Les 400 culs

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  • Pourquoi les femmes ont-elles des orgasmes ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/04/pourquoi-avons-nous-des-orgasmes-.html

    Et si l’orgasme servait à retenir le partenaire ? Partant du principe que les hommes s’attachent plus aux femmes qui manifestent le plus ardemment leur émois, certains chercheurs ont émis l’hypothèse que les couples entretenant « de forts liens sexuels entretenus par des orgasmes partagés« étaient certainement plus solides que les couples « où seul l’homme prenait son pied« . C’est moi qui te fais jouir, c’est moi qui t’insémine et pas le voisin. Mais les auteurs de cette thèse troublante ont oublié un petit détail : cela fait des siècles que les femmes n’ont pas le droit de choisir leur partenaire pour la reproduction. Ni d’aller voir ailleurs. Ni même d’accorder la moins importance à l’orgasme… Les mâles n’ont jamais eu besoin de se démener au lit pour s’assurer la fidélité d’une femme. Il leur suffit de mettre en place un système de lois et de châtiments, bien plus efficace. L’excision règle aussi le problème. Ou la lapidation de la femme adultère.
    « La grande majorité des sociétés se sont attachées à limiter le potentiel érotique des femmes, résument Elisa Brune et Yves Ferroul. Bien sûr, il est possible que les australopithèques et l’homme de Java aient fonctionné autrement mais, pour ce que nous en savons, l’orgasme féminin n’a rien pu stabiliser dans des groupes où la stabilisation était assurée par des règles sociales normatives ».

    #fb #tw #sexualité #femmes

  • Les hommes aussi peuvent allaiter, mais...
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/04/les-hommes-aussi-peuvent-allaiter-mais.html

    Sur le site Momlogic, un article intitulé "The men who breastfeed" (13/08/2009) relate plusieurs cas de pères ayant allaité leur progéniture. Le plus célèbre, rapporté par l’Agence France Presse, est celui du Sri Lankais B. Wijeratne. En 2002, il perd sa femme qui meurt en couche, laissant au monde une petite fille de 18 mois et un nouveau-né orphelin. Les deux enfants refusent de boire du lait de vache. « Elles le rejetaient chaque fois que je les nourrissais avec une bouteille, raconte Wijeratne. Alors, incapable de supporter leurs cris, je leur ai offert ma poitrine et je me suis aperçu que je pouvais les nourrir. » David Livingstone, voyageur et explorateur, avait relaté une histoire très similaire dans ses mémoires (2) : vers 1858, en Ecosse, l’épouse d’un homme ayant été mise à mort, elle avait laissé au monde un petit garçon qu’il semblait impossible à sevrer… L’enfant mourait de faim. Dans son désespoir extrême, l’homme mit son fils à la poitrine et constata avec stupeur que sa poitrine produisait du lait.

  • Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes ? | Article fondamental !
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/04/les-femmes-sont-elles-moins-fortes-que-les-hommes-.html

    si le corps des femmes est en général moins puissant, c’est seulement parce que les femmes ne sont pas encouragées à se muscler autant que les hommes. Elles doivent rester plus faibles qu’eux pour séduire. Plus fines. Plus menues.

    • Article fondamental auquel je souscris grandement : nos performances physiques sont socialement déterminées et non relatives au sexe.
      En deuxième lecture, le fait que les hommes préfèrent généralement des compagnes plus petites et plus faibles physiquement a probablement contribué à sélectionner ses caractères dans la population féminine, d’où des tailles et puissances moyennes inférieures... mais rien qui ne peut être facilement compensé par l’entraînement !
      Personne ne s’étonnera d’apprendre que je me frictionne régulièrement avec les entraîneurs de foot de ma fille quant au maintient de la mixité dans ce sport au-delà de la puberté !

    • En course, les classements sont certes séparés, mais les coureurs courent ensemble sur la même course en même temps dans les mêmes conditions avec un classement général mixte. On y voit que, même si c’est très souvent un homme qui gagne, c’est aussi parce qu’il y a beaucoup moins de femmes que d’hommes à y participer.

