• Antismartphone
    https://www.franceinter.fr/emissions/choses-vues/choses-vues-17-janvier-2017

    [Ma fille] a un vieux téléphone portable, sans écran tactile, elle ne peut même pas recevoir ni envoyer des émoticônes. […] L’autre jour, une de ses copines, très high-tech, elle, a voulu lui offrir son vieil i-phone, car elle venait de se faire offrir le dernier modèle. Et ma fille a refusé, sans hésiter. […] Comme je lui demandais de m’expliquer son refus, elle a réfléchi un moment, puis m’a donné deux arguments convaincants : d’abord ça rend les gens accros, ensuite ça rend les groupes tristes. Et ça, elle n’aime pas du tout, les groupes où on ne se parle plus, mais où tout le monde a le nez sur son écran, les groupes où on est ensemble mais seuls, les groupes où on interrompt une conversation avec un humain véritable parce qu’une machine sonne ou vibre.

    #solitude #smartphone

  • Transhumanisme : du progrès de l’inhumanité
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=735

    La revue Nature & Progrès publie dans son numéro d’été 2015 un article de Pièces et main d’oeuvre : "Transhumanisme, du progrès de l’inhumanité", (à lire ci-dessous et dans la revue, disponible sur abonnement* et dans les magasins bio). Encore un dossier sur le transhumanisme ? Depuis deux ans, pas une semaine sans un article, une émission, un livre, un film sur le sujet. On finira par ne plus en parler, si le transhumanisme devient, comme l’informatique, si familier qu’on ne le remarque plus. Il y a dix ans, le sujet était quasi tabou, et l’on traitait nos alertes de « complotistes » et de « catastrophistes ». En 2006, nous publiions un dossier d’Antonin Reigneaud sur "Le fantassin du futur" (ici). Depuis, non seulement les chasseurs alpins ont reçu leur matériel "FELIN" (Fantassin à équipement et (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Transhumanisme_inhumanite_-2.pdf

    • Au début des années 2000, la World Transhumanist Association (devenue « Humanity + » en 2008), créée par les philosophes Nick Bostrom et David Pearce, popularise le mot et l’idéologie. Aidée par le softpower : blockbusters, livres de SF, design, cyber-art, forment les esprits à l’idée d’un homme-machine aux capacités supérieures. Un cybernanthrope. Il faut dix ans à peine au transhumanisme pour devenir familier au téléspectateur – c’est-à-dire à tout le monde.

    • Le prof de philo et sociologue #Raphaël_Liogier par exemple, auteur d’un livre sur « Le mythe de l’islamisation », a donné un séminaire sur le transhumanisme au Collège international de philosophie début 2015, dans lequel il fustige le « fétichisme de la forme » (du corps humain et de son génome) et « l’éthique palliative » de ceux qui voudraient rester humains : « c’est un peu narcissique de penser que le meilleur, l’absolu, l’idéal, c’est l’homme tel qu’il existe aujourd’hui (...). Qui le dit ? à part cet homme-là, justement, qui a tellement peur de changer et qui, pour ça, a besoin de se rétracter ? On pourrait dire que c’est une forme d’équivalent du nationalisme, on se rétracte sur son identité, mais là, c’est son identité corporelle. » Comparaison est déraison : refuser le posthumain serait du racisme.

    • Tout se passe comme si des processus techniques très rationnels étaient capturés par un irrationnel très fou. Tout à coup ce désir de non-limite devient aujourd’hui envisageable scientifiquement, dans une vision du monde sans #limites. Des processus tout à fait rationnels sont hantés par un désir absolument irrationnel d’absence de limites.
      [...]
      Il est important d’éviter cette contamination idéologique du « toujours plus », de l’absolu qui du religieux est aujourd’hui passé dans le scientisme. La #culture doit recoloniser la technique et l’économie.
      L’absence de limites, au niveau individuel ça correspond à la psychose, au niveau biologique c’est le cancer, et au niveau social c’est la #barbarie ou le #néolibéralisme.

