Sommes-nous vraiment faits pour dormir ensemble ?

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  • Sommes-nous vraiment faits pour dormir ensemble ?
    http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/10/20/sommes-nous-vraiment-faits-pour-dormir-ensemble_1778544_3238.html
    Perso, j’ai déserté le « lit conjugal » depuis 10 ans, après avoir compris que mes problèmes de sommeil venait beaucoup de là (conjoint ronfleur face à sommeil léger), mais ça reste une prise de « position » qui a toujours l’air de profondément déranger mes interlocuteurs. Lesquels persistent à dormir mal à deux !

    Pour autant, la dimension du lit n’explique pas tout. « Hommes et femmes ne vivent pas du tout de la même façon la nuit à deux », expliquent John Dittami, chercheur au service de biologie des comportements de l’Institut de zoologie de Vienne (Autriche), et son comparse Gerhard Klösch, de l’Institut de recherche sur le rêve et la conscience de l’université médicale de Vienne. « Les femmes ont un sommeil plus reposant sans leur partenaire, alors que les hommes ont un sommeil plus doux quand ils dorment avec leur compagne », expliquent les auteurs de Ein Bett für zwei ("un lit pour deux", Herbig Verlag, 2008, non traduit).

    • Perso, je fais chambre à part depuis 10 ans. C’est un luxe, mais c’est une nécessité que notre société nous refuse normalement (remplis un dossier HLM en demandant une chambre par personne, pour voir !) : Pendant les 14 premières années de notre vie commune, je me levais tous les matins crevée. Ses ronflements me réveillaient plusieurs fois par nuit, mais globalement, on s’habitue à tout, surtout si on pense que c’est la normalité.
      À la fin de ma grossesse, je me levais plusieurs fois par nuit et pour ne plus le déranger, j’ai dormi sur le canapé dans la future chambre de la gosse. Et là, je me suis rendue compte assez rapidement que malgré la fatigue de la fin de grossesse, je n’avais jamais été aussi en forme le matin. Après l’accouchement, comme j’allaitais, j’ai continué à dormir dans une autre chambre et quand j’ai fini par vouloir retourner au « lit conjugal », je me suis rendue compte que ce n’était plus possible : je m’étais habituée à un sommeil de bonne qualité !

      Il y a aussi le fait que cette « conjugalité » nocturne nous prive d’intimité, assez paradoxalement. À force, je me demande si ce n’est pas le secret de la longévité du couple, la chambre à part...

    • @notabene j’allais le dire, et surtout quelle est la source de cette assertion et ensuite même si ça s’avère vrai, la cause n’est sûrement pas biologique mais culturelle.

      Cela dit, dormir chacun dans une chambre (y compris parfois chaque enfant quand il y en a plusieurs) c’est clairement un luxe. C’est un peu comme avoir chacun un logement ou chacun sa voiture, chacun son ordi, chacun son téléphone, etc.

      Après ya diverses méthodes, physiques ou mentales, entre les bouchons et la relaxation. Je connais des gens qui font du yoga ou ce genre de trucs bizarres et qui contrôlent mieux leur sommeil, qui s’endorment en 5min et dorment plus profondément même avec du bruit autour. C’est fou ce qu’on peut faire avec le cerveau en s’entraînant. :)

    • Pour ma part, déjà à la base la notion de couple ne va pas de soi du tout et de fait je vis seule (et tout va bien merci). Si je devais partager mon habitat avec un compagnon, comme @monolecte je le ferai à condition d’avoir un espace à moi (et l’autre son espace à soi). Je pense qu’il est essentiel de se préserver un espace intime, que se soit pour dormir, bouquiner, rêvasser ou pour créer. Certes, c’est un luxe, mais rien à voir avec le désir d’avoir des objets à soi comme une bagnole ou je ne sait quoi, ce n’est pas du tout le même registre, il s’agit d’un espace de vie. Je connais aussi deux couples dont les femmes ont aussi revendiqué cet espace de liberté. Dans le premier cas l’homme s’y est opposé et l’histoire c’est terminé par un divorce et les enfants tiraillés. Dans l’autre, chacun a pris son logement et la relation amoureuse a trouvé son rythme harmonieux (cela dit c’est une famille recomposée)

    • « Le lit conjugal est latin et catholique » et bourge
      http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/10/22/le-lit-conjugal-est-latin-et-catholique_1778546_3238.html

      On peut le dire. Le lit conjugal est latin et catholique. Les deux lits côte à côte sont protestants et anglo-saxons. L’Eglise catholique fait du mariage un sacrement au XIIIe siècle. Le théologien Thomas d’Aquin déclare : « Le couple doit avoir son lit et sa chambre. » L’Eglise mise sur la conjugalité pour maîtriser la société. François de Sales, au XVIIe, bénit le lit conjugal, « lieu d’un amour tout sain, tout sacré, tout divin », célébrant « la jouissance à plein drap » plutôt qu’"à la dérobée". Mais les femmes subissent l’appétit sexuel des maris. Le lit devient un lieu d’affrontement comme l’attestent les textes de confession. Les confesseurs exhortent leurs pénitentes à remplir leur « devoir conjugal », tandis que celles-ci demandent à leurs époux de « faire attention », c’est-à-dire de pratiquer le coït interrompu, considéré par l’Eglise comme « le péché d’Onan ». Faire chambre à part est désapprouvé par le clergé. [...]

      Aux XVIIIe et XIXe, le lit pour deux se généralise en ville, mais pas uniquement par manque de place. Le couple est un socle fondamental de la bourgeoisie, dont le symbole est le lit.

    • Et bourge... haha. Là tout de suite maintenant, c’est plutôt la mise en avant de l’individualisme permanent et du chacun chez soi qui est l’idéal bourgeois de l’époque. Le bourgeois se meut, ne l’oublions pas. Bizarrement ce genre de discours vient presque toujours de milieu urbain et plutôt aisé (l’exemple des vieux paysans dans l’article est plutôt l’exception), Libé, Elle, Rue69 ou autre.

      Attention, ça ne veut pas dire que les bourgeois n’ont toujours que des idéaux pourris hein. Mais faut arrêter de croire que dès qu’on va à l’encontre d’un truc « normal » pour la société, on est soi-disant « anti-bourgeois » ou « anti-capitaliste » : c’est assez souvent le milieu bourgeois qui est le moins conservateur justement, le plus adaptable.

    • Je suis très d’accord avec toi, @odilon même si je vis en couple depuis près d’un quart de siècle. Je comprends la nécessité de la négociation au sein du couple, mais la disparition de l’intimité, la difficulté à avoir des temps et des espaces à soi m’a beaucoup perturbé. L’espace des femmes n’existe pas, il est toujours une annexe de la famille, un territoire à défendre becs et ongles. J’ai besoin de temps pour penser, de calme, de tranquillité. j’ai aussi affreusement besoin de mes 8 heures de sommeil réparateur. Et partager le lit d’un ronfleur n’est absolument plus envisageable pour moi. On peut trouver que c’est une aspiration petite-bourgeoise, mais pour moi, c’est juste une nécessité biologique.
      D’ailleurs, j’ai également viré le chat depuis un an et c’est encore mieux :-)

    • http://www.pearl.fr/maison/bien-etre/coussins-couvertures/oreiller-calin-boyfriend_NC8272.html

      Il ne ronfle pas et vous tient toute la nuit blottie contre lui : voici enfin l’homme de vos rêves !

      Ce coussin deviendra rapidement votre compagnon préféré pour vos siestes et pour aller dormir.

      Le cadeau idéal pour vos amies les plus proches ou pour votre compagne, qui se sentira moins seule lorsque vous partez en déplacement.