    • Oui, j’ai noté plein de biais de ce type qui renforcent cette assertion. Par exemple, on demande toujours moins d’efforts et de performances aux petites filles. Même dans le foot mixte, on autorise les filles à jouer avec des garçons plus jeunes et moins expérimentés, pour « équilibrer », donc l’émulation n’est pas construite de la même manière pour les filles et les garçons. Pourtant, je n’ai vu aucune différence de performances entre filles et garçons de taille et poids équivalents lors d’un match, si ce n’est que les garçons sont encouragés à aller en attaque et les filles en défense.

      Chez les adultes, les femmes ont déjà intériorisé leur supposée infériorité physique et donc pratiquent prioritairement moins de sport, de manière moins exigeante et sur des disciplines plus « douces ». Elles sont donc moins entrainées et ont globalement les performances qu’aurait un homme s’il avait la même activité physique qu’elles.

      J’ai remarqué qu’en pratiquant régulièrement du sport seule, c’est à dire sans autre étalon que ma propre fatigue et mes envies, j’ai développé ma capacité respiratoire, bien au-delà de ce que j’anticipais, de la même manière que mes capacités motrices. Je pense avoir physiquement les même aptitudes qu’un homme de ma taille et de ma corpulence et qu’à entraînement équivalent, nous aurons des performances équivalentes.

      J’ai observé auprès d’un groupe de randonneurs en montagne assez homogène en âge, taille, corpulence, que le sexe n’influe que marginalement sur les capacités de chacun à devancer ou suivre le groupe principal. La plus forte variation de performances avait l’air d’avoir trait à la motivation personnelle, avec une plus grance facilité pour les femmes de traîner la patte, mais j’ai trouvé que c’était plutôt de l’ordre de l’auto-renforcement : « je suis une femme, donc je suis plus faible, donc, je peux ne pas lutter autant contre la fatigue ou les courbatures ».

    • je suis une femme, donc je suis plus faible, donc, je peux ne pas lutter autant contre la fatigue ou les courbatures.

      J’ai bien noté que c’est une pseudo citation (ça doit avoir un nom cette figure de style) mais sous ta plume et sans guillemets, ça m’a surpris :-)

      Sinon, oui. Mais à chaque fois que je lâche ce genre de trucs je me prend des pains, je suis trop petit.

    • Oui. Anecdote du jour : « C’est un vélo de mec ça ? », dit le gars qui nous croise à ma copine au moment où elle s’apprête à démarrer.

      Elle fait bien 1m80 je dirais. Un peu plus peut-être. Et en dehors de ça, un vélo, ce qui compte c’est peut-être que l’on se sente bien dessus pour pédaler et survivre au milieu des monstres à moteurs.

      Vélo de mec, vélo de femme... L’inégalité est incrustée même dans la perception qu’on a d’objets bien sympas. Et tout ça remonte aux crinolines ou pas loin.

      #egalite #c_est_pas_gagné

    • Je remarquais, il y a quelque temps que l’accès à la pratique sportive était assez sexuée, avec des entraînements le soir pour les hommes et entre midi et deux pour les femmes. Parce que le soir, les femmes sont circonscrites à la maison : enfants et bouffe, ce qui dégage d’autant le temps pour les hommes. De la même manière, les hommes ont leurs compétitions le soir ou le WE et les femmes, moins, parce que ce sont là des temps familiaux et que les temps familiaux sont en premier lieux des temps qui circonscrivent l’activité des femmes.

      L’usage de l’espace et du temps se retrouve de la même manière. J’avais déjà raconté que pédalant en journée dans la cambrousse, on m’avait fait remarquer que ce n’était pas raisonnable de le faire SEULE. Il me faudrait donc, en tant que femme, craindre la solitude et ne m’entraîner qu’à la condition de trouver quelqu’un pour le faire avec moi. Sauf que les autres femmes me trouvent trop difficile à suivre et que les hommes, déjà, pédalent surtout en fin de journée en semain et le matin le WE (l’inverse de mes horaires) et qu’ils craignent de me distancer ou d’être ralentis par ma compagnie.

