La ruche qui dit oui

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  • Plongée dans l’univers sordide des élevages en batterie de poules pondeuses | Eco(lo)
    http://ecologie.blog.lemonde.fr/2014/09/17/plongee-dans-lunivers-sordide-des-elevages-en-batterie-de-poul

    Du côté des magasins U, la réponse est tranchée : « Nous ne pouvons pas arrêter les œufs en batterie car nous faisons du commerce de masse, rétorque le groupe. La production française d’œufs de plein air est insuffisante et nous n’allons pas demander à une filière avicole en difficulté de changer de mode de production. Enfin, du côté des consommateurs, le prix compte aussi. Nous n’avons pas à choisir pour nos clients. »

    Apparemment, pour cette enseigne, faire du « commerce de masse » équivaut à vendre de la merde produite par des machines pondeuses. « Et si vous passiez au U-commerce » ...

    • Tout les hypers conservent les œufs de batterie. Mais il faut voir le verre à moitié plein quand même. Les campagnes sur les poules en batterie ont fait que beaucoup de gens exigent du plein air ou du bio pour les œufs. Cela a représenté de très gros transferts de volumes d’achat, sachant que ces œufs coutent plus du double des autres. Ce basculement a déjà provoqué une première restructuration de la filière. Du coup, même chez les discounters, tu as des œufs bio (pour ce que ça vaut, comme label).

      Après, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable et il faut admettre que pour les gens qui n’ont qu’un ou deux euros par jour pour bouffer, la différence de prix est significative.

    • Je réfléchissais à comprendre pourquoi je trouvais que la lutte contre la ferme des 1000 vaches me semblait comme un combat d’arrière garde. Et je suis arrivé sur les oeufs, et les concepts de « plein air » et de « bio ». Et je me suis demandé pourquoi ces concepts n’existaient pas pour le lait... « lait de vaches élevées en plein champ »... "lait de vaches « bios »"... et pour tout le reste « lait » tout court. Et le consommateur pourrait décider.
      Je reste surpris qu’en Allemagne, ce soit l’action des grandes surfaces qui peut-être va être la plus efficace contre les transnationales des OGM...

    • Oui, pas de vraie labellisation, et tant que ce ne sera pas fait, il n’y aura pas de vrai moyen de contenir l’industrialisation « à la 1000 vaches ». Là, nous, on cherche du « bio UHT »... et on ne trouve pas. Et même du « bio frais », c’est la galère... Donc on en reste au « UHT Milsa », dont on avait constaté qu’il n’était pas moins bon gustativement que le frais Candia... :-)
      J’ai de la belle famille qui a des vaches en plein champ... ils se bagarrent pour faire du bio... avec difficultés... mais c’est la seule solution qu’ils ont trouvé pour être payé un prix décent pour leur lait. Leurs voisins passent l’essentiel de leur lait en fromage maison désormais vendu localement. Tous, ils cherchent des réponses au monopole de collecte du lait hyper mal rémunéré.

    • C’est un autre souci, en plus de tout le reste en effet. Et on continue de faire comme si les consommateurs pouvaient beaucoup... mais quand on ôte au consommateur son pouvoir d’achat, qui est finalement le seul pouvoir qu’on lui concède en façade (...), que lui reste-t-il sinon que de se battre pour être le premier à pouvoir grignoter quelques galettes de soleil vert ? C’est d’ailleurs sans doute une des raisons pour lesquelles le bio a tant de succès en Allemagne : les consommateurs ne sont pas encore sans pouvoir d’achat, malgré les Hartz I-II-III-IV-V-VI-... (cf. l’article de Basta du jour qui relate que les grandes surfaces veulent virer les OGM de leurs produits).

    • Je suis bien d’accord que le « commerce de masse » est à destination des petits budgets. Moi-même, quand ça tire un peu, je me rabats sur les œufs « pas chers ». (0,10 € l’unité). Maintenant, c’est aussi une question de choix. Par exemple, pour la viande, on ne se fournit plus qu’en boucherie traditionnelle (élevages locaux, bêtes élevées dans de bonnes conditions, viandes de bonnes qualités gustatives, etc ...). On a juste divisé notre consommation par deux (et on ne s’en porte pas plus mal). La prise de position de la grande distribution m’incitera donc à adopter les mêmes habitudes que pour la viande : privilégier la qualité (donc payer plus du double à l’unité) mais en manger moins. De plus en plus, il me semble avantageux aussi bien pour le porte-monnaie que pour la santé, de remplacer les protéines animales par celles d’origines végétales (légumineuses par exemple).
      Merci pour vos analyses qui alimentent le débat.

    • Aldi a des produits bios, de plus en plus, même. Aussi des produits frais... mais faut vraiment trier. Sur l’épicerie et les laitages (Senoble, en fait), ils s’en sortent mieux que pas mal d’enseigne. Pour la viande, c’est le boucher. Les légumes frais, c’est mieux au marché. Bref, il faut tourner d’une source de ravitaillement à l’autre en fonction de critères bien précis.

    • Oui, comme @sombre, on fait des choix de moindre quantité pour plus de qualité. De gestion des stocks plus serrée pour avoir 0 pertes (c’est fou le nombre de gens qui se plaignent des prix et jettent des quantités industrielles de produits même pas entamés).

      Dans les trucs chiants, c’est trouver des quantités raisonnables. Chez Aldi, les yaourts sont par 8 et là, c’est trop. D’ailleurs, les yaourts sont aussi individuellement plus gros qu’ailleurs, ce qui est encore trop.
      Du coup, on prend plutôt des petits suisses par 6.

      Que des trucs dans le genre. Les promos où les gens ramènent des packs de 24 ou 36 et dont on sait qu’ils en jetteront la moitié, ça me troue le cul !

    • Du lait (de vache) bio, UHT ou pas, j’en vois dans absolument toutes les grandes surface où j’ai pu aller, depuis des années et des années. C’est vraiment pas le plus compliqué à trouver à mon avis. Mais on a décidé de ne plus. Les produits laitiers, on ne prend plus que des trucs affinés ou fermentés (yahourts et fromages quoi), ça suffit en quantité. Et « lait » de riz quand on a besoin de liquide (céréales du matin, gâteaux, etc).

      Tant qu’on est pas complètement pauvre, on achète tout ce qu’on peut à l’AMAP (légumes, pain, œufs, huile de tournesol, farine, lentilles, fromage de chèvre, volailles…) et les fruits au magasin bio (oranges, pommes, raisin, poires, etc). Pour le reste, on adopte les stratégies qu’on peut, pas toujours très conventionnelles…