Compétitivité = travailleurs piégés (Jean-Marie Harribey)
►http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2012/11/06/competitivite-travailleurs-pieges
Si on se penche sur la période où s’est produite la dégradation du commerce extérieur français (grosso modo depuis le début de la décennie 2000) qui s’expliquerait par le coût du travail excessif, on voit alors que la part des revenus distribués par les sociétés non financières a pratiquement doublé par rapport à leur EBE, et presque doublé par rapport à leur valeur ajoutée brute (VAB), déjouant donc la coupure avant/après la crise, au point d‘absorber plus des 4/5 de leur EBE. Qu’il y ait crise ou pas, la part prélevée par le capital est de plus en plus élevée et obère la capacité des entreprises à faire face à tous les aspects de la compétitivité. En proportion de leur valeur ajoutée brute, la part que les sociétés non financières versaient à leurs actionnaires est passée de 5,6 % en 1999 à 9 % en 2011. (...) Source : Jean-Marie Harribey