Gilbert Simondon - Wikipédia

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  • Gilbert Simondon philosophe de la technique qui a pensé le pouvoir et l’ontologie poétique de la « machine »
    Partie 1 :
    https://www.youtube.com/watch?v=VLkjI8U5PoQ

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Simondon

    La pensée de Simondon a influencé la pensée naissante de Gilles #Deleuze, qui l’évoque dans Différence et répétition et Logique du sens. Mais l’œuvre de Simondon n’est véritablement découverte par les philosophes que depuis la fin des années 1990, et elle continue d’ailleurs de paraître de façon posthume. Les deux concepts qui dominent ses thèses principale et complémentaire pour le Doctorat d’État - c’est-à-dire ses deux ouvrages les plus connus - sont les concepts d’individuation et de transduction.
    Simondon, critique de l’hylémorphisme de la tradition philosophique occidentale, opère dans sa thèse principale la synthèse, et donc pour certains le dépassement, des pensées de Gaston #Bachelard et Henri #Bergson : à l’#épistémologie anti-substantialiste du premier, qu’il reprend et approfondit sous le nom de « réalisme des relations », il adjoint une #ontologie génétique des « régimes d’individuation », qu’il décline en trois catégories : le #physique, le #vital et le #transindividuel.
    Dans sa thèse complémentaire, il réconcilie culture et technique en s’opposant au « facile #humanisme » technophobe au profit de ce que l’on peut nommer un « humanisme difficile » (selon J.-H. Barthélémy). Il est par ailleurs l’héritier - involontaire - de Jacques Lafitte, qui, dès 1932, a préconisé le développement d’une science des machines, la « mécanologie ». Comme l’a montré Pascal Chabot (2003), une des oppositions centrales de l’œuvre de Simondon est celle de l’adaptation et de l’invention.
    D’un point de vue plus général, sa pensée est un dialogue constant mais plus ou moins explicite avec #Kant, comme avec #Marx, mais aussi avec la cybernétique. L’œuvre de Simondon est par ailleurs l’une des principales sources, avec l’œuvre de Freud pour ce qui est de la compréhension de l’appareil psychique, de la pensée de Bernard #Stiegler.

    Partie 2 :
    https://www.youtube.com/watch?v=HRqy9vttW-E

    http://anuel.free.fr/spip/spip.php?article67

    Introduction. Le problème que pose ce texte et celui d’un écart, d’une contradiction entre la réalité de la technique et la représentation que nous en avons. La technique est un phénomène culturel à part entière (dans son principe et dans ses finalités). Ne pas le reconnaître est illégitime et dangereux à plus d’un titre. D’abord cette attitude ne peut qu’engendrer indifférence ou mépris envers les techniciens. Que se passe t il si on néglige par exemple la formation de ceux dont par ailleurs on peut penser qu’ils sont essentiels au fonctionnement de notre monde ? C’est une vieille histoire, il suffit de considérer la place faite au cuisinier ou au parfumeur chez Platon, pour s’en convaincre. C’est encore risquer de ne pas comprendre comment se profile l’avenir d’une société (qui est toujours quelque part une technique) : c’est l’objet du débat aujourd’hui sur l’Internet. Or n’est il pas de la responsabilité des politiques de penser l’avenir ? Enfin on peut se demander si la pensée technique est tout à fait neutre. Ne pas se préoccuper de savoir comment elle fonctionne risque de la voir s’orienter dangereusement. Nous avons ici affaire à un texte philosophique d’abord parce qu’il dénonce une ignorance ou une illusion, ensuite parce qu’il propose de regarder autrement une réalité.

    Texte. L’opposition dressée entre la culture et la technique, entre l’homme et la machine est fausse et sans fondement, elle ne recouvre qu’ignorance et ressentiment.

