On ne négocie pas avec le sexe

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  • Les 400 culs : On ne négocie pas avec le sexe
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/12/il-existe-des-soci%C3%A9t%C3%A9s-dans-lesquelles-la-femme-est

    « Autrefois, la transaction était assez simple : les femmes écartaient les jambes et, en contrepartie, elles bénéficiaient de la sécurité, de l’argent, voire du statut social ou de l’influence politique de leur partenaire. Aujourd’hui, les femmes n’ont plus besoin des hommes pour assurer leur sécurité financière ou leur statut social. Elles ne sont donc pas obligées de monnayer leurs prestations sexuelles. En termes économiques, on peut dire que la sexualité est bradée. » C’est ici, probablement, que le discours d’Hanna Rosin devient extrêmement douteux. Donnant foi aux analyses de sociologues formés à l’école de l’ultra-libéralisme, Hanna Rosin perpétue le même discours que ces businesswomen fraichement sorties de Yale qui revendiquent avec arrogance leur statut de « salope » (3), tout en sirotant des vodka d’un air morose : elles voudraient bien trouver l’amour. Mais les hommes n’en veulent qu’à leur corps, disent-elles. Elles voudraient « un mec pour la vie, un truc romantique », disent-elles, mais la peur les tenaille : certaines évoquent avec un frisson d’angoisse le triste destin d’une ancienne copine de classe qui s’est « fait épouser et mettre en cloque » par un requin de Wall Street. « La pauvre est femme au foyer maintenant ! ». Mais il y a pire. Il y a le cas de cette autre copine de classe dont le mari est devenu homme au foyer et qui se conduit en parasite. « Non seulement c’est elle qui paye toutes les dépenses du ménage, mais il boit des bières pendant qu’elle prépare le repas ».