sanitaire que je trouve ces tendances inquiétantes. J’ai constaté plusieurs fois des mises en danger (ingestion de compléments...bourrés de métaux lourds ; incitation à abandonner les traitements proposés par les médecins et redirection vers des traitements inadaptés pour des personnes avec des cancers...).
      Sur le côté financier aussi d’ailleurs.
      Ils dépensent des sommes astronomiques en stages, formations etc...c’est hallucinant.
      Et le plus beau...c’est qu’ils font aussi du bénévolat pour promouvoir les gourous ou entreprises derrière dans des salons etc...

      Bref ils sont totalement dans le giron des dérives sectaires...même si ce n’est pas assez radical pour pouvoir mobiliser qui que ce soit.

  • Journal d’épidémie
    Ne tombons surtout pas le masque !
    Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour « Libération », il tient la chronique régulière d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus. Aujourd’hui, il rappelle que le port du masque est un indispensable des gestes barrières, alors que le gouvernement entrouvre la porte à la fin des restrictions sanitaires.

    Alors que les contaminations explosent, une mesure de protection aussi basique que le masque n’est toujours pas intégrée. Les mensonges gouvernementaux originels sur sa prétendue inutilité, les revirements politiques qui suivirent, avec des mesures purement vexatoires sans intérêt médical (port du masque sur la plage, port du masque en extérieur alors que celui-ci n’est utile qu’en situation de très forte densité, et que l’humidification d’un masque peut nuire à son efficacité au moment où l’on pénètre dans un magasin), ont conduit nombre d’entre nous à ne considérer le masque que comme une vexation inutile. L’absence coupable de communication efficace sur les modes de transmission et en particulier l’aérosolisation, a engendré une telle cacophonie que la réduction de l’incidence du Covid par le masque est presque passée au second plan. Et nous revivons aujourd’hui, deux ans après le début de la pandémie, les mêmes atermoiements au sujet des masques FFP2, qu’au sujet des masques chirurgicaux en mars 2020.

    (...)

    A ce stade, alors que sans l’annoncer clairement les pouvoirs publics capitulent devant le virus en espérant avec ferveur une immunisation effective avec un variant omicron très contagieux mais dont la gravité sur le moment semble moindre (et ce sans avoir aucun recul sur le risque ultérieur de syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique-PIMS- ou de covid long), vous pouvez vous protéger au mieux en optant pour des masques FFP2. Porter un masque chirurgical, c’est diviser le risque de contamination par 3,5. Porter un masque FFP2, c’est diviser le risque de contamination par dix. Passer de l’un à l’autre, c’est donc diviser votre risque par près de trois. Légèrement plus onéreux que les masques chirurgicaux (autour de 50 centimes d’euro pièce), les masques FFP2 peuvent comme eux être séchés à l’air libre et réutilisés jusqu’à cinq fois. Ils peuvent être lavés. Il en existe plusieurs sortes, et il peut être utile de choisir ceux qui s’adaptent mieux sur votre visage, sans béer sur les côtés. De par leur forme, ils gênent souvent moins la respiration et la parole. En pinçant bien la barrette nasale, ils évitent en grande partie la buée sur les lunettes. Et, cerise sur le gâteau, il est impossible de porter un FFP2 sous le nez. Même si vous êtes porte-parole du gouvernement.

    https://www.liberation.fr/societe/sante/ne-tombons-surtout-pas-le-masque-20220130_QIZQFZUETRD2XBLBO6SZKARMMQ

  • Je me permets de citer @philippe_de_jonckheere :

    Le « vivre ensemble » en mode catastrophe (ou #stratégie_ du_choc) :

    Philippe De Jonckheere sur Twitter : "Prise de sang mensuelle pour Nath, longue queue pour PCR, entrée différenciée pour autres examens, moins de queue. Nous sommes en France, ce système simple ne tient pas, le « je-t’-emmerdisme » règne sans partage. La dame de l’accueil nous reconnaît et nous fait passer. Insultes." / Twitter
    https://twitter.com/DesordreNet/status/1488415012947386368

    Prise de sang mensuelle pour Nath, longue queue pour PCR, entrée différenciée pour autres examens, moins de queue. Nous sommes en France, ce système simple ne tient pas, le « je-t’-emmerdisme » règne sans partage. La dame de l’accueil nous reconnaît et nous fait passer. Insultes.