      Le fait est que j’ai fait une sortie avec un copain qui a trouvé que je tenais étonnament bien le rythme pour une distance inédite pour moi et sachant que lui s’entraîne facilement 5 fois plus que moi et pratique depuis plus de 20 ans (contre 3 pour moi).

  • Pourquoi les blondes sont-elles vulgaires ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/03/pourquoi-les-blondes-sont-elles-vulgaires.html

    La blonde, effectivement, a une mission dans la vie : sauver les mâles en panne. C’est pour ça qu’elle se fait crucifier. Parce qu’elle accepte d’être ce qu’elle est, un objet de désir, avec un cul, deux nichons et trois orifices disponibles. Dans notre société actuelle, voilà qui est impardonnable. Accablée de mépris, sacrifiée sur l’autel du politiquement correct, la #blonde est la #sorcière des temps modernes, mise au bûcher par des mâles hypocrites. Car la vérité vraie, c’est qu’ils se masturbent depuis des siècles sur l’image de la blonde.

    #sexualité
    @beautefatale

  • Les mâles sont-ils tous des dragueurs ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/03/les-males-sont-ils-tous-des-dragueurs-.html

    Entre le paradisier aux ailes semblables à des bouquets de flammes, l’éléphant de mer trois fois plus gros que sa bien-aimée ou le cerf au front alourdi par des bois de 6 kilos, la nature semble n’être peuplée que de mâles affolés, exhibant leurs avantages avec frénésie sous les yeux de petites femelles insipides qui les regardent d’un oeil faussement indifférent… « Les femelles font souvent pâle figure par rapport à leurs mâles », constate Coralie Hancok, dans un article du dernier Hors série Sciences et Vie (spécial sexe). Pourquoi tant de contraste ? Parce que ce sont les femelles qui choisissent.

    #éthologie

  • Les 400 culs : L’érotisme c’est du sexisme ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/03/lerotisme-cest-du-sexisme-.html

    Sous prétexte que ces publicités sont sexistes, beaucoup de féministes hurlent au loup dès qu’une mannequin lingerie montre un bout de téton ou que, pour vendre du chocolat, une femme à l’air chaviré entr’ouvre une bouche luisante de salive…

    La pub c’est de l’érotisme ?

    #publicité #sexe #femmes

  • Les 400 culs : L’érotisme c’est du #sexisme ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/03/lerotisme-cest-du-sexisme-.html

    Sous prétexte que ces publicités sont sexistes, beaucoup de féministes hurlent au loup dès qu’une mannequin lingerie montre un bout de téton ou que, pour vendre du chocolat, une femme à l’air chaviré entr’ouvre une bouche luisante de salive…

    cc @beautefatale

  • Les 400 culs : Les « droits sexuels » des vieillards : jusqu’au bout de la nuit
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/02/les-droits-sexuels-des-vieillards-jusquau-bout-de-la-nuit-.ht

    Dans le cadre hospitalier, la #sexualité n’est pas que génitale, au contraire. Elle déborde par tous les pores de ces corps qui se livrent sans plus aucune pudeur aux manipulations du personnel soignant : ce sont des bouches qui happent, des mains qui palpent l’air, des langues qui sortent, des regards étrangement fixes dans des orbites de momie… « On parle souvent du pouvoir sur les corps (biopouvoir) mais qu’en est-il de la puissance des corps, et singulièrement de ces corps-là ? Il faut ici imaginer l’alignement dans les salons des EHPAD de ces créatures percluses dans des fauteuils articulés high-tech, sorte de cyborgs centenaires ou presque, imaginer l’inquiétante étrangeté de ces vies aux corps déformés, bouche édentée vorace, imaginer cette présence particulière de l’humain parvenu aux bornes de la vie, souvent sans langage et nous confrontant nous-mêmes aux bornes du langage. Comment penser, dire cette contradiction "désarçonnante" d’une puissance de vie aux confins de la mort ? ».

