La guerre sainte du Zen (Josh Baran)

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  • Méditation 2.0 ? // La méditation vue de la Silicon Valley | InternetActu
    http://www.internetactu.net/2013/06/27/meditation-2-0

    La méditation est-elle un remède à notre société hyperconnectée ? Ou une nouvelle mode de la Silicon Valley ? Dans Wired, Noah Shachtman (qui nous avait habitués à des sujets plus belliqueux, puisqu’il tenait jusqu’à récemment le blog « Danger Room » consacré aux questions de défense) s’interroge sur la conversion « spirituelle » des enfants du Web 2.0.

    [...]

    Toutefois, la situation est complexe : tout d’abord, il faut bien dire que cet usage « technologique » de la méditation n’est guère apprécié, tant par les bouddhistes traditionnels que par les experts universitaires du domaine. En effet la méditation vigilante a un but : enseigner l’impermanence de toutes choses. Au fur et à mesure que le flux des états mentaux s’écoule, l’adepte apprend la non-substantialité de toute chose, y compris de sa propre identité, et cela ne se passe pas nécessairement sans angoisse.

    [...]

    Ce à quoi Shachtman répond cyniquement : « Il est difficile de nier que la méditation peut entraîner des bénéfices remarquables. Mais un monde de paix ? La sainteté ? Cela paraît un peu tiré par les cheveux. Steve Jobs passait beaucoup de temps en position du lotus ; il ne payait pas moins des salaires d’esclaves à ses employés, réprimandait ses subalternes et garait sa voiture sur les places pour handicapés. »

    Et encore a-t-il le tact d’éviter de citer Anders Breivick qui utilisa la méditation comme moyen de se distancer de ses émotions et commettre son massacre avec plus d’efficacité.

    Cette vision « amorale », « non mystique » de la méditation ne serait qu’une construction récente, pas seulement occidentale, d’une pratique ancestrale. Dans son livre Le Zen en guerre, Brian Victoria note par exemple que l’idée d’une méditation zen totalement « rationnelle », détournée de toute considération mystique ou religieuse, serait en grande partie une création des moines zen des débuts de l’ère Meiji. Il faut dire qu’à l’époque Meiji, le bouddhisme n’avait pas bonne presse auprès de l’empereur, qui lui favorisait le shinto, d’esprit plus nationaliste. Il s’agissait en fait de rendre compatibles les enseignements du bouddhisme avec la nouvelle idéologie impériale, faisant du zen une doctrine adaptée à l’obéissance militaire.

    voir aussi : http://www.zen-occidental.net/articles1/baran1.html

    (Disclaimer : Je suis un genre de simili-bouddhiste et méditant pratiquant.)

    #méditation #bouddhisme #travail #technologie

  • Buddismus wie er nie gezeigt wird

    Heute morgen bich ich bei der seenthis-Lektüre auf eine Buchrezension gestoßen.
    http://www.zen-occidental.net/articles1/baran1.html

    Der Reporter trifft Brian Victoria, einen buddhistischen shoto-Mönch und Autor des Buchs „Zen at War“:

    "Son maître, Yamada Mumon (1900-1988), fut l’abbé du Myôshinji, l’un des sièges de l’école rinzai. Le maître de Mumon fut Seki Seisetsu (1877-1945), un maître zen hautement respecté qui fut un champion de la guerre. Seisetsu a écrit un livre pour la promotion du zen et du bushidô. Juste avant la chute de Nankin, Seisetsu est passé à la radio nationale pour dire que : „Montrer la plus grande loyauté à l’empereur est semblable à l’engagement dans la pratique du bouddhisme mahâyâna. Car le bouddhisme mahâyâna est identique avec la loi du souverain.“ Il appela ensuite à l’"extermination des démons rouges" (les communistes) au Japon et en Chine."

    Die heute immer noch bedeutende Shoto-Schule des Mahayana-Buddhismus war ein ideologisches Werkszeug der Massenvernichtung und des Völkermords durch die japanischen Besatzer in der ersten Hälfte de 20. Jahrhunderts. Sozusagen die „deutschen Christen“ Japans.


    http://de.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Christen

    Hier wird das nicht erwähnt:
    http://de.wikipedia.org/wiki/S%C5%8Dt%C5%8D-sh%C5%AB

    Wie die tibetischen Buddhisten, alle eigentlich ganz friedlich:

