Arabie saoudite, « Les basses œuvres »

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  • Désolé pour le LIbanais, mais Hariri n’est pas un gros poisson ! Le trio des prévenus de luxe (déjà condamnés par les tweets de Trump à la justice expéditive : "....Some of those they are harshly treating have been ’milking’ their country for years !) comprend(rait) les trois personnalités suivantes : Miteb bin Abdullah, al-Waleeed bin Talal et Turki bin Nasser... Ils auraient le privilège d’être à l’ombre à l’intérieur du palais de MBS à Riyadh.

    انباء عن احتجاز الأمراء الثلاثة متعب والوليد وبن ناصر في قصر الملك سلمان الرياض | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=774213

    Ce dernier épisode fait d’ailleurs furieusement penser à un roman saoudien, récent prix Booker, et traduit en français par F. Lagrange « Les basses oeuvres » de ’Abduh Khal (voir à ce sujet Rumor : https://rumor.hypotheses.org/3527 avec nombre de liens très utiles)

    #prison_dorée #arabie_saoudite

  • Charged with possession of a book in Saudi Arabia
    http://www.alaraby.co.uk/english/features/f47c446d-5a97-49d9-89b0-1735d1b57ef1

    Abduh Khal, winner of the 2010 International Prize for Arabic Fiction does not care whether or not his books are published in his home country, Saudi Arabia. Khal, like other Saudi authors, labours under harsh censorship laws that often restrict sale of their books for no announced reason, while their writing fills the shelves of bookstores in neighbouring countries.

    Two years ago, Abdullah Mofleh had his novel A Wahhabi Tale banned because censors objected to the title. Even heavyweights in the Saudi literary world suffer from censorship. Dr Ghazi al-Gosaibi, the former Saudi minister of culture, was only granted permission to publish his work by a ministerial decree shortly before his death. Other writers are still waiting for similar decrees to be passed regarding their books.

    • Depuis l’arrive de l’internet ce genre de pratique precede systematiquement un changement de regime qu’on le veuille ou non. L’arabie saoudite vient d’ailleurs d’organiser une semaine culturelle a Berlin pour montrer un visage different aux allemands.

    • @klaus : oui, c’est d’ailleurs en gros la conclusion de l’article :

      Many Saudis download banned books from the internet, allowing them to read the books away from the prying eyes of censors. Many specialist bookstores also sell books by delivering them to Bahrain or Qatar, though many are confiscated at the border.

      Sakina al-Mashkhas, a student, believes that there is no longer a need for official approval of books because they are available on the internet.

      “In the age of open information nothing can be banned,” she told al-Araby. “And with the numerous books available no one can police thought in this age.”

    • Au passage, l’existence du simili livre numérique (parce qu’il s’agit presque toujours de formats pdf, numérisés par des volontaires) invalide - en partie seulement, c’est vrai - les statistiques si souvent brandies sur l’absence de lectures dans le monde arabe.

  • Arabie saoudite, « Les basses œuvres » - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2014-03-31-Arabie-saoudite-Les-basses-oeuvres
    @alaingresh à propos de Basses œuvres, un roman contemporain du Saoudien Abduh Khal (Books, Paris, 430 pages, 23 euros)

    L’intrigue de cette histoire foisonnante, enracinée dans la réalité d’un pays en mutation, mais abordant des thèmes universels, admirablement traduite en français, a pour centre Jeddah, capitale économique et principal port du royaume sur la mer Rouge… Depuis de longs siècles, la ville regarde vers le large, dans l’attente des centaines de milliers de pèlerins qui débarquent chaque année pour accomplir le voyage à La Mecque que tout bon musulman doit effectuer au moins une fois dans sa vie.

    Mais l’argent du pétrole l’a profondément altérée, défigurée diraient certains, et notamment les habitants de ce bourg dont sont issus les trois héros du roman, trois adolescents nés dans les années 1970-1980, le narrateur Tarik, Ossama et Issa, trois mauvais garçons, « trois perturbateurs, trois parias » qui ont abandonné « le droit chemin ». Mais ils ne sont maîtres ni de leurs choix ni de leur destin. Car face à leur vieux quartier s’érige le Palais, lieu mythique où se concentrent l’argent et le pouvoir et qui se nourrit de la destruction des vieux modes de vie. D’abord en s’appropriant la côte, lieu de baignade et d’amusement pour les jeunes, lieu de pêche pour la communauté. « Des murailles de béton coulèrent tout le long du rivage, cachant le bleu de la mer et divisant les habitants en groupes inégaux. Les habitants de Jeddah se réveillaient pour découvrir des centaines d’ouvriers élevant une palissade entre eux et leur rivage, sans que personne ne s’aperçoive jusque-là que leur mer avait été volée dans ce marché de dupes auquel n’avaient participé que les représentants de la municipalité, les négociateurs, les courtiers, les investisseurs fonciers, et pas le moindre habitant. » Les pêcheurs sont les premiers frappés : « Quand vont-ils voler la dernière vague ? », s’interroge, amer, l’un d’eux. Et cette dépossession est entérinée par une justice et par une administration qui donnèrent « le feu vert au partage du rivage, à chacun selon ses moyens et son influence, en vertu de quoi tous ceux qui en avaient la capacité se hâtèrent de venir dérober aux regards le front de mer » et achevèrent de détruire le mode de vie des pécheurs.

    #Arabie_Saoudite #Jeddah #littérature #roman #Abduh_Khal