• Blog de Paul Jorion » L’économie pour les neuneus : Chapitre 2 : La compétitivité, par Jean-Baptiste Auxiètre et Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=64671
    http://0.gravatar.com/avatar/e9d73a7b825d826716e5a25df85c1c8a?s=92&d=identicon&r=G

    On rabâche aujourd’hui qu’il faut être plus compétitif. Pour cela, il faut offrir de meilleurs produits et de meilleurs services pour moins cher afin de pouvoir les exporter. Or pour la plupart des entreprises, leur marché est de fait national et leur périmètre est constant, de même que leurs moyens : il n’existe pas de « nouveau marché » et la dépense possible pour les clients est elle aussi constante : la part des moyens dont disposent les ménages pour tel ou tel besoin demeure constante. Ce qui fait qu’une entreprise plus compétitive ne fait qu’en remplacer une autre qui l’est devenue moins et on ne crée à l’arrivée aucun emploi, on en détruit au contraire puisqu’on aura remplacé tant de personnes par moins de personnes, pour effectuer la même opération de manière optimisée.

    Le souhait serait bien sûr que ces entreprises (après avoir supprimé beaucoup d’emplois au niveau national) finissent par en créer dans un élan irrépressible d’exportation. C’est nier l’évidence que même une entreprise nationale qui exporte à l’étranger fait travailler aussi des personnes dans ces autres pays, il s’agit même d’une contrepartie exigée par ceux-ci dans pratiquement tous les cas. Donc non seulement on utilise moins de main-d’oeuvre dans le pays de départ mais aussi dans les pays clients où là aussi on remplace pour le même marché un nombre X de personnes par un autre nombre Y moins élevé.

    La notion de « nouveau marché » n’existe que par rapport à une entreprise donnée, mais en fait son « nouveau marché » est le plus souvent celui qui était auparavant celui de sa voisine ou, si ce n’est pas le cas, comme pour un nouveau produit technologique, elle ira raboter les moyens dont disposent les clients potentiels sur les autres marchés, puisque ceux-ci n’ont pas accès globalement à davantage de moyens.....

    #économie
    #compétitivité
    #productivité
    #robotisation
    #Paul-Jorion

  • Blog de Paul Jorion » Le libre-échange vaut-il qu’on lui sacrifie la démocratie ?, par Jean-Paul Vignal
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=61512
    http://0.gravatar.com/avatar/e9d73a7b825d826716e5a25df85c1c8a?s=92&d=identicon&r=G

    .....

    Elle intervient en effet dans un contexte où l’argent devient la mesure de toute chose. Cette évolution n’a pu avoir lieu que par un affaiblissement systématique des institutions traditionnellement garantes des valeurs et de l’intérêt communs, au profit des entreprises qui sont, elles, uniquement et légitimement centrées sur la promotion et la défense des intérêts particuliers de leurs actionnaires. Ce n’est pas le glissement vers l’attribution de plus de pouvoir aux organisations centrées sur la réalisation de projets qui est un mal en soi, car il permet quand il est réalisé avec discernement d’obtenir des résultats plus facilement mesurables et de compartimenter la complexité des systèmes politiques, sociaux et économiques en unités plus faciles à gérer. Mais, dans un contexte très tendu de concurrence de tous contre tous où l’optimum collectif ne peut pas être la somme des optima individuels, il devient extrêmement dangereux quand le « chacun pour soi » est la seule valeur véritablement commune, à défaut d’être partagée, comme c’est de plus en plus le cas. Pour reprendre une analogie biologique, nous ne survivrions pas plus de quelques minutes si chacun des organes qui compose le corps humain cherchait à optimiser sa performance individuelle sans se soucier de ses voisins. Heureusement, le cerveau est doté de mécanismes de régulation, automatiques et inconscients pour l’essentiel, – conscients dans les cas exceptionnels -, qui permettent une survie harmonieuse. Il n’y a regrettablement plus de cerveau garant de l’intérêt collectif dans nos sociétés modernes : chassé par les grands prêtres du néolibéralisme, il a cédé la place à la main magique du marché.....

    #économie
    #Démocratie
    #finance
    #libre-échange
    #Traité-transatlantique

  • Blog de Paul Jorion » EMPRUNTS « TOXIQUES » : LE COMMERCE DES INDULGENCES POLITIQUES, par Zébu
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=60034
    http://0.gravatar.com/avatar/e9d73a7b825d826716e5a25df85c1c8a?s=92&d=identicon&r=G

    Arguties spécieuses, car si le gouvernement actuel ne fait qu’endosser l’héritage du gouvernement passé, rien ne l’y obligeait en vérité à le faire tel quel, a fortiori en créant un fonds de compensation financé à moitié par l’État et ne couvrant que 45 % des IRA (Indemnités de Remboursement par Anticipation) calculés pour les emprunts dits ‘structurés’, et encore, uniquement ceux les plus ‘toxiques’, le restant étant payé par des collectivités locales qui auraient pu faire valoir leurs droits en justice.

    Arguties spécieuses, car l’État aurait très bien pu imposer de créer un fonds de compensation financé à 100 % par les banques, qui aurait permis de lever la reprise de l’aléa moral des banques par l’État et éviter ainsi à l’État de se retrouver piégé dans ce type de situation. En prenant pour base le fait que la Taxe sur les Risques Systémiques (TRS) passe de 0,50 % à 0,539 % pour répondre au financement du fonds de compensation pour les emprunts toxiques, soit 750 millions d’euros (50% x 100 millions x 15 ans), on obtiendrait donc 750 millions financés par 0,039 %. En multipliant cette même augmentation par 10, on obtiendrait donc logiquement une capacité de financement de 7,5 milliards d’euros sur 15 ans, le tout pour une taxe passant non pas de 0,50 % à 0,539 % mais bien de 0,50 % à 0,89 %, soit moins qu’un doublement de cette même taxe. Cette ‘TRS’ a-t-elle fait naître des faillites bancaires lors de son institution il y a 2 ans déjà ? Aucunement.

    #DEXIA
    #emprunt-toxiques
    #économie
    #finance
    #banksters
    #Caisse-des-dépôts-et-consignations
    #CNP-Assurances
    #SFIL Société de Financement Local
    #TEG (Taux Effectif Global)
    #BNP #Crédit-Agricole , ainsi que des banques étrangères, notamment anglo-saxonnes)
    #CAFFIL CAisse française de Financement Local
    #CDC (CAFFIL, créée pour pallier la disparition de la filiale DMA de DEXIA ..)
    #article_[60] revient à blanchir des banques ayant commis une faute,,,