    Je fais remarquer aux impétrants que ce n’est ni correct pour la dame, ni pour mon fils handicapé et, donc, prioritaire, nouvelles insultes sur le thème, oui, mais moi je bosse. Ton monte. La dame me prend par le bras et me fait entrer, commentaires sur les privilèges des handis.

    Dans le hall, gens les uns sur les autres, masques souvent ajustés sous les narines, nouveaux commentaires,
    « — On est sûr qu’il est handicapé le jeune ? »
    -- N’écoutez pas …, me conseille la dame de l’accueil.
    -- Ca va Papa ? Inquiétude de Nathan, forcément.
    -- Ca va Nath ...

    Nous ressortons sous les mêmes commentaires, les insultes ont un peu tari. Nathan tremblerait presque.

    L’après-midi, je reçois les résultats par mail. Efficacité des laborantines.

    Je réponds, remercie cette fois plus qu’une autre, je précise « vu le contexte » et dis mon soutien

    Je reçois en retour un mail d’une des dames depuis son mail privé pour me dire que cela leur fait plaisir un petit merci de temps en temps et que l’agressivité et les insultes, c’est tous les jours et plusieurs fois par jour.

    « Et merci pour ce que vous faites pour votre fils ! »

    Alors en haut lieu on compte les morts, les hospis, les réas, mais est-ce qu’on mesure ça, cette tension, cette façon avec laquelle on se parle désormais, cette suspicion d’Autrui, et donc, ces conditions de travail dégradées pour celles et ceux sur qui, en fait, tout repose ?

    Mes pensées vont pour toutes ces personnes dont je ramasse les prénoms dans l’idée de les remercier au générique d’#un_café_allongé_à_dormir_debout, souvent des femmes, laborantines, pharmaciennes, infirmières, guichetières qui ne savent pas toujours qu’elles font une différence.

    ... et que sans elles, Nathan et moi, on serait foutus, mais pas que nous, nous toutes et tous, en fait.

    Pendant que l’encadrement n’en rame sans doute pas une en télétravail.

    Pour info, « Un café allongé à dormir debout » est un film sonore en cours de montage réalisé par Philippe de Jonckheere.

    • Oui, lors du dernier test du Minilecte (sous tente ventilée), j’ai demandée à la laborantine qui remplissait les dossiers des testés à la chaine si elle allait bien. C’était un endroit calme… avec un vigile quand même pour organiser la foule.
      J’ai cru qu’elle allait me pleurer dans les bras.
      Ça a l’air très dur pour les soignants. Je demande à chaque fois (genre, sur le ton dulla MG quand tu t’assoies en face de ellui) et à chaque fois, je sens la corde sensible qui se met à vibrer en face.

      Pas de bons signaux, tout ça.

  • Comment votre télé connectée récolte et revend vos données personnelles en toute tranquillité - Edition du soir Ouest-France - 31/01/2022
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-01-31/comment-votre-tele-connectee-recolte-et-revend-vos-donnees-personnelles

    Par Emile BENECH
    Le nombre de télévisions connectées ou « Smart TV » explose en France. Ces dernières, vendues comme des objets facilitant la vie quotidienne, sont de vraies mines d’or ceux qui les commercialisent. Elles récupèrent énormément d’informations sur les habitudes de leurs utilisateurs, et ces données sont ensuite revendues à des tiers. Une chose est sûre, ces téléviseurs high-tech vous observent.

