Le #féminisme contemporain dans la culture #porno : ni le playboy de papa, ni le féminisme de maman
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Le concept de « préférences adaptatives » est indispensable pour comprendre les dynamiques d’auto-reproduction des systèmes oppressifs. Je pense notamment que ceci peut nous aider à comprendre la nouvelle vague du féminisme à laquelle j’appartiens, et qui présente Karp et Stoller comme représentatives de cette version qu’on appelle parfois « dome Feminism », mais pour lequelle il y a également un sobriquet moins poli : « Féminisme baise-moi » (« fuck-me Feminism ». Un blogueur le résume comme suit (pas de manière très sympathique mais avec justesse, à mon sens) :
« Le « féminisme baise-moi » (…) est un courant de pensée qui propose que les femmes s’autonomisent en reprenant et contrôlant le fait d’être un objet sexuel, en réclamant le pouvoir de la pornographie et de l’industrie du sexe pour elles-mêmes, et en vantant leur désir et leur volonté d’avoir des relations sexuelles. En d’autres termes, être l’objet sexuel d’un homme ne peut pas me faire du mal puisque je souhaite être un objet sexuel ; la pornographie et l’industrie du sexe ne peuvent me dégrader puisque ça me plaît ou si j’en tire profit ; être utilisée sexuellement ne peut me dévaluer puisque je l’utilise aussi ; être considéré comme une chatte à baiser ne peut me déshumaniser puisque je veux qu’il baise ma chatte. » (7)