Journalistes et écologie : le malentendu
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La différence avec les muckrakers qui, tel Upton Sinclair par exemple, alertait les Etats-Unis sur les conditions de travail dans les abattoirs en 1905, c’est que la question sociale est aujourd’hui reconnue comme un sujet légitime et entier par les sociétés démocratiques. Elle suscite moult controverses et ne génère pas de consensus. Mais aucun responsable politique, industriel, technocratique ne peut délibérément l’ignorer.
Or la question écologique n’a pas atteint ce degré de reconnaissance. Si bien que l’#écologie, au sens des rapports entre l’être humain et la nature, est à la fois un sujet et un mouvement politique. C’est peut-être une difficulté philosophique propre au journalisme environnemental aujourd’hui. Bien malin qui pourrait distinguer le journaliste sur l’écologie du plumitif écolo. Cette particularité culturelle les distingue des spécialistes en économie, en justice, en social, en culture. Elle est sans doute mal perçue et mal comprise de l’extérieur, au risque de malentendus.
Est-ce une difficulté conceptuelle exigeant encore plus de rigueur de travail et de déontologie ? Peut-être que oui. Est-ce une raison pour invalider l’oeuvre des enquêteurs et de reporters au nom de leurs convictions écologistes ? Ce serait absurde. C’est un contre sens de reprocher son engagement à un #journaliste environnemental puisque c’est l’objet même de son entreprise intellectuelle.
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voir aussi : ▻http://www.reporterre.net/spip.php?article4633