    Pour faire la promotion de sa Smart TV 2021, l’entreprise d’électronique coréenne Samsung a sorti une publicité égrenant toutes ses nouvelles fonctionnalités. Assistance vocale, appels téléphoniques, connexion grâce au smartphone, la « TV vraiment intelligente » fait tout ! Y compris de la collecte d’informations personnelles, qui sont ensuite revendues à des courtiers en données – pour mieux comprendre vos habitudes et vos envies, et donc vous proposer des publicités plus ciblées. Explications.

    Une télévision émettrice de données

    Le téléviseur connecté n’est plus seulement un récepteur d’images. Connecté à internet via votre box ou routeur, il émet également quantité d’informations. Comme tous les objets dits « connectés », c’est en fait un ordinateur, nous explique Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau. « Ce type de téléviseur a en plus un bel écran, des haut-parleurs, etc., dit-il. Mais fondamentalement, c’est un ordinateur, qui a les mêmes possibilités pour envoyer des données. La vraie différence est qu’il est beaucoup plus fermé. Il n’y a pas de moyen de savoir ce qu’il s’y passe. »

    On en connaît pourtant certains mécanismes. Votre Smart TV va notamment pouvoir collecter des données grâce à un procédé novateur : la reconnaissance automatique de contenus (ACR), grâce à un « pixel » informatique.

    « Un responsable marketing par-dessus l’épaule »

    Rayna Stamboliyska, autrice du livre La face cachée d’Internet (aux éditions Larousse), nous explique comment fonctionne cela fonctionne : « Un pixel, c’est comme si vous aviez en permanence un responsable marketing au-dessus de votre épaule qui note tout ce que vous faites. » Il va suivre en continu ce qui est fait avec l’écran, pour ensuite renvoyer ces données à l’éditeur ou au constructeur.

    L’ACR fait exactement cela : « Si vous regardez les conditions d’utilisation de Samsung, ou de Vizio [un fabricant américain d’appareils électroniques, grand acteur du marché, NdlR], c’est très clair. L’ACR sert à collecter des données, à les envoyer chez l’éditeur. Ce dernier va renvoyer à des tiers tout un tas de données. » En gros, de ce que vous regardez, du temps passé sur telle série, mais aussi quel type d’applications vous installez, combien de temps vous passez dessus, etc.

    La revente de vos données est écrite noir sur blanc

    L’utilisation de ces données est d’ailleurs écrite noir sur blanc dans les politiques de confidentialités de Samsung : « Afin d’améliorer la pertinence des publicités qui vous sont proposées sur vos appareils, nous sommes susceptibles (conformément à la loi applicable) d’exploiter votre historique de visionnage TV (y compris des informations concernant les réseaux, les chaînes, les sites web visités et les programmes visionnés sur votre Samsung Smart TV ainsi que les durées de visionnage correspondantes), diverses informations relatives à l’utilisation de votre Samsung Smart TV ainsi que d’autres données statistiques en provenance de sources de données de tiers de confiance. Pour enregistrer cet historique de visionnage TV, nous sommes susceptibles d’utiliser un système de reconnaissance automatique du contenu ainsi que d’autres technologies. »

    Vous voulez supprimer l’ACR ? Bon courage !

    Toutes ces données valent de l’argent. Les acteurs du marché s’en sont bien rendu compte, c’est pourquoi ils rendent extrêmement difficiles le processus pour désactiver ces fonctions.

    « Pour ce faire, il faut aller fouiller dans la configuration, ce que les fabricants et les éditeurs de logiciels dédiés Smart TV ne rendent pas facile », explique Rayna Stamboliyska. Certains vont même plus loin. « Vizio, par exemple, va permettre de désactiver la collecte de données à caractère personnel, mais cette désactivation peut dégrader la qualité globale du rendu de l’équipement. Ainsi, pour avoir une belle image, il faut payer avec sa vie privée. »

    D’autres données potentiellement vendues

    Il n’y a pas que l’ACR qui est inquiétant dans les télévisions connectées. Ces dernières sont également capables d’écouter les sons des pièces.

