• Les 400 culs : Que faire face à la curiosité sexuelle des enfants ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/06/ces-enfants-qui-veulent-voir-le-zizi.html

    Maintenant, Léna en parle. Elle a publié son témoignage dans le dernier numéro de Causette (actuellement en kiosque), afin que son expérience fasse réfléchir les autres. On ne protège pas les enfants lorsqu’on réprime leur curiosité envers les choses du sexe. Au contraire, on encourage les enfants à penser que « cela » doit rester un secret. Et c’est justement la raison pour laquelle les pédo-criminels peuvent agir aussi facilement : il leur suffit de jouer sur l’idée du pacte, d’un lien privilégié qui les relie à leur proie (moi seul suis capable de comprendre tes interrogations, viens dans mes bras, je vais t’expliquer). Il leur suffit ensuite de brandir la menace d’une punition familiale (si tu racontes ce que NOUS avons fait ensemble, tes parents vont te gronder) et le piège se referme. Difficile pour l’enfant de s’en sortir tout seul.

    « Je n’ai pas encore d’enfants mais j’espère en avoir, dit Léna. Ce que je ferai, et ce que je conseille toujours à mes ami(e)s de faire, c’est de ne pas avoir peur d’utiliser des termes précis au lieu de rester flous comme le font la plupart des parents  : « Ne parle pas aux étrangers », « Ne suis pas les inconnus », ça ne veut rien dire  ! D’ailleurs, il faut arrêter avec ces histoires d’inconnus  : dans leur immense majorité, les agressions sexuelles sur enfant sont commises par un proche de la famille. Donc ça me semble plus pertinent d’apprendre aux enfants qu’il y a des parties de leur corps qui n’appartiennent qu’à eux, et que personne n’a le droit d’y toucher – ni les inconnus, ni tonton Roger. J’espère surtout faire en sorte que mes enfants aient confiance en moi, qu’ils sauront qu’ils peuvent tout me dire sans crainte, même s’ils ont l’impression d’avoir fait une très grosse bêtise ».

  • « Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48 »
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/06/il-nexiste-pas-2-sexes-mâle-et-femelle-mais-48.html

    Dès qu’on essaye d’appliquer des tests de féminité suivant des critères présentés comme objectifs, les résultats sont déconcertants. « Entre le sexe morphologique, le sexe chromosomique, le sexe génétique et le sexe endocrinien, on ne sait plus auquel se référer pour penser ce qui détermine l’assomption subjective du sexe », résume François Ansermet, psychiatre spécialiste de l’intersexuation (3). Nous sommes tous et toutes porteurs/porteuses à la fois de caractéristiques mâles et femelles (4).

    (...)

    Le mâle 100% est aussi rare que la femelle 100%. En réalité, nous serions tous à hauteur de 10, 20, 30 ou 40% constitué par des marqueurs biologiques de l’autre sexe. Voilà pourquoi il serait temps d’accepter de compter au-delà de deux.

    #sexe #genre #sciences

    • Nos certitudes actuelles c’est qu’il y a seulement deux sexes, et qu’entre les deux se trouvent des ratés. Ce que les chercheurs découvrent c’est qu’il a deux pôles, entre lesquels se déploie un large spectre d’individus dont le développement —lors du processus de différenciation sexuelle de l’embryogenèse—s’est effectué suivant d’infinies variations…

      je crois que cette prise de conscience est fondamentale dans tous les domaines de la connaissance, et en particulier ce qui touche à l’humain.
      On doit sortir du déterminisme discrétionnaire, exclusif, et prendre conscience que la réalité, c’est de la complexité, c’est un continuum, c’est statistique,
      Et que si ça peut nous aider de considérer des pôles dominants établis selon des statistiques d’observation, l’approximation consistant à établir des catégories humaines et sociales discriminantes sur la base de ces pôles est une grave erreur, moralement coupable, car cela nie et cela broie la multitude d’individus qui se trouvent sur le continuum entre ces pôles... (et d’ailleurs ne pas parler de « ratés » mais de variantes, puisque ce n’est que ça..)

      Voilà pourquoi je suis plutôt en phase avec Nancy Huston quand elle suggère d’accepter les éclairages de la science, que cela n’oppose pas nature et culture. Cela aide à penser « continuum » au lieu de penser binaire...