/michael-steinberger-la-cuisine-francais

  • Iconoclaste, mais on en tremble :

    La cuisine française est fatiguée : je me suis forgé cette opinion progressivement, au fil de mes voyages, en vivant toute une série de petits événements qui écornaient chaque fois un peu plus l’image idéale que j’entretenais : l’agonie d’une maison comme le Chapon fin, à Mâcon, où j’ai connu mes premières émotions gustatives ; ma très mauvaise expérience chez Ladurée, dans les années 2000, ou encore la disparition de tous ces cafés... Ils sont passés de 200 000 en 1960 à 40 000 aujourd’hui. Des bistrots aux grands restaurants, la France n’est plus dans son assiette.

    http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/michael-steinberger-la-cuisine-francaise-est-fatiguee_968438.html

    • Salut Fanette, bienvenue sur Seenthis.

      L’entretien n’est pas inintéressant, mais pour parler de « cuisine française », il se focalise encore sur les « chefs » à étoiles, et les bistrots qui facturent le repas 45 euros. La phrase que tu cites chiffre le nombre de « bistrots », mais ne les évoque plus ensuite (d’autant que, quand j’étais gamin, on ne pouvait pas manger dans les bistrots, à part un sandwich au zinc ; tous les bistrots sont devenus des « brasseries » à midi, désormais).

      Ce qui caractérise plutôt la « cuisine française », à mon avis :
      – tu peux manger vraiment bien, pas très cher, un peu partout (OK, à Paris, c’est moins évident) ;
      – les gens savent en général assez bien cuisiner à la maison (il y a des pays, quand tu es invité chez des particuliers, tu as intérêt à manger avant d’arriver).

      Une sorte de « culture générale » de la bouffe, pas si mal partagée, je trouve. Des gens qui discutent de bouffe (qualité, souvenirs) entre eux... À l’étranger, j’ai trouvé ça en Italie et au Liban, en gros.