De quoi les Google Bus sont-ils le symptôme ?

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  • Les manifestations anti-Google et le mythe de la Silicon Valley
    http://multinationales.org/Les-manifestations-anti-Google-et

    San Francisco a connu ces dernières semaines un vaste mouvement social dirigé contre les entreprises de technologie implantées dans l’agglomération, comme #Google, #Apple et autres. Première cible des manifestants : les bus privés opérés par ces firmes sur le réseau public, pour le bénéfice exclusif de leurs employés. Mais au-delà même de la dénonciation de la #privatisation, de la montée des inégalités et la gentrification de San Francisco, les manifestations anti-Google témoignent aussi d’un rejet croissant du (...)

    #Actualités

    / #Le_Monde, #États-Unis, #Services_informatiques, #industries_électroniques, Google, Apple, #Industries_électroniques, #impact_social, pauvreté, #communautés_locales, privatisation, nouvelles (...)

    #pauvreté #nouvelles_technologies
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  • Silicon Valley : bienvenue dans un monde où les entreprises privées font et défont les lois.

    De quoi les Google bus sont-ils le symptôme ? | InternetActu
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    Pour Julia Carrie Wong, les bus sont un emblème. Normalement, la législation de San Francisco interdit aux bus privés d’utiliser le réseau d’arrêt public (une loi prévoit même une amende de 271 dollars pour les contrevenants). Les bloqueurs de bus estiment que les entreprises de haute technologie doivent plusieurs millions de dollars à la ville pour l’utilisation de ce réseau depuis des années (la journaliste Rebecca Bowe a calculé que la facture pourrait s’élever entre 500 millions à 600 millions de dollars, alors que le budget annuel de l’agence des transports de San Francisco est de 800 millions de dollars). Depuis que les navettes ont commencé à utiliser le réseau elles ont surtout montré un grand déni de la réglementation en vigueur. Non seulement la ville a permis pendant longtemps à ces entreprises de violer la loi, mais maintenant qu’elle vient de régulariser leur situation, les entreprises semblent avoir écrit de nouvelles règles, puisque la ville vient de décider que les bus privés devraient payer 1 dollar par arrêt utilisé et par navette…

    • Je lis « le Neuromancien » de William Gibson (1983) en ce moment.

      Page 16 de la VF :

      « Il voyait également une certaine logique dans le fait que les technologies bourgeonnantes requéraient l’existence de zones hors la loi, que la Cité de la nuit n’était pas là pour ses habitants mais en tant que terrain de jeu où l’on aurait laissé la technologie délibérément s’épanouir. »

      Eric Schmidt et Larry Page avaient de saines lectures tout petit...

  • De quoi les Google Bus sont-ils le symptôme ?
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    « Sous le prétexte de réglementer les navettes, le programme régularise le statu quo », estime la journaliste. Il permet aux bus privés de continuer à utiliser le réseau pour une somme modique (#Google est invité à payer 100 000 dollars par an, alors que s’il devait payer l’amende, il devrait payer environ 27,1 millions de dollars par an). Or, pour beaucoup de gens, il y a là une #politique à deux vitesses, car les populations ouvrières et de couleurs, elles, sont les premières victimes de la chasse à la fraude dans le transport public, souligne un rapport récent : un jeune homme a même été abattu par la police récemment pour avoir pris la fuite sans produire son ticket de transport. Ce programme de chasse aux resquilleurs coûteux (9,5 millions de dollars par an) n’a permis que de récupérer 1 million de dollars de revenus et a surtout généré un climat de peur et de méfiance des usagers des autobus, notamment des plus pauvres.

    [...]

    La mythologie de la #méritocratie nie le rôle des relations personnelles, de la richesse, de l’expérience, du genre, de la couleur de peau, de l’éducation. Pourtant, les femmes, les personnes de couleurs voir les homosexuels n’obtiennent pas les capitaux au même niveau que les hommes blancs, de sexe masculin, de moins de 30 ans, nerds, sans grande vie sociale et qui ont abandonné Harvard ou Stanford... Le mythe permet de maintenir l’idée que c’est lié à leur manque de capacité plutôt qu’a un ostracisme quelconque.

    [...]

    Comme le dit très bien Packer, « Quand les financiers affirment qu’ils font le travail de Dieu en fournissant un crédit bon marché et que les pétroliers se disent des patriotes qui permettent l’indépendance énergétique du pays, personne ne les prend au sérieux : c’est une chose acquise que leur motivation est avant tout le profit. Mais quand les entrepreneurs de la technologie décrivent leurs nobles objectifs il n’y a aucun sourire ou clin d’oeil amusé. » Pour l’instant. Ce qui arrive aux bus de Google montre bien combien, contrairement aux rêves de ceux qui prétendent changer le monde, la Valley n’a pas renversé les inégalités. Au contraire. Elle les a renforcés. Sous couvert de technologie et de mérite, d’"innovation", elle a favorisé les intérêts de certains au détriment de ceux de la société. Comme le dit Evgeny Morozov (toujours lui), « lorsque l’internet est partout, la politique n’est nulle part ». « Ce qui est à l’oeuvre, ce n’est pas une révolution technologique, mais les effets d’une politique néolibérale », explique-t-il encore avec raison.

    #luttedesclasses #pauvreté