Cambridge Journals Online - Behavioral and Brain Sciences - Abstract

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  • Je peste souvent sur des généralisations sur les « humain⋅e⋅s » car souvent les traits évoqués sont propre à notre civilisation, qui même si elle regroupe peut être 99% des gens de cette planète, n’est qu’un expérience humaine parmi des milliers d’autres.

    Mais c’est en fait bien pire que ça, car les études sociologiques étudient le plus souvent une population d’une classe bien particulière, dite #WEIRD ("bizarre" en anglais, acronyme pour Western, Educated, Industrialized, Rich, and Democratic societies, c’est à dire sociétés occidentales, éduquées, industrialisées, riches et démocratiques. Quand la #science tourne en rond ...

    Cambridge Journals Online - Behavioral and Brain Sciences - Abstract - The weirdest people in the world ?
    http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=7825833

    Behavioral scientists routinely publish broad claims about human psychology and behavior in the world’s top journals based on samples drawn entirely from Western, Educated, Industrialized, Rich, and Democratic (WEIRD) societies. Researchers – often implicitly – assume that either there is little variation across human populations, or that these “standard subjects” are as representative of the species as any other population. Are these assumptions justified? Here, our review of the comparative database from across the behavioral sciences suggests both that there is substantial variability in experimental results across populations and that WEIRD subjects are particularly unusual compared with the rest of the species – frequent outliers. The domains reviewed include visual perception, fairness, cooperation, spatial reasoning, categorization and inferential induction, moral reasoning, reasoning styles, self-concepts and related motivations, and the heritability of IQ. The findings suggest that members of WEIRD societies, including young children, are among the least representative populations one could find for generalizing about humans. Many of these findings involve domains that are associated with fundamental aspects of psychology, motivation, and behavior – hence, there are no obvious a priori grounds for claiming that a particular behavioral phenomenon is universal based on sampling from a single subpopulation. Overall, these empirical patterns suggests that we need to be less cavalier in addressing questions of human nature on the basis of data drawn from this particularly thin, and rather unusual, slice of humanity. We close by proposing ways to structurally re-organize the behavioral sciences to best tackle these challenges.

    #nombril #société

    • D’ailleurs c’est pire que #WEIRD, les étudiants en sociologie des WEIRD sont vraiment sur-représentés ... Le pire c’est que les scientifiques ne sont pas seulement incompétent⋅e⋅s, mais que cette incompétence découle d’un profond endoctrinement idéologique : on (l’Occident > les USA > le mâle blanc qui fait des études supérieures) est la seule population (qui compte ?).

    • Qu’appelle-t-on, « sciences du comportement » ? De quelle école et de quel pays ? Car la science n’est effectivement pas neutre.
      L’école de Chicago, par exemple, en sociologie, est une distributrice de poncifs qui vont toujours dans le même sens correspondant bien à la société dans laquelle elle a prospéré : à savoir que l’inné l’emporte massivement sur l’acquis, surtout quand cela permet de naturaliser les hiérarchisations entre humains, avec, de préférence, les WASP en haut de la pyramide de prédation intrahumaine.
      L’éthologie (et encore, ça dépend des pays et des écoles) admet des universaux et des comportements induits par la culture. En fait, il y a très peu d’universaux dans les comportements humains.