    Partie 3 :
    https://www.youtube.com/watch?v=kCBWTHjKvbU


    #Gilbert_Simondon #Philosophie #Civilisation #Culture #Technique #Matière #objets #Machine #Cybernétique #Mécanologie #Energie #Anti-phénoménologie #Individuation #Rationalité #Livre #Vidéo

    • Merci @pariaurbain

      J’avais signalé ce #livre il y a quelque temps : http://seenthis.net/messages/98587

      Autrement, paraît que ce #film est super :

      SIMONDON DU DÉSERT
      http://www.hors-oeil.com/index.php?option=com_content&task=view&id=67&Itemid=1

      Un film de François Lagarde
      Image, son, montage : François Lagarde
      Dialogue : Pascal Chabot
      Musique : Jean-Luc Guionnet
      Mixage : Mikaël Barre
      Traduction : Aliza Krefetz
      Un philosophe sans image
      http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=DB1pe_PFyq8


      Gilbert Simondon (1924-1989), philosophe français aussi mystérieux qu’important, est de ceux qui, selon la formule, « ont eu tort d’avoir raison trop tôt ». Penseur de la technique et du devenir, il a créé dans les années 1960 des concepts pour dire notre monde. Son langage résonne avec les plus utopiques des propositions contemporaines en faveur d’un nouveau pacte entre nature et technologie. Lu à son époque par quelques proches seulement, dont Gilles Deleuze, il est désormais traduit à travers le monde.

      Comme personne, il apparaît seul, fragile, toujours au bord de la rupture, mais aussi attachant et intègre. De lui, nous n’avons pas d’image, mais de sa pensée, existent des « lieux-moments » qui sont la pointe visible de sa philosophie. De Lecce à Brest, du CERN de Genève aux grottes préhistoriques du Mas d’Azil, du Collège de France aux moulins des Flandres, des penseurs racontent comment leur parcours a été transformé par leur rencontre de Simondon. Vies et théories se nouent pour dire la singularité d’une démarche.

      En filigrane, une question revient, obsédante : quelles sont les raisons qui ont pu masquer à ce point une œuvre aussi magistrale dont la pertinence et l’humanité nous éclairent aujourd’hui ?

  • Sur le biopouvoir Jean-Paul Baquiast et Miguel Benasayag
    http://1libertaire.free.fr/MBenasayag29.html

    Je vais d’abord répondre à la question de savoir comment analyser les biopouvoirs modernes et leurs macro-processus. Je m’appuie sur des études qui datent maintenant d’une cinquantaine d’années, celles de Simondon par exemple (http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Simondon). L’idée est que la #technique répond aux problèmes qu’elle pose par des solutions techniques. Ceci se fait de façon quasi automatique. Tu as dit très bien dans ton livre que les techniques se développent en buissonnant, comme le font les organismes vivants dans le cadre de l’évolution darwinienne, sans aucun souci de bien ou de mal. Il s’agit de stratégies sans stratèges, selon l’expression. Certes, il n’est pas exclu que dans certains cas, des « décideurs » ou « responsables » puissent intervenir pour optimiser tel aspect particulier de la stratégie. Mais dans l’ensemble les individus qui sont pris dans ces stratégies doivent se persuader qu’il n’y a pas un Big Brother qui décide de tout. Le #biopouvoir fonctionne en système autonome.

    Une entreprise industrielles et commerciale

    Mais il faut aller plus loin. Ce que je dis du biopouvoir est qu’il ne résulte pas seulement du développement darwinien de nouvelles technologies de #santé. Il est aussi organisé en entreprise globale de type industriel et commercial. Il reprend ce faisant un modèle économique dont on nous dit qu’il est devenu incontournable, dans le monde entier. Plus précisément, le biopouvoir se comporte en entreprise pour qui les questions de santé et la vie des citoyens doivent être traitées comme des éléments significatifs de gains ou de pertes. Les patients, comme d’ailleurs les professionnels de santé eux-mêmes, sont devenus des facteurs de production et de #profit. On leur impose des ratios, des calculs de probabilité, des objectifs de résultats généralement spéculatifs.

    Je ne critique pas cette démarche en elle-même. On ne peut pas demander à une société d’investir à perte. Elle cesserait vite de pouvoir le faire. Mais encore faudrait-il le faire intelligemment. Malheureusement pour le biopouvoir, les individus qui sont pris dans ces spéculations obéissent à de nombreux autres critères déterminatifs que ceux envisagés par les experts du biopouvoir. Prenons l’exemple de la sexualité. Le biopouvoir considère celle-ci sous l’angle utilitariste immédiat des assistances à la maternité ou éventuellement des aides à la contraception et à l’avortement. Mais l’essentiel des activités sexuelles des individus se déroule dans d’autres champs et pose d’autres problèmes…L’un de ces problèmes est le développement des maladies sexuellement transmissibles lors de rencontres sexuelles que le biopouvoir voudrait bien empêcher mais sur lesquelles il n’a pas prise. Il en existe bien d’autres.

    #NBIC