• De la mort et autres alibis
    http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article971

    C’est le petit matin et, si on me posait la question, ce que personne n’a fait, je dirais que le problème avec les morts, ce sont les vivants. Parce que le plus souvent ça donne lieu à des disputes absurdes, oiseuses et révoltantes autour de leur absence. Les sempiternels « moi, je les ai connus / je les ai vus / on m’a dit que » sont autant d’alibis qui cachent un « moi, je suis l’administrateur de cette vie parce que je gère leur mort ». Quelque chose comme le copyright de la mort, alors convertie en marchandise que l’on possède, qui s’échange, circule et est consommée. Tiens, il y a même des établissements faits pour ça : des livres d’historiographie, des biographies, des musées, des éphémérides, des thèses, des journaux, des revues et des colloques. Et puis, il y a ce trompe-l’œil de la publication (...)