L’hostilité face au mode de vie nomade traduit une forme d’intolérance différente de celle du racisme. Analyse.
Le Point.fr - Publié le 08/04/2014 à 09:12
▻http://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/professeur-raoult-la-haine-du-nomade-08-04-2014-1810145_445.php
Idée de propriété
La différence formelle entre les nomades et les sédentaires réside dans l’idée de propriété, en particulier immobilière, qui n’existe pas pour les nomades. Les choses se sont aggravées à partir de la création des nations et de l’idée de patrie, qui là encore ne correspond pas du tout à la vision du monde des nomades. Ainsi les nomades ont longtemps été considérés comme « apatrides ». En France, la loi de 1912 sur la circulation de ceux qu’on appelait alors « tziganes » et non pas « Roms » était destinée à gérer une population considérée comme incompatible avec notre société. On a édité des cartes d’identité spécifiques qui stipulaient que leurs détenteurs étaient des nomades.