    Très bon papier, comme d’hab’

  • La « French séduction » vue par une Américaine - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20110608.OBS4727/la-french-seduction-vue-par-une-americaine.html

    BHL :

    « La séduction, c’est la vie. Les Américains ont peur d’être séduits. En France, nous érotisons toutes les relations au maximum. Quand je trouve qu’une femme est belle, je lui dis. J’ai dû me réfréner aux Etats-Unis. J’ai dit un jour à une jeune femme qu’elle ressemblait à une bimbo. Elle a failli me gifler. »

    L’ingrate...

    #French_seduction #sexisme

  • Les 400 culs : Pince-mi et pince-moi sont sur un bateau
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/02/pince-mi-et-pince-moi-sont-sur-un-bateau.html

    C’est l’amour. Un tableau des enfers. « Les actions menées par les pinces brossent de gigantesques fresques de martyres ingfligés aux matériaux naturels ou artificiels, raconte Claude Ritschard. Tout se passe comme si s’opérait une manière d’anthropomorphisme réversible. » C’est l’amour, qui vous tenaille et qui vous broie le coeur. C’est ce désir urgent de mettre la main sur l’autre et de le/la presser contre soi, d’en extraire tous les sucs en le/la serrant si fort que vous ferez de sa chair la vôtre… au point de ne plus savoir qui souffre et qui torture. Les deux ne formant plus qu’un.

  • Faisons-nous l’amour pour nous reproduire ? | Agnès Giard (Les 400 culs)
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/02/faisons-nous-lamour-pour-nous-reproduire.html

    De nombreux biologistes et psychologues affirment que nous sommes attirés les uns vers les autres par un soi-disant « instinct de reproduction ». Pour les tenants de cette théorie prosaïque et plate, les hommes autant que les animaux seraient mûs par le désir de conserver leur espèce. L’individu ne séduirait et n’aimerait qu’en vue d’assurer sa postérité, la fin ultime étant « la continuité de l’espèce »… Source : Les 400 culs

  • Les femmes ne sont pas assez égoïstes
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/02/les-femmes-ne-sont-pas-assez-%C3%A9goistes.html

    Le biais de base, c’est que beaucoup de femmes n’ont pas d’abord le désir de jouir mais le désir d’être désirée. L’homme lui, cherche clairement sa jouissance, et cela passe par le stimulus du corps féminin - ce qui n’est pas du tout hétérocentré mais hétéroallumé. La femme a appris à valoriser son pouvoir d’allumage sur l’homme. C’est de cela que beaucoup jouissent le plus. Le plaisir et l’orgasme viennent en prime (quand ils viennent), et ils sont pour partie le produit de cette excitation que suscite le fait de plaire. Voilà comment la culture a structuré notre libido. Avec un détour par le regard de l’homme. Les femmes se regardent par les yeux de l’autre, raison pour laquelle elles ont tant de mal à s’abandonner au plaisir qui pourrait les faire grimacer. Je pense donc qu’il y a une composante trop narcissique dans la sexualité féminine, mais pas assez égoïste. Jouir du plaisir qu’on déclenche plus que du plaisir qu’on éprouve, c’est se couper de soi, au profit de l’image de soi. C’est un peu comme si on faisait faire l’amour par son clone en oubliant qu’on pourrait être là.

    • @monolecte

      Tu vois je suis allé voir Elles de Malgorzata Szumowska, qui est un film absolument catastrophique, et je remarquais combien dans ce film de femme à propos de femmes, tout était entièrement dominé par l’imagerie pornographique, c’est-à-dire que filmant des scènes de sexe, Malgorzata Szumowska ne se départit pas du tout du pornographique, comme s’il n’existait absolument aucune autre manière de faire, à vrai dire dans Elles c’est même consternant tant une des scènes de rencontre d’une des jeunes femmes avec un de ses clients est littéralement montée comme un film porno (en nettement plus court évidemment, parce que quand même, on ne voudrait pas laisser croire que), ainsi la scène commence par la fellation, puis c’est monsieur qui prend mademoiselle par derrière et enfin monsieur éjacule debout sur la poitrine et dans le cou de mademoiselle qui se tient agenouillée devant monsieur tout en jouant avec ses deux gros seins, c’est plutôt dans le premier quart du film et tu te demandes vraiment si c’est une blague ou pas (d’autant que toutes les interviews de Malgorzata Szumowska concourent dans le sens qu’elle souhaite déranger les spectateurs, les bousculer et les amener à se poser des questions, c’est à hurler de rire).

