Manifeste des 343 salauds : « Nous ne sommes pas vos putes »

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  • Manifeste des 343 salauds : « Nous ne sommes pas vos putes » - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/actualite/manifeste-des-343-salauds-l-abjection-n-a-plus-de-limites_1295514.html

    Manifeste des 343 salauds : « Nous ne sommes pas vos putes »

    Par Morgane Merteuil

    fallait s’y attendre, la médiocrité des débats sur le travail sexuel, savamment entretenue par celles et ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que les véritables enjeux de celui-ci soient abordés, ne pouvait que nous mener à l’abjection. Après l’article de Causette et ses 55 bonnes raisons de ne pas aller aux putes, c’est Causeur qui prend le relai avec son manifeste des 343 clients.

    Abjecte, la référence au manifeste des 343 salopes : lorsqu’en 1971, 343 femmes ont pris la parole pour dire qu’elles avaient avorté, elle défiaient alors les lois et l’ordre moral ; elles annonçaient que malgré les risques qu’elles prenaient, rien ni personne ne les empêcherait de disposer de leur corps. Et les risques étaient grands, alors, non seulement en termes de stigmatisation, de répression pénale, mais surtout, parce qu’en avortant dans des conditions clandestines, c’est leur vie que ces femmes risquaient. Beaucoup l’ont perdue, d’ailleurs, et continuent de la perdre aujourd’hui, faute d’accès légal à l’IVG. Que risquent ces 343 clients aujourd’hui ? RIEN. Et ne venez pas nous parler des peines inscrites dans la loi, qui ne seront appliquées au mieux que 3 fois pour l’exemple, car elles n’ont en réalité d’autres buts que de forcer les putes à toujours plus se cacher.

    Abjecte, votre refus de reconnaître vos privilèges, et votre discours anti-féministe qui voudrait nous faire croire que vous êtes les pauvres victimes des progrès féministes : alors que vous défendez votre liberté à nous baiser, nous en sommes à défendre notre droit à ne pas crever. La pénalisation des clients, en ce qu’elles condamne de nombreuses femmes à toujours plus de clandestinité, n’est certainement pas un progrès féministe, et c’est à ce titre qu’en tant que putes nous nous y opposons. Car c’est bien nous putes, qui sommes stigmatisées et insultées au quotidien parce que vendre des services sexuels n’est pas considéré comme une manière « digne » de survivre. Nous, putes, qui subissons chaque jour les effets de la répression. Nous, putes, qui prenons des risques pour notre vie, en tant que clandestines dans cette société qui ne pense qu’à nous abolir. Alors n’inversez pas les rôles, et cessez donc de vous poser en victime, quand votre possibilité d’être clients n’est qu’une preuve du pouvoir économique et symbolique dont vous disposez dans cette société patriarcale et capitaliste.

    Abjecte, enfin, mais dans un style qui n’a rien à envier aux abolitionnistes que vous prétendez combattre, votre paternalisme, lorsque vous énoncez « touche pas à ma pute » : nous ne sommes les putes de personne, et encore moins les vôtres.❞

    #strass

  • 343 putes contre 343 salauds - Politis
    http://www.politis.fr/343-putes-contre-343-salauds,24302.html

    Le problème, c’est que ce sont les « clients » qui réagissent, touchés au portefeuille (et pas que), alors qu’ils n’ont pas tellement réagi au délit de racolage passif qui, lui, a directement pénalisé et précarisé les prostituées. Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas là d’un élan libertaire mais d’une pulsion libérale pour consommer du sexe comme n’importe quelle #marchandise.

    #prostitution

    • On en remet une couche : http://www.mouvementdunid.org/343-salauds-le-Mouvement-du-Nid

      La pétition "Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds" tombe à point nommé. Quelle meilleure manière de tomber le masque ? Quel plus bel aveu de la vraie nature de ces hommes de pouvoir – blancs, aisés, connus – prêts à tout pour sauver un « droit » en plein naufrage ? Un « droit » qui n’en est plus un : celui de voir garanti leur bon plaisir en extorquant un consentement sexuel à des personnes qui n’ont pas les moyens de leur dire non.

