Le projet d’Oscar Niemeyer (Tripoli-Liban)
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Dans L’empire des Signes, Roland Barthes évoque la ville de Tokyo qui tourne autour d’un centre vide, habité par un empereur qu’on ne voit jamais, un centre « qui n’est plus qu’une idée évaporée, subsistant là non pour irradier quelque pouvoir mais pour donner à tout le mouvement urbain l’appui de son vide central ». La puissance émotive que suscite en nous l’ellipse vide de la Foire de Tripoli provient-elle de ce que ce vide apparaît aujourd’hui comme un de ces « espaces réversibles » dont nous parle Barthes, dont le « contenu est congédié sans retour » et qui se produisent dans « une pure signifiance, abrupte, vide comme une cassure » ?