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    http://www.acteurspublics.com/2014/04/09/les-finances-des-grands-hopitaux-se-degradent

    Après quatre ans de redressement continu, les finances des grands hôpitaux se sont détériorées en 2013, selon une étude de la Conférence des directeurs généraux de CHU. En cause : l’augmentation des charges d’exploitation.

    La situation financière des centres hospitaliers universitaires demeure “tendue”, souligne la Conférence des directeurs généraux de CHU dans un communiqué publié le 8 avril. Les raisons qui expliquent ce dérapage sont assez simples. L’activité a connu une dynamique plus faible en 2013. Elle a augmenté de 1,7 % par rapport à 2012. “L’activité ambulatoire, à l’instar de l’hospitalisation classique, connaît un fléchissement”, constate la Conférence des directeurs.

    Dans le même temps, par un effet de ciseaux, les charges d’exploitation – paiement des jours de RTT, augmentation des cotisations retraites, augmentation du numerus clausus – ont progressé de 2,9 %. À cela s’ajoute le coût des médicaments qui a crû de 3,1 %, contre 4,8 % par rapport à 2012. Au total, le bilan financier de l’ensemble des CHU est négatif en 2013, à - 162 millions d’euros, contre - 116 millions en 2012, soit une différence de près de 50 millions d’euros.

    Baisse de l’investissement

    L’État a bien tenté de venir en aide aux hôpitaux en dégelant une partie des crédits mis en réserve. Cela a été insuffisant tout comme l’augmentation des dotations forfaitaires – 83 millions d’euros – allouées par l’État. Cette augmentation est jugée “insuffisante pour compenser l’écart entre l’évolution des charges et des produits issus de l’activité pour permettre de faire face à des obligations de plus en plus lourdes”, estiment les directeurs de CHU. Résultat : du fait de cette augmentation des charges mal compensée par les recettes, c’est la capacité d’autofinancement des hôpitaux qui s’en ressent, passant de 1,5 milliard à 1,3 milliard d’euros environ.

    Dans ces conditions, l’impact sur l’investissement se fait sentir. Il connaît une “décélération”, même s’il faut y voir, au-delà des difficultés conjoncturelles, une conséquence de la fin des grands chantiers lancés dans le cadre des plans d’investissements des années passées. Vu la conjoncture, les hôpitaux estiment néanmoins “avoir limité les conséquences de cet exercice budgétaire très difficile”. Mais le plus dur reste peut-être à venir, alors que l’État cherche à faire 10 milliards d’euros d’économies sur l’assurance maladie.

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