« Merde au Hamas, merde à Israël, merde au Fatah » : débat autour de la BD « Le Printemps des Arabes » | Rock the Casbah

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  • « Merde au Hamas, merde à Israël, merde au Fatah » : débat autour de la BD « Le Printemps des Arabes » | Rock the Casbah | Rue89 Les blogs
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    Jean-Pierre Filiu
    Universitaire
    Publié le 22/06/2013

    Les mots ne sont pas tendres à l’encontre du mouvement islamiste

    Le lendemain matin, passé le poste-frontière d’Erez qui cadenasse l’entrée de la bande de Gaza, c’est devant les étudiants du département de français de l’université d’Al-Aqsa que je présente le roman graphique. Sur la trentaine de jeunes, la majorité sont des filles, toutes voilées (à la différence de leurs enseignantes, souvent les cheveux découverts). Je suis accueilli par le responsable du département, Ziad Medoukh, militant actif de la non-violence et poète à ses heures.

    Au mur, des représentations imagées des symboles du patrimoine français associés à ceux de la Palestine. Les ventilateurs tournent à fond, car la température extérieure a largement dépassé les trente degrés.
    Le débat est vif et passionnant avec ces jeunes Palestiniens dont la maîtrise de la langue française me touche. Je suis frappé de leur refus de singulariser Gaza et leur volonté de se rattacher en permanence à un peuple palestinien au destin bien plus large que celui d’une enclave désormais contrôlée par le Hamas.

    Les mots ne sont d’ailleurs pas tendres à l’encontre du mouvement islamiste, ce qui confirme la validité du choix français d’une présence volontariste à Gaza, justement pour y maintenir ouverts des espaces de liberté. Ces étudiants sont surtout angoissés par la perspective de perdre une fois de plus une occasion historique, les révolutions arabes risquant de reléguer la question palestinienne au second plan. Mais cette génération comprend spontanément que l’histoire se fait, qu’elle est en cours et qu’elle est celle de leur temps.

    Gaza : effervescence de la scène rap

    Je retrouve le soir Ayman, un des piliers des Palestinian Rappers, auxquels Cyrille et moi avons dédié notre chapitre de Gaza. La mémoire de Vittorio Arrigoni, militant italien installé à Gaza, supplicié par les jihadistes en avril 2011, est évoquée avec émotion.

    http://www.youtube.com/watch?v=uq7J4TUpdng&feature=player_embedded

    Asmaa al-Ghoul, journaliste intrépide et grande pourfendeuse de l’hypocrisie islamiste, dîne avec nous. Contrairement au titre dont l’a honoré Le Monde, elle ne croit pas être la « dernière femme libre de Gaza ». Elle est même convaincue que les Palestiniennes de Gaza n’acceptent que dans l’espace public un ordre moral de plus en plus pesant, aux canons importés du Golfe par le Hamas, dans une logique à la fois rigoriste et consumériste.

    Quant à Ayman, depuis la fermeture par le gouvernement islamiste du centre Sharek, voué aux différentes disciplines du hip-hop, il s’investit dans le collectif Palestinian Unit. Il est frappé par l’effervescence de la scène rap dans la bande de Gaza, avec selon lui une cinquantaine de groupes actifs. Mais c’est bel et bien d’un underground qu’il s’agit, les groupes jouant très rarement en public : les morceaux, enregistrés chez les uns ou les autres, sont directement mis en ligne, avec une communauté de fans toujours sur la brèche.

    Ayman et Palestinian Unit se produisent, à l’occasion de la fête de la Musique, à l’Institut français de Gaza, longtemps seule scène ouverte au hip-hop dans le territoire.

  • Mohammed Assaf pour la finale d’Arab Idol
    https://www.youtube.com/watch?v=Aj-pyJF6ckU&feature=player_embedded

    La révolution Assaf | La mer blanche - البحر الأبيض
    http://merblanche.com/la-revolution-assaf

    Il est plus populaire que Mahmoud Abbas et que toute la classe dirigeante palestinienne réunie. Mohammed Assaf, 23, ans est LE phénomène du moment en Palestine. Avec sa gueule d’amour et sa voix d’ange, Mohammed est l’un des finalistes de la version orientale de la Nouvelle Star, Arab Idol. Depuis plusieurs semaines, il enflamme le jury de l’émission (tournée au Liban) et avec lui toute la Palestine. Chaque vendredi, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, des centaines de personnes se réunissent pour écouter et regarder les prestations du jeune homme.

    • Mohammed Assaf a chanté Ally El-Kofiya
      http://mondoweiss.net/2013/06/keffiyeh-mohammed-jubilation.html

      Raise your Keffiyeh Raise it
      Sing the Ataba and Mijana and enjoy it

      Shake your shoulders tenderly
      Jafra, Ataba and Diheya

      And let guns contribute and make it more fun [interesting double meaning, the song so far has been describing a wedding where people are singing the ataba and mijana and doing dabka, traditionally those were always accompanied by shooting guns in the air]

      Raise the flag in Ramallah and Mountains of fire [Nablus’s nick name]
      your proud head band is a symbol of grit and determination [Keffiyeh as a head dress was traditionally associated with head bands 3qal]
      The first bullet tells the story of the journey
      When the time comes, we make what’s up go down [rearranging an old Palestinian proverb]

      Raise your Keffiyeh Raise it
      Sing the Ataba and Mijana and enjoy it

      We grew figs and olives in the orchard
      We brought the wheat seeds and the lemon trees

      When you call my country .. we will be ready
      Lighting the victory paths in the battle day

      Raise your Keffiyeh Raise it
      Sing the Ataba and Mijana and enjoy it

    • Palestine : la finale de l’émission de télévision Arab Idol par Emilie Baujard
      http://www.franceinfo.fr/monde/un-monde-d-info/palestine-la-finale-de-l-emission-de-television-arab-idol-1035159-2013-06

      Ce jeune chanteur s’appelle Mohammed Assaf et il est devenu, en quelques semaines, l’idole de toute une population, d’autant que le jeune homme a faillit ne jamais pouvoir participer à l’émission. Une ferveur qui intéresse tout particulièrement la classe politique.

      http://www.franceinfo.fr/player/embed-share?content=1035177

    • Mohammed Assaf
      http://en.wikipedia.org/wiki/Mohammed_Assaf

      He was born in Misrata, Libya to Palestinian parents from Gaza Strip, Palestine. Assaf and his parents returned to the refugee camp at Khan Yunis in the Gaza Strip when he was four years old.[2] He is one of seven siblings, three of whom, including Assaf, have been involved in performing live music. Assaf’s mother Intisar, a mathematics teacher, has stated that Assaf began singing at the age of five and “had a voice of someone who was much, much older.”[4] Assaf did not have professional training as a singer, he started his career singing at weddings and other private events.[5] He entered the public view in 2000 during a popular local televison program where he called in and sung a nationalist song to the host’s praise. Afterward, he was frequently offered contracts with local record companies.[4]

      Before his role on the television show he was attending Gaza City’s Palestine University majoring in media.[4]

      via le commentaire de Deïr Yassin sur http://blogs.rue89.com/jean-pierre-filiu/2013/06/22/le-printemps-des-arabes-en-israel-et-en-palestine-230622