A la rubrique critique de la critique....
Cet article promeut la RTT et les coopératives contre le revenu... Faudrait peut-être pas trop déconner.
Sur le taff, le papier a tout faux. Vanter abstraitement le caractère créatif des contraintes s’est concrètement se foutre de qui est magasiner la nuit dans des entrepôts frigorifiques. Et d’un paquet de salariés par la même occasion. Et en particulier de tous les salariés à l’emploi discontinu et autres « chômeurs en activité réduite ».
Le temps de travail excède le temps d’emploi. La RTT ne peut être qu’une réponse partielle. Face à l’exploitation, encore faut-il quelle s’accompagne non seulement de plus de flexibilité mais aussi d’une hausse des salaires, histoire que les gains de productivité qu’elle occasionne finissent pas dans les poches des employeurs...
Et pis, qui est pour la RTT devrait commencer par se soucier de la RTT réellement existante, là c’est tout de suite plus dur de refuser le revenu garanti.
Le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments . A trop vouloir défendre les coopératives (on est pas des feignasses, on oeuvre pour le bien des gens, nous aussi on est des entreprises, alter, un peu différentes quoa, un modèle pour pas être un parasite si vraiment tu veux), on en vient à stigmatiser qui ne se réfère pas à une « entreprise » fut- elle alternative, éthique, ou que sais-je...
Pour couronner le tout, c’est « puisque » ce serait moins d’état, qu’un « filet » vaudrait mieux qu’un « socle » ? ! No comprendo. Ce serait pas encore des idées, des trucs où ce que la taille des mailles du filet ou bien le climat opposé au socle seraient des détails secondaires ?