      Bref quand tu couples cela avec cette notion de désir de plaire, et donc, selon Malgorzata Szumowska, de plaire selon les normes en vigueur dans les images pornographiques, tu te dis que c’est une coupure plus que cruelle, parce qu’elle fait notamment l’économie de l’imagination (la fantaisie, c’est dit sans mièvrerie) pour commencer, et d’un certain nombre d’autres choses que je ne vais pas non plus énumérer ici non plus, parce que j’ai ma pudeur (laquelle d’ailleurs sert de rempart derrière lequel je peux vivre heureux sans avoir à rougir, et donc, d’une certaine façon sans entrave).

  • La santé par l’#orgasme
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/01/la-sante-par-lorgasme.html

    Ce qui était autrefois interdit est maintenant filmé en gros plan, assorti d’un discours lénifiant qui voudrait nous faire croire qu’”il n’y a pas de mal à se faire du bien”. Le problème, c’est que la #sexualité se situe au-delà du mal et du bien. C’est une opération alchimique, un processus qui plonge ses racines dans la boue de nos psyche… et qui engage bien plus que nos corps. Nos coeurs. Nos esprits. Ce qui explique peut-être pourquoi la majorité des gens se sentent si mal à l’aise lorsqu’ils sont confrontés à l’injonction : “Jouissez trois fois par semaine”. A quoi bon jouir, si c’est pour en rester au stade purement physiologique de l’acte ? Autant se faire un chocolat crémeux bien chaud ou bon bain moussant avec des petites bougies…

  • #Porno : l’esthétique du vide parfait ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/01/porno-lesthetique-du-vide-parfait.html

    Dans les zoos du monde entier, lorsque le panda est neurasthénique, on lui fait regarder du porno de panda. Lorsque le tigre refuse de se reproduire en milieu de captivité, on lui montre également d’autres tigres en train de coïter… L’effet “thérapeutique” est probant. Comme fouetté par cette vision, le panda et le tigre retrouvent bien vite leurs moyens (1). Les taureaux, les chevaux et les chimpanzés semblent également très excités par la vision d’autres mâles en train de copuler… Et les hommes ? Ils réagissent au quart de tour (2). Leur taux de testostérone augmente de 35 à 100% dans les minutes qui suivent le visionnage “d’images explicites”. Il est dommage qu’aucune étude n’ait été menée sur un panel de femmes, pour vérifier que leurs hormones augmentent également… Une seule chose de sûr : elles, aussi, sont excitées. Si notre société favorisait autant les femmes que les hommes à extérioriser leurs désirs, il y a fort à parier qu’il y aurait autant de spectatrices que de spectateurs de X.

  • Peut-on tout montrer et rester élégant ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/12/a-t-on-le-droit-de-tout-montrer-.html

    « Bataille avait raison de relier l’œil et le sexe, explique Frédéric. Le sexe qui relie les êtres humains est aussi ce qui leur permet d’entrer dans les zones obscures, d’aller au-delà des apparences… Photographier un #sexe est finalement un acte très redondant, c’est comme si on photographiait quelqu’un en train de photographier… ». Grand amateur de mises en abîme, Frédéric raffole de ces portraits de femmes qu’on ne voit qu’à travers la lentille inversée d’un appareil #photo ancien, sous forme de reflet ou à travers le regard que jette une foule d’observateurs attentifs. Ainsi, la vérité se dérobe sans cesse dans ses photos qui poursuivent sans relâche la même recherche obsessionnelle. « Vers 2002, à l’âge de 40 ans, je me suis dit qu’il fallait que je comprenne mon histoire familiale, pour retrouver ma liberté. Avoir le courage d’aborder la représentation du sexe féminin tout autant que celle du mal. Ouvrir la boîte de Pandore… faire sauter les verrous. »

  • Quand les médecins étaient des gigolos
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/12/quand-les-medecins-etaient-des-gigolos.html