      Mais ce que je prèfère, c’est ça :

      1 881 hommes contre la prostitution

      343 ringards se battent pour une cause machiste perdue. Dans le débat en cours sur l’abolition du système prostitueur, quelques hommes médiatisés ont l’indécence de singer le courageux combat des femmes pour le droit d’avorter (1971) en lançant une pétition intitulée « Les 343 salauds ».

      Dans le sous-titre « Touche pas à ma pute ! », décalque ignoble du combat anti-raciste (1985), l’adjectif possessif traduit leur mépris pour les femmes dans la prostitution.

      Cette pétition réac prétend que la volonté d’abolir la prostitution serait « une guerre faite contre les hommes ». C’est tout le contraire : nous, Zéromachos, hommes engagés contre le système prostitueur, affirmons que le combat pour l’abolition de la prostitution est avant tout un combat pour l’Égalité.

      Cette lutte progressiste, à la suite de femmes courageuses et aussi d’hommes tels Zola, Hugo ou Jaurès, nous libère d’un diktat qui a amené des générations d’hommes à se comporter en « salauds ». Que certains s’en revendiquent encore ne les honore pas. Ils perpétuent ainsi des comportements dégradants et archaïques.

      Nous, #Zéromachos, voulons un autre avenir ; nous exprimons notre désir de liberté et de plaisir sexuel pour les hommes et aussi pour les femmes, oubliées de la « libération sexuelle ». Aussi disons-nous à ces quelques hommes : « Vous voulez retourner à l’époque de l’esclavage ? Pas nous ! »

      Car, avec des femmes et des hommes lucides, nous travaillons à l’avènement d’un monde sans esclavage, sans viol, sans prostitution. Pour que celle-ci disparaisse, il faudra du temps. À condition que les « salauds » pétitionnaires comprennent l’analyse de Françoise Héritier : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. »

      Nous répondrons également aux « 343 salauds » par un spot vidéo qui montrera la violence des « clients » prostitueurs.

      Mise en ligne le 7 novembre à minuit !

      Les porte-parole Gérard Biard, Patric Jean et Frédéric Robert

      http://zeromacho.wordpress.com/2013/10/30/1881-hommes-contre-la-prostitution

    • La réponse de Morgane Merteuil, du Strass

      Abjecte, votre refus de reconnaître vos privilèges, et votre discours anti-féministe qui voudrait nous faire croire que vous êtes les pauvres victimes des progrès féministes : alors que vous défendez votre liberté à nous baiser, nous en sommes à défendre notre droit à ne pas crever. La pénalisation des clients, en ce qu’elles condamne de nombreuses femmes à toujours plus de clandestinité, n’est certainement pas un progrès féministe, et c’est à ce titre qu’en tant que putes nous nous y opposons. Car c’est bien nous putes, qui sommes stigmatisées et insultées au quotidien parce que vendre des services sexuels n’est pas considéré comme une manière « digne » de survivre. Nous, putes, qui subissons chaque jour les effets de la répression. Nous, putes, qui prenons des risques pour notre vie, en tant que clandestines dans cette société qui ne pense qu’à nous abolir. Alors n’inversez pas les rôles, et cessez donc de vous poser en victime, quand votre possibilité d’être clients n’est qu’une preuve du pouvoir économique et symbolique dont vous disposez dans cette société patriarcale et capitaliste.

      Abjecte, enfin, mais dans un style qui n’a rien à envier aux abolitionnistes que vous prétendez combattre, votre paternalisme, lorsque vous énoncez « touche pas à ma pute » : nous ne sommes les putes de personne, et encore moins les vôtres.

      http://www.lexpress.fr/actualite/manifeste-des-343-salauds-l-abjection-n-a-plus-de-limites_1295514.html

    • C’est pas faux-cul, c’est de la recup’ minable.

      Ça piétine « touche pas à mon pote » et le manifeste des salopes de 1971.

      C’est du marketing de bas étage réalisé pour faire du buzz et ... Ça marche !

