L’hétérocentrisme ou l’obligation du rapport pénétratif

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  • Vêtements féminins : jamais la bonne taille ! - Le Courrier
    http://www.lecourrier.ch/112622/vetements_feminins_jamais_la_bonne_taille

    Les tailles disponibles en magasins ne sont pas représentatives des morphologies de la plupart des femmes. Comment expliquer cette inadéquation ?

    Et l’article de Rue89 (février) :

    Vêtements : est-il éthique que les femmes faisant du 34 aient 20 fois plus le choix ?
    http://www.rue89.com/2013/02/15/vetements-est-il-ethique-que-les-femmes-faisant-du-34-aient-20-fois-plus-le-c

    #mode #poids

    • Hier dans la discussion sur cet article http://www.crepegeorgette.com/2013/08/07/lheterocentrisme-ou-lobligation-du-rapport-penetratif/#comments
      Un pauvre homme se plein des graves discriminations que subissent les hommes je le cite parce que c’est assez grandiose :

      Le privilège : Oui ! Les hommes ont des privilèges mais s’arrêter à ce constat n’est qu’une simple victimisation.
      Elle suppose malhonnêtement qu’ils sont seuls à en avoir... Des exemples ?
      – Vous allez chercher de nouveaux vêtements et il n’y a rien que vous va. Tout est terne et vous n’avez qu’un rayon alors que les « autres » ont 3 étages...
      – Vous allez manger chez mamie et vous vous retrouvez comme un con tout seul pendant que sa mamie et elle papote (de vous ?). Et quand vous aidez, c’est le silence et le regard pour bien te faire comprendre que tu n’es pas le bienvenue.
      – Vous postulez au même job qu’une femme, vous avez de forte chance d’être recaler car madame fait plus sérieuse (en plus d’être moins payée...).
      A compétence égale, qui peux oser dire qu’une femme n’est pas préférée ?
      – On attendra de vous que vous cravachiez au travail pour compenser la perte de revenu de madame et de perdre des moments de vie avec votre enfance en bas-age.
      Et tout cela, qu’elle le veuille ou non, elle en bénéficie.

      Ah le privilège d’être moins payer, on ne mesure pas assez notre chance mesdames !
      Il a reçu plusieurs réponses mais une réponse que je trouve très intéressante et qui est en rapport avec l’article de R89 que tu référence ici :

      Tout petit résumé de l’histoire du costume pour Camille et tous ceux qui croient qu’avoir des chaussures de 26 couleurs différentes est un grand privilège dans la vie...

      Notre habillement actuel est fortement inspiré des courants idéologiques du XIXe siècle, avec l’essor de la bourgeoisie (qui s’opposait à l’aristocratie de l’Ancien Régime, où hommes et femmes étaient tous très habillés, très fardés, très ornés).
      La bourgeoisie s’opposait à l’oisiveté de l’aristocratie (qui était de plus en plus inutile et inutilement coûteuse à l’Etat monarchique depuis qu’elle n’assurait plus les fonctions guerrières défensives du temps des seigneuries). Les bourgeois - qui se sont empressés de mettre de côté les femmes qui ont donné le coup d’envoi de la Révolution (eh oui, surprise) - avaient comme valeur le travail, l’effort, et se donnaient une apparence d’austérité pour faire contraste avec le faste dispendieux et dit « efféminé » de la noblesse inutile. On voulait alors porter des vêtements non pour le spectacle, mais pratiques et sobres, qui donnent une impression de sérieux : d’où le sacro-saint costume noir qui est encore la norme aujourd’hui même s’il a pu un peu évoluer depuis.
      Par contre, les bourgeois voulaient garder leurs femmes oisives et à leur disposition. C’était une question d’honneur pour eux que leur femme ne travaille pas : ils voulaient se prouver aux uns et aux autres qu’ils gagnaient suffisamment d’argent pour entretenir leur femme. Les épouses bourgeoises, qui étaient éduquées dans l’idée qu’elles devaient tenir le rang de leur mari en « présentant bien », n’étaient instruites que dans les disciplines « décoratives » (jouer du piano, parler un peu littérature, faire de beaux bouquets ou encore... bien s’habiller). La femme bourgeoise est devenue un poids mort inutile et décoratif qui servait à la gloire du mari : plus il pouvait la couvrir de belles robes et de bijoux précieux, plus il montrait qu’il était un homme puissant, influent et de bon goût.
      C’est de là que vient la diversité de l’habillement féminin d’aujourd’hui : ça fait depuis au moins deux siècles qu’on éduque les femmes (et SEULEMENT les femmes, contrairement à l’aristocratie d’Ancien Régime)dans l’idée qu’elles doivent faire joli dans le décor. Et quand on ne sert qu’à faire joli, on peut jouer sur les formes, les couleurs, les matières... Les hommes, eux, étaient des gens « sérieux », il leur fallait donc un uniforme (le costume) qui ne devait pas dépasser les palettes de noir et de gris (quelquefois du brun ou du beige, mais là on commence à taper dans le dandy, qui se fait une fierté de déroger à la morale bourgeoise !).
      Par contre, ce qui manquait énormément aux femmes, c’étaient des vêtements pratiques qui leur étaient adaptés : le pantalon était exclusivement réservé aux hommes, et on a « bizarrement » toujours considéré que ce qui seyait le mieux aux femmes était ce qui transformait leur anatomie naturelle et/ou limitait leurs mouvements et capacités physiques(corsets très serrés, grandes coiffes, faux-culs, multiples jupons... et aujourd’hui talons hauts, string, micro-jupes ou encore épilation quasi intégrale).
      Heureusement, on a réussi au cours du XXe siècle à se débarrasser de la plupart des entraves liées à lourdeur (corsets, jupons), et on a réussi dans les années 1970 à s’arroger le droit de porter le pantalon (et encore, même si c’est passé depuis 40 ans dans les moeurs, ce n’est que depuis cette année que l’interdiction faite aux femmes de le porter a été abrogée !). Ce qui ne veut pas dire que toutes les injonctions sont tombées : la femme « belle » est toujours celle qui souffre, qui se transforme. D’où : « Il faut souffrir pour être belle. » On ne dit jamais : « Il faut souffrir pour être beau. »

      Donc c’est un contre-sens d’une absolue myopie de prétendre que les femmes sont avantagées dans la société parce qu’elles ont plus de vêtements à leur disposition, vu que cette diversité d’habillement est l’héritage direct de la conception de la femme-décoration, qui ne doit et ne sait à peu près rien faire de ses dix doigts, et qui ne doit que parader comme un paon pour illustrer la puissance financière de son mari.

  • L’hétérocentrisme ou l’obligation du rapport pénétratif
    http://www.crepegeorgette.com/2013/08/07/lheterocentrisme-ou-lobligation-du-rapport-penetratif

    Je voudrais revenir sur cet article d’une féministe radicale car les réactions, aussi épidermiques que le texte qui est une mauvaise lecture de Dworkin à mon avis, commencent à m’échauffer. Au passage si l’auteure passe par là, il conviendrait de te mettre à jour sur le problème des IST, tu véhicules de fausses informations. Si vous avez des commentaires agressifs, sexistes envers ce texte, abstenez-vous, je censurerai. La « révo­lu­tion sexuelle » empêche les femmes de dire non, mais ne leur donne pas (...)