« Des corps qui ne finissent plus en poussière et ne retournent pas à la terre nourricière ?! Ou plus exactement qui se décomposent beaucoup plus lentement. La faute aux conservateurs, et spécifiquement à ceux présents dans notre alimentation ? »
▻http://www.consoglobe.com/corps-ne-se-decomposent-plus-cimetieres-cg
La page 2 de l’article, annoncée en bas de page 1, dit explicitement que ça n’a rien à voir avec les conservateurs alimentaires… Mais ça me paraît bien parti pour faire un bon buzz.
Dans la série « gore », j’aime bien l’intertitre (non relu) de la page 3 :
Employer des cerveaux en pin
Et la dernière solution envisagée me paraît être liée à une cause évidente, non mentionnée avant : les pratiques de préparation des corps par les thanatopracteurs qui visent parfaitement explicitement à ralentir les modifications pour maintenir un corps « présentable ».
Enfin, pour revenir aux cimetières trop pleins, n’oublions pas quelques arguments démographiques élémentaires. Si il y a tant de morts, c’est tout simplement parce qu’il n’y a jamais eu autant de vivants. Qui plus est, ils vivent plus vieux, maintenant plus longtemps le souvenir de leurs prédécesseurs et donc limitant le renouvellement des occupants des cimetières.
On pourrait peut-être étudier un processus de compactage des macchabées comme pour les bagnoles. Ou pour les adeptes de la crémations, coupler le four à une centrale de cogénération. Funeral ecobusiness.
Me fait penser à ▻http://seenthis.net/messages/229209
C’est un phénomène assez connu depuis une dizaine d’années, entre les conservateurs alimentaires, les traitements agricoles, le nucléaire et les surdoses d’antibiotiques les corps ne retournent pas aussi vite à la poussière qu’auparavant.
Par exemple, les irradiations permettent de conserver les aliments, comme des pommes ou des fruits secs, bien plus longtemps, et on en mange tout le temps, la dose n’est pas dangereuse (huhu). Marie Curie 60 ans après sa mort avait les joues encore roses. Le témoignage de Jean-Luc Pasquier présent lors de l’exhumation de son corps le 14 avril 1995 :
▻http://6bisruedemessine.wordpress.com/2011/12/28/marie-curie-une-physicienne-au-pantheon
A 9h, les deux cercueils (plomb et bois blanc) sont ouverts et le corps de Marie Curie apparaît, non sous forme de poussières ou de squelette mais momifié. Malgré les 61 ans écoulés depuis son décès, il est possible de reconnaître son visage de couleur bistre, dans sa forme générale, en particulier au niveau du front bombé et de la racine des cheveux.
Le plus écologique, c’était encore les vautours, (remplacés par des miroirs solaires) quelques heures suffisent pour qu’un cadavre retourne à la nature. Le hic, c’est que ces animaux sont en voie de disparition.
▻http://www.lexpress.fr/informations/les-zoroastriens-prives-de-vautours_643277.html
▻http://socks-studio.com/2012/02/09/towers-of-silence-zoroastrian-architectures-for-the-ritual-of-death
Les rayons gamma du 60Co ou du 137Ce ou les électrons qui ont assuré la décontamination microbienne de tes abricots secs ne les ont pas transformés en éléments radioactifs.
Marie Curie n’a pas fait que manger des abricots secs (qu’on irradiait pas encore en ces temps reculés…) Je ne sais pas si quelqu’un a fourni une estimation des doses qu’elle a reçues.
Oui, @simplicissimus, j’ai collé un peu vite toutes les infos ensemble donc tu as le droit de te moquer ;)
Il n’empêche que l’irradiation des aliments n’est pas qu’une décontamination microbienne. Les pommes de terre, comme d’autres tubercules, sont ionisées pour empêcher leur germination.
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Irradiation_des_aliments#cite_ref-4
L’irradiation pourrait aussi créer des composés qui seraient toxiques pour l’homme, même cytotoxiques et mutagènes.
Bref, le principe de précaution pourrait s’imposer. Et le mystère des cadavres reste entier (huhu).