    Créé à l’intention exclusive des hommes, son vibromasseur n’avait pas pour vocation de soigner l’hystérie. Mortimer Granville déconseillait en tout cas fermement que l’on utilise son vibromasseur sur les femmes, incapables, selon lui, de supporter l’ébranlement causé par les vibrations de l’engin… Peut-être craignait-il qu’elles n’en tirent trop de bonheur ? Il faut savoir que jusque dans la seconde moitié du 20e siècle, les médecins trouvent profondément suspect le plaisir que les femmes se donnent… Certains rendent la masturbation responsable de “l’aversion conjugale”… Propos qu’on peut encore entendre dans la bouche de certains psychologues de nos jours qui accusent les sextoys d’être “segmentants” (entendez par là “nocifs pour le couple”) ou encore “addictifs” (c’est bien connu, les femmes perdent facilement la tête dès qu’elles jouissent)…

  • S’embrasser, c’est s’aimer ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/12/sembrasser-cest-saimer-.html

    Vous ne vous embrassez que deux fois dans la journée, vite-fait avant le travail ? Il a oublié de le faire ce matin ? Elle s’écarte stratégiquement quand vous vous approchez d’elle ? Il y a « comme un froid sur tes lèvres », suggère Alexandre Lacroix qui augure mal de votre relation future… Dans un essai à la fois horripilant et lumineux, Contribution à la théorie du baiser, Alexandre Lacroix affirme que sans cette marque d’affection un couple ne peut survivre longtemps. « Pour mesurer la force du lien sentimental, il suffit d’observer la régularité, la durée et l’intensité de leurs baisers. Rien n’est plus destructeur à la longue que l’oubli du baiser. » On pourrait se révolter contre cette forme de diktat insidieuse qui assimile le “calin” conjugal, l’insupportable mamour buccal, à une preuve d’affection… mais ce serait sans compter sur la force des symboles qui structurent notre vision du monde. Même ceux et celles qui se défendent d’aimer cette accolade faciale ne peuvent s’empêcher d’être heureux quand, dans un film hollywoodien, les deux héros échangent un long baiser !

  • Les 400 culs : Y’a-t-il une vie après le X ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/11/ya-t-il-une-vie-apres-le-x-.html

    Prenez Adriana Noranti, par exemple : « Elle a bossé comme assistante maternelle jusqu’à ce qu’un père de famille la reconnaisse. Elle s’est fait virer sur le champ », raconte Nina Roberts, qui n’ose même pas reprendre son ancien travail de coiffeuse, de peur que cela lui arrive également. « C’est totalement illégal de renvoyer une personne parce qu’elle a tourné dans des films pornographiques », proteste Nina. Mais aucune fille ne porte plainte, suivant une sorte de fatalité… « Je pense qu’elles se laissent faire. Elles sont au courant des lois, mais je pense qu’elles sont face à un truc tellement répétitif qu’elles finissent par lâcher l’affaire… Elles n’ont plus envie de se battre. »

    Nina Roberts elle-même semble avoir lâché prise. Son témoignage est bouleversant. Lorsqu’elle s’est “rhabillée”, quittant le cocon protecteur du milieu du X, la jeune femme brusquement bascule dans un univers d’auto-destruction : il est presque insupportable d’avoir à affronter la haine quotidienne des gens qui “détestent” les actrices de X non pas pour ce qu’elles sont mais pour ce qu’elles représentent. Pour protéger son fils de 9 ans, Nina Roberts est obligée d’éviter les foules en sa compagnie. Elle ne sort avec lui qu’à huit heures du matin, ou bien le soir, en rasant les murs, obsédée par la peur d’être reconnue et agressée verbalement en présence de son enfant.

    • Ce qui est marrant dans le texte c’est "... dénoncée par un père de famille qui l’a reconnu... S’il l’a reconnu c’est que c’est un gros cochon qui regarde des films pornos en cachette :) et le cuistre en plus joue les nazis collabo en dénonçant la nana.

      Et par ailleurs les hommes ? hein ? eux pas de pb de reconversion ? on les admire pour la performance ? un nana qui baise c’est une salope, un mec qui baise c’est un surhomme, un héros, un mec on dit ouh là là qu’il est fort celui là ...

