@baroug Je considère que ceux qui fabriquent les outils de nos échanges se rendent maitres de nos pensées et de notre organisation parce que nous en sommes devenus dépendants. Rien que l’exemple de google devrait suffire.
@mona semble dire que le déluge n’est pas encore là, car vu individuellement rien n’est très grave, donc on continue à alimenter les bases de #données_personnelles, à donner nos textes, nos amis, nos images sans se rendre compte qu’on participe par là à renforcer la société de contrôle et de surveillance.
On pourrait prendre l’analogie avec les hypermarchés, qui sont beaucoup plus faciles et rapides pour y faire ses courses quand on a peu de temps et où les prix sont moins chers. Mais moins chers que où quand toutes les épiceries ont finies par fermer ? et quand tout le territoire est maillé ? Que finalement il n’y a plus que les supermarchés pour nous dire ce que l’on doit manger et comment il faut vivre ?
Personnellement ça me déprime de participer à cette destruction, j’essaie tant que faire se peut de défendre les paysans et les outils différents pour des échanges différents.
Et c’est aussi pour cela que mon petit slogan est la permaculture web. (ce qui voudra dire quelque chose dans dix ans, peut-être)
Il y a quelques années le Gixel publiait son livre bleu qui anticipait l’avènement de cette société technologique qui nous pousse vers notre propre aliénation, et cette grande manipulation a été écrite noir sur blanc par et pour le plus grands biens de ces industries.
▻http://bigbrotherawards.eu.org/GIXEL-Groupement-des-industries.html
Pour que les parents s’habituent aux technologies de contrôle, l’idée était de commencer par habituer les enfants dès l’école avec des technologies ludiques comme la biométrie à la cantine… Je crois que les chiffres sont éloquents car 10 ans après, 90% des enfants de 12 ans sont sur facebook et expliquent à leurs parents comment s’aliéner sur ce réseau. C’est comme s’il n’y avait plus aucune réticence, les barrières de méfiance face à l’informatique qui existaient en 70/80 sont tombées et nous y avons contribué, et la CNIL s’est pliée face aux industriels de la surveillance. On trouve même des personnes qui défendaient les libertés électroniques pour écrire des livres en traitant les militants de cette époque de vieux cons !
Peut-être suis-je une parano dépressive, tant pis, je ne veux pas voir une seule des images que j’ai faites sur flick’r, Tumbl’r ou Facebook, parce que je suis écoeurée de leurs méthodes.
Je prône l’autonomie technologique parce qu’elle nous assure, en théorie, des espaces de libertés dans lesquels nous pouvons, un peu, nous mouvoir. Peut-être est-ce encore un leurre, pmo me tuerait pour moins.
Ceux qui se sont battus pour un web indépendant, qui avaient l’argent et les connaissances politiques pour le faire, ont renoncé. Google nous indique maintenant vers ou chercher et au-delà nous sommes responsables de technologies que nous seront bientôt incapables de maitriser.