#Espace et #risques : le problème des #débris spatiaux pour les #satellites, mais pas seulement.
Ces objets représentent une double menace. D’abord, logique et gaulois, celle de « leur retour sur Terre », explique Christophe Bonnal, expert du Centre national d’études spatiales (Cnes), l’agence spatiale française. Pour ne pas l’oublier, il garde dans son bureau une sphère de titane d’un mètre et 50 kg, un réservoir d’hélium d’une fusée Ariane tombé dans un jardin en Ouganda. « Il y en a 200 comme ça dans l’espace, qui retomberont on ne sait quand, ni où. Et ce n’est qu’un exemple. Il y a aussi des turbopompes, des tuyères, 296 troisièmes étages du lanceur russe Cosmos 3M qui pèsent près de 2 tonnes », avertit l’ingénieur qui fait partie du groupe d’experts mobilisés par le Comité interagences sur les débris (IADC). « En moyenne, il tombe un objet lourd tous les trois jours, et un d’au moins 300 kg par mois », précise-t-il.
Jusqu’à présent sans faire de victime. Même les milliers de morceaux de la navette Columbia tombés sur le territoire des Etats-Unis en 2003, lors de son explosion au retour dans l’atmosphère. Un peu gêné, l’ingénieur avoue que, statistiquement, « c’est un coup de chance, puisque, d’après nos calculs, cela aurait déjà dû se produire ». Un groupe de travail se serait réuni au #Cnes sur le thème « qu’est-ce qu’on dit aux gens le jour où un de ces débris tue quelqu’un en France ? » Le flux de ces retombées varie au fil de la météo solaire. Lorsque l’astre est très actif, comme depuis un an et pour quelques années, il dilate la thermosphère, entre 90 et 500 km, ce qui freine les satellites et accélère leur retombée.
Dans Libération : ►http://www.liberation.fr/sciences/2013/01/03/danger-chutes-de-satellites_871486