Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes ?

/les-femmes-sont-elles-moins-fortes-que-

  • Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes ? | Article fondamental !
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/04/les-femmes-sont-elles-moins-fortes-que-les-hommes-.html

    si le corps des femmes est en général moins puissant, c’est seulement parce que les femmes ne sont pas encouragées à se muscler autant que les hommes. Elles doivent rester plus faibles qu’eux pour séduire. Plus fines. Plus menues.

    • Article fondamental auquel je souscris grandement : nos performances physiques sont socialement déterminées et non relatives au sexe.
      En deuxième lecture, le fait que les hommes préfèrent généralement des compagnes plus petites et plus faibles physiquement a probablement contribué à sélectionner ses caractères dans la population féminine, d’où des tailles et puissances moyennes inférieures... mais rien qui ne peut être facilement compensé par l’entraînement !
      Personne ne s’étonnera d’apprendre que je me frictionne régulièrement avec les entraîneurs de foot de ma fille quant au maintient de la mixité dans ce sport au-delà de la puberté !

    • En course, les classements sont certes séparés, mais les coureurs courent ensemble sur la même course en même temps dans les mêmes conditions avec un classement général mixte. On y voit que, même si c’est très souvent un homme qui gagne, c’est aussi parce qu’il y a beaucoup moins de femmes que d’hommes à y participer.

    • Oui, j’ai noté plein de biais de ce type qui renforcent cette assertion. Par exemple, on demande toujours moins d’efforts et de performances aux petites filles. Même dans le foot mixte, on autorise les filles à jouer avec des garçons plus jeunes et moins expérimentés, pour « équilibrer », donc l’émulation n’est pas construite de la même manière pour les filles et les garçons. Pourtant, je n’ai vu aucune différence de performances entre filles et garçons de taille et poids équivalents lors d’un match, si ce n’est que les garçons sont encouragés à aller en attaque et les filles en défense.

      Chez les adultes, les femmes ont déjà intériorisé leur supposée infériorité physique et donc pratiquent prioritairement moins de sport, de manière moins exigeante et sur des disciplines plus « douces ». Elles sont donc moins entrainées et ont globalement les performances qu’aurait un homme s’il avait la même activité physique qu’elles.

      J’ai remarqué qu’en pratiquant régulièrement du sport seule, c’est à dire sans autre étalon que ma propre fatigue et mes envies, j’ai développé ma capacité respiratoire, bien au-delà de ce que j’anticipais, de la même manière que mes capacités motrices. Je pense avoir physiquement les même aptitudes qu’un homme de ma taille et de ma corpulence et qu’à entraînement équivalent, nous aurons des performances équivalentes.

      J’ai observé auprès d’un groupe de randonneurs en montagne assez homogène en âge, taille, corpulence, que le sexe n’influe que marginalement sur les capacités de chacun à devancer ou suivre le groupe principal. La plus forte variation de performances avait l’air d’avoir trait à la motivation personnelle, avec une plus grance facilité pour les femmes de traîner la patte, mais j’ai trouvé que c’était plutôt de l’ordre de l’auto-renforcement : « je suis une femme, donc je suis plus faible, donc, je peux ne pas lutter autant contre la fatigue ou les courbatures ».

    • je suis une femme, donc je suis plus faible, donc, je peux ne pas lutter autant contre la fatigue ou les courbatures.

      J’ai bien noté que c’est une pseudo citation (ça doit avoir un nom cette figure de style) mais sous ta plume et sans guillemets, ça m’a surpris :-)

      Sinon, oui. Mais à chaque fois que je lâche ce genre de trucs je me prend des pains, je suis trop petit.

    • Oui. Anecdote du jour : « C’est un vélo de mec ça ? », dit le gars qui nous croise à ma copine au moment où elle s’apprête à démarrer.

      Elle fait bien 1m80 je dirais. Un peu plus peut-être. Et en dehors de ça, un vélo, ce qui compte c’est peut-être que l’on se sente bien dessus pour pédaler et survivre au milieu des monstres à moteurs.

      Vélo de mec, vélo de femme... L’inégalité est incrustée même dans la perception qu’on a d’objets bien sympas. Et tout ça remonte aux crinolines ou pas loin.

      #egalite #c_est_pas_gagné

    • Je remarquais, il y a quelque temps que l’accès à la pratique sportive était assez sexuée, avec des entraînements le soir pour les hommes et entre midi et deux pour les femmes. Parce que le soir, les femmes sont circonscrites à la maison : enfants et bouffe, ce qui dégage d’autant le temps pour les hommes. De la même manière, les hommes ont leurs compétitions le soir ou le WE et les femmes, moins, parce que ce sont là des temps familiaux et que les temps familiaux sont en premier lieux des temps qui circonscrivent l’activité des femmes.

      L’usage de l’espace et du temps se retrouve de la même manière. J’avais déjà raconté que pédalant en journée dans la cambrousse, on m’avait fait remarquer que ce n’était pas raisonnable de le faire SEULE. Il me faudrait donc, en tant que femme, craindre la solitude et ne m’entraîner qu’à la condition de trouver quelqu’un pour le faire avec moi. Sauf que les autres femmes me trouvent trop difficile à suivre et que les hommes, déjà, pédalent surtout en fin de journée en semain et le matin le WE (l’inverse de mes horaires) et qu’ils craignent de me distancer ou d’être ralentis par ma compagnie.

      Le fait est que j’ai fait une sortie avec un copain qui a trouvé que je tenais étonnament bien le rythme pour une distance inédite pour moi et sachant que lui s’entraîne facilement 5 fois plus que moi et pratique depuis plus de 20 ans (contre 3 pour moi).