    • Je suis quand même époustouflé par l’angle choisi. Pour faire spectaculaire on choisi les filles parce qu’elles sont des filles et que ça fera vendre, ça sera excitant et on espère que tous les vieux vicelards seront devant leur écran en espérant se rincer l’oeil (ils en seront pour leur frais). Alors qu’ils auraient pu choisir de parler des travailleurs du sexe, dans leur ensemble, avec ls problèmes de reconnaissance, de reconversion, de traitement, de perception. Ça aurait été beaucoup plus sérieux et intéressant. Mais non, on veut continuer, à la télé, à traiter les femmes comme des putes. C’est ça qui est vraiment révoltant.

    • Dans le cas d’espèce, c’est un reportage d’Ovidie qui est elle même une « rhabillée » donc je pense qu’on peut l’excuser d’avoir choisi l’angle des seules filles sans crier au machisme. Il serait effectivement intéressant d’étudier la question de « la condition masculine after-porn » mais il y a une raison simple qui fait que c’est beaucoup plus compliqué pour les filles : ce sont elles les stars. À de rares exceptions près, les mecs sont surtout des bites (qu’on a fatalement moins de chances de reconnaître…)

    • Oui à part certains (Ron Jeremy etc.), les acteurs masculins font moins figure de star, c’est même rare que leur nom soit mis en avant, maintenant je suis pas sûr que ça les empêche de rencontrer des problèmes dans leur vie sociale une fois rhabillés.

  • Les 400 culs : C’est une fille ou un garçon ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/10/il-y-a-des-filles-qui-d%C3%A8s-le-plus-tendre-%C3%A2ge-ressem

    Depuis qu’il ressemble à un homme, avec sa barbe, ses tatouages, ses muscles, sa poitrine et ses hanches viriles, il se fond dans la masse de ceux qu’il considère comme les “dominants” avec l’impression curieuse d’avoir retourné sa veste. “Transitionner, devenir homme et commencer à apprécier les privilèges du masculin a été très perturbant, avoue-t-il. C’était comme explorer un monde auquel je n’avais jamais eu accès et dont je n’avais jamais fait partie. Je pense que la plupart des hommes qui n’ont pas eu d’expérience transgenre ne réfléchissent même pas à ce qu’est le privilège du masculin… Je pense que le simple fait de marcher dans la rue et de se sentir en sécurité est un privilège masculin.” Rocco a beau dire ouvertement qu’il est trans, lorsqu’il sort dans la rue, pour les passants, il est un mec plutôt très viril et dans les commerces c’est à lui que les vendeurs s’adressent sur un ton nettement déferent. Rocco a beau s’en défendre, même sa petite copine est plus respectée quand elle sort avec lui. Avant, elle n’était qu’une lesbienne. On l’insultait. Maintenant, c’est une “fille bien” : elle s’est trouvée un “vrai mec”. Beaucoup de trans-boys se retrouvent malgré eux dans ce genre de situation. Du moment qu’ils se plient aux règles de ce monde qui veulent qu’un homme, un vrai, s’assoit en écartant les cuisses et marche dans la rue comme si elle lui appartenait, les voilà qui deviennent le gendre idéal.

    #trans #genre

  • Il ne faut pas mélanger les garçons et les fillettes (Les 400 culs)
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/10/il-ne-faut-pas-melanger-les-gar%C3%A7ons-et-les-fillettes.htm

    La soi-disante “tradition” du rose pour les filles et du bleu pour les garçons n’apparaît que très récemment dans la culture occidentale. En ce qui concerne les enfants, il n’y a d’ailleurs, pendant des siècles, aucune différence de couleur : les bébés sont, sans distinction, emmaillotés dans des linges délavés, la tête couverte d’un bonnet et le corps engoncé dans un fourreau de petite momie… Au 18e siècle, comme pour confirmer la valeur "neutre" des enfants, leur couleur devient le blanc, comme celle des vieillards, parce qu’ils appartiennent, aux deux extrêmités de la vie, à ce monde liminal qui est celui de l’innocence. (...) Source : Les 400 culs