      https://www.youtube.com/watch?v=8LHPR9uawrI


      #démesure

    • http://www.lan02.org/2015/01/lextreme-droite-est-elle-technocritique

      Dans le champ politique, la technocritique n’a bonne presse ni à gauche ni à droite. Pour la droite libérale, elle est le nouveau visage d’une obsession régulatrice tentant de brider la libre entreprise et le progrès. A gauche subsiste l’idée que “des pensées conservatrices, voire réactionnaires, alimentent aujourd’hui encore certaines actions technophobes” » (1). Effectivement, pour une partie de la gauche, y compris de la gauche anticapitaliste, dès qu’on critique la technoscience, l’idéologie du progrès ou la société industrielle, le spectre de l’extrême droite n’est pas loin… Mais ce rapprochement est-il fondé ? L’#extrême-droite a-t-elle véritablement procédé à une critique de la science et de la technique modernes ?

      Lorsqu’on prononce le mot « extrême droite », la première image qui vient à l’esprit est naturellement celle du #fascisme italien et de l’Allemagne nationale-socialiste. Or le régime de Mussolini s’est précisément distingué par une série de grands travaux publics visant à moderniser une Italie perçue comme retardataire par rapport aux grandes puissances industrielles du nord de l’Europe : assèchement et mise en culture des marécages du Latium, stimulation de la production agricole, construction d’autoroutes et de lignes de chemin de fer, investissements massifs dans l’industrie lourde, etc. Le #nazisme, pour sa part, s’est caractérisé par le recours accru aux pesticides et aux engrais chimiques dans le domaine agricole, la valorisation de l’automobile pour tous et la construction d’un des premiers réseaux autoroutiers au monde, l’usage intensif des nouvelles techniques de communication de masse, le redressement et la mobilisation de l’arsenal industriel allemand en vue de préparer la guerre, la mise au point de nouveaux procédés industriels pour obtenir des substances telles que matières plastiques, caoutchouc et textiles de synthèse, etc. (2) Autant de faits qui allaient bien dans le sens du #progrès … technique. En outre, comme plusieurs auteurs l’ont fait remarquer, les mécanismes d’extermination mis en œuvre dans les camps nazis peuvent eux-mêmes être rapportés aux logiques fondamentales de la #modernité industrielle (3).

      J’ajouterais que l’idéologie nazie était extrêmement empreinte d’une vision eugéniste de l’humanité, haïssant la faiblesse et l’imperfection. C’est aussi ce qui me fait trouver dangereuse cette volonté de créer des corps « améliorés » par la technique, j’y sens un refus exacerbé de la faiblesse, de la vieillesse et de la mort. Le fétichisme (pour reprendre le mot de Liogier) je le vois plutôt chez ceux qui aimeraient confier à la technique le soin de les débarrasser de leur peur de la mort et de leur créer l’illusion d’une jeunesse et d’une force éternelles.

    • merci @koldobika, c’est bien dit !
      Je n’adhère pas à toute une partie de la technocritique, mais ton paragraphe précédent décrit le cœur de ma position.

      et aussi,

      Il est important d’éviter cette contamination idéologique du « toujours plus », de l’absolu qui du religieux est aujourd’hui passé dans le scientisme. La #culture doit recoloniser la technique et l’économie.

      Pour le reste, je reste assez « Leroi-Gourhan », même si la lecture de Ellul (merci @rastapopoulos) m’a ouvert les yeux sur certaines choses (technique et techno-logie).

  • Sommes-nous responsables du #changement_climatique ?
    http://lepeuplebreton.bzh/sommes-nous-responsables-du-changement-climatique
    Gaël BRIAND

    Alors que lʼ#écologie était omniprésente dans les médias et la société voilà quelques années, on constate aujourdʼhui une baisse de lʼintérêt pour ce courant #politique. Selon une étude de la société de services en développement durable GreenFlex parue le 1er juin 2015, 23,7 % des Français se disent désengagés face aux problématiques écologiques contre 15 % en 2014. Moins de 19,6 % des personnes interrogées se disent « très soucieuses des problèmes liés à lʼ#environnement » et 19,3 % pensent quʼ « agir pour lʼenvironnement nʼen vaut la peine que si cela leur fait gagner de lʼargent ». Une étude qui en dit long sur nos sociétés capitalistes…

