C’est archi mauvais.
Je suppose que c’est ce que trois journaleux en herbe croient être du « data journalism » :
– confusion entre facho, réac et conservateur - termes qu’il faut être au moins baladurien tendance jospiniste pour parvenir à confondre,
– méthodologie débile (des sites « choisis » comme base, puis des sites linkés, puis on mélange le tout sans qu’on sache la différence entre les sites qui sont là parce que choisis a priori, ou parce qu’ils sont linkés par d’autres),
– représentation graphique fainéante (les liens dans un sens où dans l’autre n’ont aucune visibilité : si tu es linké par un site, tu es représenté comme si tu faisais le lien vers ce site),
– évidemment a-priori idéologique gros comme un camion : il y a une catégorie « antisionistes ». Pas de catégorie « antisémites » ni « négationnistes » (pourtant, je suppose, des classiques du genre), non : juste « antisionistes ». Alors qu’on ne trouve ni « sionistes », ni « sarkozystes décomplexés », ni « islamophobes ». Sans déc. C’est quoi, dans ce cas, la « réacosphère » et la « droite de la droite » ?
Parce que c’est bien le problème : ça montre quoi ? Qu’il y a des groupes idéologiques sur le Web, qu’ils se référencent beaucoup à l’intérieur de leur propre groupe, et assez peu d’un groupe à l’autre. L’intérêt m’échappe.
Ça se termine avec une mise au point en forme de démission dans les forums :
1 : Il s’agit d’une méthode automatique s’appuyant sur des liens réels entre les sites. Un lien ne représente en aucun cas un signifiant fort.
2 : Je n’ai nullement l’intention d’associer cathos à fachos. C’est d’ailleurs tout le propos de cet article : montrer que le terme de « fachosphère » est abusif puisqu’il ne recouvre pas l’ensemble des tendances de la droite de la droite sur le web français.
Ah ben non, ça va pas, là... Il reste quoi alors ? Des liens qui ne signifient pas grand chose, des termes qui seraient « abusifs ». Alors la carte, là, elle représente quoi ?