    « Il y a quelques années déjà, on conseillait de ne pas raconter de choses confidentielles devant les télés connectées, rappelle Rayna Stamboliyska, parce qu’elles collectent de la voix pour ensuite apprendre aux machines à faire de la reconnaissance vocale, de l’oral à l’écrit, etc. »

    Des données envoyées à Netflix même si vous ne l’utilisez pas

    Cet espionnage est difficile à éviter. Une étude menée par des chercheurs de la Northeastern University et de l’Imperial College de Londres a révélé que les données des téléviseurs et des appareils « intelligents » étaient envoyées à l’activité publicitaire de Google et à Netflix, même si les gens n’avaient pas Netflix.

    Et, selon Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau, le problème touche l’ensemble des objets connectés. « On a avec ces derniers encore moins de possibilités d’interdire ce genre de pratique que sur un ordinateur. Il n’y a pas de moyen de refuser, par exemple, de connecter la télé à son compte Google », nous explique-t-il.

    En 2021, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom, anciennement CSA) a noté une progression de 8 % des Smart TV dans les foyers des Français. Jackpot pour leurs fabricants, qui continueront à s’occuper de vos données.

    La législation est-elle suffisante sur la collecte des données personnelles ?

    [Encart]
    Si la loi du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles cadre aujourd’hui la collecte et la revente de celles-ci, la technologie avance vite, plus vite que la loi. Est-ce que notre législation est suffisante pour prévenir les abus de collecte, et surtout de revente des données personnelles ?

    Pour Suzanne Vergnolle, docteure en droit de l’Université Paris-II-Panthéon-Assas, travaillant sur la protection de la vie privée et des données personnelles en Europe et aux États-Unis, « les principes juridiques existants, notamment ceux issus du RGPD, répondent assez bien aux enjeux ».

    Selon elle, la question est de savoir comment les mettre en œuvre pour que cette protection ne soit pas juste illusoire. « Malheureusement, il s’agit là de l’un des gros enjeux de ce texte : comment s’assurer que ces principes soient mieux respectés et plus effectifs. Plusieurs acteurs de la protection des données, notamment le contrôleur européen ou la commission européenne, se penchent en 2022 sur ces questions. Ils souhaitent s’assurer que ces principes soient mieux mis en œuvre par les entreprises et que les manquements soient moins nombreux. »

    #Télévision_connectée #Surveillance #Internet_des_Objets

  • Sur l’impact différencié du Covid selon les caractéristiques des populations :

    (dans ce thread, je collecte différents arguments sociaux et de santé sur les inégalités de santé et les facteurs de risques sociaux/de santé/ethniques face au covid, histoire de savoir où retrouver les références sur ce sujet. En effet, de nombreux élèves/activistes auxquels je suis confrontée quotidiennement semblent mettre de côté leur volonté affichée de lutte contre les inégalités/inclusivité et autres dès qu’il s’agit du covid - ces notes me permettent d’argumenter les discussions sur santé publique vs vécu individuel.)

    A la Réunion, le traitement des diabétiques victime de l’épidémie de Covid

    La vague de Covid-19 qui frappe actuellement le département, où le taux d’incidence est le plus élevé de France, complique la prise en charge des patients atteints de diabète, une maladie chronique qui concerne un habitant de l’île sur dix.
    https://www.liberation.fr/societe/sante/a-la-reunion-le-traitement-des-diabetiques-victime-de-lepidemie-de-covid-
    https://justpaste.it/8stc3

  • Covid-19 : la majorité des décès à l’hôpital sont désormais liés au variant Omicron

    Plus de 250 morts liées au Covid-19 sont recensées chaque jour en France, un nombre qui augmente depuis la mi-novembre. Même si Omicron provoque moins de formes graves, il peut tuer, notamment les personnes fragiles et immunodéprimées, selon Santé publique France.

