Anne Romney « travaille-t-elle » ?

/Anne-Romney-travaille-t-elle

  • Anne Romney « travaille-t-elle » ?
    http://lmsi.net/Anne-Romney-travaille-t-elle

    Alors voilà : la différence entre une mère au foyer et une mère qui touche des allocs, c’est de l’argent et une bague au doigt. Je ne vois aucun autre type de #travail dont la productivité dépend de qui l’exécute. Pour une femme mariée qui a fait des études, c’est ce qu’elle peut faire de plus noble, largement au-dessus de toute autre mission. Que vaut le fait de soigner la malaria contre l’élevage de deux futurs étudiants qui iront dans une des écoles les plus prestigieuses du pays ? Pour ces #femmes là, le fait de dépendre d’un homme est valorisé – la seule exception au dogme américain de l’auto-suffisance.

    Payer pour que les enfants soient gardés expose en effet les enfants à tout un tas de dangers. (Mais attention, mesdames, si vous vous attendez à ce que le père vous paie une allocation pour continuer ce travail après un divorce, vous passez directement du statut de sainte à celui de femme vénale.) Mais pour une femme célibataire à faible revenu, le fait de s’abstenir de travailler pour élever les enfants est une façon de fuir ses responsabilités qui sont de se marier et/ou de subvenir à ses propres besoins.

    Et puis vis à vis de ses enfants, rester à la maison donne le mauvais exemple et ne fait que préparer la prochaine génération de délinquants et de faignants. Tout ceci tend à montrer qu’il n’est pas vraiment possible d’isoler le travail #domestique de son contexte social et genré : ce travail a de la valeur si la femme a de la valeur et si un homme estime qu’elle a de la valeur et si cet homme a de l’#argent. C’est pourquoi toute discussion sur le travail domestique est indissociable des considérations de #classe, de race, de réputation, de moralité et par dessus tout de féminité.

  • Anne Romney travaille-t-elle ? | Katha Pollitt (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Anne-Romney-travaille-t-elle

    On se souvient des sorties aux relents pétainistes sur le « vrai travail » de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. On connaît depuis longtemps le refrain sur les devoirs et obligations de ceux, et de celles surtout, qui perçoivent des allocations et qui coûtent cher sans qu’on sache vraiment si ils et elles le méritent. Depuis janvier 2012 aux Etats Unis, le candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts, mormon, diplômé d’Harvard, homme d’affaires richissime, blanc, hétérosexuel et père de cinq enfants, contre le droit à l’avortement mais pour la peine de mort, s’est illustré en s’attaquant aux mères « assistées » qui devraient « travailler ». Dans ce contexte, la chroniqueuse au magazine The Nation et poétesse étasunienne Katha Pollitt apporte un éclairage précieux, et féministe, sur le débat suscité par la question : « la femme de Romney travaille-t-elle vraiment » ? Source : Les mots sont importants

    • Le vertueux Mitt Romney est fondateur du fonds d’investissement #Bain_Capital, actionnaire de #Samsonite au moment de la cession de l’usine française.
      L’usine a été cédée en 2005 à des repreneurs qui l’ont liquidée en 2007, envoyant au tapis 205 salarié-e-s licencié-e-s.
      Les patrons liquidateurs ont été condamnés en 2009 à des peines de prison ferme pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise, en détournant 2,5 millions d’euros.
      Depuis, les ex-ouvrier-e-s sont déterminé-e-s à poursuivre les responsables de cette liquidation frauduleuse jusqu’aux Etats-Unis, où ils poursuivent le fondateur et ancien actionnaire de Bain Capital, Mitt Romney. Cette affaire commence à faire des vagues si l’on encroit ce clip de campagne d’#Obama sur les conséquences des activités spéculatives de Mitt Romney.
      http://www.youtube-nocookie.com/embed/yhQlnx1NSUw?rel=0