M.I.E.L. - L’été sans épilation

Suite aux réactions du divers blogs (et twitter je suppose), l’article sur cosmopolitan a été modifié pour enlever le « (beurk) » à la fin de la phrase. Mais il y a des captures.

#sexe #poil #règles #aldo-naouri (caricature, enfin… pas vraiment.)

Bien joué !! Faut rien laisser passer, faut les faire reculer, ça finira par payer...
Dans ce registre, je ne sais pas en revanche si la rédaction de Voici s’est excusée auprès de Juliette Binoche ▻http://seenthis.net/messages/182368
#lutte_contre_les_cliches

@aude_v : et même si ce n’était considéré que comme une affaire de goût, ce serait encore pas trop grave. Mais là, ça va plus loin, on ne se moque pas des femmes non épilées parce que ce serait « moche » ou moins agréable pour les cunnilingus, mais parce que ça fait non conforme à la norme, négligé, pour ne pas dire sale, quand on ne parle pas de noms d’animaux. La machine à complexer et culpabiliser tourne à plein régime.
En tant que mec quand on dit qu’on préfère une toison pubienne naturelle, c’est tout juste si on n’est pas traité de déviant, de zoophile.
Aussi je pense que cela révèle que cette sorte de pilophobie doit être liée à la « zoophobie » qui nous habite (les hommes qui ont des poils dans le dos doivent comprendre ce dont je parle).
Cette « zoophobie » qui devient la norme, je la vois comme un rejet de nos origines animales, le fruit du mythe de la civilisation et du progrès sur nous-mêmes. Il semble vital de nous distinguer « génétiquement » des hommes préhistoriques pour paraître tout simplement respectables...

►http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm

@aude_v Oui effectivement là aussi il y a un risque de glisser vers du mansplaining, ou vers des injonctions opposées qui peuvent être autant culpabilisantes l’une que l’autre.
Je pense qu’une des priorités devrait être que les gens se détendent un peu sur ces questions, ça me semble un meilleur levier. Cela permettrait une meilleure acceptation de soi-même dans sa forme présente (y compris avec toutes les injonctions sociales qu’on a intégré depuis des années), et une plus grande facilité à se défaire des injonctions en question, plutôt qu’en en faisant une lutte interne, finalement assez énergivore.

Je suis partagé, des fois je me formule aussi cette hypothèse (pour me consoler) mais en même temps il y a quand même la prédominance de l’image de la femme glabre qui semble durablement installée. Si ce n’était qu’une question de cycle de modes et de fantasmes, on aurait fantasmé à une période ou une autre sur les filles avec des jambes velues. Or à ma connaissance cela n’a pas eu lieu. Depuis que je suis né, une femme a toujours dû avoir les jambes épilées pour être désirable (et respectable) et quand ce n’était pas le cas, c’était par mouvement de dissidence féministe et hippie, mais jamais selon un courant esthétique.

Deuxième hypothèse qui semble vouloir asseoir la norme de l’épilation, c’est l’acceptation du sexe féminin comme objet de plaisir, les filles me semblent plus décomplexées par rapport à ça, c’est plutôt une bonne nouvelle (bon parfois un peu trop, on peut se demander si la sexualité libérée n’est pas un nouveau diktat chez les jeunes générations, mais c’est un autre débat)
Or un objet de plaisir c’est fait pour s’en servir, ça doit être pratique, facile d’entretien, optimisé pour la douceur et les sensations, donc débarrassé de toute pilosité. Les hommes s’y mettent aussi, du coup.

Bref, j’en suis bien triste, mais je ne partage pas l’optimisme d’Agnès Giard sur ce sujet (j’ai pas pu lire son billet, le serveur semble être en carafe..)

je suis tombée, une fois, sur un blog assez chouette de sexualité avec des femmes à poils (et de hommes, aussi, et des odes à la douceur du naturel) ... Faudrait que je le retrouve. Une thèse qui me semble assez juste est que les poils des aisselles, en particulier, sont un rappel subliminal du sexe. (et là on a la sublime pochette de Patti Smith en tête).
La disparition du poil entraine surtout, et avant tout, une norme qui doit passer par des dépenses. Je ne suis pas sure que ça change totalement la notion de désir, mais la lourdeur du porte-monnaie, oui.

complément : le site d’où est parti ma résolution de garder mes chaussettes naturelles au moins l’hiver et de faire ce que bon me plait le reste du temps :
Mouvement International pour une Écologie Libidinale (M.I.E.L.)
►http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm
–> c’est à partir de ce site qu’on peut tomber sur pas mal d’autres sites plus ou moins intéressants sur le poil et la libido...

Non, gardez vos poils et sauvez une espèce en voie de disparition : le #morbac !

▻http://www.terrafemina.com/vie-privee/sante/articles/21513-les-morpions-en-voie-de-disparition-la-faute-a-lepilation.html

Ces nouvelles pratiques sont donc responsables de la disparition des #morpions qui en 2009 ne touchaient plus que 2 à 10% de la population mondiale. Entre les poils et les morpions, le choix est tout de même rapidement fait ! En effet, les piqûres de morpions ont de nombreuses conséquences sur la santé, notamment du Prurit (démangeaisons) ou des réactions allergiques.

D’un autre côté, si tu ne laisses pas traîner ta foufoune n’importe où et que tu as une hygiène correcte, tu ne te retrouves pas à faire hôtel à morbacs, non ?

Cf aussi les campagnes du MIEL (Mouvement International pour une Écologie Libidinale) sur l’épilation ►http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm

Prochaine étape : se raser intégralement la tête, se débarrasser de notre chevelure, par souci d’hygiène. Un monde où les femmes ressemblent à Fabien Barthès et François Lenglet, c’est la fin des poux et des pellicules.. Reste à convaincre les coiffeurs et les fabricants de shampoings à se reconvertir dans le marché de l’épilation.

Toujours cette idée malsaine que notre corps est impur et sale à cause de notre pilosité, quelle tristesse..
ça m’avait déjà fait réagir ici ▻http://seenthis.net/messages/107831

Le poil est à la mode, avec ou sans, à travers les temps…
▻http://www.epilation-depilation.com/L-epilation-a-travers-l-histoire_a6.html Où l’on voit que la préoccupation est plusieurs fois millénaire.
▻http://www.01men.com/editorial/378973/en-finir-avec-lhomme-de-neandertal Où l’on voit que le culte de l’éphèbe est cyclique.

Moi j’m’en fous, j’ai du poil au cul
Ça m’tient chaud l’hiver
Et l’été, je m’les fais couper
Pour mieux respirer

Chanson de colo, vers 1975

Quand la poésie nous tient... :-)

Moi j’aime bien les tripes. :)

J’ai une amie fière d’être poilue dont la fille partant en colo d’été a demandé à sa mère de ne pas agiter la main trop haut pour lui dire aurevoir…
#histoire_vraie #vive_les_poils

Ah, en même temps c’est gentil, citazine ne parle que des poils sous les bras, mais entre les jambes, hein, personne n’en parle ? Pourtant ce calvaire est terrible, et refuser de le subir c’est sortir de la norme donc forcément se justifier.
Je découvre Le Mouvement International pour une Écologie Libidinale (M.I.E.L.) excellent ! ►http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm

-ça enlaidit : les poils d’origine sont beaux et doux mais les repousses le sont moins, sans compter la multiplication des poils incarnés ;

►http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm

Dis donc mais c’est vrai ça, j’ai les poils de dessous de bras super doux ! :)