Christine DELAHAYE » Les émissions polluantes dues aux crématoriums

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  • My bloody Valentine
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/02/18/My-bloody-Valentine

    Le culte des morts n’en rappelle que plus cruellement le mépris des vivants. C’est un petit matin frisquet qui nous cueille dans l’étrange jardin de pierre, petites silhouettes noires perdues dans la lueur grandissante et la rumeur de la ville qui tinte au rythme du tramway. J’ai décidé de passer la journée en mode reportage, bien retranchée derrière mon appareil photo, tout en distanciation. Le pas pressé du maitre de cérémonie nous conduit au pied du lit du lit satin où elle nous attend pour un derrière regard, une dernière image. La #mort a parachevé l’œuvre cruelle de la maladie, creusé les joues dévorées par le temps, tendu le parchemin de sa peau jusqu’au point de rupture, figé son cou dans la posture grotesque où l’avaient brisée les contractures de ses ligaments hurlants, retroussé ses lèvres (...)

    #Brouhaha #chroniques #société

    • Il faut plus de deux heures pour réduire en cendres le petit corps déjà racorni, le cercueil en chêne massif et la centaine de roses rouge sombre kidnappées aux rituels amoureux. Je me demande si c’est bien écolo tout ça. Ce que l’on recueille vraiment dans l’urne : du végétal bien plus que l’animal. Cela importe peu pour les morts, ça ne compte que pour les vivants.

      D’après le Père Lachaise,

      Ce que l’on nomme “les cendres” est en réalité la partie calcaire des os qui subsiste après la crémation. Dans la pratique, la crémation se déroule à une température de 850°. Le bois du cercueil, les vêtements, les chairs, tout est transformé en gaz ou en poussières qui s’envolent dans les fumées. Ceci explique que, pour les enfants de moins d’un an dont les os sont encore peu calcifiés, il ne subsiste pratiquement aucun reste à la suite d’une crémation complète.
      Pour les adultes, ce que l’on retrouve dans l’appareil est constitué des restes calcinés des os qui se présentent sous forme de fragments plus ou moins importants mais reconnaissables : on peut ainsi bien distinguer les différents types d’os. Ce sont ces ossements qui étaient disposés dans des urnes cinéraires dans la tradition grecque ou latine et même à l’époque moderne au début du XXe siècle.

      La réglementation française prévoit, depuis 1976, la pulvérisation de ces os pour en faire une poudre. Cette obligation récente n’est pas une tradition culturelle mais une pratique facilitant la dispersion. Elle ne se justifie pas vraiment lorsque l’on pratique l’inhumation des cendres ou le dépôt en cases de columbarium. Elle est même pénalisante pour les populations issues du Sud-est asiatique qui souhaitent pouvoir garder certains os intacts.

      http://www.crematorium-perelachaise.fr/p_un_peu_de_technique_59.html

      Avec d’autres informations sur le recyclage des métaux et les stimulateurs cardiaques.

      Sinon, tes billets sont toujours remplis de vie. Merci.

    • Merci pour les infos concrètes. Je regardais cette petite urne en me demandant s’il y avait tout ou s’ils prenaient un échantillon, s’ils triaient.
      Après, je me demande quel est le bilan carbone de tout cela, le combustible. Un peu comme je me demandais si le cercueil aperçu dans le caveau était traité contre l’humidité, les insectes, s’il avait une DLC et comment les corps se comportent dans ces boites qui ont l’air étanches... ou pas.

      Je pense que le maitre de cérémonie aurait été ravi de me répondre, mais il manquait de temps et les autres m’auraient vraiment regardée comme un freak.

    • Oui très beau billet, très touchant, et qui re-stimule la part d’humanité qu’on a tendance à étouffer en nous..

      Justement en parlant de l’effet des crématoriums sur l’environnement, récemment la question s’est posée sur les rejets de mercure des soins dentaires.. Je ne crois pas l’avoir vu passer sur seenthis..

      http://www.notre-planete.info/actualites/3929-mercure-dentaire-pollution-crematorium
      http://www.depollution.org/2009/04/20/les-emissions-polluantes-dues-aux-crematoriums