    Le #climat évolue, la #biodiversité trinque et lʼinfluence de lʼHomme sur son milieu nʼest plus à prouver. Pourtant, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre ces problèmes à bras le corps, comme si la planète pouvait supporter encore quelques décennies de #productivisme alors que lʼon sait pertinemment que ses #ressources sʼépuisent. Pire, les États riches se permettent de rejeter la faute sur les États pauvres qui, selon eux, utilisent plus dʼénergies fossiles et donc contribuent plus à la #pollution, ce qui autoriserait les États riches à poursuivre le saccage ! Côté individuel, même chanson : les #médias nous abreuvent de lʼidée selon laquelle « ce sont les petits gestes qui comptent » et sʼétonnent que les Occidentaux persistent à ne pas faire évoluer leur mode de vie, leurs habitudes de #consommation.
    Cʼest probablement que lʼon ne sʼintéresse à lʼécologie que lorsque lʼon est en « sécurité ». Lʼétude de GreenFlex appelle « rétractés » les personnes désengagées. 64 % seraient des hommes et on note une surreprésentation « chez les chômeurs et les populations modestes ». La précarisation actuelle de la société (associé au sentiment de précarisation) nʼincite en effet pas à la prise de recul. Même les CDI ne sont plus sûrs : en 2011, une étude du ministère du Travail expliquait quʼun tiers des CDI avaient été rompus avant la fin de la première année. La tête dans le guidon, la réflexion sur lʼinteraction hommes-milieux paraît malheureusement assez « bobo »…
    Il faut dire que lʼécologie est considérée chez nous sous lʼangle punitif. De lʼécotaxe – qui était une prime à la centralité – aux interdictions de circuler en passant par les barbants « gestes du quotidien », tout est fait pour que lʼécologie soit impopulaire. Lʼétude dont il est question au début de cet article pose la question du « sacrifice » que les gens seraient capables, ou non, de faire pour favoriser la planète. Se soucier de son milieu nécessiterait donc de sacrifier une part de son bien-être ? Cʼest ce que beaucoup de mouvements écologistes tentent dʼinsinuer dans la tête des gens : je sauve le monde car jʼarrête de prendre des bains ! En caricaturant, on peut donc aisément dire quʼun super-héros serait alors un homme sale.
    Même sʼil est évident, à lʼinstar de ce que disent les Colibris, que lʼeffort de chacun est nécessaire, rejeter sur lʼindividu la #responsabilité collective, cʼest oublier que le citoyen nʼest pas maître – en France du moins – des décisions politiques dʼenvergure. Qui peut affirmer, par exemple, que le choix du #nucléaire est un choix individuel ? Qui peut sérieusement estimer que la paix dans le monde commence par la politesse quand, dans le même temps, les États occidentaux au langage si policé vendent des armes dans les zones instables ? Certes, éteindre sa lumière en quittant une pièce et dire « bonjour » à ses voisins sont des attitudes qui ne peuvent pas faire de mal, mais cela ramène la responsabilité à des niveaux sensiblement différents : pour les uns, fermer un robinet, pour les autres, cesser une politique suicidaire.
    Lʼobjet de ce point de vue nʼest pas dʼaffirmer que le principe de pollueur-payeur est néfaste ou de justifier un gaspillage inadmissible, mais dʼinterroger sur lʼun des fondements qui a prévalu à la pensée politique écologiste, à savoir le « risque ». À force de tout évaluer à lʼaune du risque, on en fait le principe de nos valeurs, dit en substance Ulrich Beck dans son ouvrage La société du risque (1986). La conscience écologique fait partie de ce jeu depuis les années 70 et cela sʼest accentué à partir de la fin du XXe siècle. Ce sont par exemple les écologistes qui ont créé ce qui appartient aujourdʼhui au vocabulaire politique de tous les « décideurs », à savoir le « principe de précaution ».
    Plus récemment, on a vu fleurir des agences de notation et des procédures en tout genre définissant lʼ« acceptabilité » du risque. Car notre vie est devenue une course dʼobstacles au milieu de « risques » : manger est risqué, se déplacer est risqué, boire est risqué, faire lʼamour est risqué…
    Tout cela pour dire que la société actuelle est régie par la peur et cʼest à lʼaune de cette peur, de ce risque hypothétique, que lʼon prend des décisions. Or, les États rejettent la responsabilité sur les individus, justifiant leur propre irresponsabilité par le fait que – loi de lʼoffre et de la demande oblige – cʼest lʼindividu qui choisit ce quʼil consomme (ex. : #OGM ou non) et que, par conséquent, le pouvoir est entre ses mains de citoyen. Le paradoxe, cʼest quʼalors que lʼindividu fait des efforts en tentant de réduire les risques, lʼÉtat lui impose des risques collectifs bien plus graves. Si bien que lʼindividu lambda ne perçoit pas le changement, malgré ses efforts. Ceci peut, en partie du moins, expliquer le fait que nombre de citoyens se désintéressent de ce sujet pourtant ô combien primordial. Ces personnes ont parfaitement conscience de lʼétat de la planète, mais dès lors quʼils ne peuvent pas agir réellement, concrètement, à grande échelle sur ce phénomène, ils le laissent de côté.
    Lʼécologie ne peut pas être cosmétique. Or, le capitalisme en fait un objet de marketing parmi dʼautres. Lʼécologie, au contraire, impose un changement de paradigme profond que le pouvoir doit prendre en compte dans ses politiques. Quand notre société aura monté cette « marche », on pourra peut-être enfin parler de réduction de la production et façonner une société qui vivent en fonction de ses besoins et non de ses envies. Cela nʼa rien de frustrant, mais nécessite simplement une adaptation de la technique à ces impératifs. Un choix politique qui sous-tend une législation adéquate. Encore faudrait-il que le citoyen ait le pouvoir de lʼimposer. Et pour cela, il faudrait revoir nos institutions pour que les décisions se prennent à lʼéchelon le plus petit. On appelle ça « subsidiarité » et cʼest un principe de base de la démocratie. Or, dès lors que la démocratie nʼest pas effective, il est injuste de faire porter la responsabilité sur les individus…

