• Une Pussy Riot raconte l’enfer des camps de travail dans une lettre - RUSSIE - FRANCE 24
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    Les autres châtiments consistent surtout à réduire le prisonnier à l’état de bête en le privant, plus ou moins partiellement d’hygiène, de nourriture et de boissons. Parfois même en faisant travailler les prisonnières entièrement nues. Les détenues sont nourries de « pain rassi, de lait largement coupé à l’eau, de semoule avariée et de pommes de terre pourries », explique-t-elle. Et les conditions d’hygiène « sont organisées de telle manière que les détenues se sentent comme des animaux sales et dénués de droits [….] Quand l’égout se bouche, l’urine et les matières fécales remontent dans les salles d’eau. Nous avons appris à déboucher nous-mêmes les canalisations, mais cela ne dure pas longtemps ».

    « Une gitane a été battue à mort »

    « Éternellement privées de sommeil, accablées par les quotas à remplir », certaines femmes ne tiennent pas le coup. L’une d’elles s’est plantée une paire de ciseaux dans la tête. Une autre qui a essayé de s’ouvrir le ventre avec une scie à métaux a été arrêtée, témoigne la Pussy Riot. D’autres ne survivent pas. Car à ces conditions de vie inhumaines sont fréquemment associées des passages à tabac ordonnés par les supérieurs. « Il y a un an, une gitane a été battue à mort. Elle est décédée à l’unité PC-14. L’administration a pu le cacher : la cause officielle de sa mort a été enregistrée comme étant un accident vasculaire cérébral. »