    Pourtant, ce virus tue toujours. Entre le 17 et le 23 janvier, il a fait 1 665 nouvelles victimes en France. Soit 238 morts par jour en moyenne, une croissance de 8 % par rapport à la semaine précédente. « Cette augmentation touche majoritairement les 60 ans et plus, dans l’ensemble des régions », précise Santé publique France (SPF) dans son point hebdomadaire du 27 janvier.

    La litanie du nombre de victimes, de fait, n’est plus égrenée comme au début de la pandémie. Et les morts du Covid-19 sont devenus invisibles. « La société n’a pas envie de les voir. Ils perturbent le scénario optimiste selon lequel Omicron serait associé à une immunité collective et à la fin de la pandémie », constate le professeur Marc Leone, chef de service de réanimation à l’hôpital Nord de Marseille (AP-HM).

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/29/covid-19-la-majorite-des-deces-a-l-hopital-sont-desormais-lies-au-variant-om

    • Il est avéré qu’Omicron est au moins aussi dangereux, et même certainement plus dangereux, que la souche initiale qui nous touchait en 2020 et pour laquelle on avait confiné l’entièreté du pays. La communication et la gestion de crise du gouvernement sont criminelles. N’oublions pas : mercredi, les rares mesures qui avaient été prises sont abandonnées car le passe vaccinal est vu comme la solution à tout (ah si, les boîtes de nuit sont encore fermées pour 15 jours quand même) alors qu’on est encore en haut de la vague, autant dire qu’on n’est probablement pas parti pour faire baisser les chiffres de décès et de Covid longs.

  • Spotify Was Never Going to Drop Joe Rogan | WIRED
    https://www.wired.com/story/spotify-joe-rogan-neil-young

    Of course it did. Young vs. Spotify has been framed as a culture-war victory for Joe Rogan, but it’s not. There was no battle. Yes, plenty of people are angry at Rogan, including the 270 health care professionals whose highly publicized open letter to Spotify about the podcaster’s content inspired Young. But there is no evidence that this rancor has impacted Rogan’s position as Spotify’s golden boy. His podcast remains number one on its charts in the United States, the United Kingdom, Canada, Australia, and New Zealand. (Young, in contrast, is the 778th most popular musical artist.) Spotify didn’t give Rogan a reported $100 million in a noble effort to spearhead a public health campaign. It gave him the money to be his freewheeling, contrarian, and almost constantly controversial self. He’s a shock jock.

    No disrespect to Neil Young, but he was never going to move the needle here. Ever. Even if he got other artists on board to boycott Spotify, it’s unlikely any coalition would have the desired effect. First of all, there are practical roadblocks, as musicians are rarely the owners of their own music. Young didn’t actually have the ability to remove his albums, and had to get permission from his label to do so; it’s far from a given that the major labels would do the same for their contemporary stars. But say they did—and say the streamer’s current top four artists, Drake, Ed Sheeran, Bad Bunny, and Ariana Grande, joined forces and yanked their music from Spotify—even then, it is unlikely that Spotify would exile Rogan.

    Spotify started out with music, but it has thundered into the podcasting space, pouring hundreds upon hundreds of millions into a remarkably efficient effort to unseat Apple and establish itself as the premiere destination for podcasts. It paid $340 million for the podcast network Gimlet Media in 2019 and nearly $200 million for The Ringer (my former employer) in 2020, as part of this blitz. When people listen to music on Spotify, the streamer has to pay a third party (usually the record label). But when people listen to Spotify-owned podcasts, there’s no third party to pay. Spotify can place ads within its own podcasts even for premium users, who do not have ads in between songs. While premium subscriptions are still the company’s primary money-maker, advertisements are catching up, a development credited to the podcast arm. Podcasts are central to Spotify’s growth strategy. Rogan is central to Spotify’s podcasting arm. There would have to be a consumer boycott on an unprecedented scale to make cracking down on Rogan worthwhile from a business perspective. My guess? As long as Rogan stays on the top of Spotify’s charts, he will remain inoculated against repercussions.

    #Spotify #Podcast #Neil_Young #Musique #Economie_numérique