    Assez prévisible dans une société où la question de la
    #démocratie et de la #représentation (cc @aude_v) est éludée, et où le #libéralisme a évacué la question de la #justice_sociale. On se retrouve avec un pouvoir sur lequel on n’a plus la possibilité d’agir et qui nous balance des sermons « #développement_durable » hypocrites et infantilisants.

    • Anecdote personnelle

      Il y a 17 ou 18 ans de cela, j’essayais vainement de faire comprendre aux gentils militants écolos de Chiche ! qui disputaient d’opposition aux OGM qu’il était intellectuellement désarmant de lutter en acceptant le langage de l’ennemi. Qu’on se désarmait soi-même en acceptant de parler en termes de « risques » et de « peur ».
      Qu’en l’occurrence, il ne s’agissait pas de « risques », mais de certitudes - l’ « incertitude » concernant seulement, question ô combien passionnante !, où, quand et comment - sur qui - les conséquences morbides de telle ou telle nouvelle technologie seraient d’abord perçues...
      Qu’il s’agissait de manifester un refus de ces conséquences et de donc leurs causes, et certainement pas d’adopter le langage de leurs promoteurs.

      Quand aux peurs, aux prises de risque, on pouvait et on devait en parler entre amis, entre alliés, entre personnes de confiance : mais les politiser ne signifiait certainement pas d’en faire état, encore moins les brandir comme argument devant un pouvoir que l’on combat.
      Nous n’étions pas nombreux (et où je me trouvais - Grenoble - j’étais souvent bien seul) à formuler cet type de critique, et ne fumes guère écoutés. L’ « information au consommateur » et le « principe de précaution » étaient des slogans tellement plus vendeurs, tellement plus porteurs à très court terme, et ce milieu écologiste semblait pour beaucoup, dont c’était la première expérience d’engagement, une forme d’alternative à une réelle politisation, à une prise de conscience un peu douloureuse des réalités des luttes sociales.

