Intervention de Houria Bouteldja lors de la plénière de clôture « Au-delà de l’impérialisme » au colloque Penser l’émancipation ►http://penserlemancipation.net la semaine dernière à Nanterre.
Dieudonné au prisme de la gauche blanche ou comment penser l’internationalisme domestique ? | Les Indigènes de la République
►http://indigenes-republique.fr/dieudonne-au-prisme-de-la-gauche-blanche-ou-comment-penser-lint
Avant de commencer, permettez-moi de faire un petit préambule en quatre points :
1/ Je voudrais prévenir que mon propos n’est pas de gauche. Il n’est pas de droite non plus. Mais il n’est pas extra-terrestre. Il est décolonial. J’ai envie de vous dire qu’à la fin de mon intervention, ce sera à vous de décider s’il est de #gauche ou pas ou en d’autres termes s’il pourrait vous appartenir, ou en d’autre terme si vous pensez qu’il pourrait s’intégrer au logiciel #politique de la gauche radicale.
2/ Je vous invite également à garder en tête que je suis une indigène de la république, qu’il s’agit là d’un statut politique et social, que je parle à partir de l’expérience historique et sociale d’un sujet colonial. Cette positionnalité introduit dans le débat et dans la lutte une dialectique et des conflictualités paradoxales qui mettent en évidence un autre axe de clivage qui est la race et la colonialité du pouvoir et qui souvent brouillent le clivage gauche/droite. C’est ce brouillage que nous tentons d’expliquer par le concept d’ « espace/temps » mais que je n’ai pas le temps de développer ici.
3/ J’ajoute que j’appartiens à une organisation politique et qu’au sein de celle-ci, nous réfléchissons principalement en termes d’enjeux politiques, de rapports de force, de pouvoir, de stratégie et non en terme de morale abstraite et de principe.
4/ Enfin, retenez cette citation de Sadri Khiari : « Parce qu’elle est le partenaire indispensable des indigènes, la gauche est leur adversaire premier ».
#race cc : @alaingresh @mona @isskein