      C’est pour permettre à des starlettes du petit écran de rester sur le devant de la scène. 18 trous du cul dont on ne devrait même plus parler tellement on sait déjà qui il sont...

    • C’est aussi la banalisation permanente de la réacosphère et ce n’est pas anodin. Parce que ça va avec le recul de beaucoup de droits réels pour les femmes, actuellement. Avec un certain discours, aussi, des attitudes, des pratiques qui font que chaque matin, j’ai impression de me réveiller dans les années 60.
      Sauf que, même pas, parce que, justement, les années 60 étaient porteuses du ras-le-bol de conformisme petit-bourgeois qui étouffait la société, alors que maintenant, tu sens bien le corps social qui réclame sans cesse le retour au bon vieux temps totalement fantasmé des réacs les plus indécrottables. En fait, je pense qu’on est plus dans les années 30.
      Et je n’aime pas du tout ça.

    • Visiblement, elle assume...

      http://www.europe1.fr/France/Manifeste-des-343-salauds-on-defend-la-liberte-1693485

      « Un tombereau d’injures ». Elle n’en revient pas. Elisabeth Lévy, la directrice de la rédaction du mensuel Causeur à l’origine du Manifeste des 343 salauds, déplore « des réactions d’une violence sidérante » après la diffusion d’extraits de ce texte mercredi. « On ne pouvait pas anticiper un truc pareil, un tel tomberau d’injures. On a l’impression d’avoir profané quelque chose », explique-t-elle à Europe1.fr.

      Abject ou injurieux, camarade, choisi ton camp !

    • Elle a quant même quelques alliés Elisabeth Lévy les pedophiles associés semblent avoir aimer son initiative
      “Touche pas à ma petite pute” (lettre ouverte au CSA)
      http://television.telerama.fr/television/touche-pas-a-ma-petite-pute-lettre-ouverte-au-csa,104479.php#xto

      un communiqué de l’APA intitulé « Touche pas à ma petite pute ». « L’APA, Association des pédophiles anonymes, demande au CSA de ne pas interdire la diffusion d’une émission américaine, rebaptisée Mini-Miss… qui sera la plus belle ? » L’APA s’oppose donc à la tentative de censure du Comité Miss France et fait sienne la résolution des 343 salauds qui refusent de « céder aux ligues de vertu qui en veulent aux dames de petite vertu » et aux fillettes en petite tenue. « Ce programme de télé-réalité diffusé sur NT1, poursuit le communiqué, qui met en scène des fillettes en bas âge dans des conditions insoupçonnées en France, constitue un outil indispensable à la compréhension de la société américaine contemporaine. »

      #gorafi_encore_plagié

      edit - après vérification c’est une parodie, je ne savait pas que télérama avait ouvert une rubique gorafi

      edit2 - j’ai déplacé mes digressions sur le "virilo-carnisme" sur un post à part pour pas faire partir la discussion dans tous les sens ^^
      http://seenthis.net/messages/191151

  • L’appel « Touche pas à ma #pute » humilie les #femmes
    http://lemonde.fr/idees/article/2013/10/29/l-appel-touche-pas-a-ma-pute-humilie-les-femmes_3504547_3232.html

    « Touche pas à ma pute », tel est l’intitulé d’une pétition qui sera publiée dans Causeur de novembre. Elle est le porte-étendard du « Manifeste des 343 salauds ». Voilà un acte militant inédit : les hommes n’avouent pas aisément fréquenter les putes. Et se préoccupent plus d’utiliser ces dames que de les défendre.

    Dans le manifeste « Touche pas à ma pute », les signataires eux, ont choisi le terme de « salaud » par référence aux « salopes » de 1971. C’est là que je m’interroge. Quelle filiation peut-il bien y avoir entre nous, les « salopes » qui réclamions la liberté interdite de disposer de notre corps, et ces « salauds » qui réclament aujourd’hui la liberté de disposer contre rémunération et sans pénalité du corps de certaines femmes ? Dans le premier cas, il s’agit de lever une oppression, dans le second, de la reconduire. Et ce au nom du même concept : la liberté. Où est la faille ?

    #prostitution #sexisme #féminisme