      Mais les ébauches de luttes d’alors (je pense aux campagnes contre les OGM en particulier) semblent bien loin aujourd’hui

      #ancien_combattant
      #vieux_ronchon

    • vu sur twitter : https://twitter.com/clemence_h_/status/638632249152417792

      Vous savez quand sur un produit alimentaire ou un billet de train on affiche l’empreinte Co2 ? C’est pour individualiser le problème.
      Ce sont des grandes entreprises de l’agro-alimentaire ou de transport (RATP, SNCF) qui affichent ça. Elles ont un pouvoir d’action énorme !!
      Mais si implicitement elles rejettent la faute sur vous... Elles n’ont plus besoin d’agir. Ça devient votre responsabilité, VOUS devez changer
      Le + vicieux dans tout ça c’est que les gens pensent que c’est un progrès en soi d’afficher le Co2. Mais ça bloque tout progrès structurel.
      La SNCF supprime des trains et des milliers d’emploi depuis des décennies. Mais voyez combien vous émettez pour un Paris-Bordeaux !!!
      On vit dans un système climaticide. On ne pourra pas sauver le climat en changeant individuellement nos consommations ! Ça ne suffira jamais
      Et ils savent que ce sera toujours insuffisant !! C’est pour ça que les grandes entreprises individualisent le truc !!!!
      Et c’est pour ça que quand Naomi Klein écrit un livre anti-capitaliste Antoine de Caunes lui demande ce qu’il peut faire individuellement.
      Parce que changer le système, agir collectivement, prendre des mesures politiques fortes- tout ça n’est pas dans nos esprits.

      #libéralisation #atomisation

  • L’An 02 — Caliban et la sorcière
    http://www.lan02.org/2015/04/caliban-et-la-sorciere

    C’est bien le capitalisme, main dans la main avec l’État naissant, dans toute l’Europe, qui a forgé le premier outil au service de son empire : le corps travailleur. Et pour le produire et l’entretenir, il a fallu la contribution gratuite et invisible de deux sortes d’esclaves : les femmes et leur ventre d’un côté ; les esclaves et colonisé·e·s qui produisent les marchandises à bon marché, rendant possible le maintien des bas salaires, de l’autre côté. Camarade gaucho-anarcho-viril (blanc), l’antiracisme et le féminisme ne seront jamais des luttes secondaires puisque c’est bien le racisme et le sexisme qui ont permis ce merdier.

    #femmes #sexisme #racisme #capitalisme #sorcières

  • André Cicolella : « On est dans l’urgence toxique » (v Christian Coulmain)
    http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2014/05/28/andre-cicolella-on-est-dans-l-urgence-toxique

    Raffa

    André Cicolella : « On est dans l’urgence toxique » (v Christian Coulmain) - http://www.republicain-lorrain.fr/actuali...

    2 hours ago

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    "le toxicologue qui plaide pour la constitution d’un « Giec – groupe d’experts intergouvernemental) de la santé environnementale ». « L’enjeu pour l’espèce humaine est aussi important que le réchauffement climatique », appuie le scientifique. Le règlement européen Reach sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques a inventorié 143 000 molécules dont 97 % pas encore testées. « On est dans l’urgence toxique » conclut André Cicolella en invitant les industriels à relever le défi de l’innovation" - (...)

  • Des centres communautaires pour les femmes
    http://www.lan02.org/2013/10/des-centres-communautaires-pour-les-femmes

    Vous avez envie de vous remettre au yoga ? d’apprendre le français langue étrangère ? besoin d’accéder à un ordi pour votre recherche d’emploi ? d’un lieu pour accueillir un groupe de discussion féministe ? Des centres communautaires permettent aux femmes de mener des activités ensemble. De Montréal à San Francisco, en passant par Portland, et sur le vieux continent à Lille, des femmes s’organisent pour animer des espaces ouverts à toutes, en particulier aux plus fragiles. Source : L’An (...)

  • #Zomia ou l’art de ne pas être gouverné (2009)
    James C. Scott
    http://www.lan02.org/2013/09/zomia
    #livre

    La Zomia est une zone collinéenne et montagneuse de 2,5 millions de kilomètres carrés, aux confins de plusieurs États-nations d’Asie du Sud-Est. Elle abriterait environ 100 millions de personnes. Les premiers embryons d’État ne sont apparus en Asie du Sud-Est qu’au Ier siècle avant notre ère, et depuis lors d’innombrables populations n’ont cessé de résister à leur extension, et de se mettre hors de leur portée dans la Zomia. L’anthropologue américain James C. Scott éclaire leurs tentatives de se soustraire à l’assujettissement par différentes pratiques « statofuges ».