    „747: Der legendäre Inder Padmasambhava führt den Buddhismus in seiner tantrischen Form in Tibet ein. Er errichtet in Samye das erste buddhistische Kloster. Rasche Verbreitung der buddhistischen Lehre (Anhänger formieren sich später zur Schule der Nyingmapa).
    763: Die Tibeter erobern vorübergehend die chinesische Hauptstadt Chang’an (heute: Xi’an).
    Thri-Relpacen unterzeichnet den endgültigen Friedensvertrag mit Tang-China, in dem beide Seiten einander als ebenbürtig anerkennen.“

    Über den letzten König Tibet heisst es:
    „Die von dem buddhistischen Herrscher Relpachen (tib.: khri ral pa can) eingeführten Reformen, die die Macht des tibetischen Landadels stark beschnitt und den buddhistischen Klöstern auf Dauer bestimmenden Einfluss in den Regionen Tibets gebracht hatten, führten zu dessen Ermordung. Sein Bruder Lang Darma, ein Anhänger des Bön, bestieg den Thron und begann mit der Verfolgung des Buddhismus. Während seiner Regierungszeit wurde der Buddhismus in seiner klösterlichen Form stark zurückgedrängt. In der Geschichtswissenschaft sind allerdings bereits Zweifel an der strikt antibuddhistischen Haltung dieses Herrschers aufgeworfen worden.“
    http://de.wikipedia.org/wiki/Lang_Darma

    „836–842: Buddhistenverfolgung unter König Lang Darma und Wiederaufleben der alten schamanistischen Bön-Religion.
    842: Der Mönch Lhalung Pelgyi Dorje reitet nach Lhasa und tötet dort Lang Darma mit einem Pfeil.“

    http://de.wikipedia.org/wiki/Zeittafel_Tibet

    Pack schlägt sich, Pack verträgt sich. Es ist wie bei Juden, Christen und Moslems, die sich je nach Bedarf die friedlicheren oder weniger friedlichen Teile ihrer Weltanschauung herauspicken, um ihre Bedürfnisse und Interessen zu verwirklichen.

    #religion #bouddhisme #japon #tibet #chine #guerre #holocaust

  • The city of Life and Death (Nanjing ! Nanjing !)


    http://beyondbounds.org/wp-content/uploads/2009/05/nanjing-nanjing-04.jpg

    http://www.picknmixflix.com/c/images/city_of_life.jpg

    Toujours intéressant de lire des chroniques après avoir vu un film. Contrairement au NyT, je pense que cette fiction sur le « Sac de Nankin » est en dessous de la réalité, tout comme le dit lui-même Lu Chan, le réalisateur de « The city of Life and Death ». Car en fait, là n’est pas pour lui la question. Il ne s’agit pas de faire un film vrai ni un film de super-héros, mais de montrer une certaine forme de banalité de l’horreur, de la proximité toujours réelle du basculement. De la dimension tristement humaine de la barbarie. Que ne peut-on faire la peur au ventre, avec les rythmes des tambours taiko pour marquer le pas ?

    Malgré le succès commercial en Chine, le film a valu à Lu Chan une sorte de bannissement pour trahison, parce qu’il montre aussi, en plus du point de vue Chinois, la complexité des positions japonaises (il a effectué un travail de recherche complet, à partir des journaux et témoignages de militaires japonais) à travers le regard d’un soldat de l’armée impériale.

    http://movies.nytimes.com/2011/05/11/movies/city-of-life-and-death-from-lu-chuan-review.html

    #cinéma #bon_film

    • Pour approfondir (je n’ai pas vu le film) :

      http://www.zen-occidental.net/articles1/baran1.html
      Une fiche de lecture d’un bouquin traitant de l’influence d’une forme pervertie du bouddhisme, sur l’idéologie martiale japonaise de l’époque :

      D’un autre côté, on a toujours dépeint le bouddhisme comme la religion de la paix. « Il n’y a jamais eu de guerre bouddhiste » ai-je souvent entendu pendant des années.
      [...]

      Et maintenant, voici qu’un nouvel essai va radicalement ébranler cette vision du bouddhisme. « Le zen en guerre » (Zen at War) est un livre courageux et très bien documenté de Brian Victoria, un moine occidental zen sôtô qui travaille à l’Université d’Auckland. Victoria révèle l’histoire de la collusion des institutions du zen japonais et de la machine de guerre impériale, de la fin du dix-neuvième siècle jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Il raconte en détail comment d’éminents maîtres zen ont perverti les enseignements bouddhistes pour encourager l’obéissance aveugle, le meurtre irresponsable et la dévotion totale à l’empereur. Les conséquences en furent catastrophiques et on peut encore aujourd’hui en ressentir l’impact.

      #zen #bouddhisme #japon #sôtô #religion