mille jours au Chili (Le Monde diplomatique)

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  • Dans le numéro de septembre #2013/09

    Dossier : il y a quarante ans, le coup d’Etat contre Salvador Allende
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49662

    « Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut emprunter ce chemin sans en subir les conséquences », martèle le président américain Richard Nixon devant le Conseil national de sécurité le novembre 1970. L’avant-veille, le président socialiste #Salvador_Allende a pris ses fonctions. La coalition qui a porté la gauche au pouvoir est fragile, et la Maison Blanche bien décidée a « faire hurler » l’économie du pays. Après des mois de déstabilisation (manœuvres institutionnelles, grèves patronales, manifestations, tentatives de #coup_d’Etat, etc.), l’armée chilienne intervient. Elle est soutenue par la presse, par l’organisation fasciste Patrie et Liberté, par le Parti national et par les #Etats-Unis. Le 11 septembre 1973, elle bombarde le palais présidentiel. Quelques heures avant sa mort, au cours d’une ultime allocution radiophonique, Allende déclare : « Ils ont la force, ils pourront nous asservir ; mais on n’arrête pas les mouvements sociaux, ni par le crime ni par la violence. » Débute alors l’une des dictatures les plus brutales qu’ait connues l’Amérique latine : plus de trois mille morts, près de trente-huit mille personnes torturées et des centaines de milliers d’exilés.

    #Histoire #Socialisme

    [Sélection d’archives]
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49665

    [Inédits en accès libre]

    L’« octobre rouge » chilien et la naissance des cordons industriels
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/GAUDICHAUD/49663

    Héritière d’une tradition de lutte autonome et poussée par la radicalisation du mouvement social urbain et paysan au cours de la présidence de Salvador Allende (1970-1973), une partie de la #classe_ouvrière chilienne va donner naissance à un mouvement original, tant par son ampleur que par ses tentatives de contrôle démocratique de la production, du ravitaillement ou de la sécurité des quartiers. Au cours des affrontements d’octobre 1972 et des grandes mobilisations de 1973, les revendications purement économiques s’articulent avec les demandes politiques de certaines fractions ouvrières radicalisées : cette rencontre se traduit par la formation des « cordons industriels ».

    L’étonnante actualité d’une politique étrangère
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/MAGASICH/49664

    Parmi les ruptures les plus marquantes du gouvernement de l’Unité Populaire (UP), coalition de presque toutes les gauches, son choix d’une politique extérieure non dictée par l’un des blocs de la guerre froide : une politique basée sur l’autodétermination des peuples, la #non-ingérence et le désarmement, faisant siennes les causes du tiers-monde, comme la lutte contre le colonialisme et la recherche d’un ordre international plus juste pour les pays « en développement ». Avec Allende, le #Chili rejoint le #Mouvement_des_non-alignés, position alors exceptionnelle en #Amérique_latine, cependant que Santiago promeut des alliances visant à « faire valoir nos droits et défendre à travers une action collective les prix des matières premières ».

    [Réservé aux abonné(e)s]

    Chronologie : « 1000 jours »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49601

    Santiago en septembre
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/MUEL/49600

    Les étudiants dépoussièrent une icône
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/VALLEJO/49599