    L’ouvrage déconstruit l’idée que les « populations tribales » des collines, pratiquant la chasse, la cueillette et l’agriculture itinérante sur brûlis, seraient les « ancêtres vivants » (ou « peuples premiers ») des « civilisés » des plaines. Elles sont au contraire d’origines incroyablement diverses et mélangées, issues d’épisodes de migration, de fuite, de résistance, qui ont pris place au long des deux millénaires écoulés.

    http://www.philomag.com/sites/default/files/styles/cover_height300/public/book/6995/2021049922.jpg?itok=1QO4-L2j
    ZONE INSOUMISE. À Zomia, immense espace transfrontalier d’Asie, des réfugiés de tous pays ont inventé une société sans État. Une utopie moderne décrite par l’anthropologue James C. Scott.
    http://www.philomag.com/les-livres/lessai-du-mois/zomia-ou-lart-de-ne-pas-etre-gouverne-6995

    Observez sur une carte cette grande zone montagneuse frontalière s’étirant des hautes vallées du Vietnam aux régions du nord-est de l’Inde, traversant le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et la Birmanie et se prolongeant vers le Nord sur quatre provinces chinoises. Le territoire n’a d’unité ni administrative, ni ethnique, ni linguistique. Pourtant, cette étendue de 2,5 millions de kilomètres carrés a été identifiée en 2002 par l’historien Willem Van Schendel : c’est Zomia, une zone difficilement accessible, restée insoumise durant des siècles à toute forme d’autorité gouvernementale. Aux yeux de plusieurs anthropologues, Zomia incarne une ultime résistance à l’ordre géopolitique contemporain et permet de relancer le débat sur les normes qui régissent les collectivités humaines.

  • L’An 02 — « Vache folle » et autophagie généralisée
    http://www.lan02.org/2013/04/vache-folle-et-autophagie-generalisee

    Mais qu’en est-il de notre modernité ? La mauvaise conscience liée au fait de tuer et de manger les animaux demeure manifestement une des composantes de l’attitude contemporaine envers la viande. Manger de la chair exige aussi une force morale : celle qui nous permet de supporter l’idée qu’une mise à mort est à la base de notre régime carné. Ceci explique les efforts déployés, depuis plus d’un siècle, à exiler vers la périphérie des zones urbaines nos abattoirs et à produire des règlements de plus en plus contraignants censés nous laver aux sens propre et symbolique de l’acte de tuer. L’interdiction des « tueries », encore pratiquées dans la rue au beau milieu du XIXe siècle, a dérobé l’abattage au regard public. La sensibilité moderne tend à épargner au consommateur le spectacle d’animaux égorgés en pleine vie. On aboutit ainsi à la construction de cette fiction d’une mort « propre », sans sang versé, ni victime, ni sacrificateur. La mise à mort moderne des animaux n’a plus rien de sacrificielle.

  • Thierry Paquot : « La lenteur est aussi une vitesse » (L’An 02)
    http://www.lan02.org/2012/03/la-lenteur-est-aussi-une-vitesse

    Il faut préciser que le « temps », philosophiquement parlant, ne fait l’objet d’analyses spécifiques qu’avec Jean-Marie Guyau, Henri Bersgon, Gaston Bachelard et surtout Martin Heidegger, qui avec, Sein und Zeit (1927) révolutionne fondamentalement la manière de le penser. C’est chacun d’entre nous qui présentifie le temps en lui donnant un contenu, en le transformant de temps « présent », « disponible » en un « temps pour ». Si l’être humain est un « être jeté pour la mort », c’est-à-dire que dès sa naissance le compte à rebours est déclenché et que l’issue fatale ne peut être ignorée, son destin est alors marqué par les manières dont il va « habiter le temps », pour reprendre le titre d’un remarquable essai de Jean Chesneaux. Selon les cultures, les religions, les modes de vie, l’appréciation du temps, sa mesure, ses représentations sont différentes, ce dont l’écologie temporelle à construire doit tenir compte. C’est du reste cette diversité des rythmes et des temporalités qui assure à l’humanité sa richesse. Source : L’An 02