• Aujourd’hui je participais à une « pause comestible » au Domaine de Chamarande.
    http://chamarande.essonne.fr
    Je ne suis pas du tout rompue à ce genre d’exercice (et donc j’appréhendais énormément) mais je suis heureuse d’avoir fait ce pas dans ce lieu.
    D’abord il ne s’agissait pas, pour les intervenants, de s’installer sur une estrade face au public, non non non. Petites tables installées dans une des cour du domaine pour le public et les intervenants et une proximité qui invite au dialogue. Pas question non plus de lire sa présentation, non non non. Le modérateur ( le directeur du lieu notamment) connait son sujet, il introduit les questions, fait les liens entre les participants tout en laissant libre cours au développement de chacun. J’ai vraiment apprécié cette démarche... j’ai un peu pataugé, surprise par l’intérêt suscité par le fait que je fasse des récits cartographiques, combinant écriture et aquarelle. C’est une fois rentrée à la maison qu’on se dit, ah oui, là j’aurais du rebondir ainsi, et là j’aurais du dire ceci cela. Et puis les questions du public, qui relance la machine à réfléchir.

    Mais je voulais surtout parler de la démarche que je trouve très intéressante du directeur du lieu Laurent Bourdereau qu’à mon tour j’ai interrogé à la pause déjeuner.
    En prenant la direction du lieu, il a décidé de rompre avec la tradition française qui veut que les sites patrimoniaux ne soit que des sites de conservation, de lieux d’exposition et de visites. Refus d’intégrer les réseaux avec les musées nationaux, refus des labels, refus de l’entre soi « pro » du milieu culturel (qui tend à confondre culture et art).
    Avec son équipe, il travaille pour rendre le lieu vivant. Donc, résidence d’artistes, expérimentations, ateliers scolaires, implication des habitants, revalorisation des espaces du parc. Tout un travail a été fait pour rendre aux paysages leur place. Des oies cendrées ont trouvé résidence dans le marais, les prairies ont retrouvé leurs fleurs sauvages, des chèvres broutent des douves asséchées, des arbres sont replantés, les pelouses tondues haut pour résister au piétinement. Car, en ce dimanche de printemps, nombreux sont les pique-niqueurs à s’installer dans le parc. Les poubelles ont été bannies, inutiles. Le lieu est beau, les gens se l’approprient, l’aiment, le protègent, ils repartent avec leurs détritus.

    Une installation devrait plaire à nos amis permaculteurs. L’artiste a mis en mis des vases irrigué des trognons avec racines de toute une collection de choux pommés, lequels renaissent mais sous une forme beaucoup plus libre, comme si la plante originelle reprenait le dessus.

  • Les pauses comestibles // Nouveauté > 2014 | Domaine de Chamarande
    http://chamarande.essonne.fr/les-pauses-comestibles-nouveaute-2014

    Au cours de la saison estivale, en lien avec l’exposition et la programmation de spectacle vivant, c’est un nouveau cycle de #rencontres-débats qui s’ouvre avec Les pauses comestibles proposées par Lina Tornare. Après un temps d’échanges avec les artistes de l’exposition Vivre(s), mais aussi des écrivains, philosophes, producteurs et agriculteurs, les participants pourront se restaurer et découvrir les propositions culinaires proposées par la cheffe ou le chef de la nouvelle cuisine mobile de #Chamarande.
    À chaque dimanche, son goût !

    L’#alimentation occupe une double position, à la fois culturelle et sociale : l’aliment est un produit de consommation particulier qui engage une relation intime avec l’individu car il est incorporé. Manger est aussi un acte qui relie l’homme à la nature, au réel. En outre, au centre des débats sur l’#agriculture se retrouvent les questions fondamentales liées à l’origine de l’homme et à son lien à la nature qu’il modèle. Le statut et la représentation de l’alimentation constituent ainsi aujourd’hui l’un des axes fondamentaux de la construction identitaire de la société.

  • #Brandon_Ballengée > 2012-2013 | Domaine de Chamarande
    http://chamarande.essonne.fr/brandon-ballengee-2012-2013

    Depuis une dizaine d’années, Brandon Ballengée étudie la diminution des populations et les malformations d’amphibiens. Ces espèces très sensibles à leur environnement sont des marqueurs biologiques de l’état de pollution des eaux et des écosystèmes. Après avoir mené des actions en Amérique du Nord et en Angleterre, il poursuivra pour la première fois son enquête en France dans la zone humide du Domaine de Chamarande classée ZNIEFF 2 (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique).

    Son action répond à l’un des besoins définis par le cabinet Biotope chargé des études pour Chamarande : le suivi des populations animales présentes sur le site (chevreuils, serpents, grenouilles). Ensemble, scientifiques, bénévoles, visiteurs et artistes mèneront pendant la première quinzaine de juillet, des expériences sur le terrain et en laboratoire afin de mieux comprendre les mécanismes responsables des malformations des grenouilles.

    Augures d’Innocence
    1996 – 2013

    Depuis près de vingt ans, Brandon Ballengée, à la fois artiste et biologiste, cherche à combler le fossé entre l’art et la science en combinant sa fascination pour le vivant aux techniques de représentation des beaux-arts. Sa démarche, aux confins de la création et de la biologie, engendre un ensemble d’œuvres poétiques, véritables métaphores de la vie, qui éveillent nos consciences à la préciosité de l’environnement naturel qui nous entoure.

    Inspirées par l’étude de la biodiversité, du changement écologique et du déclin des espèces, ses œuvres naissent de l’expérience directe du monde biologique, des amphibiens, des oiseaux, des poissons et des insectes qui évoluent en milieu naturel ou artificiel. L’artiste mène des enquêtes de terrain participatives, aux quatre coins du monde, impliquant grand public et chercheurs de renom.

    L’exposition retrace le parcours de Brandon Ballengée depuis ses débuts, en 1996. Le projet MALAMP ou Malformed Amphibian Project présente ainsi plus d’une vingtaine d’œuvres sur les malformations des amphibiens engendrées par la pollution de leur environnement naturel.

    Sont également exposées ses créations les plus récentes conçues dans les zones humides du Domaine de Chamarande lors de la résidence de l’artiste à l’été 2012, ou encore Reliquaries (2001-2013), images de spécimens déformés de la taille de nouveaux nés, et Styx, (2007-2013), installation sculpturale de spécimens naturels de grenouilles aux multiples pattes chimiquement altérés et préservés. Frameworks of Absence (2006-2013) est un poignant témoignage de l’extinction des oiseaux. Pour réaliser ces pièces, l’artiste a littéralement découpé les images des espèces éteintes dans les ouvrages d’illustrations du grand naturaliste John James Audubon (1785-1851).


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    #beau #art #science #écologie